Quatre prétendants pour deux places
Hockey sur glace
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Qui de Zurich, de Bienne, de GE Servette ou d’Ambri s’assoira dans le grand huit au soir du 25 février?
Par Frédéric Lovis. Mis à jour à 08h29 5 Commentaires
Reto Berra (à gauche) est l'homme fort du HC Bienne.
Image: Keystone
L'introduction des play-off, en 1985, a eu un effet collatéral majeur: polariser l’attention autour de la barre au fur et à mesure de l’avancement de la saison régulière. Avec cette question, obsédante, lancinante, crispante pour toutes les composantes d’un vestiaire flirtant avec les séries finales: va-t-on y arriver?
A ce stade d’une saison 2011-2012 encore longue, où chaque club peut prétendre faire main basse sur une cinquantaine de points restant en jeu, il n’est pas déraisonnable de prétendre que les Zurich Lions (7e), Bienne (8e), GE Servette (9e) et Ambri (10e) se battront pour obtenir les deux ultimes tickets. «Chaque équipe a encore une quinzaine de matches à jouer. Sur cette seule base-là, tout peut donc arriver. Ne comptez pas sur moi pour valider quelque pronostic que ce soit», tempère Gérald Métroz.
Juste. Cela étant, on voit mal Lugano (6e) déjouer à ce point qu’il finisse par se ramasser un coup de barre. Comme on voit tout aussi mal Langnau (11e) et son match disputé en plus combler un retard de 14 points sur Bienne.
«Vous pouvez écarter de votre liste Ambri, ose Serge Pelletier. Ce club se montre trop irrégulier pour prétendre, avec son contingent peu garni, se faufiler dans le bon wagon.» Et parmi les trois restants? «Ce sera une lutte à couteaux tirés, prédit l’ancien homme fort de FR Gottéron. GE Servette voit ses nombreux blessés revenir en forme. Son contingent retrouve ses contours initiaux. Bienne peut compter sur Reto Berra, facteur majeur de son début de saison réussi. A chaque match, il permet à son équipe de rester au contact des autres. Quant à Zurich, il possède une petite avance sur le neuvième, c’est déjà ça de pris. En sus, il a le contingent le plus étoffé en hommes d’expérience.»
Entre Bienne et GE Servette
Gérard Scheidegger, lui, réduit encore le champ des possibles. «On se dirige vers une grande lutte entre Bienne et GE Servette», prophétise l’ex-manager de Bienne, de Davos, de Langnau et de Lausanne. Il affine: «Les Seelandais peuvent s’appuyer sur une grande stabilité. Le cœur du contingent a peu varié ces dernières saisons, il ne changera guère lors de celle à venir. Par rapport aux Servettiens, c’est un gros plus. Cela dit, la substance présente dans le vestiaire genevois est plus consistante.» Autre élément mis dans la balance par Gérard Scheidegger: la pression. «Elle est nettement moins grande dans le camp biennois, qui n’a rien à perdre, que dans celui d’en face, analyse-t-il. Quand j’entendais Hugh Quennec (ndlr: le président) parler de titre alors que son équipe ratait son début de saison, ça situait bien les choses.»
Aux yeux de Gérald Métroz, «quand une équipe gagne, c’est à 50% grâce à son gardien. Quand elle perd, c’est à 100% à cause de lui. Si Langnau a su se hisser, contre toute attente, en play-off la saison passée, Benjamin Conz n’y est pas étranger.» Qui de Reto Berra, de Tobias Stephan voire de Nolan Schaefer se transformera en homme providentiel? La question est posée. (Le Matin)