FracK
20/09/2004, 17h00
JOHN SURTEES
John Surtees occupe une place à part dans l’histoire des sports mécaniques, non seulement pour ses titres de champion du monde de vitesse à moto, mais aussi pour avoir réussi à répéter cet exploit dans le championnat du monde de Formule 1.
John Surtees est né à Catford, en Angleterre, le 11 février 1934. Sa vie semble tout axée vers le monde du sport puisque chez lui, à l’heure des repas autour de la table, on ne parlait que de sport. Son père était un passionné de side-car, Norman, son frère, était un fanatique de motos et sa propre mère était présente sur les circuits pour prendre les temps de son fils. Sa sœur Dorothy, enfin, était une championne d’athlétisme.
Cet entourage familial lui permet de faire ses premiers tours de roues à moto sans avoir besoin de demander la permission à ses parents. C’est d’ailleurs son père lui-même qui lui offre sa première moto à l’âge de 17 ans, une Vincent HRD, qu’il change en 1952 pour une Norton avec laquelle il prend le départ de courses nationales. Deux ans plus tard, il participe au grand prix d’Ulster et se classe cinquième dans la catégorie 500. Il prend cette année-là les mesures exactes du tracé irlandais puisqu’il revient l’année suivante pour remporter la course, cette fois au guidon d’une NSU comme il le fera à Brans Hatch et à Silverstone. Encouragé par ces succès, John Surtees termine troisième au Nurburgring et se classe quatrième au Tourist Trophy. Ces résultats attirent l’attention de Domenico Agusta qui décide de lui faire confiance et de lui faire essayer ses motos à Modène et à Monza. L’expérience n’est pas facile. Les MV Agusta sont des machines lourdes, bien différentes des monos anglais, et qui demandent autant de connaissances que d’adresse et John manque encore d’expérience. Mais après quelques arrêts aux boxes, John Surtees bat tout simplement le record du circuit…
PREMIER TITRE MONDIAL
1956 allait être la première grande année pour John Surtees qui enlève son premier titre mondial au guidon de la MV 500 devant la Gilera de Geoff Duke vainqueur les trois saisons précédentes. C’était le premier des sept titres de champion du monde, palmarès étonnant, avec trois titres en 350 et quatre en 500. Cette même année, John Surtees étrenne la 350 sur laquelle Ray Amm avait perdu la vie et termine second à Assen. Il terminera cette saison 1956 avec une nouvelle victoire dans la Coupe d’Or Shell à Imola en 500 cc. L’année suivante, John Surtees se concentre plus sur la 500 et termine en troisième position derrière les deux Gilera de Liberati et Bob McIntyre. Il ne s’agit toutefois que d’un simple faux-pas puisque les trois années suivantes, 1958, 1959 et 1960, John Surtees réussit le doublé 350/500. Il bénéficie, il est vrai de la fiabilité de sa MV et de la relative fragilité de ses rivales. C’est ainsi, en 1958, qu’il remporte six des sept courses inscrites au programme de la saison de vitesse. Et son succès est encore plus écrasant en 1959 puisqu’il remporte toutes les courses. 1960 est une nouvelle année triomphale, encore qu’un peu aigre douce, à cause de la présence dans l’équipe d’un second pilote, nouveau venu dans l’affection du comte, Gary Hocking.
Sans doute en raison de ses nombreux titres et de ses envies d’affronter de nouveaux défis – comme il arrive aujourd’hui à Valentino Rossi – Surtees commence la saison 1960 avec l’idée de passer à l’automobile et ne tarde pas à alterner courses de motos et courses de voitures. En 1965, et après quelques expériences réussies malgré un sérieux accident qui lui laisse les reins sérieusement lésés, il abandonne la Formule 1. En 1969, il devient constructeur avec l’appui de son ami Mike Hailwood. En 1978, il ferme l’usine et revient l’année suivante sur le théâtre de ses premières victoires, le TT de l’île de Man, pour un tour d’honneur. Ce fut, assurément, l’un de ses journées les plus émouvantes.
DONNÉE EN CHIFFRES
Entre 350 et 500 cc, Surtees a remporté sept titres mondiaux.
DONNÉE SIGNIFICATIVE
C’est en 1956 qu’il a remporté son premier titre mondial.
PALMARÈS
1956 : Champion du monde 500 cc
1957 : 3° au championnat du monde 500 cc
1958 : Champion du monde 500 cc
1958 : Champion du monde 350 cc
1959 : Champion du monde 500 cc
1959 : Champion du monde 350 cc
1960 : Champion du monde 500 cc
1958 : Champion du monde 350 cc
CHAMPION DE FORMULE 1
John Surtees a montré en Formule 1 le même professionnalisme, la même passion et la même maîtrise qu’à moto. Il a rejoint l’écurie Ferrari F 1 après un apprentissage dans des écuries anglaises privées. L’année suivante, il remportait son premier grand prix au Nurburgring et l’année suivante le championnat du monde. En 1965, il est victime d’un accident grave et ne quitte pas dans de bonnes conditions l’écurie Ferrari au sein de laquelle il n’avait jamais réussi à s’entendre avec Eugenio Dragoni, le directeur sportif de l’équipe.
S’il devait choisir une moto, ce serait la Norton Manx 500 (NDT : JE DIS BIEN 500)
Aucun pilote n’a remporté sept titres de champion du monde à motos dans différentes catégories et un autre titre en Formule 1.
Il a eu sa première moto, une Vincent HRD, à l’âge de 17 ans.
Sa façon de prendre les virages a fait école sous ce que l’on appelle « à la Surtees ».
John Surtees :
« Pour gagner en Formule1, il faut savoir se taire. Ne pas exprimer ses propres idées avec trop de force et parfois obéir sans broncher.
« Je ne me vois pas prolonger ma présence sur les circuits dimanche après dimanche comme commentateur ou public relation ».
« L’influence que peut avoir l’argent dans la mentalité des gens me révolte ».
Patrick Rivet, journaliste spécialisé :
« Surtees était un homme intègre, honnête, lutteur, difficile sur le plan professionnel et absolument libre au moment d’exprimer ses opinions ».
John Surtees occupe une place à part dans l’histoire des sports mécaniques, non seulement pour ses titres de champion du monde de vitesse à moto, mais aussi pour avoir réussi à répéter cet exploit dans le championnat du monde de Formule 1.
John Surtees est né à Catford, en Angleterre, le 11 février 1934. Sa vie semble tout axée vers le monde du sport puisque chez lui, à l’heure des repas autour de la table, on ne parlait que de sport. Son père était un passionné de side-car, Norman, son frère, était un fanatique de motos et sa propre mère était présente sur les circuits pour prendre les temps de son fils. Sa sœur Dorothy, enfin, était une championne d’athlétisme.
Cet entourage familial lui permet de faire ses premiers tours de roues à moto sans avoir besoin de demander la permission à ses parents. C’est d’ailleurs son père lui-même qui lui offre sa première moto à l’âge de 17 ans, une Vincent HRD, qu’il change en 1952 pour une Norton avec laquelle il prend le départ de courses nationales. Deux ans plus tard, il participe au grand prix d’Ulster et se classe cinquième dans la catégorie 500. Il prend cette année-là les mesures exactes du tracé irlandais puisqu’il revient l’année suivante pour remporter la course, cette fois au guidon d’une NSU comme il le fera à Brans Hatch et à Silverstone. Encouragé par ces succès, John Surtees termine troisième au Nurburgring et se classe quatrième au Tourist Trophy. Ces résultats attirent l’attention de Domenico Agusta qui décide de lui faire confiance et de lui faire essayer ses motos à Modène et à Monza. L’expérience n’est pas facile. Les MV Agusta sont des machines lourdes, bien différentes des monos anglais, et qui demandent autant de connaissances que d’adresse et John manque encore d’expérience. Mais après quelques arrêts aux boxes, John Surtees bat tout simplement le record du circuit…
PREMIER TITRE MONDIAL
1956 allait être la première grande année pour John Surtees qui enlève son premier titre mondial au guidon de la MV 500 devant la Gilera de Geoff Duke vainqueur les trois saisons précédentes. C’était le premier des sept titres de champion du monde, palmarès étonnant, avec trois titres en 350 et quatre en 500. Cette même année, John Surtees étrenne la 350 sur laquelle Ray Amm avait perdu la vie et termine second à Assen. Il terminera cette saison 1956 avec une nouvelle victoire dans la Coupe d’Or Shell à Imola en 500 cc. L’année suivante, John Surtees se concentre plus sur la 500 et termine en troisième position derrière les deux Gilera de Liberati et Bob McIntyre. Il ne s’agit toutefois que d’un simple faux-pas puisque les trois années suivantes, 1958, 1959 et 1960, John Surtees réussit le doublé 350/500. Il bénéficie, il est vrai de la fiabilité de sa MV et de la relative fragilité de ses rivales. C’est ainsi, en 1958, qu’il remporte six des sept courses inscrites au programme de la saison de vitesse. Et son succès est encore plus écrasant en 1959 puisqu’il remporte toutes les courses. 1960 est une nouvelle année triomphale, encore qu’un peu aigre douce, à cause de la présence dans l’équipe d’un second pilote, nouveau venu dans l’affection du comte, Gary Hocking.
Sans doute en raison de ses nombreux titres et de ses envies d’affronter de nouveaux défis – comme il arrive aujourd’hui à Valentino Rossi – Surtees commence la saison 1960 avec l’idée de passer à l’automobile et ne tarde pas à alterner courses de motos et courses de voitures. En 1965, et après quelques expériences réussies malgré un sérieux accident qui lui laisse les reins sérieusement lésés, il abandonne la Formule 1. En 1969, il devient constructeur avec l’appui de son ami Mike Hailwood. En 1978, il ferme l’usine et revient l’année suivante sur le théâtre de ses premières victoires, le TT de l’île de Man, pour un tour d’honneur. Ce fut, assurément, l’un de ses journées les plus émouvantes.
DONNÉE EN CHIFFRES
Entre 350 et 500 cc, Surtees a remporté sept titres mondiaux.
DONNÉE SIGNIFICATIVE
C’est en 1956 qu’il a remporté son premier titre mondial.
PALMARÈS
1956 : Champion du monde 500 cc
1957 : 3° au championnat du monde 500 cc
1958 : Champion du monde 500 cc
1958 : Champion du monde 350 cc
1959 : Champion du monde 500 cc
1959 : Champion du monde 350 cc
1960 : Champion du monde 500 cc
1958 : Champion du monde 350 cc
CHAMPION DE FORMULE 1
John Surtees a montré en Formule 1 le même professionnalisme, la même passion et la même maîtrise qu’à moto. Il a rejoint l’écurie Ferrari F 1 après un apprentissage dans des écuries anglaises privées. L’année suivante, il remportait son premier grand prix au Nurburgring et l’année suivante le championnat du monde. En 1965, il est victime d’un accident grave et ne quitte pas dans de bonnes conditions l’écurie Ferrari au sein de laquelle il n’avait jamais réussi à s’entendre avec Eugenio Dragoni, le directeur sportif de l’équipe.
S’il devait choisir une moto, ce serait la Norton Manx 500 (NDT : JE DIS BIEN 500)
Aucun pilote n’a remporté sept titres de champion du monde à motos dans différentes catégories et un autre titre en Formule 1.
Il a eu sa première moto, une Vincent HRD, à l’âge de 17 ans.
Sa façon de prendre les virages a fait école sous ce que l’on appelle « à la Surtees ».
John Surtees :
« Pour gagner en Formule1, il faut savoir se taire. Ne pas exprimer ses propres idées avec trop de force et parfois obéir sans broncher.
« Je ne me vois pas prolonger ma présence sur les circuits dimanche après dimanche comme commentateur ou public relation ».
« L’influence que peut avoir l’argent dans la mentalité des gens me révolte ».
Patrick Rivet, journaliste spécialisé :
« Surtees était un homme intègre, honnête, lutteur, difficile sur le plan professionnel et absolument libre au moment d’exprimer ses opinions ».