TESTS IRTA Pour la première fois de sa carrière, Thomas Lüthi est pilote «d'usine». Chez Aprilia, on le chouchoute
JEAN-CLAUDE SCHERTENLEIB
20 février 2007
Thomas Lüthi»
MotoGP»
Circuit de JerezTom, on est en plein mimétisme: vous, cette Aprilia RSW 250, on dirait un couple parfait. On se trompe?
Oh non, je me sens très bien avec elle. La piloter déclenche un véritable plaisir. Et à chacune de nos rencontres, je la comprends un peu mieux, je découvre de nouvelles choses en elle. Comme chez...
Une superbe maîtresse?... (Sourire) On est à deux semaines du début du championnat, vous êtes prêts?
Il nous manque encore des kilomètres, que nous ferons la semaine prochaine au Qatar. Vous savez, nous avons tant de choses à essayer. Pour la première fois de ma vie, je suis un véritable pilote d'usine. Et ça change beaucoup de choses: les rapports avec Aprilia sont étroits, ceux avec Dunlop sont beaucoup plus développés qu'avant. J'ai l'impression d'être écouté, d'être compris. Et ça, pour l'équilibre, c'est très important.
Pas de regrets d'avoir quitté la classe 125 et Honda?
Non. Tout cela est du passé. Ce qui m'intéresse, c'est le présent et le futur.
Mais vous n'avez pas tout effacé de votre mémoire?
Bien sûr que non. Il y a des moments qui resteront gravés éternellement en moi. Vous savez, je revois souvent en rêve le moment précis où je passe la ligne d'arrivée à Valencia, le moment où je deviens champion du monde. Cette image-là, je ne veux pas l'oublier.
Physiquement, les efforts nécessaires en 250 sont... deux fois plus importants qu'en 125?
C'est plus exigeant, bien sûr, mais la base de ma préparation est restée la même. Je travaille les mêmes muscles, en faisant les mêmes exercices. La différence? Tout est plus intensif. L'effort est plus long, il faut plus de force. Cet hiver, j'ai pris un kilo. Ce matin, j'étais exactement à 60 kg, mon poids de ferme.
La taille?
Cette fois, visiblement, j'ai fini de grandir. J'en suis à 1,71 m.
Officiellement, le but pour cette année d'apprentissage est un classement final parmi les dix premiers. Mais au fond de vous, vous espérez mieux, non?
Bien sûr, sinon je ne serais pas un pilote. Ce que je veux, c'est gagner. Mais ce top dix me convient bien. Le niveau de la catégorie est très élevé cette année; nous serons cinq champions du monde sur la grille de départ, ce ne sera pas toujours très simple.
Oublié le team très familial de ces dernières années, vous voici dans une structure très hétéroclite...
... Et ça se passe très bien! On me racontait depuis longtemps que les Italiens avaient la course dans le sang; eh bien, je peux désormais le confirmer. Ils vivent pour cela, c'est génial.
Dernier retour dans le passé: vous n'avez vraiment jamais douté en 2006?
J'ai toujours essayé de me persuader que j'étais resté le même Tom. Que je n'avais pas pu perdre en un seul hiver - celui du titre - tout ce que je savais. Mais voilà, dans notre métier, il n'y a qu'une seule vérité: c'est le chronomètre. Alors oui, quand j'ai vu dès les premiers essais en 250 que j'étais toujours au niveau par rapport, notamment, à Bautistá, le champion 125 en titre, cela m'a fait du bien.
Chronos
Jerez de la Frontera (Esp)
Essais IRTA 250 cm3. Deuxième journée (piste humide)- H. Aoyama (Jap), KTM, 1'45''250. 2. De Angelis (St-M), Aprilia, 1'46''045. 3. Kallio (Fin), KTM, 1'46''069. 4. Bautistá (Esp), Aprilia, 1'46''254. 5. Dovizioso (It), Honda, 1'46''468. 6. West (Aus), Aprilia, 1'46''517. 7. Lüthi (S), Aprilia, 1'47''002. 8. Barberá (Esp), Aprilia, 1'47''058. Yes GOOOOOOOOOOOO Thomas
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