Nous basculons maintenant dans la deuxième moitié des bilans de mi-saison en nous intéressant au cas de Hiroshi Aoyama, le pilote japonais du team Gresini, actuel 9ème au championnat du monde.
Anonyme. J’ai hésité à mettre discret, mais ce terme n’aurait pas été assez fort pour qualifier le début de saison réalisé par Hiroshi Aoyama en ce début d’année 2011.
Franchement, qui est capable de citer de mémoire les résultats du pilote japonais depuis le début de la saison sans consulter les archives, hormis ses supporters ? Pas grand monde. Hiroshi est largement le pilote dont on parle le moins cette saison dans le plateau MotoGP.
C’est bien simple, on a du parler à trois reprises de Hiroshi Aoyama cette saison. La première fois, c’est lorsqu’il a terminé quatrième sous la pluie de Jerez sur les talons de Nicky Hayden (au vu du rythme affiché par l’Américian, il manquait tout au plus un tour pour permettre au Japonais de monter sur son premier podium en catégorie reine), en profitant des multiples déboires des pilotes devant lui (problèmes de pneu pour Dovizioso, chutes de Rossi, Abraham et Crutchlow, abandons de Stoner, Simoncelli, Spies, Edwards). C’est symptomatique de la saison de Aoyama. le Japonais rencontre peu de problèmes, passe entre les gouttes (c’était le cas de le dire à Jerez), et au final se retrouve mieux classé au championnat du monde que ce que l’on pourrait imaginer.
La deuxième fois que l’on a entendu parler d’Aoyama cette année, c’est lors de son seul abandon de la saison suite à l’accrochage avec Randy de Puniet à Barcelone. La troisième, c’est lorsque ces derniers temps en jetant un coup d’œil au classement du championnat on se rend compte que le Japonais se retrouve devant son fantasque coéquipier, Marco Simoncelli. D’ailleurs, on peut difficilement imaginer deux pilotes aussi contrastés, aussi bien en terme de caractère que capacité à se faire remarquer une fois en piste. Fausto Gresini aimerait bien les fusionner pour avoir un pilote possédant la vélocité de l’Italien couplée à la constance du Japonais.
Le reste du temps, sa saison est ponctuée de résultats divers, jamais flamboyants (son résultat le plus remarquable si l’on occulte Jerez est une 7ème place au Portugal) mais jamais ridicules (si l’on oublie sa 15ème place en Allemagne, où il finit avant-dernier titulaire devant Elias). Bref, sa saison est à rapprocher à celle réalisée par son compatriote Shinya Nakano qui l’a précédé chez Gresini en 2008 (lors des 11 premières courses, Nakano en avait terminé 10 entre la 8ème et la 10ème place, lui aussi avec une Honda privée). Cette discrétion, Nakano l’avait payée en fin de saison vu qu’il n’avait pas réussi à trouver un guidon en catégorie reine, et avait du aller en WSBK.
Si nous nous amusons à sortir notre boule de cristal, nous pouvons imaginer que l’on parlera d’Aoyama à deux autres reprises cette saison. La première fois, ce serait après la course de Sepang, circuit qu’il a toujours apprécié et qui a été le théâtre de ses plus belles performances. Les essais hivernaux réalisés sur ce tracé nous avaient fait croire que le Japonais pouvait jouer un rôle prépondérant cette saison (il était 7ème lors de ces journées d’essais, et on pouvait penser que, débarrassé de la blessure qui avait ruinée sa saison 2010, Hiroshi avait une carte à jouer).
L’autre fois, ce serait au moment où Hiroshi devrait faire ses adieux à la catégorie reine, laissant sa place à la nouvelle génération. Les résultats actuels du Japonais (Aoyama n’a plus fini dans le top 9 depuis 3 courses, à cause entre autres de la douleur ressentie depuis sa chute aux essais à Assen) ainsi qu’un âge plutôt avancé pour un pilote peu expérimenté (il fête ses 30 ans le 25 Octobre) ne plaident pas en sa faveur.
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