Avec un total de 117 points, Loris se retrouve 9ème du championnat.
A la surprise générale, Ducati signe alors un partenariat avec Bridgestone, alors que Michelin écrase la catégorie depuis plusieurs années (la victoire de Tamada à Rio a empêché Michelin de réaliser une série de 100 victoires consécutives en catégorie reine !)
La firme de Borgo Panigale semble alors privilégier la possibilité de jouer la victoire sur quelques circuits plutôt que la régularité sur l'ensemble du championnat (car les pneus Bridgestone sont moins constants mais plus performants sur certains circuits que les gommes françaises), à moins que cela ne soit un pari d'avenir.
En tout cas, Loris, selon les circuits peut tantôt se retrouver dans les profondeurs du classement (13è à Jerez, 12ème en Chine et à Barcelone...), tantôt jouer la gagne (3ème au Mugello, 2ème à Brno...).
Cela permet en tout cas à Loris de remporter deux belles victoires, à Motegi (qui deviendra une chasse gardée des pilotes Bridgestone) et à Sepang.
A cause d'une grosse chute en Australie lors des essais (aucune fracture, mais un pneumothorax) il manque deux courses, et revient courageusement à Valence pour décrocher la 7ème place.
Malgré cela, Loris finit 6ème du championnat, et ses performances de fin de saison laissent augurer le meilleur pour la saison suivante.
Pour 2006, Loris continue avec le team Ducati pour la dernière année sur les 990cc. Dès la première course de la saison, il réalise la pôle position sur le circuit de Jerez et gagne la course après avoir mené durant les 27 tours du GP.
Le début de saison est réussi pour Capirex avec une troisième place au Qatar ainsi que des podiums en France et en Italie
(où il se bat pour la victoire jusqu'au dernier tour malgré un départ assez moyen) et comptant des premières et deuxièmes lignes après chaque qualification.
Il se retrouve alors avec le même nombre de points que Nicky Hayden, en tête du championnat du monde. Pour la première fois, la Ducati joue le titre de champion du monde pilote et peut l’obtenir avec les déboires que connaît Valentino Rossi.
Mais la saison de Loris prend un coup d’arrêt le 18 juin lors du départ du GP de Catalogne. Alors qu’il réalisa le 6ème meilleur temps le samedi, lors du départ son coéquipier Sete Gibernau
fait un écart, accroche le levier de frein de la machine de Loris, le crash est alors inévitable et impliquera les deux pilotes Ducati ainsi que Melandri, Pedrosa, Hopkins et De Puniet.
La course est arrêtée mais l’italien est KO et ne peut prendre le second départ de la course. Il est surtout choqué et même si aucune grave blessure n’est a déplor
er, les semaines suivantes seront plus difficile pour le 65.
A Assen une semaine plus tard, il ne peut faire mieux que 15ème devançant seulement Cardoso et Silva sur leur Pramac. En Angleterre et aux États Unis, Loris termine dans le milieu de classement mais perd de nombreux points par rapport à ses adversaires pour le général. A la trêve estivale, Loris est redescendu au 5ème rang avec 68 points de retard sur Hayden.
Mais cette coupure fera du bien pour Loris qui dès la reprise retrouve les joies de la victoire
sur le tracé tchèque de Brno. Après être parti de la deuxième position, il prend le commandement dès le premier virage pour ne plus le lâcher et s’imposer assez facilement. Un autre podium suivra tout comme une victoire lors du GP du Japon (Motegi) sur un circuit qui lui a souvent réussi
(et où les Bridgestone semblent plus adaptés).
Il monte une nouvelle fois sur le podium lors de la course malaise de Sepang, après une lutte féroce avec Valentino Rossi
Daily Motion
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Pour la dernière course de la saison, il est seulement battu par Troy Bayliss sur Ducati lui aussi, qui était venu pour remplacer Sete Gibernau une nouvelle fois blessé. Il termine la saison à une belle 3ème place finale à seulement 23 points de Nicky Hayden.
Mais pour beaucoup d’observateurs, Loris aurait été le champion du monde si l’accident de Barcelone n’était pas arrivé. Le pilote transalpin aurait certainement joué le titre jusqu'au bout.
2007
Pour 2007,
Loris est une nouvelle fois sur Ducati mais cette fois ci sur la nouvelle 800cc
suite au changement de cylindrée. Son nouveau coéquipier est le jeune Australien Casey Stoner, dont la première saison a aussi bien reflété son potentiel que sa fougue.
Le but de Ducati est surtout de signer Marco Melandri pour faire une équipe 100% italienne, l’australien n’étant là que pour un an en attendant la fin de contrat de Melandri avec Honda Gresini.
La Ducati GP7 est une machine très rapide mais très difficile à dompter. 2007 ne sera pas facile pour Loris avec des résultats en dents de scie pour commencer la saison alors que son coéquipier enchaîne les victoires à la surprise générale. Aucun des autres pilotes de la marque n’arrive à faire de bons résultats et on pense alors que ces pilotes n’ont pas le niveau et que Stoner bénéficie d’une machine de guerre imbattable.
Loris ne montera sur le podium qu’à 3 reprises en Turquie en début de saison et en fin de saison en Australie et au Japon où il remporte sa seule victoire de la saison après un changement de machine en cours de course, la piste s’asséchant au fur et à mesure des passages des pilotes.
C'est la première fois que les pilotes démarrent une course sur un piste humide et doivent changer de moto pour une fin de course sur une piste plus ou moins sèche (le changement de moto en course a déjà eu lieu, mais dans l'autre sens) et Loris avec son expérience décide de prendre la moto avec les pneus slicks au bon moment alors que d’autres pilotes ont trop attendu et perdu de temps avec leurs pneus pluie.
Mais cette victoire ne sera que très peu célébrée dans le camp italien, vu que Stoner remporte son titre lors de ce même jour. A ce moment de la saison Loris est revanchard auprès de Ducati, lui l’italien qui a tant donné pour cette équipe et qui apprend par la presse lors du GP de Laguna Seca que Melandri arrivera bien dans l’équipe de Borgo Panigale pour 2008 et que le contrat de Casey Stoner est prolongé pour 2008 et 2009.
Alors que pour l’australien, ce la ne faisait aucun doute vu qu’il domine la saison de la tête et des épaules, tout le monde pensait que Capirossi continuerait avec les rouges. Le 16 août, Loris annonce en marge du GP de République Tchèque qu’il a signé un contrat pour les deux prochaines saisons pour l’équipe Suzuki en tant que coéquipier de Chris Vermeulen. A la fin de la saison, Capirossi termine 7ème du classement final avec 166 points
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2008-2010: La période Suzuki
Capirossi commence donc une nouvelle aventure avec les bleus en remplaçant John Hopkins, 4ème du classement lors de la saison précédente sur cette moto.
Les ambitions de l’italien sont élevées, lui qui rêve toujours de remporter le titre suprême. Alors que beaucoup pensent que Capirossi terminera sa carrière sur cette dernière saison, il prouve à tout le monde qu’il ne se laisse pas si facilement battre et qu’il faut toujours compter sur lui. Le début de saison est correct avec des Top 10 mais une nouvelle fois le GP de Barcelone lui sera « fatal ».
En effet, il se casse la clavicule et manquera ainsi les deux courses en Angleterre et aux Pays Bas. Il signe son retour aux avant postes avec une troisième place lors du GP de République Tchèque sur le circuit de Brno, obtenant ainsi son 99ème podium en championnat du monde, toutes catégories confondues.
Il termine la saison en 10ème place finale mais seulement 10 points derrière son coéquipier Vermeulen alors qu’il a disputé deux courses de moins après sa blessure.
Malgré tout, c’est le plus mauvais classement de Capirossi en championnat du monde depuis sa deuxième année en 500cc en… 1996. Le duo Capirossi-Suzuki signe pour une année supplémentaire et Loris sera une nouvelle fois associé à Vermeulen.
Pour 2009, Loris débute la saison avec de gros espoirs comme en atteste sa 5ème place lors des qualifications du GP du Qatar. Après un très bon départ lors de la course du lundi (après l’annulation la veille à cause de la pluie), Loris se retrouve en 5ème position mais chute à l'entrée du virage 12 à près de 200km/h.
Même s’il ne joue plus les premières places, Capirossi est toujours parmi les valeurs sûres avec 10 résultats dans les 10 meilleurs sur les 17 GP au programme. Lors du GP d’Italie alors qu’il se bat pour la victoire avec son ex coéquipier Stoner, il ne peut terminer mieux que 5ème, perdant tout son avantage lors de la longue ligne droite principale, sa moto étant encore trop lente comparées aux autres.
Mais surtout Loris se plaint à de nombreuses reprises des problèmes qu’il rencontre avec sa moto. De nombreuses fois les pneus sont mis en cause, Suzuki n’arrivant pas à être rapide lorsque la piste est froide et termine très loin des meilleurs. D’autres fois, lorsque les courses se déroulent sur des pistes où la vitesse de pointe est importante, Suzuki ne peut suivre les autres.
Son coéquipier Chris Vermeulen, lui est aux abonnés absents et semble attendre la fin de saison avec impatience, la résignation l’ayant emporté sur la motivation. Loris termine néanmoins en 9ème position au général mais pour la première fois depuis 1992 n’obtient aucun podium.
Pour ce premier GP de la saison 2010, Loris est fêté par tout le paddock, en effet, il devient le premier pilote à prendre part à 300 départs en championnat du monde de moto. Ce chiffre historique montre à quel point Capirossi a marqué sa génération et le monde des GP. 20 ans de carrière à ce niveau est exceptionnel.
Mais malheureusement ce début de saison est compliqué. Malgré son immense carrière et sa sympathie, les autres pilotes ne laissent pas Loris les devancer et il se retrouve assez souvent parmi les moins bons pilotes.
Son nouveau coéquipier Alvaro Bautista, a lui aussi énormément de mal avec cette moto mais travaille et essaye de s’améliorer. Capirossi quant à lui, avec le soutien de son manager historique Carlo Pernat, ne cesse de critiquer la machine bleue, trouvant tours à tours des problèmes de pneus, de châssis, de moteur… Bref, les abandons s’enchaînent et Loris nous fait plus de la peine qu’autre chose.
De plus il se blesse lors des courses de San Marino et d’Australie et manque ainsi deux GP. Comme souvent, les grands champions ont du mal à s’arrêter et Loris a peut être fait l’année de trop sur cette moto en laquelle il n’avait plus confiance depuis la mi saison 2009. 8 abandons en 17 GP, seulement 3 top 10, une 7ème place comme meilleur résultat (alors que son coéquipier terminait quant à lui 5ème), terminant souvent dans les dernières places (vu le manque de pilotes au départ, les points étaient assurés rapidement) les chiffres sont cruels mais ne mentent malheureusement pas.
Il évite malgré tout l’affront de se faire battre par Alex De Angelis, remplaçant d’Aoyama lors du GP d’Allemagne. Au Portugal, quelques tours de plus et les leaders auraient pris un tour au pilote Suzuki. Il termine cette longue saison en 16ème place finale avec seulement 44 points, seul le finlandais Mika Kallio terminant derrière lui.
Dans cette morne saison, Loris aura l’occasion de sourire le 11 juin 2010 lorsqu’il chevauche une Suzuki pour un tour du célèbre parcours du TT de l’Ile de Man. Il décrira cette mini expérience comme géniale.
Grâce à ses relations dans le paddock, Loris continue pour l’année 2011 avec l’équipe Pramac et a une nouvelle fois un nouveau coéquipier en la personne de Randy De Puniet. Même si l'année 2010 a été catastrophique et même si tout le monde enterre le pilote avant cette saison, on espère malgré tout qu'il montera sur un dernier podium (son 100ème qu'il attend depuis 3 ans) avant de tirer sa révérence. Rien ne serait plus beau que de terminer sur un dernier exploit, lui qui nous a tant fait rêver.
Mais malheureusement comme beaucoup le pensaient, l'année 2011 de Loris Capirossi sera très longue et catastrophique. Alors que l'on pensait qu'il serait difficile de faire pire que 2010, le pilote Ducati ne trouva jamais la solution sur cette machine ne terminant jamais mieux que 9ème alors qu'il n'y avait que 17 pilotes sur la grille en cette année 2011.
La saison débute mal avec un abandon lors du premier tour de la manche inaugurale au Qatar après un accrochage avec son coéquipier français. Puis des performances très médiocres lors des courses suivantes, seulement sauvées par une 9ème place en Catalogne, où Loris termine premier de son groupe (devant Abraham, Bautista, Barbera, Elias). Mais un abandon en France, suivi d'une blessure lors des essais du GP des Pays Bas et Loris ne peut participer aux 3 manches suivantes. Son retour sur les pistes à Laguna Seca et en République Tchèque ne marque pas les esprits, le transalpin ne faisant pas mieux que 12ème. Trois abandons consécutifs à Indianapolis, San Marino et Aragon, ainsi qu'un nouveau forfait au Japon donne en cette fin de carrière l'impression d'un véritable calvaire pour Capi.
Et comme si cela n'était pas assez difficile, il voit lors de son avant-dernier GP le décès de son ami Marco Simoncelli quelques mètres devant lui lors de la course de Sepang le 23 octobre.
Pour la dernière de l'année et donc de sa carrière, le sympathique pilote Ducati, triple champion du monde, vainqueur de 29 courses, montant sur le podium à 99 reprises, troque son mythique numéro 65 pour le 58 et un dernier hommage à SuperSic'.
Une anecdotique 9ème position lors du drapeau à damier conclut 22 saisons au plus haut niveau.