« Le Grand Prix du Qatar n’a jamais été particulièrement favorable à Suzuki et cette édition n’a pas vraiment marqué de différence ! »
Paul Denning ne pouvait mieux résumer le bilan de la 1ère épreuve de la saison qui reflète les traditionnelles difficultés de la GSV-R sur le circuit de Losail. Oubliés les grands progrès que devait accomplir la marque d’Hamamatsu : Suzuki n’a pas concrétisé et le championnat débute sur le même faux-rythme que celui de l’an dernier.
Loris Capirossi disputait sa 300ème course en championnat du monde (un record !) et espérait bien entendu célébrer l’évènement en récompensant son team pour le travail réalisé ces derniers mois. Il n’aura finalement pas fait mieux que la 9ème place, à 20.8s du vainqueur. Sa vitesse de pointe a été l’une des plus faibles du plateau et son meilleur temps, bouclé peu après la mi-course, le plaçait hors du top 10. Après une qualification rendue positive par l’aspiration offerte par Rossi, c’est l’ensemble du bilan technique du week-end qui parait bancal.
« Je suis assez déçu par ce résultat parce que nous pensions pouvoir faire mieux que ça, » reconnaît Capirossi, qui manquait en particulier de confiance dans les virages les plus rapides du circuit.
« Nous avons travaillé dur tout le week-end, mais nous avons eu des difficultés avec les conditions, très différentes de celles de samedi soir et beaucoup plus humides. J’ai eu du mal dans le 3ème secteur de la piste où je n’étais pas très rapide, mais je me suis montré assez fort dans les autres secteurs. Mon rythme n’a pas été très bon et, à la fin, je me contentais d’essayer de défendre ma position. »
Alvaro Bautista ne peut pas tirer de meilleur bilan que son expérimenté coéquipier. En queue de peloton pendant toute l’épreuve après avoir manqué son départ, le débutant espagnol était sur le point d’atteindre l’arrivée en 12ème position (sur 14 pilotes)… mais il a chuté dans le dernier virage !
« Cette course a été un désastre pour moi ! » peste-t-il.
« J’ai pris un mauvais départ, puis Barbera m’a poussé hors piste au 2ème tour et j’ai tout perdu. J’ai exploité la suite de la course comme une séance d’essais car je n’avais plus personne contre qui me battre. »
Après un excellent début de week-end en Essais Libres, Bautista tente de s’accrocher aux bons moments vécus à Losail avant de s’attaquer au GP du Japon dans 2 semaines.
« Au milieu de la course, j’ai adopté un rythme meilleur et ça n’était pas trop mal, » souligne-t-il.
« J’ai rattrapé 2 pilotes mais je suis tombé dans le dernier virage. J’ai l’impression de ne pas pouvoir dire que j’ai disputé mon 1er Grand Prix MotoGP, parce que je ne suis pas arrivé au bout. Ce que je retiens de positif, c’est que mon rythme n’était pas trop mauvais et que nous ne pouvons que progresser sur la prochaine course. Nous devons continuer à travailler dur et essayer d’améliorer la situation. » Paul Denning, lui aussi, tente de rassurer son pilote :
« D’une manière générale, toute l’équipe est encouragée par son potentiel et son implication. Nous ne sommes absolument pas inquiets de son résultat et lui non plus ne devrait pas l’être. »
En résultats bruts, l’évolution de la GSV-R depuis l’an dernier n’est pas flagrante et c’est maintenant au Japon, sur les terres de Suzuki, que Capirossi et Bautista se doivent de démontrer à Hamamatsu que l’investissement en MotoGP est valable…
« Nous n’avons pas besoin de résultats comme celui-ci, nous avons besoin d’être plus proches des avant-postes, surtout en récompense de tous les efforts que chacun fournit. Ca n’a pas été facile, mais nous devons continuer à bien travailler et à bien nous sentir, » conclut Loris Capirossi, passé maître dans l’encouragement des troupes Suzuki.
source: motogp.automoto365.com