Plusieurs ex-pilotes de la catégorie reine courront pour le tout premier titre Moto2 cette saison, avec l’espoir de retourner en MotoGP à la fin de l’année.
Le Moto2 a fait ses débuts au Qatar le week-end dernier et la première course de la nouvelle catégorie intermédiaire a offert un spectacle à la hauteur de ses promesses. Avec un moteur Honda 600cc 4-temps unique et des pneus Dunlop identiques pour tous les pilotes, la compétition a été très disputée et promet une lutte acharnée pour le titre de Champion du Monde 2010.
Les pilotes qui ont déjà couru en MotoGP sont naturellement des favoris au titre en ce début de saison et forment un groupe composé d’Alex de Angelis (RSM Team Scot), Toni Elías (Gresini Racing) Niccolò Canepa (RSM Team Scot), Yuki Takahashi (Tech3 Racing), Gabor Talmacsi (Fimmco Speed Up) Anthony West (MZ Racing Team) et Roberto Rolfo (Italtrans STR).
L’épreuve du Qatar a cependant prouvé que la nouvelle catégorie proposerait une compétition très ouverte avec la victoire de Shoya Tomizawa, le jeune pilote du team Technomag-CIP, devant Alex Debón et Jules Cluzel. Aucun ex-pilote de la catégorie reine n’est monté sur le podium, avec seulement Elías et Rolfo dans le top cinq.
L’espagnol, qui était parti en pole position, a expliqué comment son expérience du MotoGP pourrait l’aider cette année.
“Tout le monde veut remporter le premier Championnat du Monde Moto2 et il y a beaucoup de pilotes rapides, ce sera donc difficile mais fun pour tout le monde,” a déclaré Elías, qui a fait preuve de beaucoup de courage au Qatar pour se classer quatrième malgré ses blessures de pré-saison.
“L’expérience du MotoGP est évidemment une bonne chose, mais il y a des aspects plus compliqués, la trajectoire Moto2 est par exemple plus proche de celle des 250cc.”
De Angelis a ajouté : “Je pense qu’il est difficile de savoir ce que j’aurais pu faire en MotoGP, mais je suis content en Moto2 parce que je suis compétitif. Je suis très à l’aise avec mon team, et pour l’instant je peux dire que j’ai fait le bon choix.”
Autre pilote expérimenté, le hongrois Gabor Talmacsi pense que la catégorie Moto2 lui offrira une opportunité de relancer sa carrière pour sa onzième saison dans le Championnat du Monde.
“J’ai couru dans toutes les catégories,” a-t-il affirmé. “J’ai été Champion du Monde 125cc, j’ai fait quelques courses en 250cc et je suis ensuite passé en MotoGP. Maintenant je suis en Moto2 et je crois en mes chances, je peux montrer que je suis compétitif sur 4-temps.”
Les pilotes ne sont pas les seuls à profiter de leur expérience de la catégorie reine, puisque plusieurs ingénieurs et mécaniciens ont rejoint le Moto2. C’est le cas de Gary Reynders qui travaillait avec Colin Edwards et James Toseland en MotoGP, et qui travaille désormais avec Takahashi dans le garage de Tech3.
“Arriver en Moto2 était un bon challenge, avec notre propre moto que nous avons nous-mêmes construite, et un pilote qui était déjà rapide en 250cc,” a commenté Reynders. “Nous n’avons plus d’électronique mais j’ai commencé ma carrière en travaillant sur le châssis et les suspensions, et je pourrai donc aider le team et le pilote à mieux comprendre ce dont nous avons besoin pour être rapides.”
De l’autre côté du garage de Tech3, Daniele Romagnoli, ex-team manager de Jorge Lorenzo, s’est associé avec Raffaele de Rosa.
“La plus grande différence est que la technologie dont nous disposons en Moto2 est très éloignée de celle du MotoGP. Il est très important que nous fassions des économies et réduisons les coûts de la compétition. Nous utilisons des matériaux utilisés sur les produits de série, notamment au niveau du moteur et de l’électronique, c’est la plus grande différence,” a déclaré Romagnoli.
Scott Redding, le jeune britannique du team Marc VDS Racing, bénéficiera quant à lui de l’expertise de Pete Benson, qui avait permis à Nicky Hayden de remporter le Championnat du Monde MotoGP en 2006 et sera le chef mécanicien de Redding cette année.
“C’est beaucoup plus simple sur bien des points,” a expliqué Benson. “Il n’y a pas le même niveau d’électronique qu’en MotoGP et les problèmes que nous avions l’habitude de régler avec l’électronique, nous devons leur trouver d’autres solutions maintenant. La règle du pneu unique rend la compétition excitante, et avec ce retour aux bases et l’absence des outils électroniques de haut niveau, le Championnat sera très intéressant.”
source:
motogp.com