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David Nalbandian: «Mon objectif pour 2011 est de réintégrer le top 10»
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Détendu et souriant: tel était hier soir David Nalbandian. Un visage nouveau qu’on ne lui connaît que rarement. Loquace, il affiche ses ambitions.
Opéré d’une hanche en 2009, David Nalbandian retrouve la forme et la parole.
Gaëlle Cajeux - le 04 novembre 2010, 23h09
Le Matin
Réputé pour ses réponses des plus laconiques – composées au mieux, de «oui», «non», voire de «no comment» – David Nalbandian est apparu sous un nouveau jour hier.
Détendu, souriant, presque loquace après sa victoire sur le Croate Marin Cilic (4-6, 6-4, 6-4). «Ça a été très dur. Cilic est un jeune et bon joueur. Les matches contre lui sont toujours accrochés. J’ai laissé passer certaines opportunités dans le premier set, mais ensuite j’ai mieux joué, je frappais la balle avec plus de confiance la balle. Je l’ai plus fait courir et finalement j’ai pris ma chance», s’est réjoui l’Argentin.
Pour l’ancien No 3 mondial, qui a été tenu loin des courts durant huit mois suite à son opération de la hanche gauche en mai 2009, chaque nouveau succès est un pas hors de la zone sombre. Et l’homme s’ouvre. Volontiers car il se sent bien à Bâle. «Ça doit être la huitième fois que je dispute ce tournoi. Je suis venu pour la première fois en 2002 ( il a remporté les Swiss Indoors cette année-là ) et je reviens toujours parce que j’aime jouer ici, tout simplement.» D’autant plus volontiers lorsqu’on le «branche» football.
Il paraît que, comme Roger Federer, vous avez assisté au match de la Ligue des champions Bâle - Rome mercredi soir?
Oui, j’ai décidé d’y aller au match dès que j’ai su qu’il y avait un match. Peu importe qui joue, c’est toujours sympa quand il y a ce genre de compétition. Il y a 2 ans, ici, je crois nous avions vu Barcelone.
Qui avez-vous supporté?
Bâle, pour les Argentins Franco Costanzo et David Abraham. Je connais Franco. On était ami quand il était en Argentine. Mais depuis qu’il est ici, on n’a plus vraiment l’occasion de se voir.
Avez-vous été le saluer après la rencontre?
Non, j’ai été au lit. J’avais un match aujourd’hui ( hier) .
On vous a vu jongler avec la balle durant votre match. Y aurait-t-il un footballeur caché en vous?
Non, non, je ne joue pas très bien. Le foot, ça reste vraiment un hobby.
Revenons au tennis. Comment analysez-vous votre saison?
Elle est très bizarre. Je n’ai pas pu commencer correctement à cause de blessures musculaires, notamment aux abdominaux, dues au fait que j’étais fragilisé après mon opération. J’ai eu plusieurs semaines d’arrêt. Mais après Wimbledon, j’ai joué quelques tournois pour retrouver mes sensations sur le circuit. Désormais nous sommes dans les dernières semaines de la saison et j’essaie juste de jouer le mieux possible. Je n’ai pas de gros objectifs pour ces deux derniers tournois ( Bâle et Paris-Bercy ). J’aimerais seulement figurer dans le haut du classement en fin d’année. Et essayer de bien commencer la prochaine.
Pensez-vous pouvoir réintégrer le top 10?
Je vais essayer. Définitivement, c’est mon objectif pour 2011.
Mais vous sentez-vous désormais à 100%?
Disons que je me sens bien.
Comment avez-vous vécu la période postopératoire?
J’ai eu de la chance. Ma convalescence s’est bien passée. Bien sûr, ce n’est pas si facile de revenir, de retrouver un bon niveau. C’est un gros travail de retrouver la forme pour disputer des tournois. C’est pour ça que j’ai eu des blessures au début de l’année. Ce sont des qui choses arrivent.
Avez-vous craint de devoir mettre un terme à votre carrière?
Non, mais c’est normal d’avoir des doutes. J’ai quitté ce que je faisais, parce qu’il n’y avait plus moyen de continuer de cette manière. C’était trop douloureux pour moi. Je ne pouvais pas continuer. Donc si l’opération se passait bien, je continuais à jouer. Sinon, ma carrière était finie. C’est tout. Je n’avais pas vraiment de choix à ce moment-là. Mais j’ai toujours cru que l’intervention se passerait bien. Et durant ma convalescence, je n’ai jamais eu de douleurs, cela m’a donné la motivation de revenir sur le tour.