danlos
04/08/2021, 19h52
Après un mois de vacances, les pilotes du Championnat du Monde MotoGP sont de retour en piste pour le GP de Styrie sur le Red Bull Ring en Autriche. Le leader du championnat du Monde est Fabio Quartararo, auteur de quatre victoires lors des neuf premières courses de la saison. Son poursuivant est Johann Zarco, qui n’est qu’à 34 points. Un début de saison en fanfare pour les pilotes français.
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Les fans français ont-ils déjà été aussi enthousiastes de voir la reprise suite à la trêve estivale ? Même si chaque année nous aimons voir des courses, quel que soit le vainqueur final, savoir que deux de nos représentants dominent le championnat du Monde ne peut que nous réjouir. Qui aurait pu imaginer il y a quelques années que le drapeau français serait hissé dix fois sur le podium lors des neuf premières courses de la saison ? Et pourtant, c’est ce que nous vivons depuis mars dernier. Espérons que cela continue encore sur la deuxième partie de saison avec pourquoi pas un titre au bout du dernier GP à Valencia.
Pour le retour après des vacances reposantes mais aussi sportives pour la grande majorité du plateau, direction l’Autriche pour un double week-end sur le Red Bull Ring. Comme l’an dernier, la manche autrichienne accueillera deux courses en dix jours suite à un report en début de saison. Et qui dit circuit en Autriche dit avantage à Ducati et KTM. Vainqueur l’an dernier avec Miguel Oliveira, l’équipe autrichienne rêve de triompher à nouveau sur ses terres
Fabio Quartararo a réalisé un très bon début de saison avec quatre victoires et deux autres podiums. Leader du championnat, le français pourrait toutefois avoir encore plus d’avance si des péripéties ne lui étaient pas arrivées. Tout d’abord à Jerez lorsqu’il menait facilement la course avant de devoir ralentir suite à un problème à un bras. Puis en Catalogne où sa combinaison s’est ouverte dans les derniers tours lui faisant perdre plusieurs secondes après une double pénalité. Sans ses deux contre-temps, Quartararo aurait une trentaine de points supplémentaires. Mais surtout, nous avons pu voir que le pilote fougueux, qui pouvait s’énerver l’an dernier lorsque les résultats ne suivaient pas, réussissait à rester calme quel que soit les situations et les conditions de course. Son premier podium sous la pluie au Mans a montré de réels progrès dans ce genre de condition de piste. En Autriche, sa Yamaha ne devrait pas être la moto la plus rapide, il devra donc pour les deux prochaines courses réussir à marquer de gros points et éviter de perdre trop sur ses adversaires. Puis viendra ensuite des circuits qui doivent normalement mieux lui convenir comme Aragon, Misano ou Saint Marin.
Surtout Quartararo est le seul pilote sur qui Yamaha peut compter pour le titre d’ici la fin de saison. En effet, son coéquipier Maverick Vinales a annoncé juste avant la trêve estivale son départ en fin de saison de la marque aux trois diapasons, un Vinales qui comme trop souvent depuis quatre ans souffre d’irrégularité d’un Grand Prix à un autre. Actuellement 6ème du championnat avec 61 points de retard sur son coéquipier, on ne sait pas trop à quoi s’attendre d’ici la fin de saison. N’oublions pas que Vinales est capable de terminer dernier d’un GP comme en Allemagne, d’annoncer son départ de Yamaha, puis de monter sur le podium en prenant la deuxième position du GP des Pays Bas 7 jours plus tard. Il nous a habitué à toujours être méfiant.
Du côté de l’équipe satellite Yamaha Petronas, les résultats ne sont plus ceux des deux dernières saisons. Alors que l’an dernier l’équipe malaisienne avait connu six victoires dans une saison raccourcie, cette année, ils ne peuvent compter que sur un seul podium à mi-saison. Franco Morbidelli subit sa moto alors que l’an dernier il avait réussi à terminer vice-champion du Monde. De plus, blessé en France lors d’un changement de moto, il s’est à nouveau blessé plus sérieusement avant de devoir se faire opérer de la cheville. Absent aux Pays-Bas et remplacé par Garrett Gerloff, il sera remplacé pour les trois prochaines courses par le revenant Cal Crutchlow. Morbidelli reviendra quand il sera remis à 100%, lui qui devrait selon toute vraisemblance retrouver Fabio Quartararo l’an prochain dans l’équipe Yamaha officielle.
Son coéquipier Valentino Rossi souffre de plus en plus. Déjà en retrait depuis deux saisons, le vétéran italien a de plus en plus de mal à terminer dans le top 10 lors des courses. Acutellement 19ème du championnat, Rossi n’a marqué des points qu’à quatre reprises avec comme meilleur résultat une 10ème place au Mugello, sur un de ses circuits préférés. Surtout, on voit qu’il force de plus en plus pour suivre le rythme, ce qui finit plus régulièrement au sol que lors de sa longue carrière. Est-ce les derniers GP de l’icône italienne ? On devrait avoir la réponse d’ici peu, les dernières rumeurs l’envoyant dans sa propre équipe qui débutera l’an prochain en MotoGP sur des Ducati. Ce serait un beau moyen de boucler la boucle.
Chez Honda, la trêve est arrivée au bon moment pour essayer de se remettre les idées en place. Le début de saison a été plus que compliqué malgré la victoire de Marc Marquez en Allemagne. Le retour du Roi Marquez ne se passe pas comme prévu, l’espagnol n’ayant plus la même capacité de récupérer ses moindres petites fautes, et son avance sur ses poursuivants qu’il avait jusqu’à fin 2019 n’est plus aussi importante. Aujourd’hui, Marquez est un pilote comme un autre, capable de se battre pour une qualification dans le top 10 sur un week-end ou de se battre en tête de la course lors d’une autre course. Mais surtout, là où nous avions l’habitude de le voir toujours rester sur ses roues, le septuple champion du monde a déjà eu trois résultats blancs cette saison. Sans oublier qu’il n’était pas présent lors des deux premières courses de l’année au Qatar. Actuellement 10ème du championnat, avec seulement quatre courses terminées, il est toutefois le meilleur pilote du blason ailé, ce qui fait tâche. Mais avec ce retour de Marquez, cela a permis à Honda de retrouver le goût de la victoire, eux qui n’avaient pas connu une telle disette depuis le début des années 1980 et leur retour en tant que team usine.
Pol Espargaro voulait se confronter à un multiple champion du Monde pour prouver qu’il avait le niveau pour remporter le titre. Après avoir développer la KTM pendant plusieurs saisons, avoir vu deux pilotes s’imposer sur cette moto alors que lui ne pouvait faire mieux qu’une deuxième place, cette année 2021 n’est pas toute rose pour le moment. En difficulté avec sa Honda, il n’a toujours pas fait mieux qu’une 8ème place. Surtout, il se demandait à voix haute s’il ne fallait pas qu’Honda essaie de mettre cette année de côté pour préparer 2022 et ainsi obtenir des concessions, les mêmes qu’Aprilia qui ne réussit pas à monter sur un podium. Ce qui est embêtant quand on est le premier constructeur mondial. Alors qu’il continue de voir les bons résultats de KTM, le retour au premier plan de Marquez, un Nakagami qui arrive à être à son niveau, on peut se demander si le choix de rejoindre Honda était le bon pour le cadet de la famille Espargaro.
Heureusement, il y a pire que Pol Espargaro chez Honda. Alex Marquez qui était monté sur deux podiums l’an dernier n’y arrive pas en 2021. Actuellement 15ème du championnat acvec seulement 27 points en neuf courses, cela ne fait qu’une moyenne de 3 points par GP. Bien loin de ce qu’il attendait. Trop souvent au sol, il n’a aucune confiance dans sa moto et ne peut compter que sur une 6ème place dans des conditions particulières au Mans pour sauver son bilan qui est tout de même assez médiocre. On se souvient que l’an dernier il avait été très rapide sur le sec en Aragon, ainsi que sur la deuxième partie de saison, espérons que nous allons revoir le plus jeune de la fratrie Marquez dans le top 10 régulièrement.
Chez Suzuki, cette première partie de saison est mi figue mi raisin. D’un côté Joan Mir résiste et marque régulièrement de gros points pour se retrouver à date à la 4ème place du championnat à 55 points de Fabio Quartararo, et de l’autre nous avons un Alex Rins complètement perdu et en manque de réussite. Avec 4 abandons, un forfait suite à un poignet cassé sur une bête chute à vélo, ainsi que deux 11ème place avant la trêve, on peut que se souffrir en regardant les résultats d’un pilote qui visait le titre en début de saison et était dans les principaux favoris à la couronne. Alex Rins n’a plus rien à jouer pour le championnat, son retard de 123 points sur Qartararo étant trop important. Mais malgré tout, on sait que la Suzuki est une bonne moto et il pourrait bien avoir plus de réussite jouer régulièrement les victoires.
Surtout, nous devons rappler que l’an dernier lors de ce GP de Styrie, Joan Mir était en tête largement avant un drapeau rouge et aurait surement remporté sa première victoire en MotoGP. La Suzuki peut fonctionner sur le circuit autrichien.
Pour conserver son titre, Joan Mir va devoir gagner des courses et aussi compter sur les baisses de régime de ses adversaires. Là où l’an dernier il a été le plus régulier et a profité des nombreuses erreurs des autres pilotes, cette année nous avons vu en début de saison la régularité Fabio Quartararo et d’un degré moindre Johann Zarco. Mir est toujours régulier dans le top 5, mais cela risque de ne pas suffir cette année.
L’armada Ducati arrive en force en Autriche. Avec trois pilotes qui peuvent s’imposer à n’importe quel moment, un rookie plus que rapide, la marque italienne se sait attendue au Red Bull Ring. Jusqu’à l’an dernier, Ducati avait remporté toutes les courses sur ce circuit, puis Miguel Oliveira a mis fin à cette domination dans le dernier virage pour s’imposer avec sa KTM. Mais avec Jack Miller, Pecco Bagnaia et Johann Zarco, les trois flèches rouge auront comme objectif de s’imposer.
Johann Zarco est actuellement deuxième du championnat avec 34 points de retard sur Quartararo. Le plus expérimenté des français n’a toujours pas réussi à s’imposer en catégorie reine, malgré quatre 2ème place en neuf courses cette année. Excepté une chute à Portimao, Zarco est régulier et arrive à prendre de gros points lorsqu’il n’est pas dans le rythme comme à Jerez ou au Sachsenring (8ème et donc 8 points à chaque fois).
L’objectif maintenant est d’enfin s’imposer ce que nous souhaitons tous pour voir enfin un back flip en MotoGP.
Mais si ce n’est pas Zarco, Ducati peut compter tout d’abord sur Pecco Bagnaia actuellement 3ème du championnat, qui, lui aussi, n’a pas encore connu la victoire mais seulement des podiums. Un peu moins en réussite sur les trois dernières courses, Bagnaia tentera de retrouver le podium rapidement, lui qui n’est plus monté sur la boite depuis Jerez en mai dernier.
Jack Miller de son côté s’est déjà imposé à deux reprises à Jerez et en France. Mais il compte aussi deux résultats blancs, soit le plus mauvais bilan du top 5. L’australien est plus constant que l’an passé, on sait maintenant qu’il peut s’imposer sur n’importe quel circuit, lui qui n’avait plus connu la victoire depuis Assen en 2016.
On sait que l’Autriche est sa longue ligne droite est propice à la Ducati. Mais pourtant, cela ne veut pas dire qu’ils vont s’imposer facilement. Surtout, les pilotes de Borgo Panigale peuvent se gêner, là où les autres marques n’ont qu’une cartouche pour le championnat. Yamaha compte sur Quartararo, KTM sur Oliveira, Honda sur Marquez et Suzuki sur Mir.
Du côté de KTM, ce début de saison est fait de haut et de bas. Une magnifique victoire pour Miguel Oliveira en Catalogne, deux autres podiums au Mugello et en Allemagne, donc sur trois circuits complètement différent, mais aussi un début d’année plus difficile. Le changement de carburant semble faire effet. Sur les quatre derniers GP, Oliveira a marqué 76 points sur les 85 qu’il compte sur les neuf premières courses. Il est le pilote le plus régulier avec Fabio Quartararo depuis le GP de France. Et si Oliveira était le principal concurrent du français pour le titre ? Si les deux GP qui arrivent en Autriche semblent favorable à la KTM par rapport à la Yamaha, cela pourrait redistribuer les cartes. Jeune marié cet été, le portugais pourrait poursuivre sa marche en avant, lui qui ne chute que très peu et qui n’a aucune pression à date du fait de son début de saison quelque peu raté.
Son coéquipier Brad Binder a lui aussi connu des hauts et des bas. Très irrégulier depuis le début de saison, capable de faire des remontées dont il a le secret, le sud africain attend avec impatience ces deux courses en Autriche.
Dans l’équipe satellite Tech3, la première partie de saison a été assez catastrophique. Iker Lecuona et Danilo Petrucci n’y arrive pas, ou tout du moins n’arrivent pas à être régulièrement dans le top 10. Excepté le GP de France sous la pluie et le GP de Catalogne, les deux pilotes n’ont pas réussi à terminer dans le top 10. Souvent loin sur la grille, sans pour autant être loin en terme de chrono, ils subissent le niveau très relevé de cette saison MotoGP. En plus, en plein mercato depuis quelques semaines, leur moto est convoitée, alors qu’on sait déjà que Remy Gardner arrivera l’an prochain. Alors qui pour accompagner l’australien ? Lecuona, Petrucci ou un autre pilote ? Au vu des rumeurs, il y a une grande chance que ce soit un autre pilote et surement Raul Fernandez, le prometteur rookie Moto2. Petrucci et Lecuona voudront remettre les pendules à l’heure rapidement pour tenter de conserver leur place, mais surtout de montrer qu’ils peuvent encore être rapides et ainsi trouver un guidon pour l’an prochain.
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Les fans français ont-ils déjà été aussi enthousiastes de voir la reprise suite à la trêve estivale ? Même si chaque année nous aimons voir des courses, quel que soit le vainqueur final, savoir que deux de nos représentants dominent le championnat du Monde ne peut que nous réjouir. Qui aurait pu imaginer il y a quelques années que le drapeau français serait hissé dix fois sur le podium lors des neuf premières courses de la saison ? Et pourtant, c’est ce que nous vivons depuis mars dernier. Espérons que cela continue encore sur la deuxième partie de saison avec pourquoi pas un titre au bout du dernier GP à Valencia.
Pour le retour après des vacances reposantes mais aussi sportives pour la grande majorité du plateau, direction l’Autriche pour un double week-end sur le Red Bull Ring. Comme l’an dernier, la manche autrichienne accueillera deux courses en dix jours suite à un report en début de saison. Et qui dit circuit en Autriche dit avantage à Ducati et KTM. Vainqueur l’an dernier avec Miguel Oliveira, l’équipe autrichienne rêve de triompher à nouveau sur ses terres
Fabio Quartararo a réalisé un très bon début de saison avec quatre victoires et deux autres podiums. Leader du championnat, le français pourrait toutefois avoir encore plus d’avance si des péripéties ne lui étaient pas arrivées. Tout d’abord à Jerez lorsqu’il menait facilement la course avant de devoir ralentir suite à un problème à un bras. Puis en Catalogne où sa combinaison s’est ouverte dans les derniers tours lui faisant perdre plusieurs secondes après une double pénalité. Sans ses deux contre-temps, Quartararo aurait une trentaine de points supplémentaires. Mais surtout, nous avons pu voir que le pilote fougueux, qui pouvait s’énerver l’an dernier lorsque les résultats ne suivaient pas, réussissait à rester calme quel que soit les situations et les conditions de course. Son premier podium sous la pluie au Mans a montré de réels progrès dans ce genre de condition de piste. En Autriche, sa Yamaha ne devrait pas être la moto la plus rapide, il devra donc pour les deux prochaines courses réussir à marquer de gros points et éviter de perdre trop sur ses adversaires. Puis viendra ensuite des circuits qui doivent normalement mieux lui convenir comme Aragon, Misano ou Saint Marin.
Surtout Quartararo est le seul pilote sur qui Yamaha peut compter pour le titre d’ici la fin de saison. En effet, son coéquipier Maverick Vinales a annoncé juste avant la trêve estivale son départ en fin de saison de la marque aux trois diapasons, un Vinales qui comme trop souvent depuis quatre ans souffre d’irrégularité d’un Grand Prix à un autre. Actuellement 6ème du championnat avec 61 points de retard sur son coéquipier, on ne sait pas trop à quoi s’attendre d’ici la fin de saison. N’oublions pas que Vinales est capable de terminer dernier d’un GP comme en Allemagne, d’annoncer son départ de Yamaha, puis de monter sur le podium en prenant la deuxième position du GP des Pays Bas 7 jours plus tard. Il nous a habitué à toujours être méfiant.
Du côté de l’équipe satellite Yamaha Petronas, les résultats ne sont plus ceux des deux dernières saisons. Alors que l’an dernier l’équipe malaisienne avait connu six victoires dans une saison raccourcie, cette année, ils ne peuvent compter que sur un seul podium à mi-saison. Franco Morbidelli subit sa moto alors que l’an dernier il avait réussi à terminer vice-champion du Monde. De plus, blessé en France lors d’un changement de moto, il s’est à nouveau blessé plus sérieusement avant de devoir se faire opérer de la cheville. Absent aux Pays-Bas et remplacé par Garrett Gerloff, il sera remplacé pour les trois prochaines courses par le revenant Cal Crutchlow. Morbidelli reviendra quand il sera remis à 100%, lui qui devrait selon toute vraisemblance retrouver Fabio Quartararo l’an prochain dans l’équipe Yamaha officielle.
Son coéquipier Valentino Rossi souffre de plus en plus. Déjà en retrait depuis deux saisons, le vétéran italien a de plus en plus de mal à terminer dans le top 10 lors des courses. Acutellement 19ème du championnat, Rossi n’a marqué des points qu’à quatre reprises avec comme meilleur résultat une 10ème place au Mugello, sur un de ses circuits préférés. Surtout, on voit qu’il force de plus en plus pour suivre le rythme, ce qui finit plus régulièrement au sol que lors de sa longue carrière. Est-ce les derniers GP de l’icône italienne ? On devrait avoir la réponse d’ici peu, les dernières rumeurs l’envoyant dans sa propre équipe qui débutera l’an prochain en MotoGP sur des Ducati. Ce serait un beau moyen de boucler la boucle.
Chez Honda, la trêve est arrivée au bon moment pour essayer de se remettre les idées en place. Le début de saison a été plus que compliqué malgré la victoire de Marc Marquez en Allemagne. Le retour du Roi Marquez ne se passe pas comme prévu, l’espagnol n’ayant plus la même capacité de récupérer ses moindres petites fautes, et son avance sur ses poursuivants qu’il avait jusqu’à fin 2019 n’est plus aussi importante. Aujourd’hui, Marquez est un pilote comme un autre, capable de se battre pour une qualification dans le top 10 sur un week-end ou de se battre en tête de la course lors d’une autre course. Mais surtout, là où nous avions l’habitude de le voir toujours rester sur ses roues, le septuple champion du monde a déjà eu trois résultats blancs cette saison. Sans oublier qu’il n’était pas présent lors des deux premières courses de l’année au Qatar. Actuellement 10ème du championnat, avec seulement quatre courses terminées, il est toutefois le meilleur pilote du blason ailé, ce qui fait tâche. Mais avec ce retour de Marquez, cela a permis à Honda de retrouver le goût de la victoire, eux qui n’avaient pas connu une telle disette depuis le début des années 1980 et leur retour en tant que team usine.
Pol Espargaro voulait se confronter à un multiple champion du Monde pour prouver qu’il avait le niveau pour remporter le titre. Après avoir développer la KTM pendant plusieurs saisons, avoir vu deux pilotes s’imposer sur cette moto alors que lui ne pouvait faire mieux qu’une deuxième place, cette année 2021 n’est pas toute rose pour le moment. En difficulté avec sa Honda, il n’a toujours pas fait mieux qu’une 8ème place. Surtout, il se demandait à voix haute s’il ne fallait pas qu’Honda essaie de mettre cette année de côté pour préparer 2022 et ainsi obtenir des concessions, les mêmes qu’Aprilia qui ne réussit pas à monter sur un podium. Ce qui est embêtant quand on est le premier constructeur mondial. Alors qu’il continue de voir les bons résultats de KTM, le retour au premier plan de Marquez, un Nakagami qui arrive à être à son niveau, on peut se demander si le choix de rejoindre Honda était le bon pour le cadet de la famille Espargaro.
Heureusement, il y a pire que Pol Espargaro chez Honda. Alex Marquez qui était monté sur deux podiums l’an dernier n’y arrive pas en 2021. Actuellement 15ème du championnat acvec seulement 27 points en neuf courses, cela ne fait qu’une moyenne de 3 points par GP. Bien loin de ce qu’il attendait. Trop souvent au sol, il n’a aucune confiance dans sa moto et ne peut compter que sur une 6ème place dans des conditions particulières au Mans pour sauver son bilan qui est tout de même assez médiocre. On se souvient que l’an dernier il avait été très rapide sur le sec en Aragon, ainsi que sur la deuxième partie de saison, espérons que nous allons revoir le plus jeune de la fratrie Marquez dans le top 10 régulièrement.
Chez Suzuki, cette première partie de saison est mi figue mi raisin. D’un côté Joan Mir résiste et marque régulièrement de gros points pour se retrouver à date à la 4ème place du championnat à 55 points de Fabio Quartararo, et de l’autre nous avons un Alex Rins complètement perdu et en manque de réussite. Avec 4 abandons, un forfait suite à un poignet cassé sur une bête chute à vélo, ainsi que deux 11ème place avant la trêve, on peut que se souffrir en regardant les résultats d’un pilote qui visait le titre en début de saison et était dans les principaux favoris à la couronne. Alex Rins n’a plus rien à jouer pour le championnat, son retard de 123 points sur Qartararo étant trop important. Mais malgré tout, on sait que la Suzuki est une bonne moto et il pourrait bien avoir plus de réussite jouer régulièrement les victoires.
Surtout, nous devons rappler que l’an dernier lors de ce GP de Styrie, Joan Mir était en tête largement avant un drapeau rouge et aurait surement remporté sa première victoire en MotoGP. La Suzuki peut fonctionner sur le circuit autrichien.
Pour conserver son titre, Joan Mir va devoir gagner des courses et aussi compter sur les baisses de régime de ses adversaires. Là où l’an dernier il a été le plus régulier et a profité des nombreuses erreurs des autres pilotes, cette année nous avons vu en début de saison la régularité Fabio Quartararo et d’un degré moindre Johann Zarco. Mir est toujours régulier dans le top 5, mais cela risque de ne pas suffir cette année.
L’armada Ducati arrive en force en Autriche. Avec trois pilotes qui peuvent s’imposer à n’importe quel moment, un rookie plus que rapide, la marque italienne se sait attendue au Red Bull Ring. Jusqu’à l’an dernier, Ducati avait remporté toutes les courses sur ce circuit, puis Miguel Oliveira a mis fin à cette domination dans le dernier virage pour s’imposer avec sa KTM. Mais avec Jack Miller, Pecco Bagnaia et Johann Zarco, les trois flèches rouge auront comme objectif de s’imposer.
Johann Zarco est actuellement deuxième du championnat avec 34 points de retard sur Quartararo. Le plus expérimenté des français n’a toujours pas réussi à s’imposer en catégorie reine, malgré quatre 2ème place en neuf courses cette année. Excepté une chute à Portimao, Zarco est régulier et arrive à prendre de gros points lorsqu’il n’est pas dans le rythme comme à Jerez ou au Sachsenring (8ème et donc 8 points à chaque fois).
L’objectif maintenant est d’enfin s’imposer ce que nous souhaitons tous pour voir enfin un back flip en MotoGP.
Mais si ce n’est pas Zarco, Ducati peut compter tout d’abord sur Pecco Bagnaia actuellement 3ème du championnat, qui, lui aussi, n’a pas encore connu la victoire mais seulement des podiums. Un peu moins en réussite sur les trois dernières courses, Bagnaia tentera de retrouver le podium rapidement, lui qui n’est plus monté sur la boite depuis Jerez en mai dernier.
Jack Miller de son côté s’est déjà imposé à deux reprises à Jerez et en France. Mais il compte aussi deux résultats blancs, soit le plus mauvais bilan du top 5. L’australien est plus constant que l’an passé, on sait maintenant qu’il peut s’imposer sur n’importe quel circuit, lui qui n’avait plus connu la victoire depuis Assen en 2016.
On sait que l’Autriche est sa longue ligne droite est propice à la Ducati. Mais pourtant, cela ne veut pas dire qu’ils vont s’imposer facilement. Surtout, les pilotes de Borgo Panigale peuvent se gêner, là où les autres marques n’ont qu’une cartouche pour le championnat. Yamaha compte sur Quartararo, KTM sur Oliveira, Honda sur Marquez et Suzuki sur Mir.
Du côté de KTM, ce début de saison est fait de haut et de bas. Une magnifique victoire pour Miguel Oliveira en Catalogne, deux autres podiums au Mugello et en Allemagne, donc sur trois circuits complètement différent, mais aussi un début d’année plus difficile. Le changement de carburant semble faire effet. Sur les quatre derniers GP, Oliveira a marqué 76 points sur les 85 qu’il compte sur les neuf premières courses. Il est le pilote le plus régulier avec Fabio Quartararo depuis le GP de France. Et si Oliveira était le principal concurrent du français pour le titre ? Si les deux GP qui arrivent en Autriche semblent favorable à la KTM par rapport à la Yamaha, cela pourrait redistribuer les cartes. Jeune marié cet été, le portugais pourrait poursuivre sa marche en avant, lui qui ne chute que très peu et qui n’a aucune pression à date du fait de son début de saison quelque peu raté.
Son coéquipier Brad Binder a lui aussi connu des hauts et des bas. Très irrégulier depuis le début de saison, capable de faire des remontées dont il a le secret, le sud africain attend avec impatience ces deux courses en Autriche.
Dans l’équipe satellite Tech3, la première partie de saison a été assez catastrophique. Iker Lecuona et Danilo Petrucci n’y arrive pas, ou tout du moins n’arrivent pas à être régulièrement dans le top 10. Excepté le GP de France sous la pluie et le GP de Catalogne, les deux pilotes n’ont pas réussi à terminer dans le top 10. Souvent loin sur la grille, sans pour autant être loin en terme de chrono, ils subissent le niveau très relevé de cette saison MotoGP. En plus, en plein mercato depuis quelques semaines, leur moto est convoitée, alors qu’on sait déjà que Remy Gardner arrivera l’an prochain. Alors qui pour accompagner l’australien ? Lecuona, Petrucci ou un autre pilote ? Au vu des rumeurs, il y a une grande chance que ce soit un autre pilote et surement Raul Fernandez, le prometteur rookie Moto2. Petrucci et Lecuona voudront remettre les pendules à l’heure rapidement pour tenter de conserver leur place, mais surtout de montrer qu’ils peuvent encore être rapides et ainsi trouver un guidon pour l’an prochain.