Voilà un petit CR pour raconter mon escapade du côté de la côte Adriatique ce week-end pour assister aux journées Ducati.
Tout a démarré vendredi où je dois me rendre à l'aéroport Charles de Gaulle (nom de dieu que c'est grand ) pour prendre l'avion qui m'amènera sur les terres de Ducati, c'est-à-dire Bologne (l'usine est à 5 minutes de l'aéroport). A noter que le trajet est rapide (1h40), des plus abordables (je paye plus cher pour rentrer dans le sud de la France en train que pour aller à Bologne en avion ), et avec une vue plutôt sympa (le survol des Alpes enneigées).
Une fois arrivé à bon (aéro)port je retrouve mes parents, qui se sont eux tapés le trajet Hérault-Bologne en voiture, soit 8 heures de route.
Le premier choc est d'abord thermique. J'étais parti de chez moi en laissant derrière moi de vilains nuages gris, me voilà désormais sous un soleil de plomb, et 38° au thermomètre (à 17h !).
Vu que j'ai la flemme, je ne dirais rien de plus que lui, voilà juste quelques autres photos
"Grazie Carlos" a remplacé "Grazie Troy"
Frise qui retrace l'histoire de la marque
La moto de Hailwood au début des années 60
Celle de Paul Smart lors de sa victoire aux 200 miles d'Imola
On a trouvé l'identité de Superman
Bon ce n'est pas tout, mais il reste encore plus d'une centaine de kilomètres avant d'arriver vers Misano, nous décidons donc de nous en aller. Après quelques bouchons (vendredi à 18h...), nous arrivons vers 19h30 vers Misano. Mais où est donc passé l'hôtel ?
On est pas très au point sur sa localisation (pas de GPS, et juste une carte des alentours de l'hôtel avec 2-3 noms de rue), on n'a plus qu'à demander aux locaux... On tombe bien, les mecs nous amènent chez eux, photocopient une carte de la ville et nous surlignent l'itinéraire à prendre, impossible de se planter
On commence alors à s'installer, pour ensuite faire un tour dans le secteur, chercher un restaurant qui avait plu à mes parents lors de leur dernière visite en 2010. Le temps de le trouver il est déjà près de 21h (il leur était impossible de se rappeler si c'était à Riccione ou à Cattolica)
Comme en Espagne, les Italiens profitent de la douceur de la soirée pour sortir, ce qui fait que le coin est très vivant (toutes les boutiques ouvertes, gosses dans les rues, grands-pères au bord de la route pour voir passer les motos...). Mais comme rien n'est plus important en Italie que le foot, il est impossible de faire 20m sans tomber sur un écran diffusant le match du soir, que cela soit dans un bar, un restau... alors que l'Italie ne joue que 2 jours plus tard !
Le nombre de motos rouges est juste hallucinant, le son rauque des bi-cylindres constituant une sorte de bruit de fond ne s'arrêtant jamais.
Quelques uns font bien des burns ou poussent leur machine au rupteur, mais les ducatistes son en règle générale plus respectueux de leur matériel que ceux qui se rendent sur un GP (en même temps, vu le prix de leurs motos.. )
Nous rejoignons notre hôtel vers 1 heure du matin,,la journée de demain sera très longue
En effet, vu que nous repartons dès dimanche, cela ne valait pas le coup de prendre un pass 4 jours, nous devrons donc faire le tour des différentes activités en une seule journée, samedi.
Nous nous levons donc relativement tôt et rejoignons le circuit de Misano dès 9h du matin. Il fait déjà chaud, 29°C au mercure, ça risque d'être une fournaise en milieu d'après-midi.
Heureusement, l'organisation a prévu ce cas de figure, avec un brumisateur géant qui trône en plein milieu de là où ont lieu les festivités.
Le circuit a été récemment renommé en l'honneur de Marco Simoncelli, et on sent que son souvenir est encore vivace dans ce coin de l'Italie dont il est originaire (une grande partie des motos, casques... arboraient un sticker 58)
La première chose que l'on remarque est que les motos des principaux teams faisant rouler des Ducati sont visibles dans les boxes du circuit, et qu'il est même possible de poser avec la Desmosedici, et ce pour une attente raisonnable. Je profite de l'occasion, qui ne se reproduit pas tous les jours (d'ailleurs, dès 11h ce n'était plus possible).
Il y a aussi de belles choses à voir dans les autres boxes.
Pour ceux qui se sont plantés et voulaient voir des 4 roues, il y a aussi de quoi faire.
(On sent le rachat tout récent par Audi)
(Rossi fera quelques tours de circuit avec cette voiture, avec apparemment des chronos de tout premier ordre)
On retrouve quelques motos échappées du musée
(une moto de Xaus intacte, pièce de collection )
ainsi que quelques aménagements de fort bon goût
(le kart à moteur de 998, ça doit pousser !)
d'autres beaucoup moins
On peut en faire des choses avec les pièces "égarées" par les Ducati du secteur
Depuis le matin, la piste est occupée soit par Bayliss et quelques privilégiés qui font deux tours en passager (ça avait été le cas de Stoner27 en 2007, voilà son ressenti http://www.forum-motogp.com/forum/sh...?t=9906&page=6), soit par ceux qui ont droit à une session de roulage sur le circuit, soit par des stunters, bref difficile de ne rien louper
On grimpe dans les étages pour voir ce qu'il y a du côté de la boutique Ducati, et on se rend compte qu'il y a déjà pas mal de monde vers 11h.
Un peu plus tard, ça se remplit encore
A l'intérieur, et après 1h de queue, on voit que tout ce monde est attiré par le fait que Ducati brade ses produits dérivés d'il y a quelques années, ce qui les rend tout à fait attractif (faut dire qu'à plein tarif ça fait mal aux fesses un T-shirt Ducati). je m'en sors avec un sweat à capuche Bayliss, idéal pour les longues soirées automnales lors du SBK à Magny-Cours (on ne me fera plus ch*** parce que je porte du Rossi même en SBK )
En plus de ce type de boutiques on trouve aussi des gens qui vendent divers types de livres, magazines... J'ai jeté mon dévolu sur un livre retraçant l'histoire du mondial SBK de 1988 à 2012 en anglais et italien, vous risquez de retrouver les différents renseignements de ce livre distillées dans les fiches futures
Après un repas avalé sur le pouce, on se dirige vers l'ombre aux boxes et on tombe sur Guareschi et Smrz qui signent quelques autographes. Pas de trace de Sylvain, que je ne verrais pas de la journée, hormis lors de l'évènement organisé le soir
Il est 14h30, et du monde commence déjà à s'agglutiner vers le box de Rossi, alors que la séance d'autographes n'est prévue qu'à 16h15, après un run de Rossi et Hayden sur deux Panigale.
Je me dis que c'est encore jouable de mettre fin à la malédiction que je traine depuis 2000 et j'essaye de me frayer un chemin.
Pendant ce temps, mes parents retournent du côté du stunt, puis assistent aux tours des pilotes MotoGP depuis le toit du paddock.
Après l'effet d'évian sur votre organisme, voici l'effet de Rossi sur une troupe de tifosi
Avant (vous pouvez essayer de jouer à "où est Jaya ?" mais c'est quasiment impossible, seuls quelques cheveux et une casquette sont visibles)
Après (là par contre même pas la peine d'essayer j'y arrive pas non plus )
Bon je suis sorti de cette bataille en vainqueur, j'ai réussi à faire signer ma casquette par le Docteur, ça c'est fait !
Juste après je tombe un peu au pif sur Davide Giugliano, coéquipier de Checa chez Althea, super sympa en tout cas.
Niccolo Canepa (dommage que loicalex ne soit pas là )
Neil Hodgon (champion du monde SBK en 2003), que personne ne reconnait
Carlos Checa, bien gentil de prendre du temps alors qu'il est attendu à son stand
Troy Bayliss, considéré comme un Dieu vivant par les Ducatistes (l'engouement pour lui est comparable à celui pour Rossi, lui qui est retraité depuis 2008 !)
Qui plus est, il est adorable, discutant ici pendant près d'une minute avec un gamin qui est passé par dessous la barrière.
Les pilotes partent alors tous pour un tour d'honneur derrière une voiture avec un photographe dans le coffre (les photos devraient pas tarder à arriver sur le web). Ils avaient été précédé par des anciens pilotes tels que Paul Smart, qui a fait le déplacement.
S'ensuit la course de Dragster sur des Diavel, pas vraiment passionnante (à noter la victoire de Bayliss devant Rossi, Hayden et Checa, je me demande encore comment Rossi a pu être aussi rapide sur un départ arrêté )
Plus rien n'est alors prévu sur le circuit, la suite des évènements a lieu à Riccione où une sorte de show a lieu.
On y retrouve tous les principaux dirigeants de Ducati ainsi que tous les différents pilotes pour une série d'interview, devant à peu près 10 000 personnes.
une belle brochette
A l'applaudimètre c'est serré entre Rossi et Bayliss (Checa n'est pas non plus très loin derrière), mais avantage à l'Australien car l'arrivée du Docteur a été accompagnée par quelques sifflets (rien de comparable à ce que mentionne MJ ici http://news.moto-journal.fr/hot-news...alentino-rossi, 95% des gens applaudissaient Rossi, la preuve ici http://www.youtube.com/watch?v=fJEHk...eature=related), là où l'Australien fait l'unanimité.
Cependant, la mention de la blague de la soirée revient à Rossi.
Le présentateur lui parle de son essai de la Panigale dans l'après-midi, et essaye de lui faire dire à quel point celle-ci vaut le coup (bref, une page de pub)
Là où Hayden reste très pro et répond ce qu'on attend de lui, ça se passe comme suit avec Rossi
"Alors Valentino, elle va comment la Panigale ?"
"Elle va bien, très bien même."
"Est-ce qu'elle se rapproche d'une moto de compétition comme celle avec laquelle tu roules ?"
"Euhh, elle va beaucoup mieux même."
Ça riait jaune dans l'assemblée, faut se dire qu'à côté de lui y avait Preziosi et toutes les instances dirigeantes de Ducati
Après tout ça, un concert était organisé avec diverses vieilles gloires de différents groupes (deux membres des Sex Pistols et Gun's n Roses en tête de gondole), ce qui a achevé ma soirée, ainsi que mon récit de ce qui peut vous intéresser lors de ce week-end (rien fait de spécial le dimanche)
En conclusion j'ai passé un super week-end, beau temps, bonne ambiance, pas mal de choses à voir et à faire, bref je regrette pas de venir d'aussi loin.
Pas forcément besoin d'être un Ducatiste acharné pour venir et apprécier, avant d'être une fête Ducati, il s'agit d'une fête de la moto.
Un article en anglais qui résume ce week-end, avec les vidéos retraçant chaque journée (pas besoin de parler anglais pour les voir )
PS : J'ai cru apercevoir Ptite Ducat pas loin du stand d'accueil des français en milieu de matinée, mais le temps de me décider elle avait déjà disparu dans la foule
Le premier choc est d'abord thermique. J'étais parti de chez moi en laissant derrière moi de vilains nuages gris, me voilà désormais sous un soleil de plomb, et 38° au thermomètre (à 17h !).
Comme en Espagne, les Italiens profitent de la douceur de la soirée pour sortir,
Il fait déjà chaud, 29°C au mercure, ça risque d'être une fournaise en milieu d'après-midi.
Heureusement, l'organisation a prévu ce cas de figure, avec un brumisateur géant qui trône en plein milieu de là où ont lieu les festivités.
En conclusion j'ai passé un super week-end, beau temps,
Tu nous escagasserez pas un peu dit donc là !
Merci pour le partage de ton super week-end
tu m'as bien fait rire
Et encore j'ai pas parlé du temps à Paris en rentrant, j'ai cru que j'avais atterri en Écosse
Citation:
Envoyé par kikimike
merci de ce partage , heureux que tu en parle comme ça, ça devait être un super week end
Oui j'en ai bien profité, parce que sauf surprise ce sera mon seul week-end moto de l'année (je vais tenter le coup pour le SBK mais par défaut c'est non).
Un truc dont je n'ai pas parlé pendant le CR, c'est de la concentration des lieux importants pour le sport moto italien en quelques kilomètres.
En 1h30 de route on passe à côté de Bologne (usine Ducati), Ravenne (lieu de naissance de Melandri), Forli (celui de Dovi), Imola (circuit connu), Misano (circuit), Cattolica (lieu de naissance de Pasini), Tavullia (bled de Rossi), Castel San Pietro (celui de Capirossi), Coriano (Simoncelli), et je dois en oublier.
Déjà que les Italiens sont passionnés de bécane, alors dans ce secteur c'est de la folie
@valentinette : oui ça avance le carnet, même si je préfèrerais pouvoir échanger avec les pilotes un peu plus qu'un griffonnage sur du papier, c'est déjà pas mal car sur ce genre de week-ends ils sont autrement plus détendus que lors des week-ends de course