Après
la chute de Toni Elias au GP de Hollande qui lui a valu une fracture de fémur,
Fausto Gresini a du lui trouver un remplaçant. Pour le GP d’Allemagne ce sera Miguel Fabrizio. Le pilote italien a déjà eu ce
rôle l’an passé lors du GP d’Angleterre où il s’était à son tour blessé lors de
la séance d’essai libre du samedi (fracture de la clavicule).
Marco Melandri, après la déception due à sa 10e place à Assen, fait
place à l’enthousiasme d’aller courir à Sachsenring. Ce circuit lui plait pour
son tracé.
Fausto Gresini : "Avant tout je suis content des nouvelles
réconfortantes qui arrivent d'Espagne sur la reprise de Toni et j'espère le
revoir en piste au plus vite. En attentant son retour, nous avons offert une
nouvelle possibilité à Miguel Fabrizio. Je crois que ça peut être une bonne
opportunité pour Miguel, un jeune que je pense prometteur et déterminé à
exploiter au mieux cette occasion ".
Miguel
Fabrizio : "Je suis motivé et enthousiaste de courir sur
une Honda MotoGP et j’espère vraiment faire un bon résultat. L'an passé
en effet, alors que je remplaçais Toni à Donington, j’ai été malchanceux.
Je désire remercier Fausto Gresini qui m'offre une nouvelle fois une
grande opportunité. J'ai couru autrefois à Sachsenring en 2004, ceci peut
m'aider dans la connaissance de la piste."
Marco
Melandri : "Maintenant nous allons courir sur deux pistes
intéressantes. Le circuit d’Allemagne et celui des Etats Unis seront
importants. Le Sachsenring est un circuit de détail, il me plaît parce
qu'il est très technique. Sur cette piste lente et tortueuse, le setting de la
moto doit être parfait. En ce qui concerne le pilotage, il est important de
contrôler bien le gaz sans être trop agressif."
UNE LEÇON DE SETTING : Les pilotes parlent souvent du l’arrangement de leurs motos. Les
techniques de l'Équipe Gresini Honda nous expliquent comment on passe d'une
piste rapide comme celle d'Assen à une piste lente et tortueuse comme
celle du Sachsenring.
"À Assen il faut une moto qui tourne bien dans les parties lentes, mais
qui soit aussi puissante dans les parties rapides qui sont prises avec la
poignée de gaz grande ouverte. Sachsenring par contre est une piste où il n'y a
pas de longues lignes droites ni de courbes rapides. L'unique partie rapide est
la principale ligne droite avant la descente qui s'affronte en 4°, le reste se composent de virages à prendre en
2° et 3° "explique Antonio Jimenez, chef technicien de Marco Melandri. "
La partie cycle devient très importante, bien plus que la puissance pure qui doit
être douce et progressive en particulier dans les bas régimes. La boite de
vitesse est très sollicitée parce que le pilote reste beaucoup en 2° et 3°."
"Il faut une moto qui tourne bien" souligne Fabrizio Tireurs,
chef technicien de Toni Elias – "en ce qui concerne le setting, il faut
choisir un réglage plus souple qu'à Assen aussi bien pour la fourche que pour
les amortisseurs arrières".
Le plus grand facteur inconnu reste la température car dans cette partie de
l'Allemagne le temps est assez imprévisible. Les températures de l'asphalte
peuvent en effet aller de 22° à 45-50°. Le choix des couvertures devient
fondamental, mais il pourra être fait seulement quand les équipes et les
pilotes seront sur la place. Il y a d'autres facteurs qui affectent le choix de
pneu chez Sachsenring, à savoir la prédominance des virages à gauche (10 pour
être exact), dans lesquels le pilote reste longtemps sur l'angle car les
courbes sont très arrondies."
(source: MotoGrandPrix.it, gresiniracing.com)