Rugby: Imanol Harinordoquy de retour aux affaires
Publié le 04-10-11 à 15:45 Modifié à 15:34
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par Mathieu Baratas
AUCKLAND, Nouvelle-Zélande (Reuters) - Sur le banc des remplaçants après une première sortie ratée face au Japon, l'expérimenté troisième ligne Imanol Harinordoquy retrouve le poste qu'il préfère, le n°8, et un rôle de leader du XV de France pour battre enfin l'Angleterre en Coupe du monde.
En "compétiteur" qu'il est, le Biarrot (31 ans, 74 sélections) savoure ce retour dans le XV de départ pour le début de la phase finale de la Coupe du monde.
"Je suis très heureux de jouer et d'être en n°8. J'étais remplaçant après le Japon. J'ai pris mon rôle très à coeur pour apporter le plus possible à l'équipe. Je suis heureux de jouer une quart de finale et, qui plus est, contre les Anglais. J'ai hâte d'être à samedi", dit-il.
Enrôlé comme troisième ligne aile pour la compétition, Harinordoquy revient à son poste de prédilection afin d'apporter un supplément d'âme et de densité physique à une équipe fragilisée par la défaite face aux Tonga (14-19).
"Imanol a fait de bonnes rentrées et a accepté son sort de remplaçant avec un bon état d'esprit", a confié à la presse le sélectionneur des Bleus, Marc Lièvremont.
"On voit la fragilité qu'il y a au sein de l'effectif et son expérience doit permettre d'aller de l'avant, surtout dans un match à fort enjeu et face à un adversaire qu'il apprécie tout particulièrement d'affronter."
"ÉCRIRE UNE AUTRE HISTOIRE"
Imanol Harinordoquy conserve en effet une frustration très vivace née des défaites face aux Anglais en demi-finale des Mondiaux 2003 (7-24) et 2007 (9-14).
"Pour moi, la Coupe du monde démarre samedi et la motivation est toute trouvée puisque nous allons affronter les Anglais. Je les ai encore en travers de la gorge", dit-il.
"Quand je pense aux Anglais, je pense aux demi-finales que j'ai perdues. J'en ai un peu marre que le scénario se reproduise (...) C'est un quart de finale et je veux écrire une autre histoire", souligne le Basque.
Conscient de vivre peut-être sa dernière Coupe du monde, le joueur a senti la nécessité de s'impliquer davantage dans la vie de groupe ces derniers jours. Il veut assumer un rôle de leader, quitte à marcher sur les plates-bandes de certains coéquipiers.
"Nous avons trop fait attention à ce que pouvaient dire les autres, nous n'avons pas été nous-mêmes", dit-il.
"On a pris conscience que les cadres doivent être leaders à leur poste avant tout. L'équipe a besoin d'actes forts. Les leaders ne l'ont peut-être pas été assez sur le terrain et tout le monde a joué à 50%", ajoute-t-il.
Toujours auteur de bons mots, Imanol Harinordoquy préfère cette fois-ci la sobriété et la simplicité pour évoquer le choc de samedi à l'Eden Park d'Auckland.
"L'Angleterre, c'est l'adversaire idéal pour nous. Ça ne me déplaît pas de les jouer, on va y aller avec la trouille et c'est le meilleur contexte pour nous", lâche-t-il dans un sourire carnassier.
Edité par Luc Folliet et Gilles Trequesser