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FOOTBALL
Jeannie Longo relaxée22. novembre 2011, 17h04
AFP | LeMatin.ch & les agences

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La commission de discipline de la Fédération française de cyclisme (FFC) a annoncé mardi qu'elle avait relaxé la championne Jeannie Longo, à qui il était reproché d'avoir manqué par trois fois sur 18 mois aux règles de localisation, dont une fois en juin dernier.
Jeannie Longo © AFP


Alors que la FFC a suspendu à titre provisoire son entraîneur de mari, Patrice Ciprelli, accusé par "L'Equipe" d'avoir acheté de l'EPO chinoise en 2007 pour sa femme, la commission de discipline exonère la cycliste pour une raison de date: Longo avait en effet été inscrite -pour un an- dans un groupe cible soumis aux obligations de localisation.
Du coup, des infractions constatées lors de trois contrôles inopinés diligentés par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) l'ont été hors délai réglementaire. Aussi, "les actes relatifs à la procédure établis postérieurement au 15 avril 2011 sont nuls et non-avenus, et plus particulièrement le manquement aux obligations de localisation notifié par l'AFLD à l'intéressée le 30 juin 2011", écrit la FFC.
Championne olympique sur route à Atlanta en 1996 et 13 fois championne du monde de cyclisme, Jeannie Longo, 52 ans, risquait de trois mois à deux ans de suspension.
Parallèlement, la FFC a suspendu le mois dernier à titre provisoire Patrice Ciprelli, le mari et entraîneur de Jeannie Longo, qui est accusé par le quotidien "L'Equipe" d'avoir acheté de l'EPO chinoise en 2007 pour sa femme. M. Ciprelli se serait procuré ce produit dopant sur internet par l'intermédiaire de Joe Papp, un ex-coureur cycliste américain de seconde zone. Il a démenti toute implication et dénoncé, via son avocat, des "faux grossiers".

Elle à mangé un potage avarié je pense...

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Football
Domenech meurt d'envie de retrouver le banc de touche

• 22. novembre 2011, 09h02

J. SA. | LeMatin.ch

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Dans un entretien à l'Equipe TV mardi matin, Raymond Domenech a avoué ne pas avoir tiré un trait sur sa carrière d'entraîneur.
Raymond Domenech. © KEYSTONE

«J'ai toujours cette envie d'entraîner. Il y a entraîner les joueurs, et puis entraîner les entraîneurs. Ce serait pas mal aussi (...) Mais quelle que soit la fonction, je pense que je reviendrai dans le métier avec cette idée-là», a déclaré Raymond Domenech à l'Equipe TV mardi matin.
L'ex-entraîneur de l'équipe de France se verrait bien prendre sous son aile un jeune entraîneur afin de le mettre «à l'abri du feu». Après le fiasco de Knysna lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, Raymond Domenech avait été licencié pour faute grave en septembre 2010 par la FFF.
Sélectionneur de l'équipe de France de juillet 2004 à juin 2010, il a ensuite accepté d'entraîner les moins de onze ans de Boulogne-Billancourt.

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Rugby: Martin attaque Boudjellal en diffamation


AFP - 22. novembre 2011, 16h29


Rémy Martin, le joueur de Montpellier (Top 14), attaque en diffamation le président de Toulon (Top 14), Mourad Boudjellal, estimant que ce dernier n'avait "eu de cesse" pendant plus d'un mois de l'insulter, depuis la bagarre avec le joueur varois Olivier Missoup.
Le joueur de Montpellier Remy Martin à l'issue de la défaite de son équipe contre Bordeaux, en Top 14, à Montpellier, le 23 septembre 2011. © AFP/Archives

Après avoir déposé plainte pour diffamation la semaine dernière contre le président toulonnais, Rémy Martin, troisième ligne, s'est justifié de cette action dans un communiqué diffusé mardi.
"Mourad Boudjellal n'a eu de cesse pendant plus d'un mois de m'insulter à travers de multiples déclarations plus crétines les unes que les autres. Cela semble être son moyen favori de communication mais dans ce cas-là, il faut l'assumer", explique Martin.
"M. Boudjellal doit savoir que, dans la vie comme dans le rugby, il y a des règles à respecter et des limites à ne pas franchir", ajoute l'ex-international, qui accuse le président toulonnais de l'avoir traité, tour à tour, de "raciste, de vieille dame, de femme battue mais aussi d'homme violent et dangereux".
A la suite d'une bagarre ayant opposé Olivier Missoup à Rémy Martin le 30 septembre à l'issue d'un match remporté par Montpellier à domicile (19-6), le troisième ligne aile du RCT avait été suspendu fin octobre pendant 120 jours pour "atteinte à l?intérêt supérieur du rugby" par la Ligue nationale (LNR).
Olivier Missoup avait déjà été condamné à trois mois d'interdiction de stade par le tribunal correctionnel de Montpellier pour cette même bagarre. Le joueur a fait appel de cette condamnation.

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Basket: le fantasme d'une dream team à la française à l'Asvel


AFP - 22. novembre 2011, 17h55


A condition d'une annulation complète de la saison en NBA, Tony Parker a ouvert ces derniers jours la porte à une "Dream team" à la française à Villeurbanne dont il est le directeur basket et provisoirement aussi le meneur de jeu pendant la durée du lock-out.
Le meneur de Villeurbanne Tony Parker, lors d'un match de ProA face à Gravelines le 21 octobre 2011 à l'Astroballe. © AFP/Archives

Après avoir déjà réussi à rameuter Ronny Turiaf à l'Asvel, le "boss" du basket français a évoqué lundi lors de son émission radio hebdomadaire la possible arrivée de son deuxième complice Boris Diaw dans le Rhône.
Comme Parker et Turiaf, qu'il connaît depuis les années Insep, avec qui il a remporté le titre de champion d'Europe juniors en 2000 et qui sont de vrais amis, Diaw est directement touché par la grève en NBA.
"J'ai vu Boris samedi et autant jusque-là il était confiant, autant il devient très inquiet. Il se demande ce qui va se passer", a rapporté mardi l'entraîneur de Strasbourg et de l'équipe de France Vincent Collet.
Pour s'occuper, Diaw joue à Bordeaux, club dont il est le président mais qui a l'inconvénient d'évoluer qu'en ProB, la deuxième division française. Or comme le rappelle Vincent Collet, il est "évident que faire une saison complète en ProB ne serait pas le meilleur moyen de préparer les JO".
Le capitaine des Bleus le sait et a déjà évoqué son intention de dénicher un championnat plus compétitif si la saison NBA est annulée dans son intégralité.
Les candidats seraient nombreux en Europe pour accueillir un joueur de sa trempe. Et Parker a bien l'intention de faire une offre à son ami, sachant qu'il ne pourra pas rivaliser financièrement avec les clubs de l'Est de l'Europe notamment. "Je lui en ai déjà parlé. Il n'est pas contre l'idée. On va voir. Mais c'est clair que je ferai le forcing", a déclaré TP lundi.
Une semaine plus tôt, l'actionneur-joueur de l'Asvel, avait eu un autre Français de la NBA au téléphone avec Joakim Noah qui disait alors réfléchir à son avenir immédiat en cas de blocage persistant aux USA.
"Tu me passes un coup de fil avant de te décider", lui a signifié Parker qui serait évidemment ravi de recruter aussi le pivot des Chicago Bulls lequel attend lui aussi l'évolution de la donne en NBA avant de trancher.
Si cela relève pour l'instant du pur fantasme et que les obstacles sont nombreux (évolution en NBA, coût, assurances,...), l'idée de voir jouer ensemble Parker, Diaw, Turiaf et Noah, soit la colonne vertébrale de l'équipe de France, fait saliver tout le milieu.
L'Asvel deviendrait aussitôt l'écrasant favori de la ProA et un candidat brûlant pour une première victoire française en Coupe d'Europe (l'Eurocoupe) depuis dix ans et le succès de Nancy en Coupe Korac en 2002.
Ce serait aussi du pain béni pour Vincent Collet qui récupérerait un ensemble déjà rôdé au moment d'attaquer la préparation pour les JO.
"Pour l'instant ce sont des paroles de TP", a temporisé le sélectionneur tout en soulevant un autre problème: "Mais si cela devait arriver, il serait de bon ton que la ligue nationale supprime les descentes cette année. Si Diaw arrive en décembre ou janvier, ceux qui vont jouer Villeurbanne après ne vont pas jouer la même équipe, et ça va finir par fausser la donne."

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Rugby: le centre du Stade Français Brian Liebenberg arrête sa carrière


AFP - 22. novembre 2011, 18h17


Le centre du Stade Français, Brian Liebenberg, a annoncé mardi sur son site internet qu'il mettait un terme à sa carrière de joueur après que son contrat avec le club parisien n'a pas été renouvelé.
Le centre du Stade Français, Brian Liebenberg lors d'un match de Top 14 contre Perpignan, en 2009 à Paris. © AFP/Archives

"Ma carrière de rugbyman est finie. A cause de mes blessures, je n?étais plus apte à jouer. Mon contrat s?est donc terminé le 11 novembre 2011", a-t-il déclaré par ailleurs dans une interview à un site spécialisé (rugbyunit.com).
Le joueur de 32 ans a indiqué qu'il allait passer les diplômes d?entraîneur et mener à bien un projet d?agence de voyage avec l?Afrique du Sud.
Liebenberg, né en Afrique du Sud puis naturalisé, a disputé 12 matches avec le XV de France entre 2003 et 2005, dont la Coupe du monde 2003 en Australie.
Il a été sacré trois fois champion de France avec le Stade Français en 2003, 2004 et 2007

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Dopage: prison avec sursis confirmée pour Ricco, jugé en appel à Toulouse


AFP - 22. novembre 2011, 18h33


L'ancienne star du cyclisme italien Riccardo Ricco a été condamné mardi par la cour d'appel de Toulouse à deux mois de prison avec sursis pour avoir pris de l'EPO lors du Tour de France 2008.
Le cycliste italien Riccardo Ricco, le 30 juillet 2008 à Rome. © AFP/Archives

Actuellement suspendu par le Comité olympique italien (Coni) après un nouveau cas de dopage présumé en février 2011, Riccardo Ricco, 27 ans, a également été condamné à 3.000 euros d'amende.
La cour d'appel a ainsi confirmé le jugement rendu en première instance par le tribunal correctionnel de Foix, sauf qu'elle a alourdi, pour les porter à 4.000 euros, les dommages et intérêts que le sportif devra verser à la Fédération française de cyclisme (FFC), partie civile.
L'avocate de cet ancien chouchou du cyclisme italien, Annamaria Tripicchio-Rogier, a critiqué la décision en faisant valoir qu'on ne pouvait pas être jugé deux fois pour les mêmes faits.
"A la suite du contrôle positif durant le Tour de France, a-t-elle dit, une information avait été ouverte en même temps en France et en Italie. L'instruction a été plus rapide en Italie et il a été condamné par le Tribunal pénal de Padoue" à 2.670 euros d'amende et 2 mois et 20 jours de prison, peine convertie en une amende de 3.040 euros.
Me Tripicchio-Rogier attend de connaître les motivations de l'arrêt pour éventuellement saisir la Cour de cassation.
Riccardo Ricco, contrôlé positif à l'EPO pendant le Tour 2008, avait été interpellé par les gendarmes juste avant le départ de l'étape Lavelanet (Ariège)-Narbonne (Aude). Des flacons d'un produit masquant, des seringues et du matériel de perfusion avaient été découverts dans sa chambre d'hôtel.
Déjà suspendu vingt mois pour dopage en 2008, Ricco, ancien grand espoir du cyclisme italien, a récidivé en 2011. Le 6 février, il a été hospitalisé d'urgence en Italie pour un blocage rénal. Ricco a avoué au médecin qui l'a soigné qu'il s'était fait une autotransfusion avec du sang qu'il conservait dans son réfrigérateur. Le coureur est ensuite revenu sur cet aveu.
Quelques jours plus tard, il a été licencié par son équipe, Vacansoleil.
Après sa suspension de vingt mois, le Cobra avait repris le cyclisme en mars 2010 et s'était signalé en gagnant deux étapes de la Semaine Lombarde, une étape du Tour du Trentin, le Tour d'Autriche et la Coppa Sabatini, une semi-classique de fin de saison, peut-être la dernière victoire de sa carrière.
Il risque une suspension à vie et une peine de trois mois à trois ans de prison en Italie.

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Eurocoupe de basket: l'Asvel, sans Parker, se fait piéger à Sofia


AFP - 22. novembre 2011, 18h53


Privé de Tony Parker, Villeurbanne s'est fait piéger 66 à 62 à Sofia lors de la deuxième journée de l'Eurocoupe mardi.
Le joueur de Villeurbanne Ronny Turiaf, le 6 novembre 2011 à l'Astroballe lors d'un match contre Nancy. © AFP/Archives

Après deux victoires convaincantes la semaine dernière contre Valence en Eurocoupe et Chalon en ProA, l'Asvel est retombée dans ses travers en l'absence de son patron, resté en France pour soigner une épaule douloureuse.
Beaucoup trop tendre en début de match, comme souvent cette saison, l'équipe de Pierre Vincent a payé son entame catastrophique et son manque de réalisme sur les paniers de près (37% à deux points).
Après avoir connu jusqu'à seize points de retard (28-44), elle a réagi grâce à son autre joueur NBA Ronny Turiaf, exemplaire dans le combat (11 points, 2 rebonds, 3 passes) au relais d'un Hilton Armstrong transparent.
Un passage musclé d'Edwin Jackson (11 points, 7 rebonds) et l'apport de Kim Tillie (8 points, 7 rebonds) ont même permis de revenir à deux points (55-53) et d'offrir une vraie fin de match au couteau à l'Asvel.
Mais elle n'est jamais arrivée à s'approcher de plus près pour venir mourir à quatre points et se retrouver sous pression dans l'optique du Top 16 avant son déplacement mardi prochain à Ostende.
Trois autres équipes françaises étaient sur le pont mardi soir en Eurocoupe avec Gravelines, Cholet et Le Mans.

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Rugby: Graham Henry dit non à l'équipe d'Angleterre


AFP - 22. novembre 2011, 19h39


L'ancien entraîneur de la Nouvelle-Zélande, Graham Henry, récent vainqueur de la Coupe du monde, a annoncé mardi lors d'une conférence de presse qu'il refusait de se porter candidat pour le poste vacant de coach de l'équipe d'Angleterre.
L'ancien entraîneur de la Nouvelle-Zélande, Graham Henry, lors d'une conférence de presse le 22 novembre 2011 à Londres. © AFP

"Je suis encore sous contrat jusqu'en mars avec la Fédération néo-zélandaise et je n'ai aucune envie d'entraîner une équipe actuellement. Il est temps de tourner la page (du rugby international, ndlr). J'ai fait 140 test-matches et c'est suffisant. J'ai assez de problèmes et j'ai besoin de temps pour récupérer", a expliqué Henry, 65 ans, qui est actuellement à Londres pour coacher les Barbarians face à l'Australie samedi à Twickenham.
En revanche, il a offert ses services aux équipes engagées en Coupe d'Europe. "Il ne faut jamais dire jamais mais mon souhait est de vivre en Nouvelle-Zélande. Si quelqu'un me veut comme conseiller dans cette partie du monde, une équipe qui joue la Coupe d'Europe peut-être, je serais intéressé. J'aime ce que je vois dans cette compétition, avec de la passion et du très bon rugby. Ce n'est pas forcément pour cette saison mais cela pourrait se faire la saison prochaine si quelque chose se présentait", a conclu Henry.
L'Angleterre cherche un entraîneur depuis le départ la semaine dernière de Martin Johnson.

Finito Nouveles demain matin si le con le veux

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TENNIS
Federer: «Une balle grosse comme un ballon de foot»
22. novembre 2011, 23h31
Christian Despont | Le Matin


Le Bâlois a eu «l'impression que rien ne pouvait arriver» contre Rafael Nadal (6-3 6-0).
© Keystone

En une heure tout juste, Roger Federer a vécu l'un des moments les plus jouissifs de sa carrière: il a battu Rafael Nadal sans aucune résistance, ou quelques minutes à peine. «J'ai contrôlé du début à la fin, j'ai bien servi, j'ai dominé du fond du court. Les conditions étaient rapides, idéales pour moi.»

Répondant à une question sur son degré d'euphorie: «A un moment, oui, j'ai vu la balle grosse comme un ballon de foot. J'ai eu l'impression que rien ne pouvait m'arriver. C'était un régal.»

Roger Federer a conscience que Rafael Nadal, au bord de la rupture contre Mardy Fish, était encore diminué. Mais rien ne gâche son plaisir: «Ce n'est pas le meilleur Rafa que j'aie affronté, mais des joueurs de son niveau conservent un certain standard, et il est élevé. En indoor, tout va très vite. Ce soir, j'étais supérieur.»

La fessée

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TENNIS
Nadal, l’ombre d’un doute
22. novembre 2011, 23h04
Christian Despont | Le Matin


Retiré sur son île depuis plus d’un mois, l’Espagnol revient avec un corps et des certitudes fragiles, méchamment ébranlées par Roger Federer (6-3 6-0).
© AFP

Contrairement aux apparences, le doute a toujours habité Rafael Nadal. Souvent il a surgi à l’improviste, au détour d’une mauvaise rencontre. Parfois il s’est installé brièvement, le temps de faire le point. Pour la première fois, il l’a habité à l’année, de l’été austral aux Masters final.

Nadal a faibli, et peut-être même paniqué, au moment précis où il semblait invincible. Eternels paradoxes d’un homme simple mais complexe, un homme qui déteste perdre mais qui l’accepte sans peine, un homme qui tire sa force d’une véhémence animale mais qui a peur des araignées; un homme qui vit avec la foi (en lui, en l’avenir), mais que le doute habite.

Mauvais moment

Son vingt-sixième duel avec «le meilleur joueur de l’histoire» est arrivé au mauvais moment, à la collision entre deux carrières brusquement freinées (un mois d’absence pour Nadal) et relancées (13 victoires d’affilée pour Federer). D’un grand classique, il n’y eut que l’air, celui joué en solo par Roger Federer, impressionnant de virtuosité, de justesse, et de perspicacité. Tout est allé trop vite pour Nadal, dont les ahans plaintifs ont raisonné dans l’arène comme un appel de détresse.

Depuis plus d’un mois, le Majorquin vivait retiré sur son île, comme à chaque fois qu’il revient aux bases. «J’avais besoin de travailler mes fondamentaux, d’exercer mon jeu de jambes et mon service», explique-t-il poliment, le regard noir et les sourcils arqués. Il est revenu avec un corps et des certitudes fragiles, méchamment suppliciées par son meilleur ennemi. Le coup droit a perdu de son poids, quand il n’est pas un peu léger. Le service marche encore assez bien (73% de premières balles) mais rapporte peu (47% des points). Le cœur y est, mais pas le corps. Pas encore?

Il y a un an, le monde n’en avait que pour lui, esprit de suite et trois Grand Chelem d’affilée. En l’an de disgrâce 2011, il n’y en a que pour Djokovic, trois Grand Chelem et six finales gagnées contre lui! Nadal, le sourire sardonique, explique gentiment ne pas en souffrir: «Vous pouvez penser que j’ai basculé dans l’oubli, moi pas. Mon année n’est pas parfaite, je le reconnais. Elle a permis à d’autres d’attirer l’attention. Mais j’ai quand même gagné Roland-Garros, et disputé deux autres finales. Ce n’est pas déshonorant.»

La perte de la première place mondiale ne l’affecte pas. «Moins que d’avoir perdu à Wimbledon. Et puis tout change si vite… » L’espoir fait vivre. Mais vivre tue. «Depuis toujours, mon esprit est occupé à progresser. Je travaille pour moi, pour apprendre et pour évoluer. C’est mon unique objectif dans la vie. Je ne saute pas du lit le matin en pensant à Djokovic.»

Lui qui s’est épanoui dans le baroud tente de survivre dans la paix de l’esprit, une forme de tolérance au renoncement. Nadal ne court plus partout, mais encore assez vite, bon an mal an, pour distancer les rumeurs sur sa santé. «Je reviendrai plus fort en janvier», promet-il, avec un haussement d’épaules timide. Subsiste cette menace diffuse, l’impression éternelle, paradoxale, que la force surhumaine de Nadal est d’une fragilité extrême.