On continue notre série de bilans de mi-saison par l’examen des performances du coéquipier de Randy De Puniet, l’Italien Loris Capirossi.
Aujourd’hui, Loris Capirossi fait partie des meubles du plateau MotoGP. Il attaque en effet sa 22ème saison en championnat du monde, la 14ème en catégorie reine. Le souci est que cette saison est loin d’être conforme à sa carrière auréolée de trois titres de champion du monde et de 99 podiums.
En fin de saison 2010, après une fin de saison absolument catastrophique chez Suzuki, Loris (avec l’aide de son manager, Carlo Pernat…) était parvenu à décrocher un guidon chez Ducati, en souvenir du bon vieux temps. Entre 2003 et 2006, Capirossi faisait les beaux jours de la marque de Borgo Panigale, lui apportant ses 6 premières victoires en championnat du monde MotoGP. Le divorce s’était mal passé en 2007 suite à des performances peu valorisantes comparées à celle de son coéquipier d’alors, Casey Stoner.
Mais chez l’inexpérimentée équipe Pramac, Loris est loin de relancer une carrière qu’il espérait encore prolonger avec de bons résultats. 26 points en 10 courses dans un championnat où il suffit en règle générale de terminer la course pour empocher des points, c’est peu.
" Abonné aux profondeurs du classement..."
Abonné aux profondeurs du classement, il n’est parvenu qu’à deux reprises à décrocher une place dans le top 10 depuis le début de la saison, avec une 9ème place à Barcelone (où il fait parler son expérience pour terminer « premier des derniers ») et une 10ème place à Silverstone, des courses qui se sont terminées à 13 et 12 pilotes respectivement (les deux pilotes finissant derrière lui en Angleterre s’étant pris un tour).
En plus de ne pouvoir prétendre à un classement plus digne de son rang, Loris chute beaucoup sur la capricieuse Desmosedici.
Il abandonne notamment suite à un contact avec Bautista lors de l’épreuve se courant au Mans. Une vilaine chute lors des essais du Grand Prix des Pays-Bas le laisse avec deux côtes fracturées et de sévères contusions à l’épaule. Loris manque alors l’épreuve à domicile du Mugello ainsi que la manche du Sachsenring (où il essaye pourtant de rouler, mais la douleur se révèle être trop forte).
Lors de son retour à Laguna Seca, Capirossi n’est pas encore remis et ne peut défendre pleinement ses chances puisqu’il concède un tour de retard au vainqueur, même s’il évite l’affront de terminer dernier.
" La malchance s'en mêle aussi..."
La malchance s’en mêle aussi, puisque c’est suite à la chute de son propre coéquipier Randy de Puniet que Capirossi est contraint à abandonner lors de l’épreuve d’ouverture au Qatar, puisque dans sa cabriole le Français heurte Loris à la main, causant ainsi de vives douleurs.
Certes, Loris n’est pas le seul pilote à éprouver des difficultés avec la GP11 (loin de là même) et, contrairement à son coéquipier, il a su faire le dos rond et engranger des points lorsque cela était possible. Mais, là où le Français démontre de temps à autre une certaine pointe de vitesse, avec parfois des classements honorables lors des séances d’essais, Capirossi n’a jamais démontré cette saison qu’il avait la vitesse pour prétendre aux premiers rôles. Il n’a jamais été mieux que 13ème sur la grille de départ, lui le spécialiste des tours qualifs en apnée il y a de cela quelques années.
L’Italien n’est pas dupe et lui aussi ne souhaite pas avoir une fin de carrière en queue de poisson. Il songe même à mettre un terme « anticipé » à sa carrière, abandonnant son rêve de partir après avoir décroché son 100ème podium en championnat du monde.
Qui sait, ce sera peut-être Riccardo (son fils de 4 ans) qui remportera ce 100ème podium d’un Capirossi ?
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