Précédent   Forum GPmoto > Grand-Prix Moto > Fiches > Fiches Pilotes > Légendes / Retraités

 
 
Outils de la discussion Rechercher Modes d'affichage
Marco Simoncelli
Vieux
  (#1)
danlos
Jaume Masia est mon idole
World Champion!!
 
Avatar de danlos
 
Déconnecté
Messages: 19 914
Date d'inscription: June 2009
Par défaut Marco Simoncelli - 17/03/2011, 14h05

MARCO SIMONCELLI





·Date de naissance : 20 Janvier 1987
·Date de décès: 23 Octobre 2011 à Sepang (Malaisie)
· Lieu de naissance : Cattolica
· Nationalité : Italienne
· Mensurations : 1m83, 72 kg
· Numéro de course : 58
· Team : Honda Gresini Racing
· Site officiel : http://www.58marcosimoncelli.it/

Palmarès:



Titre de champion du monde

250cc: 1 en 2008



Général:

Saison 2002 : 33ème championnat du monde Aprilia (3 pts)
Saison 2003 : 21ème championnat du monde Aprilia (31pts)
Saison 2004 : 11ème championnat du monde Aprilia (79 pts)
Saison 2005 : 5ème championnat du monde Aprilia (177 pts)
Saison 2006 : 10ème championnat du monde Gilera Corse (92 pts)
Saison 2007 : 10ème championnat du monde Gilera Corse (97 pts)
Saison 2008 : Champion du monde Gilera Corse (281 pts)
Saison 2009 : 2ème championnat du monde Gilera Corse (231 pts)
Saison 2010: 8è championnat du monde MotoGP Honda Gresini (125 pts)
Saison 2011: 6è championnat du monde MotoGP Honda Gresini (139 pts)

Statistiques :

GP disputés : 148 (50 en 125cc, 64 en 250cc, 34 en MotoGP)
Victoires : 14 (2 en 125cc, 12 en 250cc)
Podiums : 31 (7 en 125cc, 22 en 250cc, 2 en MotoGP)
Pôles : 15 (3 en 125cc, 10 en 250cc, 2 en MotoGP)
Points en carrière : 1255 (290 en 125cc; 701 en 250cc, 264 en MotoGP)
Meilleurs Tours : 9 (1 en 125cc, 8 en 250cc)


Récapitulatif de ses résultats en Grands Prix:




Biographie


Les premiers tours de roue de Simoncelli se font sur une minimoto pour ses 7ans, et seulement deux années plus tard il dispute le championnat italien de minimoto.



Marco en minimoto à 8 ans

Étant originaire de Émilie-Romagne, patrie d'origine de nombreux pilotes italiens, le niveau y est habituellement relevé. Cependant, Marco est doué et remporte des courses dès sa première saison, face à des pilotes tels que Simone Corsi ou Ayrton Badovini.



1ere victoire pour Simoncelli, devant Corsi et Badovini

Il court alors dans le team de Maurizio Pasini, père de Mattia.



Pasini père et fils, Poggiali, Simoncelli et un illustre inconnu

Il attend cependant 1999 avant d'être sacré champion d'Italie, titre qu'il confirme l'année suivante.
La même année, il participe au championnat européen qu'il termine à la place de vice-champion.


En 2001 Marco décide de passer à la vitesse et à la 125cc, ce qui s'imposait au vu de sa stature. Il participe au trophée NR et au championnat d'Italie 125cc.



Marco pendant le trophée NR

L'année suivante il devient champion d'Europe 125cc, et en remplacement de Jaroslav Huleš parti en 250cc il participe à 6 des dernières courses du championnat dans le team Matteoni, et parvient à marquer 3 points malgré trois résultats blancs.



Simoncelli en championnat d'Europe, devant Bautista

En 2003 Simoncelli participe donc à sa première saison en tant que titulaire dans le championnat du monde, toujours au sein du team Matteoni, et le début de saison s'avère difficile puisque à mi-saison Marco n'a marqué que deux points lors de la course à Jerez. Il termine assez souvent à la porte des points, et il faut rappeler que la grille 125cc est alors composée de plus de 35 pilotes.

La seconde partie de la saison est bien plus encourageante, puisque lorsqu'il termine (soit 5 fois en 8 courses), il marque systématiquement des points. Cerise sur le gâteau, il marque presque la moitié des points de sa saison lors de la dernière course du championnat à Valence avec une 4e place à trois secondes de la victoire, de loin son meilleur résultat de la saison.



Simoncelli, lors de sa meilleure perf de la saison à
Valence

Il termine ainsi à la 21e place du championnat avec 31 points.

L'année suivante, il rejoint le team Rauch Bravo et va chercher à confirmer les prédispositions entrevues lors de la course de Valencia. Son début de saison est très contrasté puisque il ne finit qu'une seule course sur les quatre premières du championnat, cette course il la remporte sous le déluge à Jerez après avoir décroché la pôle !



Simoncelli, très à l'aise sous le déluge de Jerez

Le reste de la saison est marquée par de nombreuses places dans le top 10 (quatre 6e places, deux 7e places, une dixième place), de nombreux résultats blancs (6 au total sur la saison), et il montre de nouveau son habileté sous la pluie en faisant la pôle lors de manche tchèque de Brno. Il finit le championnat avec 79 points et la 11e place au classement général.




L'année 2005 marque une véritable progression pour Marco. Dans le team Nocable.it Race, il divise par 3 son nombre de résultats blancs, finit toujours (à deux exceptions près au Portugal et à Sepang) dans le top 6, le tout avec une nouvelle victoire à Jerez cette fois-ci sur le sec, et 5 autres podiums (2e à Barcelone, 3e au Sachsenring, à Brno, à Losail et à Phillip Island).



Simoncelli, l'homme de Jerez

Ces bons résultats lui permettent de finir 5e au championnat avec 177 points, à 21 unités du podium. Sa grande taille, son style généreux, sa combinaison avec du jaune rappellent alors un certain Valentino Rossi.


Grâce à cette bonne saison, Simoncelli se retrouve avec un guidon officiel Gilera (une Aprilia déguisée) dans la catégorie des quarts de litre en 2006.
Il a alors pour chef mécanicien Rossano Brazzi, ancien mécanicien de... Valentino Rossi en 250cc. Hélas Marco n'aura pas autant de succès que son illustre prédecesseur pour sa première saison dans la catégorie. Sa saison se passe sans véritable coup d'éclat (il finit ses courses entre la 6e et la 11e place), et donne pas mal de travail à son équipe avec de nombreuses chutes (4 en course en 2006).



Autocollant réalisé par Aldo Drudi "Va doucement, pense à moi"

Il se fait déposséder du titre de « rookie of the year » par Shuhei Aoyama pour 7 points, et finit 10e avec 92 points.


Marco ne finira pas la course

Les années se suivent et se ressemblent pour Marco car 2007 sera une copie conforme de 2006. 5 résultats blancs, toutes les courses terminées entre la 6e et la 11e place, même classement final au championnat avec seulement 5 points de plus. Les progrès se font attendre, surtout que Simoncelli disposait encore d'un matériel d'usine.


Pour 2008 il ne dispose donc plus que d'une Aprilia LE, et c'est là que Marco va montrer de quoi il est capable.
Pourtant, la course qatarie est du même acabit que ce qu'il réalise depuis 2 ans, puisqu'il chute en étant 10e. C'est sur son jardin, théâtre de ses deux seules victoires en Grands Prix que Simoncelli va enfin montrer l'étendue de son talent. Il est à la lutte pour la victoire pendant toute la course avec Alvaro Bautista , le favori du championnat, et compense par des freinages rageurs et une attaque de tous les instants son déficit de vitesse en ligne droite.

Hélas, ce splendide duel se termine dans le bac à sable pour les deux pilotes, suite à un souci technique rencontré par l'espagnol.
Tout le monde pense alors qu'il ne s'agit que d'un simple coup d'éclat de l'Italien, et qu'il n'est en aucun cas dangereux au championnat, surtout avec 0 points au compteur après deux courses. Il va démontrer le contraire.
Il commence par engranger des gros points avec une 2ème place au Portugal, une 4ème place en Chine et une autre 2ème place en France.


Simoncelli à Estoril

Il décroche (enfin) sa première victoire en 250cc lors de sa course à domicile au Mugello, au terme d'un fait de course qui déclencha la polémique


http://www.tudou.com/programs/view/_4Jwlmgabyg/
Simoncelli sera averti mais pas sanctionné suite à cet accrochage


Il continue la saison par 5 autres podiums, dont deux victoires à Barcelone et en Allemagne, où il récupère (enfin) le matériel d'usine, et aussi la première place du championnat, détenue jusque là par Mika Kallio.
Il ne termine que 6e lors de la course de Misano suite à un duel plus que viril avec Barbera qui l'a mené au tapis. Suite à cet accident Simoncelli ne se désunit pas et remporte 3 des 4 dernières courses du championnat, décrochant le titre lors de l'avant-dernière course avec une 3e place à Sepang.



Simoncelli, titré à Sepang

Il finit la saison avec 282 points, soit plus que lors des deux dernières saisons réunies, et il va chercher à conserver son titre, lors de la dernière saison des 250cc en 2009.


A Valencia avec le numéro 1 sur la moto


Bien entendu, il est le grand favori à sa propre succession avec une nouvelle fois Bautista, Barbera ou Pasini. Tous ces pilotes sont sur Aprilia, on devrait donc assister à un championnat monomarque avec le seul Aoyama sur sa Honda que l’on pense bien loin des autres pilotes.


La saison débute de la pire des manières possible pour Marco avec une fracture de la main quelques jours avant le premier GP au Qatar. Mais alors que l’on aurait pu croire à une chute lors d’essais, la blessure intervient lors d’une journée en motocross. Certaines dents grincent du côté de son équipe. Comment un pilote qui joue le titre en champoionnat du monde peut prendre autant de risques quelques jours avant le début de l’année ??


Marco souhaite quand même se rendre au Qatar et essayer de participer à la course en serrant les dents. Lors des essais libres, il souffre et termine difficilement parmi les 15 meilleurs mais à 3 secondes des meilleurs pilotes. Souffrant trop, Marco décide de ne pas s’aligner pour les qualifications et ne peut donc prendre le départ de la course le lendemain. Il préfère ne prendre aucun risque pour ne pas se blesser plus gravement en cas de chute.


Pour le GP du Japon 14 jours plus tard, s’étant bien remis de sa blessure il réalise la pôle position. Le grand Marco est de retour mais un problème mécanique au 10ème tour, alors qu’il se bat en tête de peloton avec Aoyama et Bautista, l’oblige à rentrer aux stands et à rester immobilisé deux minutes. La course est donc terminée pour l’italien qui repartira malgré tout pour essayer de sauver quelques points dans le cas où quelques pilotes abandonnent devant lui. Mais une 17ème place finale attend Marco lorsqu’il voit le drapeau à damier.





Toute la difficulté du pilote italien face à ses adversaires.


Il reprend sa marche en avant en Espagne sur le circuit de Jerez avec une 3ème place en qualification puis une troisième place lors de l’arrivée de la course après une très belle bagarre avec Bautista, Aoyama et Barbera qu’il passera sur la ligne. La première victoire de la saison de Marco arrive en France lors d’une course sur le mouillé, course dominée de bout en bout et terminée avec plus de 10 secondes d’avance sur son second. Grâce à cette victoire, le pilote d’Emilie-Romagne se remet en piste pour le titre de champion du monde.




Après sa première victoire de la saison au Mans


Arrive le GP d’Italie, lui aussi disputée sous la pluie. On assiste alors surement à la plus belle course de l’année 2009 toutes catégories confondues, avec une bagarre dantesque face à son ami Mattia Pasini. Marco débute très bien la course et prend une avance considérable sur ses adversaires mais un Pasini déchainé souhaite lui aussi briller devant ses fans. Après une première erreur, Bautista prend la tête suivie de Pasini puis après une tentative de dépassement très dangereuse de Simoncelli sur Bautista, les deux pilotes sortent de la trajectoire et vont visiter les bacs à graviers. Pasini prend ainsi le large et se retrouve en tête avec 5 secondes d’avance sur SuperSic’ et 9 sur Bautista. Mais les deux adversaires pour le championnat sont bien plus rapide que le n°75 et reviennent petit à petit sur lui. A 3 tours de la fin Simoncelli n’est plus qu’à une grosse seconde de la tête et revient dans les roues de Pasini quelques virages plus loin. Arrive alors la bataille qui fera lever tout les fans malgré la pluie. Les deux pilotes ne veulent rien lacher et chacun prend des risques inconsidérés pour remporter cette victoire. Simoncelli habitué aux bagarres musclées avec Barbera tente n’a peur de rien. Les deux se passent et se repassent et c’est finalement Pasini qui s’impose. Mais sur cette course, Simoncelli montre à tout le monde qu’il ne lâchera pas son titre si facilement.




Sur le podium du GP d'Italie avec son ami Mattia Pasini


Daily Motion
ERREUR: Si voyez ce message, cela signifie que Dailymotion est inaccessible ou que vous n'avez pas Flash d'installé.


Lors du GP suivant en Catalogne, alors qu’il part une nouvelle fois de la première ligne, le GP se terminera rapidement pour l’italien avec une chute dès le 3ème tour, chute accueillie par les cris et les applaudissements des fans espagnols très peu fair play, comme souvent lorsqu’un pilote étranger se bat face à un de leur protéger. Ce nouveau 0 pointé commence à faire beaucoup pour le champion du monde qui voit ses adversaires principaux s’échapper en tête du général. Après ce GP, Marco n’est que 4ème du classement avec déjà 47 points de retard sur Bautista.



En bagarre avec son plus grand ennemi, Hector Barbera


Mais le réveil ne tarde pas avec le retour sur le podium aux Pays Bas (bien aidé par Bautista qui chute dans le dernier tour alors qu’il était en tête) puis avec une nouvelle victoire lors du GP d’Allemagne disputé sur une piste mouillée. La victoire est encore plus belle quand on voit que Marco s’impose devant Debon, Bautista, Aoyama et Barbera, les cinq pilotes se tenant en 1 seconde. Une nouvelle course plus tard sur le mouillé, Marco ne peut rien faire face à ses deux principaux adversaires qui terminent à plus de 35 secondes devant le pilote de Cattolica.


A la mi saison, Marco est donc en 3ème position avec 44 points de retard sur Aoyama.


Puis sur la seconde partie de saison, Marco retrouve la plus haute marche du podium avec quatre victoires en cinq courses. La seule fausse note intervient lors de son GP sur sa piste de Misano Adriatico. Alors qu’il se bat avec Barbera et Pasini en tête de course, Marco chute après un dépassement très osé de la part de Barbera. Une nouvelle fois les deux pilotes ennemis se montrent de la pire des façons possible. Une fois sur deux, un des pilotes ne termine pas la course après un accrochage avec son adversaire.

Avant la course portugaise, Simoncelli est appelé à la rescousse par Aprilia pour remplacer Leon Camier blessé lors de la manche de Imola en championnat Superbike. L'italien joue crânement sa chance sur une machine et un circuit qu'il découvre, et signe le 5e temps de la Superpole. Cinquième, c'est son classement lors de sa chute en 1ere manche. Marco va se rattraper lors de la seconde manche en décrochant le podium devant Max Biaggi, qu'il a dépassé sans complexes ni arrière-pensées lors d'une manœuvre virile à la dernière chicane:



Voir un grand dadais chevelu avec du jaune sur sa combinaison devant lui a du rappeler de mauvais souvenirs au Romain.



Une semaine après cette pige, Simoncelli reprend sa marche en avant en remportant la course portugaise d'Estoril



Wheeling à l'arrivée du GP du Portugal


Mais à deux GP de la fin de saison, Marco a refait une partie de son retard pour le championnat et devient le favori pour le titre avec ses victoires obtenues lors des GP disputées ces dernières semaines. La dynamique de la victoire ne quitte plus le pilote transalpin et les 12 points le séparant d’Hirsohi Aoyama ne pèsent pas lourd. Mais on arrive sur le circuit préféré du japonais, la piste malaisienne réussissant très souvent à Aoyama contrairement à Simoncelli qui n’a obtenu qu’un podium à Sepang en 2008. Et ce qui devait arriver arriva avec la victoire d’Aoyama et la 3ème place de Simoncelli. Le titre s’est quasiment envolé ce jour là, le pilote Honda étant un des plus réguliers avec aucun abandon en 17 courses. Le constat est simple : Simoncelli compte 21 points de retard et doit donc absolument gagner en espérant un accroc de la part d’Aoyama. Le japonais doit lui terminer au pire à la 11ème place s’il veut remporter le dernier titre 250cc de l’histoire.




En bagarre avec Aoyama sur le circuit de Sepang


Mais le GP ne se passera pas comme souhaité pour Simoncelli. Il réalise la pôle position et prend un très bon départ pour se retrouver en tête de la course suivi de Barbera, Bautista et Aoyama. Marco ne peut s’échapper et doit rester dans les roues de Barbera en faisant attention à ne pas commettre l’irréparable, mais le japonais lui non plus ne commet pas de faute et reste dans les roues de Simoncelli sans essayer de l’attaquer. Alors qu’on ne voit pas comment Simoncelli peut remporter le titre, la course bascule lorsque Hiroshi Aoyama comment une grossière erreur en fin de ligne droite en ratant son freinage et en tirant tout droit. Il perd dans cette affaire 15 secondes et ressort du bac à gravier en 11ème position alors que Simoncelli vient de prendre la tête de la course. A ce moment, alors qu’il ne reste plus que 16 tours, les 2 pilotes ne sont séparés que d’un seul petit point en faveur d’Aoyama. Le pilote japonais est alors en bagarre avec Shoya Tomizawa et Alex Baldolini. Mais Aoyama ne craquera pas une seconde fois et conserve une 10ème qui lui permettrait de remporter le titre. Marco, alors en bagarre avec ses deux adversaires espagnols fera l’erreur de trop dans cette saison déjà marqué par de trop nombreux abandons pour obtenir un titre.
C’est ainsi que la saison se termine pour Marco, déçu de ne pas pouvoir conserver son titre de champion du monde.





Avec Aoyama et Barbera lors de la remise des trophées FIM


Il quitte ainsi le championnat de 250cc pour trouver refuge dans l’équipe Honda Gresini en MotoGP, contrat signé dès le mois de juin, dans cette équipe qui a notamment accueilli Sete Gibernau et Marco Melandri, deux pilotes s’étant battu pour le titre suprême quelques années auparavant.





Avec son nouveau coéquipier Marco Melandri


Grâce à ses deux belles saisons 250cc, Marco arrive à négocier une moto usine ce qui lui permet bien entendu d’être privilégié comparé à son coéquipier Melandri ou aux autres pilotes Honda satellites (De Puniet, Aoyama)



Lors de son premier test avec la MotoGP


Les essais de pré saison sont difficiles pour Marco avec de nombreuses chutes de l’avant (son pêché mignon quand il ne trouve pas les bonne solutions) mais la saison débute au Qatar avec un résultat en deçà des attentes. Marco terminera 11ème comme en Espagne puis 10ème en France. Malheureusement Marco ne réalise jamais de bons essais qualificatifs et part souvent sur une des dernières lignes. Quand on connait l’importance d’une bonne place sur la grille dans cette catégorie, le départ est primordiale si on ne veut pas perdre toute chance de bons résultats dès le début de course. La force de Marco est incontestablement son départ, alors que certains perdent plusieurs places dans le premier virage, Simoncelli lui arrive à en gagner une demi-douzaine.




En bagarre au Mans avec Edwards


En Italie, sur sa course nationale, Marco prend une nouvelle fois un très bon départ et se retrouve en 6ème position mais comme trop souvent sur ce début de saison, commet une grossière erreur quelques virages plus loin, l’obligeant à sortir de la piste et rouler dans le gravier ce qui lui fait perdre de nombreuses secondes. Mais Marco est un des hommes les plus rapides sur cette piste ce qui lui permet de terminer à la 9ème place. Mais en tant que rookie il sait qu’il lui faut du temps avant de pouvoir se battre aux avants postes. Il progresse lentement mais sûrement avec son premier top 7 pour le GP d’Angleterre même s’il termine une nouvelle fois assez loin du pilote classé devant lui. Les qualifications se passent bien mieux pour Marco avec plusieurs 3èmes lignes consécutives. Malheureusement 2 abandons perturberont sa marche en avant lors des GP de Catalogne et des Etats Unis. Alors que la trêve estivale arrive, Marco se retrouve en 10ème position avec 49 points mais 20 points derrière la première Honda privée de Randy De Puniet (mais blessé deux GP auparavant…)




Magnifique style


Pour le retour aux affaires, Marco réalise une course très moyenne pour finir à une 11ème place bien loin de ses espérances. Puis Marco ne quittera le top 10 qu’à une seule occasion lors de « son » GP à Saint Marin, circuit situé à quelques kilomètres de son lieu de naissance et circuit de ses premières courses. Alors qu’il était attendu par le nombreux public italien, Marco chute dans le 5ème tour et perd plus de 30 secondes sur cette erreur. Il ne pourra pas finir mieux que 14ème et prend malgré tout 2 petits points.






La bagarre avec Dovizioso et Hayden au Portugal


Mais Marco franchit un cap en se battant avec les pilotes officiels que ce soit Dovizioso notamment au Portugal où son compatriote lui souffle la 3ème marche du podium dans le dernier tour ou en Australie avec une belle bagarre contre Ben Spies après une belle qualification en 4ème place. Puis lors de la dernière course de la saison à Valencia, Marco, pour la première fois de sa carrière en MotoGP, part sur la première ligne avec la 3ème place obtenue en qualification. Il réalise un très bon début de course avant de rétrograder petit à petit mais se battra une nouvelle fois avec l’officiel Dovizoso et avec Spies. Marco terminera dernier de ce groupe mais à une belle 6ème place. Grâce à une très belle seconde partie de saison ( 75 points pris sur les 9 derniers GP), Marco termine sa première saison en MotoGP à une 8ème place finale prometteuse.


Tout cela augure de belles choses pour la saison 2011, où Marco continuera avec l’équipe Gresini Racing et disposera d’une moto officielle, la même que les trois pilotes Repsol Honda. Ironie du sort il aura alors pour coéquipier le Japonais Hiroshi Aoyama avec qui il a disputé le dernier titre 250cc en 2009.


Simoncelli va profiter de cette seconde saison en MotoGP pour parfaire son apprentissage de la catégorie (lui qui a toujours besoin de temps pour apprivoiser une nouvelle machine) et continuer sur l'élan observé en fin de saison 2010.

Après des essais hivernaux tonitruants (il signe même le meilleur temps lors d'une journée d'essais à Sepang !), Simoncelli se rend avec le reste du plateau MotoGP sur la piste de Losail pour l'ouverture du championnat.



Lors des essais de pré saison au Qatar

Il y démontre qu'il faudra compter sur lui pour cette saison 2011 puisqu'il termine 5ème après avoir longuement bataillé avec son compatriote Andrea Dovizioso qu'il côtoie depuis son enfance.

Lors de la course de Jerez Marco franchit encore un cap. En effet, sous la pluie andalouse l'Italien est très à l'aise et parvient à mener la course pendant de nombreux tours, devant les Lorenzo, Stoner, Pedrosa, Rossi... Même si une chute vient conclure sa course, Simoncelli devient le pilote susceptible de mettre à mal le groupe des "4 fantastiques", plus qu'un Ben Spies qui loupe son début de saison sur la Yamaha officielle.



Simoncelli, devant tous les cadors du championnat

La vitesse pure est une nouvelle fois flagrante lors de la course suivante à Estoril. Il y signe le deuxième temps des essais qui marquera le début d'une série de six premières lignes consécutives. Hélas, Marco ne convertira aucune de ces belles qualifications en podiums.

En effet, il chute à Estoril lors du premier tour. Il se fait sanctionner d'un ride through pour manœuvre dangereuse alors qu'il disputait la deuxième place à Dani Pedrosa et parvient à arracher dans le dernier tour la cinquième place. Sur la piste de Barcelone, en terrain "hostile", il ne parvient pas à se libérer le dimanche après un mauvais départ (alors qu'il partait de la pôle pour la première fois de sa carrière en MotoGP) et finit par terminer sixième.



Ici à Barcelone

Il chute de nouveau sous le déluge britannique alors qu'il était troisième. Alors qu'il fait partie des favoris pour la victoire il accroche Lorenzo à Assen lors du premier tour (ce qui déclenche une pluie de reproches à son égard) pour finalement repartir et terminer neuvième. Au Mugello il se fait déposséder de la quatrième place par ben Spies (qui a repris du poil de la bête depuis Barcelone) lors du tout dernier virage. Que d'occasions gâchées.



A domicile au Mugello

Le même schéma se reproduit au Sachsenring puisqu'après un freinage trop appuyé pour tenter de dépasser Dovizioso Simoncelli élargit et laisse Spies coiffer la cinquième place. Marco retombe dans ses travers et abandonne sur chute lors de la manche californienne disputée à Laguna Seca. Simoncelli est alors seulement 10ème du championnat, derrière son coéquipier Hiroshi Aoyama pourtant bien moins flamboyant. Il ne semble alors ne pas pouvoir concilier la vitesse pure et la constance au fil des tours.

Et c'est au moment où on l'attendait le moins que Simoncelli réalise son premier podium avec une troisième place lors de la rentrée estivale à Brno.La malédiction est enfin brisée. Il semble parti sur la même voie à Indianapolis lorsqu'il dépossède Lorenzo de la troisième place mais une usure anormale de ses pneus l'empêche de faire mieux que douzième.



Simoncelli grimpe sur son premier podium en catégorie reine
(photo Philippe Guérin)

S'ensuit une série de quatrièmes places commençant à Misano où il sort pour une fois vainqueur d'un superbe combat avec Dovizioso et Spies dans le dernier tour. Il confirme à Aragon même s'il peut regretter une petite faute lui ayant fait perdre le contact avec Lorenzo. Enfin il parvient une nouvelle fois à se défaire de Dovizioso lors de derniers tours endiablés à Motegi, toujours pour la quatrième place. Simoncelli ne tombe plus en course, et parvient de par son style de pilotage très agressif ainsi que par son extravagance à être de plus en plus apprécié du public, lui qui apporte du spectacle dans des courses MotoGP bien mornes.
La cerise sur le gâteau intervient à l'autre bout du monde à Phillip Island. Il y effectue le meilleur résultat de sa carrière avec une deuxième place derrière l'intouchable Casey Stoner, le tout en arrachant encore une fois cette place à Dovizioso dans le dernier tour. Le rapport de force semble s'être inversé entre les deux pilotes italiens.


Marco fête sa deuxième position

Sepang est une occasion de confirmer cela, il s'agit d'une piste qui a toujours souri à Dovizioso mais c'est ici-même que Simoncelli s'est révélé au plateau MotoGP en signant le meilleur temps lors d'une journée des essais hivernaux.

Hélas, Marco a du participer ce dimanche à une autre bagarre que celle avec ses congénères, amis ou rivaux. Cette bagarre, contre la mort, Marco l'a perdue, et il n'y a pas de revanche dans 15 jours. Mais ne vaut-il pas mieux retenir les frissons qu'il a su nous donner pendant ces dernières années lors de toutes ces batailles, aussi bien lors de ses plus grandes victoires que lors de ses défaites ? Ne vaut-il mieux pas retenir cette tignasse et ce sourire qui semblaient inséparables de son visage ?

Marco était quelqu'un qui profitait de la vie, sans calculs ni arrières-pensées, il nous en aurait voulu que l'on n'en fasse pas autant.



(photo Philippe Guérin http://www.pbase.com/guerin)




Dernière modification par Jaya ; 30/10/2011 à 09h41. Motif: Ajout de la saison 2011...
   
Réponse avec citation
 

Précédent   Forum GPmoto > Grand-Prix Moto > Fiches > Fiches Pilotes > Légendes / Retraités



Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : oui
Les smileys sont activés : oui
La balise [IMG] est activée : oui
Le code HTML peut être employé : non

Navigation rapide

Discussions similaires
Discussion Auteur Forum Réponses Dernier message
Simoncelli traité en pilote officiel Honda lors des essais Motogp Rédaction Dernières informations 0 15/11/2010 11h44
Marco Simoncelli récompensé pour ses progrès Motogp Rédaction Dernières informations 0 06/11/2010 19h25
Simoncelli est inquiet pour le GP du Qatar Motogp Rédaction Dernières informations 38 05/04/2010 10h06
Marco Simoncelli va-t-il conserver sa couronne? karel Discussions autour des GP 73 19/10/2009 12h15
Marco Simoncelli champion? karel Dernières informations 101 30/09/2008 23h27



Powered by vBulletin® Version 3.8.11
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #23 par l'association vBulletin francophone
vBulletin Skin developed by: vBStyles.com
© Forum GPmoto