[fazer72]

Lundi 24 décembre
Aujourd’hui nous abandonnons Bangkok. Direction Ban Phe, petit port en face de l’île de Ko Samet, en bordure du golfe de Thaïlande. Pour cela il nous faut nous rendre à la gare routière. Pour cela il nous faut du cash. Pour cela il faudrait que nos cartes bancaires veuillent bien fonctionner …
On oublie les cartes bleues visa, elles veulent rien savoir dans les distributeurs. Seules les cartes VisaPremier daignent lâcher un peu de monnaie, sauf que celle de Maurice a déjà atteint son quota.
Nous essayons d’avoir du flouze directement aux guichets d’une banque… ce fut bien laborieux. Le comptable ne veut rien savoir dans un premier temps et nous montre les distributeurs avec acharnement. On a beau faire, refaire et rerefaire la transaction inutile devant son nez, il ne capitule pas facilement. Finalement, on ne saura jamais ce qui l’a décidé à nous lâcher 250€, mais l’important c’est d’avoir un peu de monnaie devant soi.

Nous voici confortablement installé dans un bus climatisé et c’est parti pour 3h de trajet.
Arrivés à Ban Phe, on se fait avoir avec le taxi qui nous prend 10 fois la somme réglementaire, normal pour un taxi, et çà représentait … 5€ . Cà ne devrait pas compromettre notre budget …
Nous arrivons au ressort. L’endroit est agréable, un beau jardin bien entretenu, une piscine de taille convenable, un jacuzzi, et comme promis par le propriétaire, nous avons droit à un appartement de 90m².



Le seul hic, c’est le nombre de retraités français au mètre carré ! En fait, ils viennent tous passer l’hiver ici … Bon, après quelques jours de fréquentation, on sympathisera avec la plupart d’entre eux. Et les brebis galeuses n’étant pas légion, elles ne nous gêneront pas plus que çà.
C’est juste dommage pour les gars qui ne vont pas draguer beaucoup, ni pratiquer l’anglais.
Mais ils ont l’air de s’en moquer, restera les plages pour faire des rencontres, et Paul a déjà craqué sur une belle petite thaïlandaise qui fait partie du personnel.

On part découvrir la mer, situé à un petit kilomètre. Je refais du vélo, qui me rappelle que j’ai des muscles !
Une plage immaculée, pas un touriste. Des petites paillottes sans prétention tenues par des familles thaïes et pour les familles thaïes. Superbe. On ne sera pas importuné par les odeurs de crème solaire et les tatouages à gogo.
En fait les touristes vont plutôt sur l’île que l’on aperçoit juste en face : Ko Samet. Ici, sur le continent c’est une station balnéaire pour les thaïlandais qui fuient Bangkok pour leur jour de repos. Et effectivement, le week-end suivant, on verra les cars débarquer et déverser leur flot de familles. Mais çà reste sage et de toute façon on est venu dans ce pays pour voir du thaïlandais, nous voilà servis !






Puis c’est l’heure de notre premier cours de cuisine. Au programme chou farci au porc, brochettes de poulet au curry, crevettes sautées aux poivrons et noix de cajou. Les garçons participent, Maurice prend des photos et on écrit au fur et à mesure comme on peut. Les narines sont flattées, les yeux grand ouvert pour enregistrer le coup de main. Il faut aussi apprivoiser l’accent de la cuisinière. Et pour finir, on a le droit de goûter ce que l’on vient de cuisiner. Premier cours, premier régal, nous sommes tous satisfaits.







Lors du repas, nous rencontrons un couple belge qui nous racontent leurs aventures motorisées : un raid en Royale Enfield de Pondichéry aux portes du Tibet sur le toit du monde ! Je suis sans voix ! L’homme, personnage haut en couleur, me donne une copie du film. Je lui ferais presque la bise !
La soirée s’achève doucement autour d’un petit punch, Maurice oblige !