20.09.2007
Chengdu Jian-10 Dragon Véloce
Dans un article précèdent intitulé « le réveil de l’aéronautique Chinoise » (que vous pouvez toujours consulter !) je décrivais les créations des années nonante, mais il manquait une machine, qui plus est la plus récente le Chengdu Jian 10 alias le J-10.Bien que la conception du J-10 remonte à l’année 1986, le plus grand secret, digne de la guerre froide à entouré la genèse de cette appareil dont les informations n’ont filtrés qu’au compte goutte. Et ce n’est que dernièrement que des photos de bonnes qualités sont apparues en Occident.
Historique :
Initialement le projet du J-10 de la CAC (Chengdu Aircraft Industrial Co) devait permettre à la Chine d’obtenir un appareil équivalent aux Mig-29 et Sukhoi 27 Russe. Mais voyant le développement croissant d’avions de hautes technologies dit multirôles en Occident (F/A-18, Rafale, Grippen, Typhoon II), le programme évolua vers un avion pouvant soutenir la comparaison. Mais les ingénieurs Chinois se heurtèrent rapidemment à des problèmes techniques insurmontables et durent faire appel à des entreprise étrangères pour mener à bien un tel projet. Le Pakistan tout d’abord qui livra une cellule de F-16 A/B, puis le constructueur Israélien IAI qui venait d’abandonné son projet LAVI et qui accepta de vendre un peu de technologie à la Chine. Vente cependant très limitée ! Le tout complété par un peu d’espionnage industriel en Europe notamment.
Le premier prototype effectua son vol inaugural à la mi-1996, le second prototype dont on ne connaît pas exactement la date du premier vol fut perdu fin 1997, semble-t-il à cause d’une panne des commandes de vol élèctriques. C’est à partir de 1998 que la version dite officiel du J-10 commença ses essais en vol. Il faudra attentre le 29 décembre 2006 pour la Chine reconnaisse officiellement l’existence de cette avion.
La première escadrille de transformation sur le Jian-10 commença sa transition en 2003 au centre de formation et d'expérimentation de Guangzhou, mais de façon pénible car la dizaine de machines ne disposaient pas de radar et de nombreux problèmes de mise au point du réacteur WS-10A Chinois pénalisèrent la formation des pilotes.A ce jour, les J-10 ont reçu un réacteur Russe de type Liulka Saliout AL-31F
(équivalent Sukhoi Su-37). Fait incroyable, le J-10 ne dispose pas d'aérofrein mais utilise un bon vieux parachute de freinage lors de l'atterrissage.
A ce jour, environ 300 exemplaires du Jian-10 Dragon véloce ont été commandé dont 150 sont déjà en service.
Techniquement :
Imanquablement le J-10 nous fait pensé à un hybride entre le F-16 et l’Eurofighter, appareil à voilure delta surmonté de plans canards avec une immense entrée d’air sous le fuselage et d’une haute dérive unique associée à d’épaisses barres anti-roulis. Monoréacteur donc, mais d’origine Russe. L’armement est d’origine Chinoise bien que certain élément de guidage notamment soient d’origine Russe. Les systèmes de navigations semblent cependant affaiblit par le faite que les Chinois soient dépendants des réseaux russes (Glonass) et américains (GPS) ce qui affecte leur dépendance.
Le Radar finalement retenu dont la mise au point fût longue et laborieuse est de type 1473 et de model Dopler à impulsion.
Les caractéristiques restent encore floues, ainsi la masse à vide est de 8,8 t ou de 9,7 et la capacité d’emport est estimée entre 4500kg et 5500kg.
Exportation :
A ce jour seul le Pakistan à commandé une quarantaine de J-10, mais la Chine compte proposer le Dragon Véloce sur les marchés de l’Afrique, d’Asie-Pacifique et Amérique du Sud et probablement Moyen Orient.