Après le Rookie of The Year, nous retrouvons le bilan d’Hector Barbera, pilote du team Aspar qui a eu des résultats hétérogènes tout au long de la saison.
Hector Barbera restera comme une petite déception sur cette année 2011. Après une première année plus ou moins difficile sur sa Ducati Aspar, on pensait que l’espagnol allait progresser plus rapidement. Mais d’un point de vue comptable, 2011 est moins bon que 2010, même si on a plus souvent vu l’espagnol à l’écran par rapport à l’an passé. Mais comme on le disait déjà à la mi saison, ce pilote est énigmatique. Capable de briller lors d’un week end et de complètement disparaitre par la suite, Aspar Martinez ne savait pas à quoi s’attendre le vendredi matin de la part de son pilote. Plus que des résultats en dents de scies, c’est surtout son incapacité à comprendre ses soucis qui pose problème. Toujours aussi inconstant en qualifications avec des séances toujours autant surprenantes pour un pilote MotoGP, Hector Barbera termine la saison en 11ème position avec 82 points. Mais excepté Hiroshi Aoyama qui finit en 10ème position, on ne voit pas comment Barbera aurait pu être plus haut dans la hiérarchie. Il est donc à sa place dans le classement final.
Mais on retiendra aussi pour cette année 2011, de bonnes courses en Allemagne avec un rythme de course parmi les plus rapides (malgré un tout droit au premier tour) ou en Italie. Malheureusement sa deuxième partie de saison aura été difficile avec une blessure au Japon, l’empêchant de prendre part au GP d’Australie et compromettant sa fin de saison avec de grosses difficultés en Malaisie et à Valence, où le pilote espagnol serra les dents pour terminer malgré la douleur (mais plus de une minute des leaders malgré tout). Sur les six GP auquel il participa dans cette deuxième partie de saison, Barbera ne fut pas transcendant, loin de là, en terminant aux alentours de la 10ème place à chaque course. Mais comme on le disait en juillet dernier, Barbera est excellent en bagarre, gagnant à chaque fois ses batailles face à ses rivaux dans les derniers tours. En quelque sorte, l’espagnol est le premier du peloton quand il termine (peloton réduit on est d’accord vu le faible nombre de pilote sur la grille). Mais comme déjà vu les saisons précédentes, Barbera peut déconnecter son cerveau à certains moments comme par exemple son abandon à Indianapolis où il tenta de dépasser Randy De Puniet et Hiroshi Aoyama dans le dernier virage du dernier tour avec une manœuvre désespérée, effleurant les deux pilotes devant lui dans sa chute. Alors qu’il pouvait espérer terminer 10ème et prendre malgré tout 6 points pour le championnat, il se comporta comme un pilote jouant le titre lors de la dernière manche du championnat, tentant le tout pour le tout pour au final un zéro pointé. Bref du Barbera période 250cc.
Alors que lui-même se voyait continuer encore avec Aspar Martinez sur une Ducati, il apprit quelques jours avant le GP du Japon que son équipe ne pourrait pas lui donner de MotoGP Ducati pour 2012. Il préféra ainsi taper à la porte de Ducati Pramac pour prendre le dernier guidon disponible dans la maison italienne.