[Cinquante]

Ma première course motos comme spectateur.*
Le fameux dimanche de la course, je ne me souviens plus comment je m’y étais rendu mais j’avais réussi à y être. J’avais même de quoi payer mon billet mais ils ne m’avaient pas fait payer.
Les hauts parleurs braillaient, ça sentait le ricin, tout le monde était content. C’était encore mieux que le fête foraine. Le temps m’a semblé long mais, enfin la première course a démarré. J’avais réussi à me glisser devant les spectateurs et j’étais assis dans l’herbe presque sous la corde qui nous empêchait d’aller sur la piste. La première course ne comportait que 3 participants mais lorsque les concurrents sont passés devant nous et que j’ai vu les motos décoller à au moins… plus haut que moi, même debout j’avais presque peur mais surtout j’étais super heureux parce que celui qui était premier, c’était celui à la moto jaune. En plus, à chaque tour l‘écart grandissait. Le parcourt comprenait une grande ligne droite qui longeait le terrain de foot et lorsque sur la fin de l’épreuve, il avait plus de cette longueur d’avance. De loin, j’ai vu une dame avec des fleurs qui lui faisait la bise et lui donnait les fleurs. Ca y‘est, c’était devenu mon héros favori.
C’était Ferco ou Ferquaud ou Pherco. Les haut-parleurs avaient hurlé son nom pendant une demi-heure mais pas l’orthographe. Ca fait rien, pour moi c’était FER-CO.
Après, il y a eu d’autres courses avec même des policiers de la route et puis des champions qui appartenaient au moto-club de Meaux et je crois qu’un policier avait gagné une épreuve mais, même si les motos étaient plus belles, allaient plus vite et sautaient encore plus haut, ça m’intéressait beaucoup moins.


* Il y a des choses que je vous raconterai et où je serai bien forcé de broder un peu (faute de mémoire) mais ce jour là, tout est bien ancré dans ma tête et, en l’écrivant, je revis absolument tout.
Drôle de truc la mémoire