Bonjour à tous, Je vous avais promis de faire un compte rendu dans Mon grand prix. Ça avait l’air facile comme ça en le disant mais pour l’écrire c’est une autre affaire.
Comme je vous adore, je vais malgré tout tenter de le faire.
Tout a commencé en janvier (de cette année) par le SMS d’une personne très introduite sur les grands prix qui disait simplement :
- Il y a longtemps que tu n’es pas allé sur un GP ?
- LoL je ne me souviens même plus de l’année
- Ca te dirait d’en voir un ?
- Non, merci, au Mans il pleut toujours et puis je ne peux plus marcher sur 100 mètres sans m’arrêter, alors si tu connais un jardinier qui viendrait avec sa brouette…
- Qui te parle du Mans ? Toi qui es fan de Valentino, je peux te promettre que je peux t’avoir un pass paddock pour le Grand prix du Mugello.
Là je crois qu’il se moque de moi. De toute façon, ce n’est pas ce qui me rendra mes jambes, et puis Vingt-Cinq s’intéresse à peu près autant aux courses motos que moi à la danse classique.
Afin de ne pas le froisser, je ne lui dis pas tout de suite non.
Puis le soir, dans le lit, je commence à gamberger.
Le lendemain matin, j’en parle à 25 en lui disant que, si je n’avais pas si mal aux jambes… Elle s’enflamme immédiatement.
- Tu ne peux pas rater ça ! La moto, c’est toute ta vie ! Il faut que tu te remues et que tu marches un peu chaque jour, tu vas te dérouiller, blablabla blablabla…
-
En fait, elle en profite pour me faire remarquer que je suis un gros flemmard mais, une fois de plus, elle a envie que je sois heureux.
L’idée fait son chemin (un peu sinueux, comme les routes corses)
J’y va-t’y j’y va-t’y pas.
Comment je vais faire pour louer un hôtel, combien ça va me coûter ? Comment je vais me démerder pour conduire dans un pays que je ne connais pas avec une bagnole que je ne connais pas alors que déjà en France, quand je suis crevé je conduis comme un vieux con. La seule solution serait de trouver un mec qui y va et serait capable de me supporter pendant 3 jours. J’ai bien pensé à Pool mis il n’était pas libre.
Tout d’un coup, je repense aux furies qui sont allées en Amérique ! Il y en a une (Nin62 qui part un peu partout, elle est drôlement sympa et sur la photo qui lui sert d'avatar, elle est very sexy
Bon, je ne la connais pas mais souvent je lui envoie des petits messages privés (comme aux autres filles du forum) et elle répond gentiment…
Allez, je tente le coup, je risque rien.
- Coucou, Stéphanie, tu vas au Mugello ?
- Non, pourquoi ?
- Parce que j’ai un copain qui peut m’avoir un pass paddock et, ça me donnerait l’occasion d’aller, une dernière fois assister à un GP.
Je comprends mais j’ai déjà programmé mes préférences, (Jerez, le Mans, Le Sachsenring
- puis je vais passer une semaine aux USA etc. )
- Tant pis, mais je peux essayer de changer ma destination et demander un pass pour l’Espagne.
Là nous échangeons nos téléphones.
Nous parlerons de la possibilité pour moi de changer de GP. Que j’aille en Espagne, par exemple…
Je lui explique bien que j’ai du mal à marcher, que je n’ai pas de pass pour elle, etc.
A ce moment là, je pense que j’ai besoin de quelqu’un avec qui partager les frais, qui a de l’expérience pour les démarches, qui sache conduire et qui soit patient
Nous avons plusieurs échanges téléphoniques, elle semble presque décidée et j’espère !
Puis je ne me souviens plus comment mais en tous cas un jour nous échangeons nos emails et le 19 Janvier je reçois ça :
« Coucou Guy, et bien voilà notre 1er mail commun! J’ai fait quelques recherches par rapport à notre idée de séjour, j’ai vu pour poser des congés et en l'occurrence je peux poser du 31 mai au 5 juin ce qui correspond il me semble au GP d'Italie si je n'ai pas fait d'erreurs. J'aurais préféré parler de vive voix avec toi mais tu l'as bien compris que je suis malade et donc c'est un peu difficile cette semaine mais je ferais en sorte de t'appeler au plus vite. J'ai un peu regardé des hôtels ou appartements ou b&b à proximité du circuit et pour ne pas te cacher j'ai aussi regardé niveau tarification car pour y être allée, je sais que c'est assez onéreux. Ma première question était déjà de savoir quelles étaient tes exigences qu'elles soient matérielles ou financières ? Pour ma part je t'avoue que ce n'est pas dans l'hébergement que je mets le plus, car il faut reconnaître que l'on n'y passe pas énormément de temps. J'essaie toujours de chercher un hébergement qui soit au maximum a une vingtaine ou trentaine de kilomètres du circuit pour ne pas non plus passer notre temps sur la route. J'ai compris que toi tu avais la possibilité d'avoir un pass paddock, donc pour ma part, comme je me rends à Jerez avant, je vais faire en sorte de pouvoir en demander un pour l'Italie. Mais pas évident! Je n'ai pas encore regardé pour l'avion ou location de voiture puisque je ne savais pas vraiment vers quelle date tu souhaitais partir? , mais on pourra en rediscuter sans souci. Sinon pour ma part, je n'ai pas d'exigence particulière, je suis juste une grande voyageuse et apprécie tout endroit que je visite et aime partager ce genre d'expérience avec d'autres c'est donc un plaisir que tu m'ai proposé cette initiative commune! Si tu as certains impératifs, n'hésites pas à m'en faire part et dès que j'aurai quelques propositions hôtelières à te faire je te les communique rapidement!
Gros bisous (très microbeux )
Stéphanie »
Je suis super heureux mais aussi très anxieux.
Ca devient réel, je peux peut-être encore reculer mais je passerais vraiment pour un con.
Donc, OK, j’y vais !
Nous décidons que je m’occupe des billets tribune et avions et Stéphanie de tout le reste.
Je devais y aller 3 jours mais, après tout, 5 jours c’est mieux et les billets d’avions sont moins chers.
Tout s’arrange à peu près bien.
Stéphanie viendra chez nous le mardi soir afin que nous soyons raccord le jour du départ..
Vingt-Cinq et moi avons hâte qu’elle arrive, d’autant qu’elle m’a envoyé un SMS depuis le train en me disant qu’il vient de lui arriver une aventure qui aurait pu remettre en question notre voyage…
Enfin la sonnette retentit et je découvre qu’elle est encore plus jolie au naturel qu’en photo.
Le truc du train c’est juste un mec qui a tenté de lui piquer sa valise et qu’elle a rattrapé sur le quai. (si je dis « juste » c’est parce que le mantra de Stéphanie c’est : Y’A PAS DE SOUCIS !)
On dirait que rien n’est grave.
A la fin du repas Vingt-Cinq est rassurée, elle sait que je serai en bonnes mains.
Ah oui, j’oubliais. Entre temps, j’ai essayé d’améliorer mon périmètre de marche et je me suis déclenché un mal de dos qui m’a fait penser plusieurs fois à renoncer, puis Vingt-Cinq a été malade et nous craignions que ce soit comme lors de nos dernières vacances que nous avions dû écourter !
Bon, ça y est, nous sommes dans le taxi avec une bonne demi-heure d’avance, direction Orly. Arrivés à Orly, c’est ¾ d’heure d’avance. Là, on fait le selfie
qui va rendre tout les mecs jaloux du « vieux » et surprendre les amis (es) de Stéphanie à laquelle j’avais demandé de ne rien dire sur notre voyage sans me douter un seul instant qu’elle ne le dirait pas à ses meilleures copines. Décidément, je ne connais rien aux femmes, moi ! Elle me guide partout, j’ai bien fait d’insister (un peu) pour faire ce voyage avec elle.
Je ne peux pas monter ma valise dans le coffre à bagages et c’est Stéphanie qui s’en charge. Tout le temps du voyage elle s’inquiète de ma santé… Une vraie maman.
Au débarquement, pareil, j’ai juste à la suivre, elle marche à ma cadence qui n’a rien à voir avec la sienne…
J’ai un aperçu de comment ça se passera durant tous les jours suivants.
Elle conduit pas trop mal je n’ai même pas peur ! Son GPS nous conduit au centre ville de Florence, il fait chaud, je suis fatigué, je me traîne et j’ai peur qu’elle s’ennuie, je pense à tout ce qu’elle visiterait si je n’étais pas là mais elle semble contente quand même, on rigole souvent de petits riens.
Restaurant, puis départ vers le lieu de notre villégiature. C’est MAGNIFIQUE !
Puis nous allons voir le circuit.
Alors que jusqu’ici tout allait bien, nous nous rendons compte qu’il faut un pass paddock pour aller plus loin. Là, je suis au bord des larmes. Bien sûr, je pourrais monter les 1200 mètres qui nous séparent de l’entrée mais… en combien de temps et puis surtout, combien de fois ? Déjà hier, alors que c’était plat, en ville je me traînais.
Pour le moment, on fait un selfie
et moi je crise, je ne vis plus, Nous essayons de trouver un moyen pour qu’elle me pose à un endroit où je n’aurais qu’à descendre à l’aller puis que, le soir, elle vienne me rechercher à un endroit où je n’aurais qu’à descendre. Heureusement que madame «
Yapadesoucis » me remonte un peu le moral. Elle a encore de la ressource elle va essayer de joindre un copain qui va peut-être pouvoir lui prêter un pass park.
C’est l’heure de repartir et de dîner. On cherche un restau et puis on finit dans un espèce de café devant des trucs qui ressemblent vaguement à des petites pizzas surgelées. Moi qui croyais manger de bonnes pâtes auxquelles je n’ai pas droit en temps normal… Je me vengerai demain.
Je suis crevé, j’ai trop chaud…
Stéphanie envisage même de profiter de la piscine, mais il est trop tard à 20 heures c’est le robot nettoyeur qui a le droit de se baigner donc son projet tombe à l’eau.
Je vais dans la chambre très vite et Stéphanie dort dans le canapé. Elle refuse fermement l’inverse.
Jeudi
Premier réveil en Italie, Il fait beau et pas trop chaud.
Stéphanie est toute contente de m’annoncer avoir reçu à 5 h 20 ce matin un SMS lui disant que son vieil ami n’avait plus à se morfondre. Un pass est à sa disposition.
OUF !
Nous ne sommes pas trop pressés par le temps. En effet mon pass ne sera récupérable que vers 14 heures.
En pleine forme le vieux ce matin.
On va faire les courses (à la supérette) Stéphanie nous fait des pâtes.
Puis ça y est, nous allons au royaume de la moto !
L’heure du grand bonheur approche.
Nous constatons qu’il y a déjà pas mal de monde qui stationne dans des parkings qui me semblent à distance invraisemblable du circuit. Il faut vraiment être passionné pour se farcir autant de kilomètres, sous le soleil (ou pas). Ils passeront plus de temps à marcher qu’à regarder les motos. Je les plains !
Il nous arrive encore plein de trucs avec les pass, Park et Paddock qui sont dispersés chez les amis de Stéphanie mais tout fini par s’arranger. Quelqu’un interrompt son travail, va les chercher et nous les descend en scooter.
A nous l’entrée dans le Saint des saints !
On commence par aller rendre visite à Jacky Hutteau que je n’ai pas rencontré depuis… 4 ou 5 ans.
Il bosse comme un fou mais il nous accorde un peu de temps et est toujours prêt à rigoler.
Tiens, si nous faisions un petit signe à un ami ?
Puis on va voir les copains de Stéphanie. Elle en a plein, je n’en reviens pas.
Elle a dû dire à tout le monde d’être gentil avec le vieux qu’elle trimballe partout parce j’ai l’impression qu’ils sont contents de me rencontrer.
Je me souvenais du bruit mais pas des odeurs. C’est bizarre, ça pue mais ça me revigore.
Je cherche à voir des pilotes qui se baladent dans le parc. J’en vois quelques un savoir mettre de noms dessus. Puis tout à coup, un mode fou près d’un Motor-home. Ils sont là à attendre de voir l’Idole ! Je comprends pourquoi certains l’appellent Dieu (quoique… il y a moins de monde à l’église) J’aimerais bien le voir (en vrai) moi aussi mais de là à faire la queue pendant plusieurs heures…
BON, J’ai perdu tout mon texte et j’en ai marre. J’arrête et je mets des photos d’une partie de ce que j’ai fait durant ces quelques jours merveilleux.
Maintenant, à toi s'il te plait Stéphanie
Je mettrai des photos après