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Victoire de Cavendish à l'issue d'un sprint massif


Le Britannique Mark Cavendish (Columbia) a enlevé au sprint la 5e étape du Tour de France, mercredi à Châteauroux, où l'Allemand Stefan Schumacher (Gerolsteiner) a conservé le maillot jaune de leader.

Cavendish a devancé nettement l'Espagnol Oscar Freire et l'Allemand Erik Zabel au terme des 232 kilomètres, la plus longue étape de l'épreuve courue sous le soleil. Le peloton a repris dans les 50 derniers mètres le champion de France Nicolas Vogondy, qui a prolongé une très longue échappée menée avec deux autres Français, Florent Brard et Lilian Jégou.

Pour ce premier sprint massif réunissant l'ensemble des spécialistes, le Norvégien Thor Hushovd a pris la quatrième place et l'Australien Robbie McEwen la huitième. Les trois attaquants, en tête dès le 11e kilomètre, ont bénéficié d'une latitude de 8 min 15 sec (Km 33) avant que les équipiers du leader accélèrent l'allure.

Les hommes des sprinteurs ont également collaboré pour revenir sur les échappés qui ont forcé le rythme dans le final pour préserver une avance réduite à seulement 1 min 15 sec aux 20 kilomètres. Vogondy s'est dégagé aux 1200 mètres avant d'être débordé tout près de l'arrivée, installée au bout d'une ligne droite de 1600 mètres.

Cavendish, au déboulé impressionnant dans les derniers mètres, a signé son premier succès d'étape dans le Tour auquel il participe pour la deuxième fois. Le coureur originaire de l'île de Man s'est imposé à deux reprises dans le Giro en mai.

En mars, le Britannique de 23 ans, qui excelle également sur la piste, est également devenu champion du monde de l'américaine (avec Bradley Wiggins), discipline qu'il disputera de nouveau aux JO de Pékin. Jeudi, la sixième étape arrive en moyenne montagne, à Super-Besse, dans le Massif Central.

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Trezeguet annonce sa retraite internationale

David Trezeguet a annoncé mercredi qu'il mettait un terme à sa carrière internationale en raison de ses différends avec le sélectionneur de l'équipe de France Raymond Domenech.


Agé de 30 ans, Trezeguet est le troisième meilleur buteur tricolore de tous les temps. (Photo: Keystone)


Domenech n'a pas retenu l'attaquant de la Juventus de Turin pour le dernier Euro, où la France a été éliminée au premier tour sans avoir gagné un seul match et en inscrivant un seul but en trois rencontres.

Agé de 30 ans, Trezeguet est le troisième meilleur buteur tricolore de tous les temps avec 34 buts en 71 sélections. La saison dernière avec la Juve, il a inscrit 20 buts dans le championnat de Série A.

«Le championnat d'Europe très laid et la confirmation du sélectionneur m'ont contrait à prendre cette décision irrévocable», a déclaré Trezeguet mercredi depuis le camp d'entraînement de la Juventus dans les Dolomites, rapportent les médias italiens.

La semaine dernière, Domenech a été confirmé à son poste par le conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF).

«Je vois le football différemment de leur façon de le voir en France. L'Euro a été très négatif, mais ce qui m'a le plus dérangé, c'est la confirmation de Domenech», a ajouté Trezeguet. «En ce moment, les décisions sont prises en pensant plus à la politique qu'au football, et l'opinion publique, qui était en ma faveur, n'a pas été respectée.»

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Sanchez remporte la 7e étape en solo


L'Espagnol Luis Leon Sanchez (Caisse d'Epargne) a remporté la 7e étape du Tour de France, courue vendredi entre Brioude et Aurillac, où le Luxembourgeois Kim Kirchen (Columbia) a gardé le maillot jaune de leader.

Sanchez, qui s'est dégagé dans le final, a précédé de 6 secondes un premier groupe réglé par l'Allemand Stefan Schumacher devant l'Italien Filippo Pozzato. Kirchen a pris la quatrième place, devant l'Espagnol Alejandro Valverde, de cette étape de moyenne montagne (159 km) qui a coûté une trentaine de secondes à l'un des favoris, l'Italien Damiano Cunego.

Massif Central
Sur un parcours traversant le Massif Central, la course, très animée, s'est brutalement accélérée après une soixantaine de kilomètres à la suite de la chute de plusieurs coureurs, parmi lesquels Cunego. Le peloton s'est alors cassé en plusieursparties sous l'effet d'un fort vent de côté et les coureurs de l'équipe CSC ont encore haussé le rythme sur une trentaine de kilomètres.

Par la suite, une échappée de quatre coureurs, Luis Leon Sanchez et ses compatriotes Josep Jufre et David de la Fuente, ainsi que l'Italien Vincenzo Nibali, a pris corps à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée, au pied de l'ascension du col d'Entremont. Le quatuor, toujours en tête dans le Pas-de-Peyrol, autre col de deuxième catégorie, a été repris dans la dernière côte, à moins de 10 kilomètres de l'arrivée, où Cunego a lâché prise dans le premier peloton.

Moreau abandonne
Champion d'Espagne du contre-la-montre, Luis Leon Sanchez a signé son premier succès d'étape dans le Tour. Agé de 24 ans, le natif de Murcie a notamment enlevé deux étapes de Paris-Nice depuis ses débuts en 2004. Dans cette étape, rendue plus difficile par les conditions météo (brouillard), l'ancien champion de France Christophe Moreau, qui souffrait apparemment de douleurs dorsales, a abandonné au ravitaillement (Km 85). Quelques minutes plus tôt, le Français Lilian Jégou avait dû renoncer après avoir percuté un arbre.

Le Français John Gadret et l'Italien Mauro Facci ont eux aussi abandonné. Samedi, la course rejoint Toulouse, terme de la 8e étape longue de 172,5 kilomètres à partir de Figeac.

[Norton]

Un arbitre biélorusse ivre mort dirige un match de jeunes

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1510/Foot...e-jeunes.dhtml


On a déjà assisté à des scènes mémorbales sur les terrains de foot, mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises. L'arbitre biélorusse Sergei Shmolik devait diriger, samedi dernier, la rencontre de jeunes entre Vitebsk et Naftan. Peu après avoir pénétré la pelouse, l'homme semblait devoir renoncer à cause de prétendues douleurs dorsales. Sa démarche titubante suspecte laissait suggérer qu'il souffrait d'un autre type de pathologie.

Les spectateurs, médusés, assistaient aux agissements bizarroïdes de l'homme au sifflet. En fin de match, l'arbitre n'avançait même plus et se contentait de rester au niveau du rond central et d'observer le jeu d'un oeil. Alors qu'il était à deux doigts de s'écrouler, les entraîneurs et les dirigeants des deux équipes décidèrent de raccompagner l'arbitre à son vestiaire. Shmolik, doté d'un grand sens de l'humour, saluait les supporters à sa sortie de terrain.

L'arbitre fut transporté à l'hôpital, où les médecins constatèrent que le Biélorusse avait ingurgité une immense quantité d'alcool. Shmolik avait été élu meilleur arbitre de la saison passée en Biélorussie. Sa réputation risque d'en prendre un coup, à moins que ses frasques ne le rendent encore plus populaire. Shmolik encourt une suspension importante.

Michaël Bouche

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Beltran positif à l'EPO et exclu du Tour par Liquigas


L'Espagnol Manuel Beltran (Liquigas) a été contrôlé positif à l'érythropoïétine (EPO) samedi lors de la première étape du Tour de France Brest-Plumelec, a annoncé le quotidien L'Equipe vendredi sur son site internet.

L'échantillon A des urines du coureur de 37 ans présente des traces
d'EPO précise le site, ajoutant que Beltran faisait partie des coureurs
ciblés par l'Agence française de lutte contre le dopage.

Beltran est le premier coureur dont le contrôle positif est annoncé
sur le Tour de France 2008.

Après avoir porté plusieurs maillots différents (Banesto, Mapei-Quick
Step, Team Coast), il a rejoint en cours de saison 2003 l'équipe US Postal devenue ensuite Discovery Channel et son leader Lance Armstrong.

Le coureur espagnol a épaulé à trois reprises le septuple vainqueur du Tour dans ses campagnes victorieuses sur la Grande Boucle (2003, 2004, 2005).

C'est à la disparition de cette formation que Beltran a été recruté
par la formation Liquigas, pour laquelle il a couru l'année passée le Tour de France (18e du classement final).

Précieux pour ses leaders en montagne, Beltran compte de rares
victoires à son palmarès (Tour de Catalogne 1999, une étape du Tour du Pays Basque 2007).

Liquigas, afin de continuer sur la Grande Boucle (à priori, les dirigeants du Tour ne s'opposent pas), a immédiatement décidé d'exclure Manuel Baltran. Tout porte à croire à ce que le cycliste espagnol, ancien coéquipier de Lance Armstrong, soit également évincé de l'équipe italienne.

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Cavendish remporte une seconde étape

Le Britannique Mark Cavendish (Columbia) s'est imposé pour la deuxième fois au sprint dans le Tour de France, samedi à Toulouse, où il a enlevé la huitième étape.

Son coéquipier luxembourgeois Kim Kirchen a gardé le maillot jaune de leader après cette étape de transition de 172,5 kilomètres. Sur la ligne, Cavendish a précédé nettement son coéquipier, l'Allemand Gerald Ciolek.

Le Français Jimmy Casper a pris la troisième place devant l'Espagnol Oscar Freire. Gert Steegmans s'est calssé septième et le Norvégien Thor Hushovd neuvième.

L'étape, courue aux trois-quarts sous la pluie, a donné lieu à une échappée de quatre coureurs, le Français Laurent Lefèvre d'abord, rejoint ensuite par deux autres Français, son coéquipier Jérôme Pineau et Christophe Riblon, ainsi que l'Espagnol Amets Txurruka.

Le quatuor a vu son avance supérieure à 5 minutes (km 80) fondre à moins d'une minute à une trentaine de kilomètres de l'arrivée. Le peloton lui a laissé ensuite un peu plus de marge (45 secondes aux 15 km), peu avant que Pineau et Txurruka se dégagent.

La poursuite a été longtemps menée par les hommes de Hushovd, puis par les coureurs de l'équipe Liquigas, qui ont perdu la veille l'Espagnol Manuel Beltran (exclu du Tour après un contrôle antidopage positif et suspendu par son équipe). Pineau et Txurruka n'ont été repris que dans les rues de Toulouse, à 3,6 kilomètres de l'arrivée, sous une pluie battante.

Cavendish, déjà vainqueur de la 5e étape mercredi à Châteauroux, a signé son deuxième succès dans le Tour auquel il participe pour la deuxième fois. Le Britannique, qui est originaire de l'île de Man, est âgé de 23 ans.

En cours d'étape, l'Italien Riccardo Ricco, vainqueur jeudi de l'étape de Super-Besse, a chuté mais a pu repartir.

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Le Grand Prix de Belgique, une affaire qui roule

A un mois et demi du départ du Grand Prix de Belgique de Formule 1, entre 38.000 et 40.000 places ont déjà été vendues, indique le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt dans les colonnes de La Dernière Heure.

"Les entreprises se montrent très intéressées par le Grand Prix de cette année. Nous pourrons avoir des chiffres qui permettent un certain optimisme", ajoute-t-il.

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FOOTBALL
Thierry Roland: «La France a été nulle à l'Euro»

Image © Michel Perret

Thierry Roland est la voix du football français. Il a commencé sa carrière en 1955. Il a donc plus de 50 ans de métier!

Le journaliste Thierry Roland raconte sa passion au quotidien pour le ballon rond. A 71 ans, il commente encore des rencontres. Et il n'a aucune envie de s'arrêter. Confidences d'un passionné

Fabiano Citroni - le 11 juillet 2008,
Le Matin



Thierry Roland est peut-être le seul journaliste français aussi célèbre que Patrick Poivre d'Arvor. Depuis plus de cinquante ans, il est la voix du football dans l'Hexagone. De passage hier à Genève*, il nous a raconté sa passion pour le ballon rond.

Vous aurez 71 ans en août et vous commentez encore des matches pour M6. Vous vous arrêterez quand?
Si ça ne tenait qu'à moi, jamais! Mais j'ai des patrons au-dessus de moi. Et je dois aussi faire attention à ma santé. Là, ça va.

Mourir en train de commenter un match, ce serait une belle mort, non?
Oui, ce ne serait pas mal. Mais ce serait peut-être un peu désagréable pour les téléspectateurs. Ça pourrait ternir leur souvenir du match. Autant se coucher un soir et ne pas se réveiller le matin.

Comment définir votre rapport au foot?
J'ai dû tomber dedans quand j'étais petit car je ne viens pas d'une famille de sportifs. Mon premier lien avec le foot, c'est le quotidien L'Equipe. J'ai appris à lire en feuilletant ce journal. J'avais 6 ans!

Vous avez commencé votre carrière en 1955 et rencontré votre épouse en 1958. Le foot a-t-il déjà été à l'origine d'une dispute conjugale?
Non car ma femme se tape du foot.

Mais elle ne trouve pas que vous lui consacrez trop de temps?
Parfois elle organise un repas le mercredi et je lui dis: «Désolé, il y a Ligue des champions à la télé.» Là, ça gueule un peu. Mais je crois qu'elle s'est habituée.

Le foot au quotidien, c'est quoi?
Mon premier mouvement de la journée, c'est de descendre mon chien et d'acheter les journaux dont L'Equipe. C'est un moment très important. Et que je travaille ou pas, je regarde tous les matches diffusés à la télé.

Un match, ça procure quelle sensation?
Tout dépend de la rencontre. Quand l'équipe nationale joue, j'ai toujours des frissons au moment de la Marseillaise. Et lorsqu'il y a des matches aller-retour de Coupe d'Europe, je trouve que cela a de la gueule. J'adore.

Ça vous excite?
Si le match est beau et qu'il se termine par un succès français, oui. Ça procure une espèce de jubilation intérieure. On rentre se coucher content.

Et en cas de défaite?
Si c'est une défaite comme celle de la France à l'Euro, ça ne me touche pas. On a été nuls et mauvais. C'est tout. En revanche, la défaite contre l'Allemagne lors de la demi-finale du Mondial 1982, elle fait mal. Très mal. La France gagnait encore 3-1 à seize minutes de la fin des prolongations.

Et la défaite contre l'Italie lors du Mondial 2006 alors?
S'il n'y avait pas eu la tête de Zidane, on aurait gagné. Zidane s'est raté. Soit il met un vrai coup de boule à Materazzi soit il le chope dans les vestiaires et il lui en met deux bien comme il faut. Il n'y a pas d'entre-deux.

Vous avez pensé à l'après-foot?
(Silence.) Très sincèrement, il n'y aura pas d'après-foot. Même quand j'arrêterai de travailler, je continuerai d'aller au stade.

Vous voudriez avoir un ballon dans votre tombe?
Je pense qu'il y a quelque chose après la mort. Le corps reste dans la tombe, mais votre âme s'en va. Si je vais au Ciel, et je suis sûr d'y aller car je suis gentil, je pourrai voir tous les matches du monde. Ce sera génial. Et en haut, je suis sûr de trouver plein de ballons.

Amateur de cigares, Thierry Roland était invité par la maison Gérard Père et Fils. Il y dédicaçait «Souvenez-vous Thierry!», aux Editions M6, et «Thierry Roland, 100% Bleus», aux Editions Solar.


Le commentateur français place Pelé au premier rang du panthéon des meilleurs joueurs de l'histoire du football. Keystone
«Pelé, le plus grand»

1 JOUEUR «J'en citerai deux. Pelé, le plus grand des plus grands. Et Platini, le meilleur joueur français.»

1 MATCH «Allemagne - France en 1982. Incroyable. Même si la France a perdu.»

1 ÉQUIPE «La Hongrie de Puskas en 1953. J'avais alors 15 ans et je l'ai vue à Wembley.»

1 MAUVAIS SOUVENIR «Les drames du Heysel, en 1985, et de Furiani, en 1992.»

1 BON SOUVENIR «Le titre français à l'Euro 2000.»

Un grand reporter.............

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Beltran se dit persécuté



Le cycliste espagnol Manuel Beltran "ne comprend pas" ce qui lui est arrivé et s'estime persécuté pour ses anciens liens avec Lance Armstrong, indique dimanche la presse espagnole, deux jours après son exclusion du Tour de France pour dopage.

"Je ne comprends pas ce qui se passe. Je n'ai rien à cacher", a déclaré au quotidien sportif Marca le coureur de l'équipe italienne Liquigas à son arrivée samedi soir à l'aéroport de Madrid.

Beltran, 37 ans, a été contrôlé positif à l'EPO. Il a été brièvement interpellé vendredi puis libéré alors qu'une perquisition menée dans l'hôtel de l'équipe Liquigas à Rouget (centre) "n'a rien donné", selon la justice française. "J'ai demandé une contre-analyse et j'espère bénéficier de la présomption d'innocence", a précisé le coureur, qui a été suspendu par son équipe.

Le quotidien El Pais, citant l'entourage de Beltran, écrit pour sa part dimanche que le cycliste espagnol se sent "victime d'un complot". "Ils me poursuivent parce que j'ai été avec quelqu'un", aurait-il déclaré en référence à Armstrong.

Beltran a accompagné pendant trois saisons (2003, 2004, 2005) le cycliste américain, septuple vainqueur controversé de la Grande Boucle, dans ses campagnes victorieuses sur le Tour de France avec l'équipe US Postal devenue ensuite Discovery Channel. Il restera encore dans cette dernière équipe en 2006 avant de signer pour Liquigas en 2007.

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Tour de France: le sans-faute de Riccardo Ricco
dim. juil. 13, 2008 4:43




par François Thomazeau
BAGNERES-DE-BIGORRE (Reuters) - Riccardo Ricco a profité de la course d'attente des favoris pour aller signer sa deuxième victoire d'étape du Tour de France à Bagnères-de-Bigorre, dans la deuxième journée pour grimpeurs de cette édition.
Le "cobra" italien avait porté une première morsure jeudi à Super-Besse, il a enfoncé ses crocs dimanche dans la première étape pyrénéenne pour signer un sans-faute dans cette Grande Boucle qu'il ne devait pas disputer.
Le deuxième du Giro, agacé par les rumeurs qui accompagnent les nombreux contrôles anti-dopage dont il fait l'objet et touché par une chute la veille, a répliqué à quatre kilomètres du sommet du col d'Aspin pour l'emporter en solitaire dans cette neuvième étape.
L'équipe AG2R a placé deux hommes sur le podium, le Russe Vladimir Efimkin, pointé à 1'04, et le Français Cyril Dessel, troisième à 1'17.
Le leader de la Saunier-Duval sera le grandissime favori lundi de la courte étape de 156 km vers Hautacam, première arrivée au bout d'une montée hors catégorie, dont il avait fait son objectif au départ.
"Deux étapes de montagne, deux victoires. Je suis vraiment très satisfait, surtout que rien n'était prémédité, que j'ai improvisé", a déclaré Ricco, revenu au général à 2'35 de Kim Kirchen, toujours en jaune.
A la veille de ce que son manager, Bob Stapleton, qualifie de "première grande bataille" de ce Tour, le Luxembourgeois a bénéficié, sur les 224 kilomètres depuis Toulouse, d'un pacte de non-agression peut-être suscité par la chute à mi-course du favori numéro un, Cadel Evans.
L'Australien, touché au dos et à la cuisse, reste deuxième à six secondes.
LE LONG RAID DE LANG
A chaque jour son escapade: les aventuriers de cette première étape de haute montagne ont été Nicolas Jalabert, le Français de service, l'Allemand Sebastian Lang et le Biélorusse Aleksandr Kuschynski, partis dès la sortie de Toulouse à l'assaut des Pyrénées.
Face à un peloton se réservant pour les premiers grands cols de ce Tour, Peryresourde et Aspin, le trio creusait rapidement un écart consistant, qui culminait à 14'20 après 50 kilomètres.
Les petites bosses du début d'étape favorisaient leur entreprise, mais causaient de belles frayeurs à Evans, qui chutait à l'attaque du col des Ares, au kilomètre 117.
Pour preuve que les hostilités démarraient bien en ce long week-end, le peloton, emmené par les Basques d'Euskaltel, accélérait, sans égard pour le dauphin du Tour 2007.
Touché à la cuisse, au coude et au dos, le leader de la formation Silence-Lotto se faisait soigner par le médecin de la course, Gérard Porte, auprès duquel se portaient également avant Peyresourde Alejandro Valverde et Carlos Sastre.
Coup de bluff avant la première ascension? En tout cas, dans Peyresourde, Sebastian Lang ne trichait pas. L'Allemand partait tout seul, clouant sur place ses deux anciens comparses.
Le coureur de la Gerolsteiner basculait en tête avec 5'25" d'avance sur le groupe des rescapés, d'où s'étaient extraits le Belge Maxime Monfort, le porteur du maillot à pois, David De la Fuente, et le vainqueur d'Aurillac, Luis Leon Sanchez.
Dans Aspin, ce trio voyait passer une fusée, déjà aperçue à Super-Besse trois jours plus tôt: Riccardo Ricco se dressait sur ses ergots et filait vers le sommet, que Lang, victime d'une fringale, apercevait comme un mirage.
L'Italien croquait l'Allemand à un kilomètre du sommet, sans distancer un peloton emmené par les équipiers d'Alejandro Valverde et pointé à 1'15".
Cet écart ne variait pas jusqu'à l'arrivée d'une étape en forme de statu-quo.
Edité par Bertrand Boucey