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FracK
20/09/2004, 16h59
ANGEL NIETO
Champion du monde 1969 à 1972, 1975 à 1977, 1979, 1981 à 1984



LE PREMIER « GRAND » D’ESPAGNE


Angel Nieto est, après Giacomo Agostini, le plus titré de l’histoire des pilotes moto. Mais il est surtout, dans l’esprit et la mémoire de milliers d’aficionados, l’archétype du pilote espagnol.

Des milliers de spectateurs, répartis sur les immenses gradins du stade d’Hockenheim, en Allemagne, applaudissent à tout rompre en cette journée du 28 septembre 1986 les deux pilotes de petite taille qui se battent pour la première place. L’un d’eux, Gerardt Waibel, est un enfant du pays et il lutte avec l’énergie du désespoir contre un immense adversaire. La course, pour tous les observateurs, est hautement symbolique, puisque le jeune Allemand est à l’orée de sa carrière, tandis que son rival espagnol dispute ici la dernière course de la sienne. Au fil des tours, rien de décisif ne permet de risquer le moindre pronostic : le « jeune » va très vite, mais le « vieux », manifestement, garde ce que l’on appelle de beaux restes. Et puis, à quelques kilomètres de l’arrivée, quand tout peut encore se produire, l’une des motos s’arrête définitivement et laisse filer l’Allemand vers une victoire certaine : Angel Roldan Nieto ne raccrochera pas son cuir sur une ultime victoire.

Cet Espagnol de trente-neuf ans qui revient vers son stand sous les acclamations d’un public connaisseur sait pourtant diablement bien ce que gagner veut dire. Avec treize titres de champion du monde et près de cent victoires en Grands Prix, il est, après Giacomo Agostini, le pilote le plus titré de l’histoire de la vitesse. Décoré par le roi d’Espagne (dont il se flatte d’être l’ami), adulé passionnément par tout un peuple, richissime et écouté de tous, Angel Nieto peut être fier de sa carrière…

Angel Nieto est né à Zamora, le 25 janvier 1947, dans l’une de ces familles pauvres que l’Espagne franquiste ne nourrit chichement que d’espoirs incertains. À quatorze ans, Angel découvre les joies du deux-roues avec un vieux vélomoteur mal ravaudé qui, malgré tout, va susciter chez lui une vocation irréversible. À seize ans, comme l’avaient fait avant lui Tarquinio Provini et quelques autres, il falsifie sa carte d’identité pour obtenir sa première licence et pouvoir ainsi prendre le départ d’une course de 50 cm3. Car Angel est de petite taille : musclé, harmonieux et doué sans le moindre doute d’une certaine force physique, le jeune Nieto n’a rien d’un joueur de basket. Et c’est donc tout naturellement vers les « tasses à café » qu’il va se tourner. Les premiers résultats, il faut bien le dire, ne sont pas exceptionnels. Mais Angel, parce qu’il possède déjà sa tactique personnelle, ne va pas tarder à sa faire un nom. La course, pour lui, ne peut avoir qu’une alternative : la victoire ou… La chute ! Les psychanalystes ont certainement, à ce sujet, une foule d’explications plus scientifiques les unes que les autres : phénomène de compensation, ambition inversement proportionnelle au nombre de centimètres, etc. Toujours est-il que « le Petit » manifeste sur la piste une agressivité et une hargne qui font plaisir à voir et que ses compatriotes apprécient au-delà de tout. Jamais battu, méprisant souverainement les règles essentielles de la prudence la plus élémentaire, Angel Nieto attaque : partout, sans discontinuer et du début à la fin. C’est le type même de pilote que l’Espagne qualifie de « bravo », le même terme que celui qui désigne les taureaux de combat les plus valeureux. Le public espagnol, sans doute plus que tout autre sensible à la bravoure gratuite, apprécie immédiatement ce petit coq de combat qui se bat avec panache dans toutes les conditions. Il retrouve, chez lui, ces qualités qu’il estime inestimables car typiquement espagnoles et qu’un autre pilote est en train de démontrer au plus haut niveau : Santiago Herrero.


LES DÉBUTS CHEZ DERBI

Nieto prend le départ de son premier Grand prix en 1964. La scène se passe en Espagne, à Barcelone, sur ce circuit de Montjuic, aussi formidablement dangereux que magnifiquement spectaculaire, que les grands de la course n’abordent pas sans une certaine réticence. Nieto se retrouve, d’un seul coup, à côté de tous les grands noms de la catégorie : Hugh Anderson, le Néo-Zélandais qui sera cette année-là sacré champion du monde, Hans Georg Anscheidt, Jean-Pierre Beltoise, Luigi Taveri, etc. Angel, qui pilote un Derbi « privé » très modeste, va devoir se battre contre la fine fleur de la technologie allemande et japonaise. Mais le circuit de Barcelone est un tracé à part, constitué d’avenues et de rues au plein cœur de la capitale catalane. Pour bien le comprendre, il suffit d’imaginer un grand prix aux Buttes Chaumont ou dans le Parc de la Croix Rousse… Dans un pareil contexte, devant des dizaines de Catalans survoltés, le nouveau venu va prendre tous les risques pour faire entendre sa voix dans le concert des ténors. Après une heure de course, le public espagnol le voit avec joie prendre la cinquième place derrière le Kreidler officiel et les trois Suzuki d’usine. Il se permet même de terminer devant le Suisse Taveri qui était encore, il y a deux ans, champion du monde en 125 cm3.

Ce premier GP, pour le moins réussi, va lui ouvrir définitivement le cœur des Espagnols et, du même coup, les portes de l’usine Derbi…

POur 1965, c’est avec le soutien de l’usine de Barcelone que Nieto s’attaque au « Continental Circus » dans cette catégorie 50 cm3, alors dominée par les Japonais et par les Allemands. Le 50 cm3 Derbi, malgré toute la bonne volonté de l’usine, ne peut pas faire grand-chose contre les Suzuki et les Honda. En 1966, une nouvelle place de cinquième à Barcelone viendra médiocrement récompenser les efforts du pilote.

L’année suivante, fort heureusement, commence à confirmer les possibilités manifestes du plus apprécié des pilotes espagnols en petites cylindrées : sixième en Espagne, cinquième en France, Angel Nieto va faire sa plus belle course sur le circuit Van Drenthe à Assen, puisqu’il termine dans la roue de l’officiel Suzuki Katayama. Une quatrième place en Belgique lui permet de terminer à la même position au classement final du championnat du monde.

Malheureusement pour la petite industrie espagnole qui manque notoirement de moyens, la saison 1968 consacre une fois encore la toute-puissance japonaise. C’est l’Allemand Andscheidt, qui vient de passer chez Suzuki, qui sera sacré champion du monde dans la catégorie. Nieto, qui a quand même signé une fort belle seconde place en Espagne, ne remontera sur le podium qu’en Belgique.

CHAMPION DU MONDE

Les Japonais, à la plus grande joie de quelques firmes européennes, décident en 1969 de modérer leur engagement en course : Kreidler et Derbi, du même coup, font figure de favoris logiques. Le Hollandais Toersen, officiel Kreidler, va remporter la première épreuve à Jarama, en Espagne, devant un Nieto ulcéré de n’avoir pu vaincre chez lui. Le Batave va gagner encore en Allemagne, puis en France avant que l’écurie Derbi ne commence à réagir. C’est d’abord l’Australien Smith qui gagne en Hollande et en Belgique devant l’autre Espagnol le plus aimé du public : Santiago Herrero, en effet, est venu prêter main-forte à Nieto dans la course au titre. Et, le 13 juillet 1969, sur le Sachsenring en Allemagne de l’Est, Angel Nieto va réaliser son rêve de toujours : à l’issue d’une bagarre fantastique qui va passionner les trois cent mille spectateurs, il bat sur le fil Santiago Herrero et le Hollandais Toersen pour remporter le premier Grand Prix de sa carrière. Troisième en Tchécoslovaquie devant le même Toersen, il gagne encore en Irlande et terminera second à Opatija pour le Grand Prix de Yougoslavie. À l’heure des comptes, on s’aperçoit que Toersen possède plus de points bruts que l’Espagnol. Mais les règlements d’alors sont formels : l’attribution se fait en additionnant les points marqués dans la moitié des épreuves plus une. Soit, dans le cas présent, six courses qui correspondent exactement au nombre d’épreuves que Nieto a terminées. Avec 76 points, contre 75 points à son rival hollandais, Angel Nieto est champion du monde !

C’est tout auréolé de cette gloire nouvelle qu’Angel retourne dans son Espagne natale pour y être acclamé comme il le mérite. À vingt-trois ans, le jeune homme nécessiteux de Zamora est devenu (presque !) riche et surtout célèbre.

Mais Nieto possède aussi, au plus haut niveau, une autre caractéristique espagnole : la fierté. Et c’est justement parce qu’il est beaucoup trop fier qu’il ne supporte pas les quelques reproches qui lui sont adressés à l’étranger : il est champion du monde, certes, mais il le doit autant à un règlement discutable qu’à son seul talent. Alors, la saison suivante, il décide de frapper fort et vite : en Allemagne, en France, en Yougoslavie et en Hollande, Angel Nieto gagne quatre fois de suite et prend ainsi une option sérieuse sur le titre. Et, pour bien montrer son éclectisme, il s’attaque aussi sérieusement à la catégorie supérieure des 125 cm3 au guidon du twin Derbi. Il finira second en Yougoslavie et remportera de la plus belle manière les Grands Prix de Belgique et d’Allemagne de l’Est. Le problème, en fait, vient de cette fougue difficilement contrôlable qui ruine souvent tous ses espoirs. Angel, en effet, n’arrive pas à dominer un tempérament pour le moins généreux. Et les fautes, avec une 125 cm3, pardonnent encore moins qu’avec une 50 cm3. À Saragosse, dans le cadre du championnat d’Espagne, Nieto va chuter cinq fois dans les deux catégories 50 et 125 cm3. Aussi s’incline-t-il, d’ailleurs de peu, derrière l’Allemand Dieter Braun en 125 cm3.
En 1971, Nieto va devoir se battre avec les Kreidler allemands engagés par l’importateur hollandais Van Veen. Il va surtout trouver sur sa route un autre Hollandais, Jan De Vries, qui est peut-être légèrement moins brillant que Nieto, mais qui se montre, à l’inverse, infiniment plus régulier. Malgré trois victoires en Hollande, en Suède et en Allemagne de l’Est, Angel abandonne son titre à De Vries. En 125 cm3, par contre, le bouillant Espagnol va faire une saison difficile, mais féconde : vainqueur en Autriche pour la première épreuve, il gagne encore en Hollande, en Allemagne de l’Est et en Tchécoslovaquie. Son grand rival, alors, est l’Anglais Barry Sheene qui fait des prodiges avec une ex-officielle Suzuki. Et, à la veille du dernier Grand Prix à Jarama, à quelques kilomètres de Madrid, tout peut encore arriver. Dans une atmosphère pour le moins tendue, Angel va faire frémir ses innombrables partisans en frôlant, durant toute la course, les limites de la catastrophe. Lorsqu’il s’apprête à franchir la ligne d’arrivée en vainqueur, le service d’ordre ne peut retenir le public. Au milieu des pétards et des feux d’artifice, des milliers d’Espagnols envahissent la piste en brandissant les drapeaux rouge et or : Angel Nieto, pour la première fois de sa carrière, est champion du monde des 125 cm3.

CHAMPION DU MONDE EN 125 ET 50

Jan De Vries, bien entendu, se montre son rival le plus dangereux en 1972 : à la fin de la saison, les deux hommes se retrouvent avec le même nombre de points, puisqu’ils comptent chacun trois victoires (Hollande, Belgique et Espagne pour Nieto), et deux places de second. Il faudra donc recourir aux temps – comme à l’issue du duel Ivy-Read en 1968 – pour désigner le nouveau champion du monde. Avec 2h 27 min 26 s 29 pour Nieto contre 2h 27 min 47 s 61 pour De Vries, l’Espagnol conserve son titre pour moins de 22 secondes !

La catégorie des huitièmes de litre, en revanche, va mal commencer pour Nieto : la petite firme italienne Morbidelli, qui fabrique à Pesaro des machines pour façonner le bois, s’est lancée dans la compétition avec toute la passion et le talent de nos voisins. À son guidon, l’Italien Gilberto Parlotti se révèle particulièrement redoutable, puisqu’il remporte les deux premiers Grands Prix en Allemagne et en France. Nieto, qui n’admet la défaite que chez les autres, accumule les casses mécaniques en essayant de le suivre. En Autriche, par contre, c’est Parlotti qui s’incline derrière le Derbi : l’usine espagnole reprend espoir. Mais, le 9 juin 1972, sur l’île de Man, Gilberto Parlotti sort de la route à très haute vitesse et s’écrase contre un bureau de poste. Il est alors la quatre-vingt-dix-neuvième victime de la course la plus meurtrière du monde. Angel, malgré l’opposition de l’Anglais Mortimer et du Suédois Andersson, va gagner en Hollande, en Belgique et en Suède. Une simple troisième place en Espagne lui permet de signer son premier doublé 50-125 cm3.

MAUVAISE PASSE

À la fin de la saison 1972, Derbi décide d’arrêter la course, dont les frais sont de plus en plus difficiles à rentabiliser. Nieto, en bonne logique, accepte les propositions que lui fait Morbidelli qui veut revenir à la course. Paradoxalement, Nieto ne va jamais se faire au twin italien, avec lequel il accumule les casses mécaniques et les chutes. Il se contentera de finir trois fois second et laisse Andersson lui enlever le titre.
À l’instigation de la Fédération espagnole, l’année suivante, Derbi revient timidement à la course : c’est bien évidemment Nieto qui en est le pilote, mais qui, cette année encore, ne réussit pas à contrer Andersson. Angel, pourtant, remporte quelques belles victoires comme à Spa, en Belgique, ou sur le circuit de Monza. Mais les chutes, encore trop nombreuses, l’empêchent d’être vraiment efficace. Ainsi, en Suède, alors qu’il était nettement en tête de la course, il chute tout seul à quelques kilomètres de l’arrivée et laisse la victoire à Kent Andersson.

En 1975, c’est encore la Fédération espagnole qui l’incite à signer chez Kreidler/Van Veen. Il va y retrouver son vieux rival Jan De Vries, devenu team manager et préparateur, mais surtout une catégorie qu’il apprécie plus que toute autre. Vainqueur des quatre premières courses, il reprend possession du titre en 50 cm3.

C’est une autre usine espagnole, Bultaco, qui lui propose en 1976 son rapide 50. Il s’agit, en fait, de l’ex-Jamathi Hollandais revu et corrigé par Eugenio Lazzarini sous le nom de Piovaticci et, pour finir, racheté par la Fédération espagnole pour le compte de Bultaco. Vainqueur dans cinq Grands Prix, Angel conserve son titre comme il le fera l’année suivante, toujours avec Bultaco. Mails il est évident que désormais cette catégorie est pour lui sans surprise.

Pour la saison 1978, Angel décide de se consacrer plus sérieusement aux grosses cylindrées : second et troisième du championnat du monde des 125 cm3 en 1976 et 1977, il participe à quelques épreuves en 250 et 500 cm3 en Espagne. Les résultats, décevants, ne font pas taire les mauvaises langues, qui voient en lui un pilote sur le déclin.

ANGEL NIETO : LE RETOUR !

Dans le courant 1978, Nieto connaît quelques problèmes personnels avec Bultaco. Plus ombrageux que jamais, l’Espagnol décide de ne plus courir sur les machines de la marque et se retrouve donc, virtuellement, au chômage. Mais, au milieu de la saison, la marque italienne Minarelli vient lui faire des propositions : Pier Paolo Bianchi, premier pilote, éprouve quelques difficultés avec Eugenio Lazzarini et son très rapide MBA. Contre toute attente, Angel Nieto accepte de « seconder » Bianchi en s’intercalant, à chaque fois que la chose sera possible, entre Bianchi et ses adversaires. Cette attitude, peu conforme au caractère et au tempérament de Nieto, va en étonner plus d’un. Toutefois, conscient des possibilités du Minarelli et bien décidé à faire taire les ragots, Nieto accepte. Second en Belgique et en Suède derrière Bianchi, il commence à remplir parfaitement son contrat. Mais, en Finlande, Pier Paolo Bianchi est pratiquement éliminé de la course au titre par une mauvaise chute. Plus rien, dès lors, n’empêchera Nieto de montrer de quoi il est encore capable : vainqueur en Finlande, en Angleterre, en Allemagne et en Yougoslavie, il remporte toutes les épreuves restantes et prouve, à trente et un ans, qu’il reste bien le meilleur en petites cylindrées.

Pour bien montrer qui est toujours « El Nieto », il annonce haut et fort en 1979, qu’il remportera cette année-là toutes les manches du championnat du monde. Vainqueur au Venezuela, en Autriche, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Yougoslavie et en Hollande, il semble bien parti pour réussir son pari, lorsqu’une chute au Portugal l’écarte des circuits pour trois Grands Prix. Pour son retour, à Silverstone, il renoue avec la victoire et enlève, bien entendu, le titre mondial. Mais, pour la dernière manche, alors que le titre est depuis longtemps dans sa poche, c’est le Français Guy Bertin qui l’accroche sérieusement sur le circuit du Mans. À près de trente-trois ans, alors qu’il n’a rien à prouver et qu’il est une fois encore champion du monde, Nieto se laisse entraîner par sa fougue. Dans le dernier virage, celui du « raccordement » sur le circuit du Mans, Nieto n’accepte pas la défaite. Il chute sous la roue de son rival et, surtout, sous les yeux d’un public bêtement chauvin que ne fait qu’applaudir une victoire française : certains hauts faits, malheureusement, resteront toujours inconnus.

Entre 1981 à 1984, au guidon des mêmes Minarelli rebaptisés plus tard Garelli après le rachat de la marque, Angel Roldan Nieto continue à dominer tous ses rivaux. Il dispose, certes, de l’une des meilleures machines de tout le parc. Mais il a surtout conservé la même et fantastique envie de vaincre. La presse française, dans une rétrospective de la saison, saluait chapeau bas un personnage hors du commun : « Six sur huit : voici le score, pour le moins effarant, de ce pilote (…) étonnant que peut être Angel Nieto. Incontestablement favori de cette catégorie, l’Espagnol partait cette année encore avec un sérieux avantage : son expérience de la course – il est aujourd’hui le plus « vieux » pilote en activité -, son matériel et enfin son talent évident que les saisons successives n’arrivent pas à émousser. Tout cela, c’est Nieto : le talent, le panache et puis aussi, reconnaissons-le, un certain sens du spectacle. »

C’est encore la même presse qui saluera la dernière course de Nieto dans ce championnat qu’il a déjà gagné : « Nieto tient enfin cette bataille au couteau qu’il apprécie par-dessus tout. Mais, cette fois, l’agneau – il s’agit du jeune Italien Maurizio Vitali – ne se laisse pas bouffer. Il se laisse d’autant moins faire que c’est le vieux loup qui se laisse emporter par son tempérament et qui mord la poussière. À trente-sept ans, reconnu, chéri, couronné, adulé, n’ayant plus rien à prouver, Angel Nieto reste le même : impulsif, fougueux, talentueux, incontestablement et pour toujours, bravo…

Aujourd’hui, toujours poussé par une passion intacte, Angel Nieto reste une des figures de la vitesse espagnole. Il associe les rôles de team manager, de mentor – son fils et son neveu font les carrières que l’on connaît – tout en restant « la » personnalité de la vitesse en Espagne. La course à changé, le pays aussi et nos gentils voisins constituent aujourd’hui une des nations de pointe dans le monde la vitesse. Mais le public, comme le milieu proprement dit, n’oublie pas. Il salue toujours avec la même ferveur ce petit homme teigneux, parfois difficile à vivre, qui ne sait rien faire sans panache.

ANGEL NIETO
Né le 25 janvier 1947 à Zamora (Espagne)

1967 4° du championnat du monde 50 cm3 (Derbi)
1968 2° du GP d’Espagne 50 cm3 (Derbi)
1969 Champion du monde 50 cm3 (Derbi)
1970 Champion du monde 50 cm3 (Derbi)
2° du championnat du monde 125 cm3 (Derbi)
1971 2° du championnat du monde 50 cm3 (Derbi)
Champion du monde 125 cm3 (Derbi)
1972 Champion du monde 50 cm3 (Derbi)
Champion du monde 125 cm3 (Derbi)
1974 1° du GP d’Italie 125 cm3 (Derbi)
1° du GP en Yougoslavie 125 cm3 (Derbi)
1° du GP en Belgique 125 cm3 (Derbi)
1975 Champion du monde 50 cm3 (Kreidler)
1976 Champion du monde 50 cm3 (Bultaco)
1977 Champion du monde 50 cm3 (Bultaco)
1978 2° du championnat du monde 125 cm3 (Minarelli)
1979 Champion du monde 125 cm3 (Minarelli)
1980 3° du championnat du monde 125 cm3 (Minarelli)
1981 Champion du monde 125 cm3 (Minarelli)
1982 Champion du monde 125 cm3 (Garelli)
1983 Champion du monde 125 cm3 (Garelli)
1984 Champion du monde 125 cm3 (Garelli)
1986 13° du championnat du monde 125 cm3 (Ducados)

Anonymous
13/02/2006, 03h15
est ce moi ou bien il n'a gagné que dans des catégorie inférieur?