L’espace de quelques instants, nous allons essayer de faire abstraction de ce qu’il s’est passé du coté de Sepang le 23 octobre dernier pour nous focaliser sur la saison 2011 effectuée par Marco Simoncelli.
La saison 2011 devait être pour l’Italien celle de la confirmation des espoirs placés en lui par Honda qui lui accordait une nouvelle fois une machine officielle dans une ambiance plus « familiale » qu’il apprécie chez Fausto Gresini.
Cette seconde chance après une saison 2010 d’apprentissage, le natif de Cattolica en avait toujours eu besoin dans sa carrière (il lui avait fallu à chaque fois attendre sa troisième saison en 125cc et 250cc pour lutter régulièrement aux avants-postes).
Il a su la mettre à profit pour effectuer d’immenses progrès dans le domaine de la vitesse pure. Sa 4ème place au BMW Award à un petit point de Pedrosa, avec deux pôles et 7 premières lignes (dont 6 consécutives !) le prouve.
Hélas, cette vitesse n’était pas encore pleinement maîtrisée, et il en résulta de nombreuses chutes, parfois des accrochages, souvent dans les premières boucles. Sur les 10 premières courses de la saison, Marco est tombé à cinq reprises, avec quatre résultats blancs à la clé.
Il a alors du réapprendre à fiabiliser son pilotage avant de continuer sa progression (de l’Allemagne au Japon il n’a plus connu les joies de la première ligne). Cette démarche a été couronnée de succès du point de vue des résultats bruts, avec son premier podium à Brno, une série de quatrièmes places à Misano, Aragon et Motegi et enfin une deuxième place derrière le tout nouveau champion du monde Stoner en Australie.
La très bonne deuxième partie de saison de Simoncelli (seuls Stoner, Pedrosa et Lorenzo ont marqué plus de points que lui sur cette période) lui a permis de passer de la 10ème place au classement général au soir de Laguna Seca à la 6ème à la veille de la manche malaise.
Mais ce que l’on retiendra de la saison de Simoncelli, ce sont ses nombreuses passes d’armes tout au long de la saison. L’Italien a clairement été le grand animateur de la saison, celui sans qui les courses auraient été plus monotones.
Ses escarmouches avec Ben Spies et Andrea Dovizioso (son adversaire en piste depuis le pocket-bike) ont rythmé la saison 2011. Elles tournaient souvent en la défaveur de l’Italien, parfois un peu trop enthousiaste et brouillon dans ses manœuvres, mais lorsqu’il a commencé à se canaliser il finissait par avoir le dernier mot, que cela soit à Misano, Motegi ou Phillip Island.
C’est à ce moment-là que ses vieux démons l’ont rattrapé et lui ont fait payer au prix fort cette petite erreur dans le virage numéro 10.
On ne saura jamais ce qu’il serait advenu de la carrière de Marco Simoncelli, mais au vu de son parcours dans les catégories inférieures et de son ascension régulière depuis son arrivée en motoGP, il est clair que celui-ci n’avait pas encore démontré toute l’étendue de son talent.
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Bonne année a tous le monde