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Le point sur les Français en GP
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theophil
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Par défaut Le point sur les Français en GP - 08/03/2006, 16h26

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La relève française en GP (1)
Les Français en Grand Prix 250

Par Thierry Leconte, le 3 mars 2006
Cette année ils sont trois pilotes à défendre les couleurs françaises en 250. Plus que jamais, ils doivent briller à tout prix pour s’assurer de leur avenir ou tout simplement conforter les espoirs mis en eux. Revue de détail à l’occasion des premiers essais officiels IRTA à Barcelone (1er et 2 mars).

Honneur au tout premier d’entre eux, qui a tout de même été sacré champion du monde en 2002, avec un titre en catégorie 125 : Arnaud Vincent.
Dernière chance pour Arnaud Vincent ?

Honneur au seul Français a avoir été sacré champion du monde en 125 : Arnaud Vincent. Nul doute qu’après une éclipse de trois ans, le pilote du team Moolenar racing fera tout ce qui est en son pouvoir pour briller. A Barcelone il porte encore son cuir de l’an dernier.

Ce dernier a signé, quasiment à l’arrache son contrat chez Moolenar Racing en fin d’année 2005. Après les déboires qu’il a pu connaître chez KTM en 2003, puis une saison marquée par une grosse blessure en 2004, enfin une année catastrophique chez Fantic, le Nancéen a gardé sa motivation intacte, parce qu’il sait que « c’est l’ année ou jamais pour se refaire plaisir et réussir quelque chose de sympa. Déjà, la moto marche bien, avec un moteur souple et onctueux comme je les aime, reste à retrouver le rythme (je n’ai plus roulé depuis Valence l’an dernier) et à parfaire les réglages de la partie cycle. »

Arnaud Vincent s’est bien préparé, mais peut être pas dans la bonne voie. « Cet hiver, j’ai fait beaucoup d’enduro, trop apparemment puisque si j’ai une super condition cela m’a installé dans une sorte de faux rythme. J’aurais dû sans doute continué à faire beaucoup de kart comme par le passé pour développer les réflexes et l’ agressivité. »

Le deuxième pilote dans la catégorie quart de litre à tenter de briller est :

Sylvain Guintoli, meilleur privé

Sylvain Guintoli est sans doute le pilote français qui détient le plus d’atouts pour briller cette année en 250. Il dispose, enfin, d’une moto d’usine et a été sacré deux fois meilleur privé en quart de litre en terminant 10e en 2003 et 2005.

Pour Sylvain Guintoli, ce sera aussi l’occasion de marquer la saison de son empreinte. Avec Arnaud Vincent, il est l’un des pilotes les plus expérimentés. En effet, il a été sacré deux fois meilleur privé (en 2003 et 2005) dans la catégorie quart de litre.

Désormais il dispose d’une Aprilia d’usine, au sein de l’ Equipe GP de France-Scrab, mais cela n’a pas été sans difficulté « à cause de l’importance du budget engagé, la décision n’ a été finalisée qu’en janvier. Mais, au final, l’important est bien d’être là aujourd’hui avec les moyens de se battre devant ».

Il se déclare enchanté par sa nouvelle monture. « Lors du premier roulage à Valence, j’ai été enchanté par le comportement très sain du châssis et malgré l’absence des techniciens Aprilia à cette séance, mon équipe a su trouver une très bonne base de réglage que l’on va maintenant s’ appliquer à peaufiner. »

Mais disposer du meilleur matériel ne suffit pas, car la concurrence va se montrer rude. « On trouve cette année 10 motos d’usine et 5 Aprilia d’usine 2005 comme la mienne. En sachant que cette moto va nous permettre de réduire l’écart de l’an passé avec les motos d’usine, le but clairement annoncé est de figurer régulièrement dans le top 5. »

Avec son passé de quasi « vétéran » (il a commencé les GP en 2000), l’objectif du Drômois est bien de passer un jour dans la catégorie reine, mais « sans brûler les étapes, en réussissant une belle saison et en progression constante ».

Enfin le dernier Français a être engagé en quart de litre est :

Jules Cluzel, le p’tit nouveau

Jules Cluzel aura la rude tâche de tout apprendre en catégorie 250, alors qu’il n’a jamais roulé dans cette catégorie à ce niveau. On croise les doigts pour ce jeune espoir français.

Ce pilote, originaire de l’Allier, est extrêmement jeune (17 ans) et ne bénéficie que de quelques participations en GP 125, l’an dernier au sein du team Malaguti. Jules Cluzel a été sélectionné par l’Equipe GP de France-Scrab pour être coéquipier de Sylvain Guintoli.

Et cela tombe bien, car il disposera de l’ex-machine du Drômois. Il a tout à apprendre, dont le fonctionnement de son Aprilia. « J’ espère bien commencer à comprendre la machine d’ici une ou deux épreuves et je suis surtout impatient de voir le comportement de la moto en course. A ce jour, j’ai fait peu de kilomètres, aussi j’ai décidé d’y aller prudemment, marche après marche. J’espère être au top à partir du GP de France. »

Car le passage à la 250 n’est tout de même pas évident. « En quart de litre, on rentre plus fort dans les virages que sur une 125 et on doit également accélérer plus fort en sortie et ça, c’est le plus difficile. »



La relève française en GP (2)
Les Français en Grand Prix

Par Thierry Leconte, le 8 mars 2006
Cette saison, un Français défendra les couleurs françaises en MotoGP : il s’agit de Randy de Puniet. Cependant, l’avenir est représenté par les deux jeunes espoirs que sont Mike di Megglio et Alexis Masbou, en GP125 .

Après sa première apparition en GP il y a huit ans, Randy de Puniet a été intégré au sein du team Harald Eckl Kawasaki dans la catégorie reine du MotoGP.

Randy de Puniet : se donner à fond

Randy de Puniet a réussi de beaux chronos sur le sec et sur le mouillé à Barcelone. Au final, il pointe dans le Top Ten. En sera-t-il de même en course ?

« Je n’ ai pas envie de me dire que c’est juste une saison pour apprendre, je ferai le maximum en me donnant à fond à chaque fois et on verra bien ou cela nous mènera. » Le ton est donné, lors des premiers essais officiels IRTA, par Randy de Puniet. Le pilote originaire de la région parisienne ne veut apparemment pas faire sienne de la maxime, « une année pour apprendre, une année pour gagner ».

Même si Randy confesse « pour l’instant je n’exploite pas tout le potentiel de la moto. Car je suis en train d’adapter mon style de pilotage afin de compenser l’excès de puissance et les caractéristiques uniques de ces machines de MotoGP. A ce stade, je pense qu’il est plus important de se concentrer sur l’amélioration de mon pilotage en vue de la saison à venir ».

Mais Randy n’est pas le seul dans cette aventure, car il est toujours suivi de son coach, Eric Mahé. C’est ce dernier qui lui a mis le pied à l’étrier chez Kawa. « Il a réussi à me décrocher l’un des guidons les plus convoités en MotoGP à l’issue de l’une de mes saisons les plus difficiles, (8e en 2005 en 250) ce qui n’est pas une mince performance », continue Randy.

Parmi la relève des jeunes pilotes en GP 125 , Mike di Megglio attaque sa 4e saison dans la catégorie.

L’année ou jamais pour Di Megglio

Mike Di Megglio entamera sa 4e saison en GP 125. Le Toulousain vise le titre, mais figurer régulièrement dans les cinq premiers semble un objectif plus réaliste.

« Cette année mon but c’est le titre : ça passe par plus de régularité , il faut bien affiner la mise au point, développer sans cesse la connaissance de la moto notamment du châssis. », affirme Mike. Cette année, comme l’an dernier chez Kopron Racing World, il bénéficiera d’un kit moteur HRC. « Je dispose également de nouvelles suspensions, notamment une fourche White Power », continue le pilote du team FFM-Honda Grand Prix 125.

Sa nouvelle monture le ravit aussi puisque « le châssis est plus souple que celui de l’Aprilia que j’avais en 2004 ». Alors que manque-t-il à ce jeune pilote de 18 ans pour figurer régulièrement dans le Top 5 ? « Il faut aussi savoir apprendre à mieux rouler quand la moto n’est pas parfaite. », analyse-t-il.

Le Français ne sera pas seul, car il sera en compagnie de son alter ego : Alexis Masbou. Ce dernier entamera sa deuxième année en GP 125 dans la structure Malaguti Ajo Corse. Ce team finlandais est celui qui a lancé Mika Kallio à ses débuts.

Confiance renouvelée pour Alexis Masbou

Alexis Masbou repart pour sa deuxième saison chez Malaguti Ajo Corse, un team finlandais qui a lancé Mika Kallio à ses débuts.

Le fait que ce team renouvelle sa confiance vis-à-vis du jeune Alexis prouve au moins qu’ils ont confiance en son potentiel. On sait que le Français est capable de grandes choses, il l’a prouvé lors du GP d’Assen en tenant tête aux ténors de la catégorie et en finissant 5e !

Mais pourquoi porter le nom de Malaguti, quand on sait que le constructeur s’est retiré de ce championnat ? « Par ce que Malaguti a mis à la disposition du team manager : Aki Ajo, un budget pour développer un moteur dans une partie cycle de la marque », explique Alexis.

Sa moto souffre d’un peu de mise au point car « le moteur développé par Aki manque un peu de vitesse de pointe, même si au niveau de l’accélération cela se passe plutôt bien. Le châssis est un peu différent de celui de l’année dernière et pour l’instant, j’ai toujours quelques petits problèmes de guidonnage ».
   
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