Bordeaux se heurte à un roc
Dans un match fermé et sans réelle occasion, Bordeaux et Osasuna se sont neutralisés mercredi en 16èmes de finale aller de la Coupe UEFA (0-0). Les joueurs de Ricardo se compliquent la tâche avant le délicat déplacement en Espagne la semaine prochaine où se fera donc toute la différence.
Des sifflets, du bruit, des chants, des écharpes, des drapeaux... tous les ingrédients étaient présents en cette fin d'après-midi dans les tribunes de Chaban-Delmas pour assister à un spectacle digne des plus belles joutes européennes disputées par le passé par les Girondins. A la différence près que les supporters ne portaient pas les couleurs pourpres locales mais plutôt le rouge sang des guerriers venus en terre hostile pour en découdre.
Accueillis par une bronca assourdissante, les hommes de Ricardo peinent à trouver leurs automatismes en début de rencontre. Le bloc ibérique leur fait face, tout comme la marrée rouge qui a pris place dans le kop laissé à disposition des visiteurs. Le derby franco-espagnol, entre deux villes distantes d'à peine 250km, tarde donc à trouver son rythme tant ses acteurs se montrent empruntés et fébriles. Mis à part une percée de Faubert conclue par Francia (19e) et un centre fuyant de Mavuba (44e), le premier acte se solde sur un constat indigent au détriment des Bordelais.
Obertan met le feu
La seconde période n'est guère plus encourageante sur la pelouse. En revanche, les aficionados navarrais redoublent quant à eux d'encouragements pour les leurs dans l'antre girondine. Ni l'une ni l'autre des deux équipes ne parvient à se créer d'occasions caractérisées. Aucune frappe au but n'est du reste à signaler avant la tentative tardive de Faubert (73e) puis plus tard celle d'Obertan, repoussée d'un réflexe étonnant de Ricardo le portier espagnol (89e). En quelques minutes à peine, le jeune girondin est au passage le seul joueur à avoir réussi à mettre à mal la défense espagnole.
Tandis que Ricardo, l'autre, trépigne sur le bord de la touche, les supporters d'Osasuna chantent à la gloire de leurs joueurs, auteurs d'une prestation d'ensemble solide. Webo, très remuant sur le front de l'attaque, est notamment le seul à avoir réellement inquiété Ramé (10e). Le Camerounais sera donc l'homme à surveiller au match retour, jeudi prochain. Pour l'occasion, le Stade Reyno de Navarra aura fait le plein. Les hommes au scapulaire sont prévenus : en Espagne, on sait se déplacer mais aussi et surtout recevoir...
LA DECLA : Ricardo (manageur de Bordeaux)
"C'était un match très fermé. En première mi-temps, on a trouvé quelques situations, en 2e, c'était plus dur. Dans l'ensemble, je m'attendais à cette difficulté avec tous les changements. Je suis d'accord pour dire qu'on n'a pas été assez bons mais il nous manquait de la fraîcheur, et je n'ai rien à reprocher aux joueurs. L'état du terrain a aussi beaucoup joué, pour nous comme pour Osasuna. J'avais dit qu'il nous fallait 1 ou 2 buts d'avance, alors pour le retour, cela va être dur. La différence, c'est que j'espère avoir l'effectif au complet. J'ai l'espoir, j'espère compter sur tout le monde. Niveau Mais il fallait un exploit, et je ne pense pas qu'on pouvait prendre de risque de manière déraisonnable."