Ducati en challenger
Loris Capirossi aurait joué le titre MotoGP 2006 sans une mauvaise chute. Pourtant, Livio Suppo, le patron de Ducati, ne s'enflamme pas.
Livio Suppo épilogue déjà sur 2007.
"Valentino Rossi (Yamaha) demeure le plus grand pilote. Dani Pedrosa (Honda) devrait finir 2e et Loris Capirossi (Ducati) 3e." Pour le patron de Ducati Corse, l'écurie italienne ne remuera pas beaucoup plus le MotoGP cette saison que l'an passé, lorsque les GP6 avaient trusté quatre victoires grâce à Loris Capirossi et Troy Bayliss. 3e du Mondial, l'Italien de 33 ans aurait pu coiffer Nicky Hayden, le champion, et Valentino Rossi, son dauphin, s'il n'avait été la victime collatérale d'un carambolage au départ du Grand Prix de Catalogne, instigué par son équipier d'alors, Sete Gibernau.
Le quintuple champion du monde transalpin, la valeur sûre espagnole des dix prochaines années, et "Capi-T-Rex", donc, comme le taulier s'est lui-même surnommé cet hiver, pour mieux assumer sa 18e saison en Continental Circus, 125, 250cc, 500cc, 990cc et 800cc confondues.
"Derrière, la bataille sera rude entre Nicky Hayden (Honda Repsol), Marco Melandri (Honda Gresini) et Casey Stoner (Ducati Corse)", complète Livio Suppo.
La vitesse toujours là
Le patron de Borgo Panigale, la repère bolognais des Rouges, a été rassuré par l'hiver de sa recrue, Casey Stoner, 21 ans, qui a mélangé coups d'éclats et chutes lors de sa première saison en élite.
"Nous n'avons aucun doute sur son talent. C'est un jeune pilote qui devient mature et qui aime la vitesse", se félicite Livio Suppo, qui a soustrait l'Australien à des problèmes budgétaires qui risquaient de freiner sa progressionchez Honda LCR.
"Capi (33 ans) est toujours vert. Il est très concentré sur ses objectifs et toujours aussi rapide. Il devrait encore gagner des courses cette année (Jerez, Brno, Motegi en 2006) et finir sur le podium. La combinaison entre l'expérience de l'un et la fougue de l'autre devrait être bonne pour l'équipe", atteste le Project manager.
Suppo se repaît d'un binôme séduisant et d'une continuité technique aussi, que le passage de la 990cc à la 800cc n'a pas altérée. La GP7 a affolé les radars, faisant de la vitesse de pointe un repère fondamental pour un commerce de 33.000 machines en 2006.
"Les essais hivernaux l'ont montré. Pour, nous la puissance du moteur est très importante. C'est notre philosophie", confirme-t-il.
Reste les Bridgestone, qu'il faut désormais partager avec les Honda Gresini de Marco Melandri, le vice-champion MotoGP 2005, et Toni Elias.
"Cela ne devrait pas changer grand-chose", jure Suppo. Mais quelques règles ont changé.
"L'an dernier, nous avions le choix entre cinq types de pneus, cette année ce sera limité à quatre. Nous n'avons pas de nouveau pneu avant comme nos concurrents, mais notre 16.5 pouces est très bon" , ajoute-t-il. Une affirmation à nuancer par l'aveu nippon d'une nouvelle enveloppe à produire pour la qualification. Les essais d'hiver en ont montré la nécessité.