Surprenant. Voila quel est le mot qui revient le plus souvent en parlant de Karel Abraham. Extrêmement critiqué l’an passé à la même période lorsque son équipe annonçait son engagement en MotoGP, le pilote tchèque, souvent cité comme un fils à papa, réussit des débuts prometteurs en MotoGP sur une Ducati. Alors que son équipe est nouvelle et ne connaissait donc pas la catégorie, Karel est actuellement 12ème du championnat avec 46 points.
Lors des essais de pré saison, les chronos n’étaient pas tellement bon, étant toujours en bagarre pour la dernière place avec Toni Elias à plus de 3 secondes des leaders. Mais dès le premier GP de la saison au Qatar, il surprend (même s’il termine 13ème et dernier) en étant dans les roues d’Hector Barbera lors de la fin de course. Avec une 7ème place (malgré une chute) en Espagne, il montre qu’il n’est pas qu’un privilégié et que son talent est réel. 6ème sur la grille en Angleterre et 7ème aux Pays Bas (meilleur pilote Ducati) il est surement le pilote privé de la marque italienne qui s’en sort le mieux même s’il est le moins expérimenté.
Pilote constant en course (toujours dans le peloton des pilotes qui jouent la 8-9ème place) il est malgré tout souvent au sol lors des qualifications. Il n’est pas rare de le voir chuter plusieurs fois dans le week end. Mais contrairement à d’autres, il travaille seul sur la piste et ne prend des bonnes roues que lorsqu’il faut faire un chrono lors de la qualification. C’est aussi pour cela qu’il progresse petit à petit et que l’on peut espérer le voir continuer à avancer dans le classement.
Mais même si sa première partie de saison est très correcte et surprenante – même s’il réalisait de très belles choses l’an passé avec une victoire, un podium et plusieurs tops 5, il ne faut pas l’oublier- Karel marque de nombreux points à chaque course grâce aux abandons (ou blessures) de pilotes qui devraient être devant lui. Alors qu’attendre de la deuxième partie de saison ? Pas grand-chose si ce n’est continuer à terminer les courses et à engranger de l’expérience pour le futur sans pour autant prendre de gros risques pour terminer au sol. On l’a vu souvent lors des essais passer très près de la correctionnelle. On ne compte plus le nombre de guidonnage de sa part et les mini highsides lors des sorties de virages. Et tout dépendra aussi des autres pilotes. Crutchlow, Simoncelli arriveront-ils à terminer plus de courses ? De Puniet, Capirossi arriveront-ils à faire un week end correct ? Si c’est le cas Karel risque de reculer rapidement dans le classement.
En tout cas, le jeune tchèque ne se pose pas de question pour l’an prochain. Il sait déjà qu’il continuera l’an prochain sur une Ducati avec une option pour 2013.
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