Après voir effectué un passage en revue de la saison des principaux pilotes 125cc et Moto2 (en deux parties, ici et là), il est désormais temps de nous attaquer à l’élite de la compétition moto, les 17 pilotes de la catégorie MotoGP. Nous reviendrons chaque jour sur la saison de chacun de ces pilotes, en remontant le classement du championnat de bas en haut.
On ouvre donc le bal aujourd’hui avec Loris Capirossi, pilote du team Ducati Pramac et coéquipier de Randy de Puniet.
Voilà. C’est fini. Avec 328 départs en Grands Prix et 22 saisons en championnat du monde, c’est un chapitre entier de l’histoire du Continental Circus qui vient de se clore avec le départ à la retraite de Loris Capirossi. Hélas, on ne peut pas dire que les dernières lignes de ce récit soient ses plus belles.
En effet, la dernière demi-saison de Loris a été aussi laborieuse que la 1ère.
Sur la très capricieuse Ducati, le pilote italien n’a jamais réussi à renouveler les performances qui avaient fait de lui le leader de la firme de Borgo Panigale pendant 4 saisons de 2003 à 2006. Même s’il n’a pas été le seul à souffrir au guidon de la Desmosedici, Loris n’a eu que trop peu l’occasion de sortir la tête de l’eau. Ses meilleurs résultats de la saison sont 3 neuvième places à Barcelone (où il termine 1er du groupe de chasse), à Phillip Island et à Valence où son expérience lui a permis de passer outre des conditions difficiles. Il a été le seul pilote (hors wild-card) à n’avoir jamais terminé dans le top 8, ce qui démontre d’autant plus le fait que Loris souffrait d’un déficit de vitesse pure.
Ce manque de vélocité n’a pas été comblé par une régularité qui a par exemple permis à Elias de sauver les meubles. Loris n’a en effet terminé que 8 courses sur 13 (il a loupé 4 courses sur blessure).
Tout cela fait que Capirossi clôt la marche des pilotes permanents au classement général, avec 43 points. On peut se demander si cette année 2011 n’a pas été celle de trop pour le natif de Castel San Pietro, tout comme cela avait été le cas l’année dernière après une fin de saison pas très enthousiasmante.
Cependant, quitter la passion qui a rythmé plus de la moitié de son existence n’est pas chose aisée, et combien peuvent se vanter de s’être arrêtés « au bon moment » et ce sans le moindre regret ? La course est une drogue dure, et y renoncer est loin d’être une sinécure.
Ce n’est pas cette fin de carrière en queue de poisson que l’on doit retenir chez Capirossi, ce sont ses trois titres mondiaux, ses 29 victoires (parmi lesquelles des courses épiques telles que celle du Mugello en 2000 ou historiques comme Barcelone en 2003), ses 99 podiums (seuls 6 pilotes en ont fait plus dans toute l’histoire des Grands Prix), mais surtout le sourire qu’il a su donner lors de ses nombreuses passes d’armes avec pêle-mêle Gresini, Harada, Biaggi, Ukawa, Nakano, Rossi, Barros, Gibernau, Hayden, Melandri et bien d’autres encore. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de retirer le 65 des numéros attribuables, il est le deuxième pilote susceptible de recevoir cet honneur vivant après Kevin Schwantz.
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