Toutes New sportives autres que la moto

[Norton]

Courses Hommes

Les Suisses loin du compte en slalom

08.12.2011 - 21:17 - mise à jour: 22:01 Markus Vogel a partiellement sauvé l'honneur des Suisses dans le Colorado. [Nathan Bilow - Keystone]

Seul Markus Vogel est parvenu à rallié l'arrivée (16e) du côté suisse lors du premier slalom de la saison disputé à Beaver Creek, où la victoire est revenue au Croate Ivica Kostelic, qui s'impose devant Deville/ITA et Hirscher/AUT.

Les Suisses ont largement raté leur entame dans leur discipline la plus faible. Bien placé le matin (7e), le Nidwaldien Markus Vogel a flanché lors de son second passage pour terminer au 16e rang.
Cela s'est encore moins bien passé pour le reste d'une équipe de Suisse anémique (4 coureurs au départ). Malmené dès les premiers piquets, Silvan Zurbriggen n'a pas passé le "cut" (43e) de la première manche, ajoutant une nouvelle désillusion à son début de saison.
Reto Schmidiger (35e) ne s'est pas non plus qualifié pour le deuxième tracé. Marc Berthod était, lui, en lice l'après-midi. Mais le Grison est parti à la faute en seconde manche. Autant de contre-performances qui font déjà regretter les blessures de Marc Gini (absent jusqu'en janvier) et de Justin Murisier (forfait toute la saison).
Revoilà Ivica Kostelic

Ivica Kostelic fête son 19e succès en Coupe du monde. [Keystone] Très discret depuis le début de la saison, le Croate a profité du premier slalom de l'exercice pour renouer avec la victoire à Beaver Creek (EU).
Le skieur de Zagreb s'est imposé devant l'Italien Cristian Deville (à 0''14), qui est monté sur le premier podium de sa carrière. En tête après la manche initiale, Marcel Hirscher a complété le top 3, son troisième consécutif sur la piste du Colorado (1er et 2e en géant).
Cinquième en ouverture de saison à Sölden (Aut), Kostelic n'avait plus intégré le top 15 depuis. Autant dire qu'il attendait avec impatience de s'élancer en slalom, sa discipline de prédilection. Au vu de sa performance, le Croate de 32 ans a prouvé qu'il faudrait toujours compter avec lui cet hiver, notamment pour la défense de ses globes du classement général et du slalom.
Le frère de Janica est aussi proche d'un jubilé, lui qui compte dorénavant 19 succès en Coupe du monde (12 en slalom).
Retour en Europe

A l'issue de cette longue tournée nord-américaine, Aksel Lund Svindal (No) tient la corde au classement général. Il devance Ted Ligety (EU) de 35 points. Suivent Marcel Hirscher, puis les Suisses Didier Cuche et Beat Feuz.
La Coupe du monde va maintenant se réinstaller dans les Alpes. Les courses étant annulées ce week-end à Val d'Isère (Fr), les messieurs seront en lice dans une semaine en Italie à Val Gardena puis Alta Badia, tandis que les dames en découdront à Courchevel (Fr).
si/bond

[Norton]

Football

La Swiss Football League donne raison au FC Sion

08.12.2011 - 18:11 - mise à jour: 19:00 Le bras de fer entre "CC" et la ligue suisse de football vient de franchir une étape importante. [LAURENT GILLIERON - Keystone]

Christian Constantin peut pousser un "ouf" de soulagement. En effet, la SFL a rejeté les protêts déposés par Thoune, Lausanne, Bâle, Lucerne et Grasshopper. Les résultats de ces rencontres de Super League seront donc validés.

La Swiss Football League (SFL) a envoyé un signal fort dans le cadre de l'affaire du FC Sion. Sa commission de discipline a rejeté les protêts et oppositions de Lausanne, Thoune, Bâle et Lucerne contre la validité des résultats des matches de Super League disputés face au club valaisan. Sion conserve ainsi tous ses points.
Les quatre formations citées - plus GC dont le protêt à été jugé irrecevable - avaient contesté la participation des recrues estivales du FC Sion (Stefan Glarner, Billy Ketkeophomphone, Mario Mutsch, Pascal Feindouno, José Gonçalves et Gabri). Le club cher au président Christian Constantin risquait de perdre jusqu'à 16 points si ces équipes avaient obtenu gain de cause.
Cette décision est probablement la conséquence de " l'erreur regrettable" que la SFL a admis la semaine dernière avoir commise. Elle avait en effet qualifié formellement les six joueurs concernés au début du mois d'août, envoyant un formulaire de qualification standard en raison d'une "procédure automatisée".
Quatre clubs n'avaient pas déposé protêt à l'encontre du FC Sion. Servette et Neuchâtel Xamax ne l'avaient pas souhaité, alors qu'il n'y avait pas encore matière à le faire lorsque le FC Zurich - dernier adversaire des Valaisans avant la trêve hivernale - avait affronté les Sédunois lors de la 1re journée. C'est à l'inverse le FC Sion qui a déposé protêt concernant les deux matches joués - un nul et une défaite - face à Young Boys, contre lequel Sion n'avait pas pu aligner ses six recrues.
La Commission de discipline "a remis ses jugements sous la forme d'un dispositif", explique-t-elle dans un communiqué. "Aucun renseignement supplémentaire ne pourra malheureusement être fourni jusqu'à la publication des considérants", précise-t-elle.
si/bond

[Norton]

Autres sports

Débuts réussis pour Meichtry aux Européens

08.12.2011 - 20:22 Dominik Meichtry a bien débuté ses championnats d'Europe. [PATRICK B. KRAEMER - Keystone]

Dominik Meichtry s'est montré à son avantage lors de la première journée des Européens de Szczecin/POL. Le St-Gallois a pris la cinquième place sur 400m libre. Flori Lang a quant à lui terminé dixième sur 50m libre.

Dominik Meichtry tient la forme. Le St-Gallois de 27 ans a pris le 5e rang de la finale du 400 m libre aux Européens en petit bassin de Szczecin (Pol), signant le meilleur résultat helvétique de la première journée de compétition.
En pleine phase d'entraînement intensif en grand bassin, Dominik Meichtry peut avoir le sourire. Le St-Gallois possédait certes le 4e temps des engagés sur 400 m libre, mais cette discipline lui sert traditionnellement d'"échauffement" en vue du 200 m libre - sa discipline de prédilection -, prévu dimanche.
"Mon objectif personnel est atteint, et je suis très satisfait de mon chrono", lâchait-il. "Mon excellente deuxième partie de course démontre que j'ai progressé en endurance. J'attends avec impatience le 200 m libre, dans lequel j'espère améliorer mon meilleur chrono de 2010 (réd: 1'43''29)".
Le médaillé d'argent du 200 m libre des Européens 2008 en petit bassin a nagé ce 400 m libre en 3'41''25 en finale, échouant à 0''71 de la troisième marche du podium occupée par le Polonais Pawel Korzeniowski. Le titre est revenu au grandissime favori, le recordman du monde Paul Biedermann.
Record national pour van Berkel

Martina van Berkel tient la forme en Pologne. [Keystone] Deux autres Suisses ont disputé une finale individuelle jeudi. Martina van Berkel a abaissé à deux reprises son record national du 200 m papillon pour le porter à 2'06''75, un temps qui lui a permis de terminer à la 7e place à 0''95 du podium. La Zurichoise avait signé le 5e temps des séries (2'06''99).
Flori Lang n'a quant à lui pas pu éviter le 10e et dernier rang de la finale du 50 m libre (22''07). Pas de regret pour le Zurichois, même s'il s'était montré plus saignant en demi-finale (21''76): il aurait dû "exploser" son record national (21''68) pour glaner une médaille. Troisième d'une finale enlevée par le Polonais Konrad Czerniak, l'Italien Marco Orsi a en effet nagé en 21''01.
Les relayeurs du 4x50 m 4 nages n'ont pas non plus à rougir de leur performance. Huitièmes d'une finale remportée par l'Italie, Meichtry (papillon), Lang (dos), Erik Van Dooren (crawl) et Martin Schweizer (brasse) ont certes échoué à 0''49 du record de Suisse (1'36''20). Ils auraient cependant dû réussir un temps de 1'34''41 pour s'offrir une médaille de bronze.
Van Dooren s'arrête en demi-finale

Erik Van Dooren avait auparavant été éliminé au stade des demi-finales sur 50 m libre en début de soirée, signant le 19e chrono en 22''50. Le Genevois de 20 ans s'est montré plus rapide dans les séries matinales (22''26), même s'il est resté loin de son record personnel réalisé lors des récents championnats de Suisse d'Uster (22''03).
Cinquième représentante de Swiss Swimming à avoir passé le cap des séries matinales, Stephanie Spahn n'a pas signé d'exploit en demi-finales du 50 m brasse. Elle s'est classée 16e, en 31''70. La Zurichoise peut tout de même être déçue: un chrono proche de son record de Suisse établi lors des récents championnats de Suisse (31''33) lui aurait permis de faire partie des dix finalistes.
si/bond

[Norton]

Autres sports

Bilan suisse peu glorieux à Moscou

08.12.2011 - 10:05 - mise à jour: 22:02 Sven Michel a de quoi être déçu. [JC Bott - Keystone]

L'aventure des curleurs suisses aux Européens de Moscou a pris fin au stade du tie-break. Le skip Sven Michel et Cie se sont lourdement inclinés 8-2 face aux Ecossais.

Les équipes de Suisse n'ont pas signé d'exploit dans les championnats d'Europe de Moscou.
L'équipe masculine d'Adelboden a échoué dans sa tentative d'accéder aux play-off. Elle a été barrée par l'Ecosse, vainqueur 8-2 du premier tie-break, et termine la compétition au 6e rang.
Interrogé sur ses sentiments au terme de ce tournoi, le skip helvétique Sven Michel parlait de sentiments mitigés. "A deux reprises, nous avons perdu de justesse, mais nous avons aussi eu de la chance par ailleurs. Au final, ça s'équilibre. Il ne nous a pas manqué grand chose et le résultat final n'est pas si mauvais."
Septièmes, les filles de Flims ont quant à elles assuré une présence suisse dans les prochains Mondiaux.
Un bilan final peu reluisant

Ces rangs 6 et 7 constituent le plus mauvais résultat d'ensemble helvétique dans des joutes continentales. En 37 Championnats d'Europe, la Suisse n'est restée bredouille qu'à six reprises. Chef du sport de compétition de Swiss Curling, Armin Harder estime que les deux formations en lice ont payé cher leur manque d'expérience.
Jeune formation, CC Adelboden était engagée pour la première fois à ce niveau. S'ils avaient battu l'Ecosse, les Bernois auraient encore dû prendre le dessus sur la République tchèque pour faire partie des quatre candidats au podium final.
Les Suissesses qualifiées pour les Mondiaux

Décevante dans le Round Robin avec seulement trois victoires à son actif, l'équipe dames a dû s'y reprendre à deux fois pour assurer l'essentiel, à savoir un ticket pour les championnats du monde de mars 2012. Dominées 6-4 par l'Italie dans le premier tie-break, Binia Feltscher et Cie s'imposaient ensuite sur le même score face aux Tchèques.
si/bond

[Norton]

Ski



08.12.2011 - 20:28

Simon Ammann a pris la 4e place des qualifications en vue des épreuves de Coupe du monde de Harrachov/CZE. Les concours individuels sont programmés vendredi (17h) et dimanche (13h45).

[Norton]

FOOTBALL
Jean-François Collet: «La ligue? Des clowns»
08. décembre 2011, 23h51
Julien Caloz | Le Matin


La SFL a rejeté les protêts contre la qualification des recrues du FC Sion. Le président du LS, Jean-François Collet, fulmine.
Jean-François Collet fustige les méthodes de la SFL. © Vanessa Cardoso


Jean-François Collet a reçu une facture de 1800 francs. Elle correspond aux charges entraînées par les deux protêts qu’il a déposés face au FC Sion et constitue, selon lui, le comble de la malhonnêteté.
«Les dirigeants de la Swiss Football League sont des clowns, clame-t-il. Ils ont les protêts de cinq clubs (ndlr: LS, Bâle, Thoune, Lucerne et GC) depuis des semaines sur leur bureau, ils les refusent sans aucune explication et, en plus, ils nous envoient la facture! C’est un scandale. Nous payons l’erreur administrative qu’ils ont commise début août en qualifiant ces recrues. Nous allons bien évidemment faire recours. Ce ne sont pas les deux matches perdus face au FC Sion qui vont changer notre situation, mais c’est une question d’équité.»
En déposant protêt, les cinq clubs contestaient formellement la qualification des six nouveaux joueurs de Tourbillon. «Or, lorsque la Ligue nous a demandé de ne pas les aligner, nous avons respecté sa décision», rappelle Christian Constantin.

Le FC Sion va se renforcer
La décision de la SFL permet au club valaisan de conserver les 30 points obtenus jusqu’à présent en championnat (il en aurait perdu 16 en cas de décision défavorable), où il figure en bonne place (la 3e, à 7 longueurs de Bâle). «Nous lutterons encore pour le titre, se réjouit l’entraîneur sédunois Laurent Roussey. C’est un soulagement et une source de motivation supplémentaire pour la rencontre de samedi face à Zurich.»
En haut lieu, le FC Sion dessine déjà les contours d’une équipe armée pour lutter contre les Rhénans dès la reprise du championnat en 2012. «Nous allons recruter durant le mercato hivernal», prévient Christian Constantin.

[Norton]

HOCKEY SUR GLACE
McSorley champion des amendes

• 08. décembre 2011, 23h01

Thomas Dayer | Le Matin


Cette semaine, l’entraîneur de GE Servette a encore écopé d’une amende de 5000 francs. Il alimente les caisses de la Ligue nationale comme personne.
Chris McSorley: ses coups de gueule lui coûtent cher. © Keystone


Coupable d’avoir heurté les tympans de l’arbitre Didier Massy lors du match disputé le 25 novembre à Ambri, Chris McSorley a de nouveau écopé d’une lourde amende de 5000 francs. À la deuxième pause, alors que la pression s’accentuait sur les siens à la Valascia, il avait manqué de respect au directeur de jeu. Ce n’est pas une première. L’entraîneur ontarien de GE Servette entretient depuis belle lurette la cagnotte la plus riche auprès de la Ligue nationale.
En novembre déjà, il avait écopé d’une facture du même montant pour avoir injurié les zébrés lors d’un duel aux Vernets contre Davos.
En novembre 2009, une contravention record de 6000 francs lui avait été administrée pour des propos entendant que le coach de Berne Larry Huras avait donné consigne à ses joueurs de blesser l’adversaire.
Plus tôt encore, en mars 2009, il avait été suspendu trois matches et condamné à une peine pécuniaire de 5000 francs pour avoir apostrophé avec véhémence les arbitres.
Ces gages se sont ajoutés à un passé déjà sulfureux garni de nombreux renvois aux vestiaires et autres punitions. 1500 francs par exemple en 2006 pour avoir vilipendé le corps arbitral dans un match de juniors. 2000 francs en 2005, en raison de poèmes peu appréciés par un arbitre finlandais.
Dans ses considérants rendus après la suspension de 2009, le Tribunal de recours de la Ligue nationale écrivait ainsi: «En huit championnats, Chris McSorley a été amendé à treize reprises, dont quatre fois dans le cadre de procédures.» Les considérants mentionnent que le directeur du club «grenat» à l’époque, Louis Christoffel, avait ainsi défendu son boss devant les jurés: «Après une longue discussion, Chris McSorley a compris, du moins je le crois, que cela ne pouvait pas continuer ainsi. Il m’a promis de contrôler ses émotions et ses colères envers les arbitres et les officiels dès le premier match de la prochaine saison.»

Les arbitres en ont assez
Mais depuis, d’autres hauts faits sont venus s’ajouter à son registre. Chris McSorley a donc rapporté près de 34 500 francs aux caisses de la Ligue nationale. «J’en ai marre, peste le chef des arbitres Reto Bertolotti. Peut-être n’est-ce pas de sa faute mais de celle de ceux qui auraient dû assurer son éducation. Je suis toujours ouvert à la discussion, mais quand chaque deuxième mot est une insulte, ça ne m’intéresse que très peu. Tant qu’il n’apprend pas à se maîtriser, il paiera à chaque fois.» En outre, si les injures devenaient personnelles, l’amende serait doublée et une suspension prononcée. «La corporation arbitrale en a assez vu, confie un directeur de jeu. Regardez Shedden ou Constantine: ils étaient bouillants et ont su se calmer. McSorley est le seul à ne pas en être capable.»

Autrefois, le manager des Aigles se riait de condamnations qu’il considérait comme exagérées. En aparté il plaisantait, disant espérer participer ainsi à l’achat d’une nouvelle machine à café pour les locaux de la Ligue nationale. Aujourd’hui, il préfère ne plus commenter ces amendes: «Non, je ne veux rien vous dire à ce propos.»

Larry Huras déclare souvent que la question n’est pas de savoir si un entraîneur se fera virer, mais quand son limogeage interviendra. Chris McSorley ne risque pas le licenciement. Avec lui cependant, la question n’est pas de savoir s’il sera bientôt amendé de nouveau. Mais quand le prochain bulletin de versement lui sera adressé.

[Norton]

FOOTBALL
Frei et Streller sont éternels

• 08. décembre 2011, 21h44

Julien Caloz | Le Matin


Huit mois après leur départ de l’équipe de Suisse, les trentenaires Alexander Frei et Marco Streller ont qualifié Bâle pour les 8es de finale de la Ligue des champions .
Complices et amis en dehors du terrain, Frei et Streller participent activement au succès du FC Bâle cette saison. Ils ont 30 ans et tout l’avenir devant eux… © Keystone


Lorsque l’on interroge Gilbert Gress sur l’efficacité de Marco Streller (30 ans) et d’Alexander Frei (32 ans), le technicien alsacien cite Karl Lagerfeld, apôtre de la tolérance intergénérationnelle en costume trois pièces. «Au racisme de couleur s’est ajouté un racisme d’âge. Or, le football ne reconnaît pas le nombre des années. Il y a les bons, les moins bons et les mauvais.»
La mise en perspective opérée par Gilbert Gress intervient huit mois après le départ des attaquants bâlois de l’équipe de Suisse où, selon de nombreux observateurs, ils avaient fait leur temps, arrêts de jeu compris. «Ils seraient pourtant toujours utiles en sélection, constate aujourd’hui Michel Pont. Ils font encore partie des trois meilleurs attaquants du pays, avec Eren Derdiyok.»
Les prouesses des deux joueurs, mercredi soir face à Manchester United (un but chacun, balle au centre), donnent une nouvelle dimension à leur histoire récente. «Leur décision de rompre avec la sélection nationale les a libérés d’un fardeau», note Michel Pont. «Frei, surtout, a beaucoup changé depuis son départ, insiste Sébastien Barberis, ancien latéral du FC Bâle. On le voit désormais prendre du plaisir sur le terrain.»
Les épreuves endurées sous le maillot de la sélection ont «soudé» deux complices de longue date, estime Barberis. «Ils ont partagé ensemble les bons comme les mauvais moments. Ils se sont endurcis dans l’adversité. Ce sont tous les deux de très grands compétiteurs. Streller est peut-être moins expressif que Frei, mais je peux vous assurer que c’est un battant.»

«Bâle? Notre petit Barcelone»
L’engagement est cultivé jusque dans la chambre à coucher. Marco Streller est devenu papa pour la deuxième fois l’an passé et Alexander Frei s’est marié avec Nina en avril. «Ils ont une vie équilibrée. Elle crée le bien-être suffisant pour réussir», admire Pont. Alexandre Quennoz, ancien défenseur du Parc Saint-Jacques: «Streller a mûri. Lorsque je l’ai connu, il était très jeune. Il rigolait beaucoup. Il faisait le con. Aujourd’hui, il est devenu capitaine d’une équipe qui gagne.»

Brassard vissé sur le bras gauche, Marco Streller exporte le modèle rhénan selon un procédé travaillé à l’entraînement. «Son job consiste à conserver le ballon, puis à servir son coéquipier sur un plateau, synthétise Stéphane Chapuisat. Streller sait très bien le faire, mais il lui faut quelqu’un qui soit capable de marquer régulièrement. C’est le rôle d’Alex.»
L’ancien finisseur du Lausanne-Sport lui reconnaît une qualité rare: l’instinct du buteur. «Le temps ne parvient pas à l’estomper. Et puis, avec l’âge, le renard des surfaces devient plus lucide. Moins nerveux. Meilleur.»
Epargnés par les blessures graves depuis deux ans, les trentenaires bâlois sont toujours inscrits au programme Erasmus du football (Ligue des champions), où ils se découvrent de nouvelles aptitudes, encouragés par une relève éblouissante. «Il est impossible d’extraire les performances des deux joueurs sans les associer au rendement des jeunes talents du club, souligne Michel Pont. Bâle fait un travail de formation exemplaire depuis 2002. C’est notre petit Barcelone.»

Mêmes couleurs, mêmes initiales, même souci de stabilité. Même lieu de rendez-vous pour les 8es de finale?

[Norton]

HIPPISME
Daniel Etter se remet à rêver

• 08. décembre 2011, 22h53

Christian Maillard | Le Matin


Champion d’Europe par équipes en 2009, le Seelandais a perdu, en deux ans, son crack et son rang. Invité à Genève, il n’a pas perdu espoir de disputer, avec sa jeune jument, les Jeux de Londres.
Daniel Etter et «Costanzia 3»: l’avenir devrait leur sourire. © Sedrik Nemeth


C’est dans la souffrance que l’être humain prend conscience qu’il existe. Comme dans un rêve, il a atteint, un jour, le haut niveau, un sommet dans sa carrière. Il y a deux ans, à Windsor, il était monté, avec la crème, avec Steve Guerdat, Pius Schwizer et Clarissa Crotta, sur la plus haute marche du podium: Daniel Etter était champion d’Europe avec l’équipe de Suisse.
Mais des fleurs aux pleurs, la transition a été brutale pour le héros bernois. Comme un pilote de F1, à l’instar d’un skieur privé de bombes aux pieds, le cavalier, aussi doué soit-il, est tributaire de son écurie. En équitation, la gloire peut se montrer sévère, amère et éphémère. Redescendu depuis de son art, le Bernois de Müntschemier (ou Monsmier) a connu la galère. L’homme est resté le même, mais sa monture n’a plus cette classe, cette puissance phénoménale, comme avant.

La perte d’un étalon
Daniel Etter a vécu l’angoisse, celle qui noue la gorge après la perte d’un crack: la détresse du champion qui perd «peu à peu» ses repères, son étalon et ses galons. «Peu-à-peu», c’était le nom de son cheval d’exception que sa propriétaire, Esther Steiner, lui a retiré le 19 octobre 2010. «J’ai tout essayé pour le garder, j’ai même proposé de l’acheter. Mais c’était impossible.» Daniel Etter s’est retrouvé tout nu, éjecté de la cour des grands, la mort dans l’âme. «J’ai au moins eu la chance de connaître la joie de monter un cheval de cette qualité. On en possède qu’une fois dans sa vie. Maintenant mon challenge, celui qui me fait avancer, est d’en retrouver un qui me ramènera bientôt tout en haut.» Il est vrai qu’il n’a que 37 ans.

Le père de Louis (son fils monte, lui, sur… des tracteurs) n’a droit aujourd’hui qu’aux petits concours. «A l’exception des organisateurs de Genève, qui m’ont gentiment invité, les autres portes se sont toutes refermées, soupire le ex-héros de Windsor, conscient que ses résultats et ses destriers ne sont pas (encore) à la hauteur des concours de coupe du monde. Pour le moment, je souffre de ne plus figurer parmi les meilleurs, mais je vais me battre pour revenir au top.» Le refus de capituler, de faire tomber une barre: les cravaches d’or ne craignent pas les gros obstacles.

Cran et doigté nécessaires
Or, il va lui falloir malgré tout du cran, à Daniel Etter, pour aborder cette épreuve et du doigté pour revenir sur le nouveau chemin de sa destinée. «Durant les dix-huit derniers mois, j’ai pu me construire une écurie avec des jeunes chevaux, lâche-t-il, fièrement, le sourire aux lèvres. Mais si je possède de bonnes montures, ils ont encore besoin de temps pour retrouver une autre hiérarchie.» Hier, le mari de Marie Pellegrin-Etter — sa femme est privée de son crack, actuellement blessé — s’est illustré dans la journée lors du Prix du Léman (8e) remporté par Werner Muff. Il était sur le dos de Costanzia 3, qui a commencé à sauter à 1,30 m, il y a sept mois seulement. «C’est une jument qui va réussir de beaux concours, un cheval d’avenir», se persuade ce marchand de chevaux du Seeland, qui dispute son 20e Palexpo, son seul rendez-vous 2011 de qualité.
Si les aigris restent, le grand pote de Steve Guerdat — le Jurassien est le parrain de son gamin — n’est pas jaloux pour un sou. «Même si j’en suis encore bien loin, que je n’ai que 5% de chance, j’ai encore dans un coin de ma tête l’espoir de participer aux Jeux olympiques de Londres, sourit l’ancien champion d’Europe. Si j’arrête de rêver, je peux arrêter tout de suite.» Daniel Etter, qui n’a pas un caractère délétère, se remet peu à peu en selle, en direction du haut niveau.

[Norton]

Sk alpin
Slalom de Beaver Creek: victoire du Croate Ivica Kostelic

• 08. décembre 2011, 21h33

LeMatin.ch & les agences


Le Croate Ivica Kostelic a remporté jeudi à Beaver Creek (Colorado) le premier slalom de Coupe du monde de ski alpin de la saison 2011-2012. Le seul Suisse classé, Markus Vogel, termine à la 16e place.
Le Croate Ivica Kostelic a remporté le 1er slalom de la saison en Coupe du monde. © KEYSTONE

Revoilà Ivica Kostelic. Très discret depuis le début de la saison, le Croate a profité du premier slalom de l’exercice pour renouer avec la victoire à Beaver Creek (EU).

Le skieur de Zagreb s’est imposé devant l’Italien Cristian Deville (à 0’’14), qui est monté sur le premier podium de sa carrière. En tête après la manche initiale, Marcel Hirscher a complété le top 3, son troisième consécutif sur la piste du Colorado (1er et 2e en géant).

Cinquième en ouverture de saison à Sölden (Aut), Kostelic n’avait plus intégré le top 15 depuis. Autant dire qu’il attendait avec impatience de s’élancer en slalom, sa discipline de prédilection. Au vu de sa performance, le Croate de 32 ans a prouvé qu’il faudrait toujours compter avec lui cet hiver, notamment pour la défense de ses globes du classement général et du slalom.

Le frère de Janica est aussi proche d’un jubilé, lui qui compte dorénavant 19 succès en Coupe du monde (12 en slalom).

Les Suisses largués

De leur côté, les Suisses ont largement raté leur entame dans leur discipline la plus faible. Bien placé le matin (7e), le Nidwaldien Markus Vogel a flanché lors de son second passage pour terminer au 16e rang.

Cela s’est encore moins bien passé pour le reste d’une équipe de Suisse anémique (4 coureurs au départ). Malmené dès les premiers piquets, Silvan Zurbriggen n’a pas passé le «cut» (43e) de la première manche, ajoutant une nouvelle désillusion à son début de saison.

Reto Schmidiger (35e) ne s’est pas non plus qualifié pour le deuxième tracé. Marc Berthod était, lui, en lice l’après-midi. Mais le Grison est parti à la faute en seconde manche. Autant de contre-performances qui font déjà regretter les blessures de Marc Gini (absent jusqu’en janvier) et de Justin Murisier (forfait toute la saison).

Retour en Europe

A l’issue de cette longue tournée nord-américaine, Aksel Lund Svindal (No) tient la corde au classement général. Il devance Ted Ligety (EU) de 35 points. Suivent Marcel Hirscher, puis les Suisses Didier Cuche et Beat Feuz.

La Coupe du monde va maintenant se réinstaller dans les Alpes. Les courses étant annulées ce week-end à Val d’Isère (Fr), les messieurs seront en lice dans une semaine en Italie à Val Gardena puis Alta Badia, tandis que les dames en découdront à Courchevel (Fr).
Coupe du monde. Slalom: 1. Ivica Kostelic (Cro). 2. Cristian Deville (It). 3. Marcel Hirscher (Aut). 4. Nola Kasper (EU). 5. Mitja Valencic (Sln). 6. Andre Myhrer (Su). Puis: 16. Markus Vogel (S). 30. Marc Berthod (S) à (pas de point de Coupe du monde). Silvan Zurbriggen (S) et Reto Schmidiger (S) ne s’étaient pas qualifiés pour la seconde manche.