Toutes New sportives autres que la moto

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28/10 11h00 - Cyclisme
Cancellara avec les Schleck ?

Selon Het Nieuwsblad , Fabian Cancellara devrait bien rejoindre les frères Schleck au sein du Luxembourg Pro Cycling Project.



Approché par BMC et Sky, Fabian Cancellara devrait plutôt rejoindre ses anciens coéquipiers Andy et Frank Schleck au sein de la nouvelle équipe luxembourgeoise créée par Brian Nygaard. Het Nieuwsblad annonce ainsi que l’ancien bras droit de Bjarne Riis a payé une indemnité de 1,83 millions d’euros à Saxo Bank pour libérer le Suisse, élu Vélo d’Or 2010 par Velo Magazine , de son contrat.












Je parie que oui........

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AUTOMOBILISME

Auto de course «propre»


Image © DR
Benoît Morand assis sur l’une de ses voitures de formule Le Mans: l’entreprise du Fribourgeois, qui occupe aujourd’hui 9 personnes – «on va passer à 14 l’an prochain» – se lance dans un défi ambitieux.

Pour l’édition 2011 de ses 24 Heures du Mans, l’ACO, organisatrice de la course, a ouvert une catégorie pour les véhicules hybrides. Un projet fribourgeois l’animera.
Jean-Claude Schertenleib - le 27 octobre 2010, 20h22
Le Matin
24 heures du Mans Epagny (FR)
Redonner au sport automobile son but originel, soit celui de terrain d’essais, de développement, de mise au point de nouvelles technologies adaptables ensuite aux produits du marché, voilà un vaste programme.
La F1, qui constitue le sommet de la pyramide, n’est pas fait pour cela; ici, il s’agit essentiellement de faire fructifier son image. Si possible exclusive.
Pour plus de crédibilité
Mais le sport automobile évolue sur quantité d’autres terrains, sous de nombreuses autres formes, du rallye au grand tourisme, des courses d’endurance aux innombrables formules de promotion. Alors, il est temps, temps que «le sport automobile redevienne de nouveau plus crédible, qu’il se rapproche de son but premier», explique le Fribourgeois Benoît Morand, le patron de Hope-Polevision, à Epagny, au pied du château de Gruyères.
Son entreprise, qui aligne depuis plusieurs années maintenant des voitures en formule Le Mans, ne pouvait pas rester insensible au bras tendu par l’ACO, le puissant Automobile Club de l’Ouest, organisateur des 24 Heures. En ouvrant pour 2011 une catégorie pour voitures hybrides, c’est comme si l’ACO avait envoyé un carton d’invitation à l’équipe suisse: «Ce genre de révolution a besoin de pionniers, nous jouerons ce rôle», confie le Fribourgeois. Dont les détails de son projet seront rendus publics dans deux semaines, en Chine, à l’occasion de la dernière manche du championnat Intercontinental Le Mans Series, à Zhuhai.
Un récupérateur d’énergie
Si, à la fin du XIXe siècle, Camille Jenatzy avait fait confiance à l’électricité pour passer, le premier, le cap des 100 km/h; si, au début du XXe siècle, plusieurs records ont été établis grâce à des moteurs à vapeur, le projet suisse d’auto «propre» marie un moteur traditionnel avec un système de récupération d’énergie, comme le confirme Benoît Morand. «Sans dévoiler tous les secrets de notre moteur, il est vrai que nous utiliserons un système proche du Kers ( ndlr: récupérateur d’énergie cinétique ) que l’on a découvert en formule 1 cette saison. Mais si, en F1, l’énergie récupérée est ensuite réutilisée pour augmenter, sur une courte distance, la puissance, chez nous, elle permettra d’économiser du carburant.» Et c’est bien là le but de cette nouvelle catégorie: «Telle est la voie à suivre», sourit l’ancien pilote fribourgeois, bien décidé à jouer les Winkelried dans ce défi du futur: «Lorsqu’il y a des changements philosophiques aussi importants, il est toujours bon d’être les premiers à se lancer. Bien sûr que des grandes marques automobiles, comme Porsche et Peugeot, travaillent, elles aussi, sur de tels projets, mais le sport automobile a besoin d’artisans comme nous pour débroussailler le terrain.»
Un moteur maison
La voiture de Hope-Polevision sera construite autour d’un châssis Oreca, un spécialiste du Mans. Les droits du moteur hybride appartiennent d’ores et déjà à l’entreprise fribourgeoise, qui aura ainsi la possibilité d’offrir à ses partenaires le nom de sa voiture.
«Je sais que nous allons passer encore quelques nuits blanches, j’imagine que nous aurons quelques plâtres à essuyer, mais le défi en vaut la peine», reprend Benoît Morand.
Une voiture suisse aux 24 Heures du Mans? Le compte à rebours sera officiellement lancé dans dix jours, en Chine. Mais «Le Matin» sait que le moteur révolutionnaire tourne déjà sur un banc d’essais.

[Norton]

FOOTBALL

Ballon d'or: Hitzfeld vote Messi


Image © Keystone

Le sélectionneur suisse cite l’Argentin comme favori pour le célèbre trophée.
Renaud Tschoumy - le 27 octobre 2010,
Le Matin


BALLON D’OR
PARIS-ZURICH
Le 55e Ballon d’or France Football, organisé pour la première fois en partenariat avec la FIFA, sera décerné le 10 janvier prochain à Zurich. La liste des 23 nominés a été publiée avant-hier. Et pour le sélectionneur national, Ottmar Hitzfeld, l’issue ne semble faire aucun doute.
«Pas besoin de réfléchir longtemps, je ne vois que Lionel Messi, explique-t-il. C’est un joueur qui réunit beaucoup de qualités individuelles tout en restant au service de l’équipe. Il dispose d’une créativité exceptionnelle, il est un «filou» dans le sens positif du terme, il est sympa et aimé des supporters. C’est un vrai artiste qui donne du plaisir aux spectateurs et du succès à son équipe.»
Trois catégories
Pour la première fois cette année, le Ballon d’or sera attribué en fonction des votes de trois catégories de personnes actives dans le milieu du football: un panel mondial de journalistes spécialisés recouvrant les six Confédérations, les sélectionneurs des 208 pays affiliés à la FIFA, enfin les capitaines des mêmes 208 pays. Chacun établit un podium. Le premier se voit attribuer cinq points, le deuxième trois points, le troisième un point.
C’est le 6 décembre que seront révélés les trois joueurs ayant obtenu le plus de suffrages, mais il faudra la cérémonie du 10 janvier à Zurich pour connaître le vainqueur.
«Le Matin» est allé prendre la température auprès de trois techniciens romands.
Iniesta et Sneijder au coude-à-coude
Hier à 17 h, vous étiez déjà 1110 à vous être prononcés quant à l’attribution du prochain Ballon d’or. Sur les 23 prétendants, Andres Iniesta et Wesley Sneijder sont les plus plébiscités, avec chacun 15% des suffrages, juste devant Lionel Messi (14%) et Diego Forlan (10%). Derrière, un peloton de trois Espagnols champions du monde composé de Xavi, David Villa (tous deux 7%) et Iker Casillas (6%) peut croire en ses chances. Si vous ne vous êtes pas encore exprimé, il est encore temps: dépêchez-vous de voter pour votre favori!

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Ski alpin

VIDÉO Bode Miller est accro à la vitesse


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Bode Miller est accro à la vitesse, sur ses skis.

Le skieur américain dans une réunion des "speedoholic" anonymes. Il est accro à la vitesse depuis sont plus jeune âge, et son équipementier en a fait une pub.
le 28 octobre 2010, 13h49
LeMatin.ch
http://www.youtube.com/watch?v=QZIHz...layer_embedded

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FOOTBALL

Angleterre: Klasnic suspecté de viol


Image © DR
Ivan Klasnic a été remis en liberté sous caution.

Le buteur croate de Bolton Ivan Klasnic a été arrêté pour présomption de viol et entendu par la police de Manchester avant d’être libéré sous caution, rapporte la presse britannique.
le 28 octobre 2010, 17h02
LeMatin.ch & les agences



«La police enquête actuellement sur une affaire de viol dans le centre de Manchester», a confirmé un porte-parole de la police locale, précisant que «la police a été appelée peu avant 05h00 lundi 25 octobre 2010 suite à une information de viol sur une personne de 17 ans».
«Un homme de 30 ans a été arrêté pour présomption de viol puis libéré sous caution en attendant la poursuite de l’enquête jusqu’au 1er novembre 2010», a ajouté le porte-parole.
Selon la presse, Klasnic n’était pas à l’adresse concernée lorsque la plainte a été déposée mais a été arrêté peu de temps après. Interrogé par la police, il a été libéré sous caution.
Klasnic, ancien joueur de Nantes et du Werder de Brême, a marqué deux fois en quatre matches cette saison avec Bolton mais a été exclu lors de son dernier match, le 16 octobre contre Stoke, quelques minutes après avoir marqué le but victorieux pour son équipe.


Va bien le foot......

[Norton]

Il a failli être égorgé au hockey sur glace


100 points de suture et 15 agraphes: Willy Weber, joueur et capitaine de l'équipe de hockey sur glace de l'Université de Miami, a failli y laisser sa peau. Lors d'un duel involontaire lors du match opposant les Red Hawks à Northern Michigan, il a été égorgé par un adversaire de l'oreille jusqu'au menton (une artère a même été sectionnée).

sacrée balafre, s'en sort bien...........

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Clijsters peut déjà se qualifier pour les demis






Malgré une victoire facile face à Jelena Jankovic (6-2 6-3), Kim Clijsters n'a pas laissé une impression tonitruante au Masters de Doha. Avec dix doubles fautes (dont 3 dans un seul jeu) à ses stats, la Limbourgeoise a reconnu qu'elle devra élever son niveau de jeu. "Je suis consciente qu'il faudra beaucoup mieux jouer, mais je pense qu'il y a moyen de remporter le tournoi", a déclaré la numéro 4 mondiale.

"Jankovic fantomatique"
Le succès de la Belge est à relativiser. Affaiblie et sous antibiotiques depuis la semaine dernière, Jankovic est au bout du rouleau en cette fin de saison. La semaine passée à Moscou, elle a trébuché contre l'obscure Kazakhe Zarina Diyas, 268e joueuse mondiale. "Jankovic était fantomatique et avait l'air cadavérique à la fin du match", écrit Filip Dewulf dans Het Laatste Nieuws.

Clijsters-Azarenka en 2010: 1 partout
La Belge pourrait toutefois s'assurer d'une participation aux demi-finales, si elle venait à s'imposer contre la Bélarusse Victoria Azarenka, défaite par Vera Zvonareva lors du priemier match. Les deux joueuses se sont affrontées deux fois cette saison. A Eastbourne, sur gazon, la Bélarusse s'était imposée 7-6 6-4. A Miami, Kim l'avait balayée 6-4 6-0. Le match est programmé après Stosur-Dementieva et Wozniacki-Schiavone à partir de 16h (belge). (mb)






28/10/10 12h53

Un mec cette nana......

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Vargas: "Je me sens très bien avec Laura"


Ronald Vargas, c'est neuf buts en championnat (second meilleur artificier de la Jupiler League derrière Vossen). Son secret? Il (ou plutôt elle) s'appelle Laura Chimaras. Une actrice vénézuélienne réputée dans son pays. Le buteur des Blauw en Zwart a ouvert son coeur dans Sudpresse. Extraits.






"On me dit qu'elle a du talent"
"Son rêve est de devenir une grande actrice", souligne Ronald Vargas dans Sudpresse. "Je n'y connais rien mais on me dit qu'elle a du talent. Elle est vraiment déterminée. En revanche, je me sentirais très mal si elle devait embrasser un autre homme dans le cadre de son métier".

"Un baiser reste un baiser"
"Ce n'est pas encore arrivé depuis que nous sommes ensemble mais, franchement, je ne pense pas que j'accepterais. C'est normal, non? Un baiser, même au cinéma, reste un baiser. Et je n'ose pas imaginer ma réaction si elle venait m'annoncer qu'on lui demande une scène où elle apparaît nue. Je préfère ne pas y penser", avoue le meilleur buteur des Blauw en Zwart, encore décisif hier soir en coupe contre le KVSK United (3-1). (chds)



28/10/10 11h56

Il y a de quoi être bien..............

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FIFA

L'Euro 2012 a été acheté!


Image © Keystone
Spyros Marangos, ancien trésorier de la Fédération chypriote, affirme détenir des preuves de la corruption.

L'ancien trésorier de la Fédération chypriote parle. La voix de son pays pour la Pologne et l'Ukraine a été payée 9 millions d'euros.
Renaud Tschoumy - le 28 octobre 2010


Corruption à l'UEFA
Nyon
On peut désormais considérer que c'est une certitude: une (ou plusieurs) voix a (ont) été achetée(s) par la candidature commune Pologne-Ukraine en vue de l'organisation de l'Euro 2012. Samedi, alors qu'on nageait en eau trouble depuis six jours du côté de la FIFA, la Süddeutsche Zeitung révélait que l'ancien trésorier de la Fédération chypriote, Spyros Marangos, «était en possession d'éléments attestant que l'attribution de l'Euro 2012 avait fait l'objet d'achats de voix».

Dans un ours en peluche!
Confirmation hier dans la Gazzetta dello Sport: «La manifestation a été achetée, affirme Spyros Marangos. J'en détiens des preuves, trois courriers dans mon coffre-fort. Neuf millions (d'euros) ont été payés, trois d'entre eux dans un ours en peluche.» Oui, dans un ours en peluche!
«J'ai écrit à l'UEFA et à la Fédération italienne de football pour dénoncer ce cas», ajoute l'ancien argentier chypriote. La Federcalcio est en effet particulièrement concernée, puisque l'Italie était candidate à l'organisation de cet Euro 2012.
Abete confiant
«L'UEFA a ouvert une enquête et compte bien faire toute la lumière sur cette situation, a expliqué le président italien, Giancarlo Abete. Son président, Michel Platini, suit le développement des choses avec beaucoup d'attention et nous avons totale confiance en le fait que toute la clarté nécessaire sera faite. On espère avoir des réponses le plus vite possible.»
L'UEFA a confirmé à l'agence de presse allemande DPA qu'elle avait demandé à Spyros Marangos de lui fournir les preuves de ce qu'il avançait. Elle ajoutait que jusqu'à hier elle n'avait reçu qu'une lettre de l'avocat de Marangos. Une semaine après la FIFA, voilà donc l'UEFA empêtrée dans une affaire de corruption. Mais cette fois, c'est après la désignation que les révélations surviennent. Et à moins de deux ans de la compétition. Aïe!

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L'INTERVIEW

Bernard Stamm: «Je ne vais pas en mer pour fuir»


Image © Jean-Guy Python
Pour Bernard Stamm, la vraie difficulté lors de sa première Route du Rhum, c'est d'aller un dixième de noeud plus vite que les autres avec «Cheminées-Poujoulat».

Dimanche, Bernard Stamm et son 40 pieds «Cheminées-Poujoulat» s'élanceront de la Bretagne vers Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Avant sa première Route du Rhum, le marin de Saint-Prex (VD) livre quelques confidences au «Matin».
Thomas Dayer - le 28 octobre 2010
Le Matin

Ces jours, vous vous pliez à toutes les obligations qui précèdent un départ, et elles sont nombreuses. On peut imaginer que vous n'avez plus qu'une envie, c'est partir très loin de tout ça, non?
Oui et non, car il y a encore beaucoup à faire jusqu'au coup de feu. On n'est pas là à attendre bêtement (sourire). Tout est rythmé, il faut bien que cette semaine existe. Si l'organisateur était pris d'une lubie et donnait le départ maintenant, peu de participants seraient prêts. Je vous donne un exemple: si on embarquait les lampes frontales à l'instant, on viderait la batterie d'ici au départ et on devrait s'en passer pour la transat. Bref, énormément de petits détails grossissent ces derniers jours de travail.

Vous partez dimanche pour une petite vingtaine de jours. Ce n'est pas si long, mais, une fois qu'il n'y a plus que l'océan autour de soi, à quoi ou à qui pense-t-on? Songe-t-on à sa famille, par exemple?
Ça, c'est une question pour les gens qui ne partent pas (rires). Puisqu'on part, il nous manque forcément tout et on est pressés de revenir. On part pour accomplir quelque chose. La course, ce n'est pas un seul, mais douze trajets. Le premier, c'est le départ. Ensuite, c'est doubler le cap Fréhel. Et ainsi de suite. Chaque trajet cache une complication, donc la famille... (sourire). Bon, on y pense comme ça, mais au fond, on n'a que la course en tête. Mais bien sûr, on a le temps de regarder autour de soi. En voiture, si vous passez un col, vous voyez les montagnes mais vous êtes quand même concentré sur la route. Là, c'est pareil.

Et les risques d'avarie, ne vous occupent-ils jamais l'esprit?
Ça oui, c'est quelque chose qu'on essaie de maîtriser en tout temps. On écoute, on regarde, on sent, tout ça fait partie des obligations pour maintenir le bateau en bon état. Il y a le risque de dégâts matériels, mais on peut aussi rencontrer quelque chose qui flotte, une autre embarcation, mal gérer un passage météo délicat. Celui qui ne pense pas à toutes ces choses-là cassera rapidement. Déjà que ça peut arriver quand on fait gaffe.

Excusez la prochaine question sèche, mais la mort, qui a frappé quelquefois sur la Route du Rhum, vous passe-t-elle de temps en temps par la tête?
Non, pas plus qu'à terre. Et même moins qu'à terre, je dirais. Non, non, non, ce n'est pas un parcours philosophique. Même un tour du monde ne l'est pas. Je ne vais pas en mer pour fuir quelque chose, j'y vais pour l'événement sportif. Après, c'est vrai que c'est aussi un voyage. C'est long, c'est plus long qu'un 100 mètres. Mais de nouveau, je ne vais pas là-bas pour régler mes complexes.

Le départ sera particulièrement serré, avec énormément de bateaux en concurrence et un danger accru.
La Route du Rhum, c'est spécial de ce point de vue-là. D'ordinaire, sur une ligne de départ, le vent vient de face et les priorités atténuent les chances que les bateaux se rencontrent. Ici, la ligne de départ est tirée de toute façon du Nord au Sud, quelle que soit l'orientation du vent. Les règles de course sont identiques, mais voilà, ça nous force à nous adapter: on peut partir sous spi, ou avec des grandes voiles, ou au près. Et on part tous en même temps, mais avec des vitesses très différentes. Les gros bateaux, une fois lancés, iront à 25 ou 30 noeuds (46 à 55 km/h), et nous à 9 noeuds (17 km/h). Il faudra faire très, très attention. En règle générale, il y a un seul bon endroit pour prendre le départ. Et tout le monde veut y être!

Le marin que vous êtes aime les grands espaces, et pourtant il devra vivre des jours entiers dans les quelques mètres carré de son 40 pieds. C'est paradoxal, ne trouvez-vous pas?
Si on se dit qu'on est sur le bateau, ça peut l'être. Mais la question ne se pose pas de cette manière. Après toute notre préparation, on essaie de faire corps avec le bateau, il fait partie de nous. Du coup, on se retrouve dans un espace immense dont on se sert pour avancer. Oui, voilà, on se sert de ce qui se passe en l'air et à la surface de la mer pour faire avancer le petit endroit où on est, le plus vite possible. Et puis au fond de ce petit endroit, il y a déjà plein de coins qui ne servent pas à grand-chose. On n'utilise même pas tout l'espace.

Vous aviez dit qu'à chaque fois que vous alliez en mer, vous aviez quelque chose à apprendre. Sur cette Route du Rhum, qu'apprendrez-vous?
Je ne sais pas encore (sourire). La météo est toujours différente. Par exemple, tout n'est pas clair sur le départ. On ne sera pas loin du centre d'une dépression, voire même au centre. Si on partait douze heures après, tout serait bouleversé. Les systèmes bougent, et nous aussi. Tout est toujours pareil et différent à la fois.

Quel que soit le bateau que vous pilotez, ressentez-vous une même tension?
La tension est quand même proportionnelle à la quantité de complications en fonction du bateau. C'est aussi plus compliqué si on n'est pas prêts et s'il y a plein de choses qu'on découvre, qu'on n'a pas répétées. Du coup, on va jusqu'à entraîner volontairement des départs en embarquant des journalistes, des gens qui vous déconcentrent totalement (sourire). On maximise les complications pour qu'ensuite, au vrai départ, on ait une situation proche de la normale.

Et qu'il n'y ait plus que la nature à apprivoiser...
Le bateau, surtout. La nature, il faut composer avec elle, correctement l'observer pour tenter de prévoir ce qui va nous tomber dessus. La vraie difficulté, c'est d'aller un dixième de noeud plus vite que les autres. Il suffit d'une algue qu'on ne voit pas, sous le bateau, pour tout perturber. Et pendant ce temps, on cherche l'anomalie en l'air (sourire).

Cette aventure sera très différente de celle de votre dernière course, la Solitaire du Figaro.
Il faut toujours s'adapter. Ici, on part d'un ponton où il y a plein de monde, c'est une situation émouvante. Le bateau est différent, l'exercice aussi. Ici, le départ est particulier. Il y a plein de gens, comme deux personnes qui sont passées avant devant mon bateau et qui m'ont abordé sur des trucs... Franchement, on n'en a rien à cirer, on est censés se concentrer sur la météo. En plus, il y a beaucoup de bateaux au même endroit, entourés de beaucoup de suiveurs. Ce sont des engins qui valent cher et sur lesquels on a travaillé toute l'année pour ce jour-là. Il n'y a aucun sport où le public est dans l'arène. Ici, c'est le cas tout le temps.