Luthi et ses compatriotes

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MOTOCYCLISME

Lüthi veut mettre fin à son jeûne


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Thomas Lüthi et le Mans, c'est toute une histoire. "Je vous rappelle que j'ai toujours préféré les tracés avec de longues courbes à prendre à grande vitesse, plutôt qu'un circuit du type «stop and go», comme celui du Mans. "

Il y a cinq ans que le meilleur pilote suisse n'est plus monté sur la plus haute marche d'un podium. «Et c'est long, très long. Il ne faut pas croire que je suis heureux après une deuxième ou une troisième place.»
Jean-Claude Schertenleib - le 12 mai 2011, 22h23
Le Matin


Le jeûne dure depuis maintenant cinq ans, plus de 80 courses sans victoire. C'est beaucoup. «C'est trop.» Thomas Lüthi sait que c'est ici, sur ce circuit du Mans, que tout a vraiment commencé. Première pole position, première victoire (2005), premier doublé (il l'emporte une seconde fois en 2006). Il sait donc, quand il prend la route de la Sarthe, qu'il traverse les campagnes trop sèches, que des images vont lui apparaître, comme des flashes. Le warm-up mouillé de 2005, le brouillard qui tarde à se lever, les conditions incertaines quelques minutes encore avant le départ. Puis la panne sèche dans le tour d'honneur, le retour vers le pied du podium sous les vivats, les gens qui se bousculent, qui le bousculent. Car quand on est le meilleur, on a tout de suite beaucoup plus d'amis. Enfin, le podium, là-haut, le drapeau à croix blanche qui monte au mat, l'hymne national, les questions, les réponses. Les larmes et les rires. Puis le retour vers Linden, au coeur de la nuit. A 3h du matin, quand enfin il rejoint son Emmental natal, le village est en liesse. Il sait, Thomas Lüthi, que c'est bien au Mans que tout a véritablement commencé.
Remonté à bloc
Le Mans, 12 mai 2011. Cinq ans ont passé. Thomas Lüthi a commis sa première erreur de la saison il y a tout juste deux semaines: «Ou comment gâcher en quelques poussières de seconde, le travail de tout un week-end.» Oui, il a fauté au Portugal. Mais oui aussi, il ne va pas pour autant changer sa manière de voir les choses: «Je vais continuer d'attaquer comme je le fais depuis le début de la saison. Premièrement parce que je veux gagner une course, ensuite parce que si vous n'attaquez pas dans notre catégorie, vous vous retrouvez au mieux quinzième. Je compte 25 points de retard sur le leader du championnat (ndlr: l'Allemand Stefan Bradl)? C'est vrai. Et alors! Avec 25 points de retard, on est toujours dans le coup pour le titre.»
Thomas Lüthi est remonté à bloc: «Je suis tombé au Portugal, mais je sais que si nous continuons à travailler comme nous l'avons fait ces derniers mois, on va gagner. Je ne dis pas quand, mais on va gagner.» D'ailleurs, au surlendemain du GP d'Estoril, lors de tests privés sur le même circuit, Lüthi a affolé les chronomètres: «A un point tel que plusieurs adversaires sont venus dans notre stand pour qu'on leur confirme que les chronos qu'ils avaient saisis étaient les bons.»
«Je ne suis pas un homme de statistiques»
Lüthi va gagner un jour. Dimanche, sur le seul circuit où il s'est imposé à deux reprises en championnat du monde? «Je ne suis pas un homme de statistiques. Et, tout à fait entre nous, je vous rappelle que j'ai toujours préféré les tracés avec de longues courbes à prendre à grande vitesse, plutôt qu'un circuit du type «stop and go», comme celui du Mans. Mais bien sûr, comme j'y ai gagné deux fois, je suis obligé de dire que je l'apprécie.»
A un point tel que son jeûne pourrait se terminer dimanche: «On vient de me demander si, depuis cinq ans, j'étais prisonnier d'un piège, sous un couvercle étanche, et que c'est cela qui m'empêchait d'aller sur la plus haute marche du podium. Que chacun se rassure, il y a longtemps que le couvercle n'est plus là.»


Les dessous du GP
LA PHRASE
«J’aurais honte d’être battu par des bébés tous les week-ends»
Jorge Lorenzo Le champion du monde MotoGP, leader du championnat 2011, a ainsi répondu à Valentino Rossi, qui rappelait qu’à l’époque des grosses 1000 cm3 – cylindrée que l’on retrouvera l’année prochaine –, il n’y avait pas de place pour les bébés.
LE FAUX BRUIT
Il a fallu que, dimanche dernier, on reconnaisse Marco Simoncelli parmi les spectateurs de la manche de Monza du Mondial superbike, pour que les médis transalpins s’enflamment, annonçant la participation de l’ancien champion du monde 250 à une manche de ce championnat. Pour calmer la situation, l’équipe de Simoncelli a été obligée, hier soir, d’apporter un démenti officiel à ces rumeurs: «Nous avons certes préparé une Honda CBR 1000-RR, mais juste pour que Marco puisse s’entraîner pendant la saison.»
LE CHIFFRE
4. Comme c’est le cas depuis le début de la saison, il y a bien quatre pilotes suisses alignés au GP de France: Giulian Pedone (125 cm3), Thomas Lüthi, Dominique Aegerter et Randy Krummenacher (Moto2). Le Thurgovien Patrick Meile, qui fait ses classes en Allemagne, a été un moment pressenti, mais le jeune homme souffre actuellement
de problèmes récurrents dans le dos.
RAEMY ET LE FUTUR
Le Fribourgeois Damien Raemy, qu’on avait vu en 2010 au GP d’Allemagne, fait un pari étonnant cette année: toujours engagé dans le cadre du championnat d’Allemagne, il s’y est aligné le week-end dernier pour la première fois avec une moto (Moriwaki) qui répond aux normes de la future classe Moto3 (250 cm3 quatre temps), qui remplacera la catégorie 125 l’an prochain en Mondial. Il a terminé douzième de la course, avec une machine qui accuse encore un déficit de vitesse de près de 20 km/h par rapport aux 125 deux temps encore actuelles.

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GP de France Moto2: une chute en entrée pour Thomas Lüthi


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Thomas Lüthi

Le Suisse est tombé ce matin au Mans - sans mal -, alors qu’il cherchait à battre le meilleur chrono, signé Stefan Bradl.
Jean-Claude Schertenleib - le 13 mai 2011, 12h30
LeMatin.ch


La classe Moto2 est de plus en plus chaude: dès la première séance d’essais libres en vue du GP de France de dimanche, sur le circuit Bugatti du Mans, les chutes y ont été nombreuses. Celle de Mattia Pasini, d’abord, puis celle de Mike Di Meglio, qui a provoqué une véritable hécatombe, de l’huile ayant coulé sur la piste: Cardus, Marquez, Siméon, ils ont tous été à la faute avant que la direction de course ne présente le drapeau rouge, afin de nettoyer l’asphalte. A la reprise, c’est le Japonais Yuki Takahashi qui est tombé violemment, puis Thomas Lüthi (glissade de la roue avant), qui venait de signer son meilleur chrono personnel et qui était en passe de déloger l’Allemand Stefan Bradl de la première place.
Seizième chrono pour Dominique Aegerter et vingtième temps pour Randy Krummenacher.

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Motocyclisme

L’homme qui tombe souvent mal


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Quand il chute, Tom Lüthi cherche d’abord à en comprendre les raisons.

Victime d’une chute hier, Tom Lüthi n’aime pas être pris pour ce qu’il n’est pas. Mais les images de plusieurs de ses accidents ont fait le tour du monde.
Jean-Claude Schertenleib - le 13 mai 2011, 23h00
Le Matin


Comment faire sortir Thomas Lüthi du calme apparent qui l’habite depuis le début de la saison, en une seule question: «Alors, Tom, trois chutes au Portugal – une aux essais, une en course, une ultime lors des tests privés la semaine suivante –, une de plus ce matin: vous retombez dans vos travers?» Son regard change alors en un éclair: «Quoi? Moi, un pilote qui tombe beaucoup? Mais ce n’est tout simplement pas vrai.»
Le Bernois sait que, dans son métier, l’accident est l’expression la plus directe de la limite atteinte. «Un pilote qui ne tombe pas ne sera jamais un grand champion», expliquait d’ailleurs il y a quelques années un docteur ès gamelles, le Français Christian Sarron.
Le mauvais endroit
Doit-on donc se faire mal avant de gagner? «Prenons l’exemple de notre catégorie actuelle, reprend Lüthi. Si on n’attaque pas du premier au dernier virage, on se retrouve au mieux quinzième. Bien sûr, il n’est jamais agréable de tomber, mais, si l’on parvient à analyser l’erreur, que l’on comprenne ce qui s’est passé, on peut retirer beaucoup de choses positives d’une chute.» Et les cicatrices qui se multiplient, les chocs qu’il faut digérer? «Cela n’influence pas mon psychisme. Pour autant, comme je viens de le dire, que je comprenne le pourquoi de l’accident.»
Les chiffres le prouvent: depuis le début de sa carrière en GP, Thomas Lüthi ne tombe pas plus – au contraire – que ses principaux adversaires. Alors, pourquoi traîne-t-il cette image de pilote irrégulier? Certainement parce que, le sport motocycliste étant fortement médiatisé dans notre pays, les images de ses plus spectaculaires accidents ont fait le tour des écrans et des gazettes. «Peut-être que je tombe chaque fois au mauvais endroit, là où se trouvent les photographes et les caméras», rigole Lüthi.
Si sa popularité est née le 15 juin 2003 sur le circuit Catalunya – ce jour-là, le jeune Suisse termine deuxième, à 137 millièmes de Daniel Pedrosa –, c’est bien deux mois plus tard qu’elle a été boostée: sur le circuit de Brno, Pablo Nieto est tombé juste devant lui et la moto de l’Espagnol a servi de tremplin à celle du jeune Suisse, projeté à plusieurs mètres de hauteur. Il s’en sortira avec une fracture du bassin. Mais pour le grand public il est déjà un miraculé.
Il y en aura d’autres, dont celle du GP du Japon 2005, l’année de son titre mondial. A Motegi, il tombe violemment en accélérant dans le dernier virage du circuit, celui qui mène sur la ligne droite. A terre, il n’a pas le temps de réagir: l’Espagnol Sergio Gadea est déjà sur ses jambes, c’est lui qui s’envole, les débris des deux motos se mélangent pendant que l’on voit une forme, à quatre pattes, qui tente de s’éloigner de ce qui s’est transformé en un champ de bataille. La course sera arrêtée au drapeau rouge, le classement établi au tour précédent l’interruption. Thomas Lüthi est au centre hospitalier du circuit alors qu’on l’attend sur la deuxième marche du podium. Les images, là aussi, font le tour du monde. Son histoire est en marche.
Une semaine plus tard, ses deux chevilles couvertes d’hématomes, il gagne en Malaisie. Tom, le tombeur, vient encore de frapper. Il ne devine pas encore que son image est à jamais marquée par les accidents.

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GP de France Moto2: Corsi et Lüthi devancent Bradl


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Dix-neuf pilotes en moins d’une seconde - parmi eux, les trois Suisses de la catégorie: les qualifications, cet après-midi sur le circuit Bugatti, au Mans, promettent leur lot d’émotions.
Jean-Claude Schertenleib - le 14 mai 2011, 12h15
LeMatin.ch


Dix-neuf pilotes en très exactement 989 millièmes, l’Italien Simone Corsi qui bat de 24 millièmes Thomas Lüthi en profitant du sillage du Suisse, le leader du mondial, l’Allemand Stefan Bradl, à 41 millièmes de Tom: en Moto2, les essais qualificatifs de cet après-midi (15 h 10 - 15 h 55) promettent leur lot d’émotions.
Sur le circuit Bugatti, au Mans, qui accueillera demain le GP de France, quatrième manche du championnat du monde 2011, Thomas Lüthi et Stefan Bradl poursuivent donc leur duel, une bagarre arbitrée paar Simone Corsi ce matin. D’autres bonnes nouvelles en provenance de la Sarthe: Dominique Aegerter, le héros (quatrième) du GP du Portugal d’il y a deux semaines, est dixième; le Zurichois Randy Krummenacher, qui progresse à grands pas depuis quelques semaines, est dix-huitième de cette ultime séance d’essais libres.

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GP de France Moto2: Lüthi à 45 millièmes de la pole


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Le formidable mano à mano entre l’Allemand Stefan Bradl et Thomas Lüthi se poursuit sur le circuit Bugatti, au Mans.
Jean-Claude Schertenleib - le 14 mai 2011, 16h15
LeMatin.ch


Antépénultième tour des essais qualificatifs du GP de France Moto2: Stefan Bradl et Thomas Lüthi sont séparés par un seul millième en tête de la hiérarchie. C’est bientôt l’heure de la dernière chance: Bradl, le leader du championnat du monde, améliore encore son chrono, Lüthi aussi: les deux hommes seront finalement séparés par 45 millièmes de seconde. Sur le circuit Bugatti du Mans, ils sont les deux hommes forts d’un peloton compact (ils sont dix-sept dans la même seconde). «Le but c’est de marquer plus de points qu’à Estoril, ce qui ne sera pas difficile puisque j’en ai marqué zéro! Le début de séance a été assez difficile, mais je suis bien revenu ensuite et je suis très confiant pour la course», confie Thomas Lüthi.
Parmi ceux qui se battront aussi pour les places d’honneur, on espère de nouveaux exploits de Dominique Aegerter (le jeune Bernois est dixième) et du Zurichois Randy Krummenacher (16e). Départ de la course la plus attendue du jour: 12 h 15, ce dimanche.

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GP de France Moto2: Première victoire de Marquez. Lüthi cinquième


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L’Espagnol, champion du monde 125 cm3 en titre, s’offre son premier sacre en Moto2. Dans le groupe de tête dès le départ, Lüthi termine cinquième, aux prises avec des soucis de pneumartiques.
Jean-Claude Schertenleib - le 15 mai 2011, 13h15
LeMatin.ch


Forces en présence: Plus de nouvelles du Polonais Lukasz Wargala, qui devait être le second pilote du team des frères Nieto, aux côtés de Raffaele De Rosa. Le Sud-Africain Steven Odendaal dispose une nouvelle fois d'une wild card, comme l'Australien Alexander Cudlin, qu'on avait vu à Phillip Island l'an dernier. Les mardi et mercredi suivant le GP du Portugal, les pilotes Suter sont restés à Estoril, où Thomas Lüthi a été le plus rapide de tous.
Essais: Bradl - Lüthi, suite du duel. L'Allemand s'offre sa quatrième pole de la saison, pour 45 millièmes de seconde par rapport au Suisse, toujours très régulier. Yuki Takahashi complète la première ligne, Aleix Espargaró, Redding et Marquez (une chute) se retrouvent sur la deuxième. Ils sont dix-sept en moins d'une seconde sur le circuit Bugatti. Au warm up du dimanche matin, Stefan Bradl enregistre sa première chute de la saison.
Départ: Bradl, Takahashi et Lüthi s'élancent devant, le Suisse passe le Japonais à la première chicane. Iannone (chute) ne termine pas le premier tour, que Bradl boucle avec 130 millièmes d'avance sur Lüthi. Takahashi et Simón sont avec eux, Aegerter est septième, Krummenacher 14e.
3e tour: Bradl, Lüthi, Takahashi et Simón sont dans un mouchoir de 572 millièmes. Aleix Espargaró, Corsi et Marquez ne sont pas loin. Aegerter n'est plus que dixième, Krummenacher 13e.
4e tour: Simón a passé Takahashi.
6e tour: Bradl compte 498 millièmes d'avance sur Lüthi. Marquez est désormais sixième.
10e tour: Bradl augmente son avance sur Lüthi (695 millièmes). Simón est à 5 dixièmes du Suisse, Takahashi dans sa roue. Aegerter est douzième, Krummenacher juste derrière lui.
Mi-course (13 tours): Lüthi est revenu à 189 millièmes de Bradl. Simón, Takahashi et Marquez sont à 4 dixièmes, Aleix Espargaró un peu plus loin. Dominique Aegerter est maintenant onzième, Randy Krummenacher quatorzième.
16e tour: Lüthi place une attaque plein de panache dans la chicane, ça se bouscule un peu plus loin entre Bradl et Simón et c'est Takahashi qui se retrouve deuxième, à 462 millièmes du Suisse. Marquez est troisième.
17e tour: Takahashi est revenu à 2 dixièmes de Lüthi, Marquez dans son sillage.
20e tour: Marquez a passé Takahashi, il revient à 126 millièmes de Lüthi.
21e tour: Marquez passe Lüthi à la chicane, mais le Suisse contre immédiatement.
22e tour: Marquez place une nouvelle attaque et il passe. Du coup, il se ménage une avance de 573 millièmes sur Lüthi, en bagarre avec Takahashi et Bradl. Aegerter est neuvième, Krummenacher treizième.
24e tour: Marquez a maintenant 1,526 d'avance sur le groupe très musclé de la deuxième place, formé de Takahashi, Bradl, Lüthi et Simón.
Arrivée (26 tours): 2 secondes d'avance pour Marquez au début de l'ultime tour, le champion du monde 125 de 2010 remporte son premier succès en Moto2. Simón passe Lüthi à la chicane, le Suisse se retrouve cinquième. Aegerter est un très bon huitième, Krummenacher termine douzième.
Championnat: Bien que battu, Bradl ne fait pas du tout une mauvaise opération, puisque son avance est désormais de 28 points sur Simón. Derrière, tout est très serré: Iannone est à une longueur de la deuxième place, Takahashi et Lüthi à 2 points et Corsi à 3. Dominique Aegerter est dixième du classement intermédiaire.

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La mécanique prive Lüthi d'un premier succès

15.05.2011 12:39 - mise à jour: 16:19 Lüthi a occupé la tête entre le 16e et le 21e tour. [Salvatore di Nolfi - Keystone]

Thomas Lüthi peut nourrir des regrets. En tête durant plusieurs tours du GP de France des Moto2, le Bernois - qui a disputé toute la course privé de son frein arrière - doit au final se contenter de la 5e place, la victoire revenant à Marc Marquez. Aegerter se classe 8e..

Quelle déception pour Thomas Lüthi au Grand Prix de France de la catégorie Moto2. Le Bernois, qui semblait s'acheminer vers son premier succès en Moto2, a été ralenti par des ennuis mécaniques, terminant au 5e rang final. La victoire est revenue à l'Espagnol Marc Marquez (Suter), qui a devancé le Japonais Yuki Takahashi (Moriwaki) et le leader du championnat du monde, l'Allemand Stefan Bradl (Kalex). Les deux autres suisses de la catégorie ont marqué des points, Dominique Aegerter se classant bon 8e et Randy Krummenacher 12e.
En tête pendant plusieurs tours, Lühti a confié à la tsr qu'il avait en fait disputé toute la course sans frein arrière, contraint ainsi d'utiliser son frein moteur. Evidemment déçu, le pilote Suter expliquait avoir préféré assurer sa 5e place plutôt que de prendre des risques inutiles.
Pas de risques inutiles pour Lüthi

Thomas Lüthi a réussi un bon départ, lui qui s'élançait une nouvelle fois de la première ligne. Accrocheur et volontaire, le Bernois s'emparait de la première place de Bradl au 15e tour et parvenait par la suite à repousser les attaques de ses poursuivants. On pensait alors que "Tom-Tom" allait fêter enfin un premier succès en Moto2, lui qui n'a plus gagné depuis 2006 et sa victoire au Mans dans la catégorie des 125cc.Malheureusement pour le Bernois, en plus de ses ennuis techniques, la pluie faisait son apparition et il cédait à 5 tours de l'arrivée sa première place à Marc Marquez, qui prenait rapidement quelques longueurs d'avance.
En fin de course, Lüthi se montrait prudent et préférait se faire passer par Takashi, Bradl et Simon plutôt que de prendre des risques inutiles.
Au championnat du monde, Bradl conserve le leadership avec 28 points d'avance sur Simon. Les deux autres Suisses ont été à leur avantage: Dominique Aegerter (Suter) s'est classé 8e et Randy Krummenacher (Kalex) 12e.
Stoner seul au monde

Casey Stoner (Honda) a remporté la course des MotoGP devant son coéquipier Andrea Dovizioso et l'Italien Valentino Rossi (Ducati), dimanche sur le circuit Bugatti du Mans (ouest). L'Australien , qui signe sa deuxième victoire de la saison après celle acquise au Qatar, gagne une place au Championnat du monde et devient le dauphin de Jorge Lorenzo (Yamaha) qui a terminé 4e au Mans.
Vinales, la naissance d'une étoile ?

Pour son 4e départ en 125cc, Vinales remporte déjà son 1er GP. [Keystone] Le circuit sarthois a peut-être bien vécu la naissance d'un futur grand en la personne de Maverick Vinales, 16 ans à peine et vainqueur de sa première course au nez et à la barbe de Nicolas Terol. Le Catalan, champion d'Europe et d'Espagne 2010, pour son quatrième Grand Prix seulement, a fait preuve d'une maturité incroyable pour donner à son Aprilia quelques centimètres d'avance sur celle de Terol, dépassé dans l'avant-dernier virage. Terol, vainqueur des trois premières courses de l'année, a ainsi manqué de peu le record de quatre succès consécutifs en ouverture de saison toujours détenu par l'Italien Fausto Gresini depuis 1987.
Parti de la 28e position, Giulian Pedone (Aprilia) a mis du temps avant de trouver le bon rythme. Le Neuchâtelois a toutefois bien terminé, dépassant plusieurs concurrents pour terminer à la 23e place.

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MOTOCYCLISME

Lüthi: le coup de la pièce à 3 francs


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Course mouvementée pour Thomas Lüthi, 5e du Grand Prix de France au Mans sur sa Suter après avoir mené la course durant cinq tours.

Le Suisse a fait toute la course sans frein arrière. Malgré cela, il termine cinquième au Mans, à moins de 3 secondes du vainqueur, l’Espagnol Marc Marquez.
Jean-Claude Schertenleib - le 15 mai 2011, 20h41
Le Matin



Circuit Bugatti, au Mans, 12 heures et bientôt 15 minutes. Un drame est en train de se dérouler sur la première ligne de la grille de départ, mais une seule personne le sait: Thomas Lüthi. Il a arrêté sa Suter au centre de la première ligne. Devant lui, là-bas, le premier virage à droite qui amène à la chicane que surplombe l’arche Dunlop. A ce moment de la préparation, chaque geste est calculé, précis, répété; les gestes se font automatiquement. Mais aujourd’hui, quelque chose d’anormal survient: «Quand j’ai appuyé sur le levier qui actionne le frein arrière, pour un ultime contrôle, il ne s’est rien passé. J’ai compris que j’allais vivre une drôle de course», explique Thomas Lüthi.
Que s’est-il passé? La goupille qui retient les deux plaquettes de freins – une pièce à 3 francs – s’est perdue pendant le tour de chauffe. Cassée? Mal montée? Oubliée? «Cassée», assure Therrel Thien, le chef de team de Lüthi, «tout simplement parce qu’il est impossible de l’oublier.» Désormais seul avec son secret, Lüthi va devoir composer avec ce handicap, important sur un circuit comme celui du Mans: «En moto, on travaille essentiellement avec le frein avant, mais l’arrière permet de stabiliser la machine, il a donc fallu m’adapter aux conditions et j’avoue que mon expérience dans ce genre de situation était pour le moins limitée.»
Comment faire? «La solution la plus logique qui m’est apparue, c’était de tenter de partir tout seul, de me ménager quelques secondes d’avance pour pouvoir adapter ensuite mon pilotage à ce problème. Mais cela n’a pas été possible. Alors, j’ai utilisé plus que d’habitude le frein moteur, en jouant avec les changements de vitesses.» Un pis-aller, Thomas Lüthi en est conscient: «Sur ce circuit, il y a six endroits où l’utilisation du frein arrière est primordiale. Je savais donc qu’en bagarre, j’étais perdu», reprend le Suisse.
L’écart se creuse
Thomas Lüthi se démène, seul avec son secret. Quand il prend la tête, qu’il fait mine de lâcher Bradl et les autres, on se dit du bord de la piste qu’une nouvelle belle histoire se joue sous nos yeux. Mais quelques observateurs commencent bientôt à se poser des questions: en certains endroits, le pilotage de Lüthi ne semble pas aussi coulé qu’habituellement. Et pourquoi lui, toujours si redoutable dans les freinages, se fait-il rejoindre justement dans ces zones où, d’habitude, il fait la différence? La réponse ne tombera que plus tard. Satanée pièce à 3 francs: «Pire: comme j’ai aussi dû abuser des glissades en certains points du circuit, mon pneu arrière a perdu pas mal d’efficacité en fin de course», ajoute Lüthi.
Qui rêvait de victoire au Mans, qui en repart avec une cinquième place certes héroïque, mais insuffisante par rapport à ses ambitions. Au championnat du monde, Thomas Lüthi est désormais à 30?points du leader, qui est toujours l’Allemand Stefan Bradl.

[valentinette76]

Hey mon pauvre norton j ai pas reussi a voir luthi dans le paddock ce weekend, je voulais une photo pour toi mais j ai failli a ma mission, lol, desolé...

[Psyduck]

Je dois dire

-de mon point de vue d'homme-

Que c'est pas grave, j'ai préféré voir des photos ou y'a toi, plutot qu'une photo de luthi


Bon après c'est les goûts et les couleurs