Luthi et ses compatriotes

[Norton]

MOTOCYCLISME - TESTS IRTA
C'est bon pour le moral

Stan Perec
De retour sur la piste, Tom Lüthi n'a pas tardé à se hisser au niveau des meilleurs.

Le champion du monde 2005 a enfin pris la piste. Pour rappeler à tous ses adversaires qu'il était bien, cette année, un des favoris pour le titre. Lüthi signe le 2e meilleur temps des essais

Jean-Claude Schertenleib - 21/02/2008
Le Matin

«Bonne journée! C'est toujours agréable de se retrouver au sommet de la hiérarchie.» Thomas Lüthi n'a jamais été un adepte de la forfanterie, des déclarations fracassantes. Il est ici au travail, et hier il l'a fait sacrément bien: «Je suis sorti cinq ou six tours en début d'après-midi, mais l'asphalte était encore trop humide pour apprendre quelque chose. Alors, j'ai attendu. Dans ma tête, il n'y a jamais eu le moindre doute.»
Lorsqu'en fin de journée la piste est enfin devenue meilleure, Tom n'a pas mis longtemps pour se hisser au sommet de la hiérarchie. «Mon accident de Valence, il y a longtemps que je n'y pense plus; très exactement depuis le lendemain de l'opération, quand je suis revenu à la maison», reprend le Bernois.
Un Tom déjà rencontré
Calme, sérénité, idées bien en place: ce Tom-là, on l'a déjà rencontré. C'était il y a trois ans, année de son sacre en 125 cm3. Lorsque, dès ces mêmes essais hivernaux, il s'était naturellement placé parmi les favoris au titre, en jouant la régularité: «Il y a douze mois, nous savions tous avant de commencer la saison que Lorenzo exercerait sur un autre niveau que nous tous; cette année, il n'est plus là, et son rôle n'a pas été repris. Le championnat sera ouvert, je pense qu'on peut vivre une saison avec six ou sept

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«Rien ne remplace les courses et les vérités d'aujourd'hui ne seront pas nécessairement toutes encore valables dans trois semaines»
Thomas Lüthi
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vainqueurs différents en 250, reprend Tom. C'est pour cette raison qu'il sera primordial de toujours figurer dans le bon paquet. Peut-être, parfois, de se contenter de quelques accessits. Mais, attention, rien ne remplace les courses et les vérités d'aujourd'hui ne seront pas nécessairement toutes encore valables dans trois semaines au Qatar.»
D'ici là, il y a aujourd'hui une ultime journée de préparation sur sol européen. Les motos quitteront ensuite l'Andalousie direction le golf Persique, pour trois dernières séances d'essais les trois premiers jours de mars. Le dimanche suivant, 9 mars...
LES CHRONOS
Jerez de la Frontera (Esp). Essais IRTA. Deuxième journée.
125 cm3:
1. De Rosa (It), KTM, 1'48''883. 2. P. Nieto (Esp), KTM, 1'49''291. 3. Redding (GB), Aprilia, 1'49''381. 4. P. Espargaro (Esp), Derbi, 1'49''821. 5. Vazquez (Esp), Aprilia, 1'49''822. 6. Cortese (All), Aprilia, 1'50''250. Puis: 11. Aegerter (S), Derbi, 1'50''914. 22. Krummenacher (S), KTM, 1'52''547. 30 classés.
250 cm3:
1. Simoncelli (It), Gilera, 1'44''602. 2. Lüthi (S), Aprilia, 1'44''829. 3. H. Aoyama (Jap), KTM, 1'45''207. 4. Bautistá (Esp), Aprilia, 1'45''374. 5. Kallio (Fin), KTM, 1'45''664. 6. Simón (Esp), KTM, 1'46''048. 22 classés.

[Norton]

MOTOCYCLISME - GP DU QATAR
Une nuit pour l'Histoire

Stan Perec
Pour la première fois en cinquante-neuf ans de l'histoire du championnat du monde, une course se déroulera de nuit.

A 72 heures du premier GP en nocturne de tous les temps, Thomas Lüthi s'est totalement «décalé». Il faut dire que sa journée de travail ne commencera qu'à 20 heures, ce soir

Jean-Claude Schertenleib - 06/03/2008
Le Matin

Comparaison n'est pas raison, bien sûr. Mais alors que la brume envahit le circuit de Losail, près de Doha, Carmelo Ezpeleta, PDG de Dorna, cette société espagnole qui gère les GP motocyclistes, ne peut retenir un large sourire: il est sur le point de gagner son pari. Dimanche, soit six mois et dix-neuf jours avant la F1 - le premier GP de Singapour -, la moto aura sa course en nocturne! Au milieu du désert, dans une enceinte qui ressemble désormais à une prison géante, où les mouvements de chaque prisonnier seraient observés en permanence, via des milliers de watts. «C'est très, très spécial, explique Thomas Lüthi, qui a découvert samedi, dimanche et lundi dernier le pilotage de nuit. La visibilité au niveau de la piste est parfaite, il n'y a rien à dire. Après, il faut s'adapter: le premier jour, j'ai connu quelques soucis avec le jeu des ombres, celle de ma moto, mais aussi celles des autres. Puis les choses se sont arrangées. Sauf que, et c'est un sentiment étonnant, il n'est pas recommandé de regarder sur les côtés de la piste ou loin en avant. Car, là, c'est le noir absolu.»
Avec des verres de contact
Tom, dont on se rappelle les petites lunettes rondes qu'il portait à ses débuts, a toujours piloté avec des lentilles de contact: «Je n'ai jamais connu de vrais soucis sur ce plan, reprend l'ancien champion du monde, prêt pour une... grasse matinée. Depuis le week-end dernier, je me suis volontairement «décalé». C'est dire que vendredi, je ne me réveillerai pas avant 11 heures, je prendrai mon petit-déjeuner à midi, puis un repas plus complet entre 17 h et 18 h. Je me rendrai ensuite au circuit. Pour les pilotes de notre catégorie, les essais libres commenceront à 20 h 15 et la première séance qualificative se tiendra entre 0 h 10 et 0 h 55. Après le débriefing, je ferai encore une heure de sport avant de retrouver mon lit. Je devrais alors bien y dormir...»

[Norton]

Tom Lüthi cinquième de la première qualification au Qatar

Thomas Lüthi a réussi le cinquième temps de la première qualification des 250 cm3 du Grand Prix nocturne du Qatar à Losail.


(Photo: Keystone)


Le plus rapide a été l'Espagnol Hector Barbera sur Aprilia. En MotoGP, Casey Stoner s'est montré le plus rapide.

Lüthi a concédé 0''369 au meilleur temps de la soirée. La séance des quarts de litre s'est terminée à 1 heure du matin heure locale. Les cinq premiers coureurs se tiennent de près tandis que Mika Kallio (Fin), sixième, a déjà concédé plus d'une demi-seconde sur le groupe de tête. Le Bernois n'a connu aucune difficulté pour s'habituer à la conduite de nuit.


Dominique Aegerter et Randy Krummenacher ont réalisé des performances modestes à l'occasion de la première séance de qualification des 125 cm3. Aegerter s'est classé 23e tandis que Krummenacher s'est contenté du 25e rang.


Krummenacher n'avait plus commencé un week-end avec un si mauvais résultat depuis juin 2007 à Assen. Le Zurichois a concédé plus de 3'' au plus rapide, le Britannique Bradley Smith. Il s'est montré le plus lent de tous les six pilotes équipés avec du matériel KTM.


Aegerter a été pour une fois le Suisse le plus rapide. Le Bernois a perdu 3''086 sur sa Derbi et a réalisé ainsi son deuxième meilleur résultat lors d'un premier jour d'entraînement.


Losail. Grand-Prix du Qatar. 125 cm3. 1re qualification: 1. Bradley Smith (GB), Aprilia, 2'05''286. 2. Danny Webb (GB), Aprilia, à 0''307. 3. Mike Di Meglio (Fr), Derbi, à 0''504. 4. Simone Corsi (It), Aprilia, à 0''810. 5. Raffaele De Rosa (It), KTM, à 0''923. 6. Sandro Cortese (All), Aprilia, à 0''932. Puis: 23. Dominique Aegerter (S), Derbi, à 3''086. 25. Randy Krummenacher (S), KTM, à 3''243. 33 pilotes en lice.


250 cm3. 1re qualification. 1. Hector Barbera (Esp), Aprilia, 1'59''739 (161,751 km/h). 2. Mattia Pasini (It), Aprilia, à 0''124. 3. Alvaro Bautista (Esp), Aprilia, à 0''141. 4. Marco Simoncelli (It), Gilera, à 0''238. 5. Thomas Lüthi (S), Aprilia, à 0''369. 6. Mika Kallio (Fin), KTM, à 0''818. 23 pilotes en lice.


MotoGP. Essais libres: 1. Casey Stoner (Aus), Ducati, 1'55''442 (167,772 km/h). 2. Jorge Lorenzo (Esp), Yamaha, à 0''011. 3. James Toseland (GB), Yamaha, à 0''370. 4. Colin Edwards (EU), Yamaha, à 0''500. 5. Andrea Dovizioso (It), Honda, à 0''521. 6. Alex De Angelis (SM), Honda, à 0''678. Puis: 9. Valentino Rossi (It), Yamaha, à 0''953. 11. Dani Pedrosa (Esp), Honda, à 1''520. 18 pilotes en lice.

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MOTOCYCLISME - GP DU QATAR
Tom Lüthi: «J'ai besoin de musique dans les oreilles»

Keystone
Tom Lüthi a un but sportif: gagner en 250, puis passer en MotoGP... et ne pas s'y contenter de places d'honneur

A quelques heures du premier GP de la saison (ce soir, 19h15), Thomas Lüthi se livre au «Matin Dimanche». Sa vie de star, ses goûts musicaux, sa liaison avec Fabienne Kropf: Thomas Lüthi dit tout. Son rêve? Devenir un jour indépendant financièrement. Pour pouvoir s'acheter une belle maison au bord d'un lac

Jean-Claude Schertenleib - 08/03/2008
Le Matin Dimanche

Thomas, jolie l'histoire du gamin de ferme devenu personnage de la jet-set...
Je ne suis pas un gamin de ferme. J'y suis né, c'est vrai, mais jamais je n'ai imaginé que je deviendrais un jour agriculteur! Et puis, la jet-set, je ne vois pas pourquoi?
Les voyages, une Miss comme fiancée...
OK. Il se trouve que mon job, c'est de voyager. Et c'est toujours la même chose: maison, aéroport, hôtel, circuit, et retour. Ce n'est pas vraiment la vie de jet-setter, non?
Peut-être. Mais que de changements dans votre vie ces six dernières années...
C'est vrai que j'ai pris la route alors que je n'avais que quinze ans. Et depuis, tout s'est enchaîné. J'ai vraiment l'impression que je suis très rapidement devenu adulte.
En quoi?
La vie de pilote est complexe. Ainsi, il faut se prendre en mains, savoir s'organiser, ne pas oublier un rendez-vous, tout cela n'est pas évident quand on est adolescent.
Vous dites que vous êtes rapidement devenu adulte, vous avez raté quelque chose?
Non, je n'ai pas cette impression. D'ailleurs, mon groupe de vrais copains reste très proche de moi, même quand je suis à l'autre bout du monde.
La bande à Tom, c'est?
Six, sept personnes. Celles avec qui il n'est pas toujours nécessaire de parler pour se faire comprendre.
Cette évolution précipitée, vous l'avez toujours contrôlée?
Je ne crois pas que l'on peut juger soi-même ce genre d'évolution. Je n'ai pas plus fait des comparaisons avec les gars de ma génération. Mais on est rapidement venu me dire que j'avais mûri. Donc...
Malgré cette évolution, pas d'appartement à Monaco, pas de grandes déclarations: n'y a-t-il pas deux Tom chez un Lüthi?
Je crois beaucoup à la théorie des deux pôles. D'un côté il y a les voyages et la folie des circuits, de l'autre le calme de mon village de l'Emmental, Linden. Il y a aussi le pilote qui doit être un peu sauvage, agressif, et l'homme qui adore passer une journée chez lui à ne rien faire, derrière la télévision.
Comment passe-t-on d'une personnalité à l'autre?
Cela se fait automatiquement. Dès qu'on se retrouve sur la piste, on comprend rapidement qu'on n'est plus seulement entre amis. Alors que chez moi, il y a ce calme, cette impression que je peux encore ressortir totalement de mon autre monde.
Oui, mais vous êtes connu. Cela ne doit pas être facile tous les jours d'aller manger dans un restaurant avec Fabienne, votre compagne?
Si j'étais Italien, en Italie, je n'aurais pas cette liberté. En Suisse, c'est différent. Les gens ont beaucoup plus de respect. Dans un restaurant, par exemple, je vois qu'on me reconnaît, mais il est rare qu'on vienne me déranger.
Cela doit être sympa d'être une star. Déjà pour ne plus payer les factures quand on va manger...
Cela ne m'est encore jamais arrivé. Parfois, oui, on m'offre un verre parce que je suis Thomas Lüthi. Mais pas plus.
Tom, votre fiancée - Fabienne Kropf, ancienne Miss Berne et troisième de Miss Suisse en 2005 - est aussi une personnalité connue et occupée. Comment organisez-vous votre vie?
Fabienne essaie de programmer ses activités quand je suis à l'étranger, pour avoir plus de temps quand je reviens quelques jours.
Mais vous ne vivez pas sous le même toit?
Non, on a le temps. Il n'y a qu'une année que nous sommes ensemble, alors pourquoi tout précipiter. Dans ma tête, j'ai toujours fait la différence entre le travail et la vie privée; il en va de même avec Fabienne. Si elle m'accompagne à un GP, je suis bien sûr content, mais elle sait que pendant ces quelques jours, elle n'est pas ma priorité.
A 21 ans, vous avez déjà été champion du monde, élu sportif suisse de l'année, vous partagez votre vie avec un top modèle, comment trouvez-vous encore la motivation de vous faire mal en course?
Mais parce que je suis toujours en phase de construction. Bien sûr que j'adore tout ce que j'ai déjà vécu, mais cela, c'est pour plus tard, quand je serai vieux, dans mon fauteuil, et que je me dirai: «Ouah, tu as fait tout cela dans ta vie!» Mais il se trouve que j'ai encore beaucoup de buts dans la vie.
Comme?
Gagner en 250, bien sûr. Puis passer en MotoGP... et ne pas s'y contenter de places d'honneur.
L'argent, dans tout cela?
L'argent est important, mais je n'en ai pas assez actuellement pour me focaliser sur cela.
Si un jour vous êtes riche?
J'ai un rêve. Mais pour le vivre, il faudra être en MotoGP et rouler devant.
Ce rêve?
L'indépendance économique. Me dire qu'à la fin de ma carrière, je ne serai pas obligé de trouver une place dans une usine pour vivre.
Ce sera alors le moment de prendre un appartement à Monaco?
Pourquoi? Ce n'est pas un thème dans mon esprit. Je ne comprends pas pourquoi autant de pilotes, même des jeunes de ma génération, s'installent à la première occasion en Principauté. (Sourire...) Mais il est aussi vrai que je ne sais pas combien ils gagnent!
Vous restez donc un contribuable comme un autre, à Linden?
Oui. Et si un jour, j'ai de l'argent, je m'offrirai une belle maison, dans un endroit joli, près d'un lac. Car il me faut de l'eau, c'est dans ces conditions que je me sens le mieux.
Bravo pour l'eau. Mais dans les airs, quand vous voyagez, vous faites comment pour supporter ces heures à ne rien faire?
J'ai besoin de musique dans les oreilles, toujours.
Et vous écoutez?
De tout, avec une préférence: Linkin Park, un groupe de rock californien que j'ai déjà vu en live à deux reprises, à Bâle et à Zurich. C'est géant.


Son secret: la batterie!
Tom est, sur le plan musical, un fan de Linkin Park. Est-il totalement rock and roll? «Allez, je vous confie un secret: depuis cet hiver, j'ai une batterie à la cave, cadeau d'un ami. Et j'essaie d'y jouer. Pour la coordination des mouvements, c'est parfait.» Et... le résultat? «Je ne suis pas encore assez bon pour remplacer Rob Bourdon au sein de Linkin Park... Le problème, c'est toujours le manque de temps: j'aimerais bien suivre des cours régulièrement, mais c'est impossible. Alors, j'ai essayé une méthode nouvelle, proposée sur un DVD. Et...» Et? «Ce n'est pas très efficace!»
Tom a raté son coup
Raté! Et fâché contre lui-même, Thomas Lüthi: ce soir, à 19h15, l'ancien champion du monde 125 cm3 ne s'élancera que de la deuxième ligne de la grille de départ du premier GP de la saison, à Doha (Qatar).
Cinquième vendredi, Tom a perdu deux places la nuit dernière, butant comme la veille sur le mur des 2 minutes au tour. Résultat: la grogne juste après les qualifications, et cette tête qu'il secoue dans tous les sens, la preuve qu'il ne comprend pas bien ce qui lui est arrivé.
Quelques minutes plus tôt, Tom a même failli être victime d'une collision, lorsqu'il a dû ralentir au milieu de la piste: «Une journée à oublier», dira-t-il. Ce soir, face à l'armada espagnol - Lorenzo n'est plus là, lui qui a signé la pole en MotoGP, mais son successeur Alex Debón n'est pas mal non plus -, Tom aura fort à faire. Ce qui est normal pour un prétendant au titre!
LES GRILLES
Losail. Grand Prix du Qatar.
125 cm3: 1. Smith (GB), Aprilia, 2' 05"242 (154,644 km/h). 2. Talmacsi (Hon), Aprilia, 2' 05"308. 3. Di Meglio (Fr), Derbi, 2' 05"351. 4. Redding (GB), Aprilia, 2' 05"545. 5. Webb (GB), Aprilia, 2' 05"593. 6. De Rosa (It), KTM, 2' 05"618. 7. Terol (Esp), Aprilia, 2' 05"833. 8. Gadea (Esp), Aprilia, 2' 05"953. Puis: 20. Aegerter (S), Derbi, 2' 06"585. 25. Krummenacher (S), KTM, 2' 07"603. 34 classés.
250 cm3: 1. Debón (Esp), Aprilia, 1' 59"470. 2. Barberá (Esp), Aprilia, 1' 59"629. 3. Bautistá (Esp), Aprilia, 1' 59"694. 4. Kallio (Fin), KTM, 1' 59"814. 5. Pasini (It), Aprilia, 1' 59"863. 6. Simoncelli (IIT), Gilera, 1' 59"911. 7. Lüthi (S), Aprilia, 2' 00"108. 8. Takahashi (Jap), Honda, 2' 00"326. 23 classés.
MotoGP: 1. Lorenzo (Esp), Yamaha, 1' 53"927 (170,003 km/h). 2. Toseland (GB), Yamaha, 1' 54"182. 3. Edwards (GB), Yamaha, 1' 54"499. 4. Stoner (Au), Ducati, 1' 54"733. 5. De Puniet (Fr), Honda, 1' 54"818. 6. Hayden (EU), Honda, 1' 54"880. 7. Rossi (It), Yamaha, 1' 55"133. 8. Pedrosa (Esp), Honda, 1' 55"170. 9. Dovizioso (It), Honda, 1' 55"185. 10. Hopkins (EU), Kawasaki, 1' 55"263. 18 classés.

[Norton]

A pleurer...............

pour 1/10ème.....................................
Bravo dans les points quand même

[Norton]

MOTOCYCLISME - GP DU QATAR
Ça, c'est un départ raté!

DR
Thomas Lüthi (au centre) a jailli tel un diable, au point de mener pendant deux tours, mais une pénalité pour départ volé et un pneu arrière défectueux ont ruiné tous ses espoirs

Thomas Lüthi finit quinzième seulement du premier GP de la saison, en nocturne, à Doha. Départ volé, deux tours en tête pour la télévision, un pneu arrière qui perd soudainement toute son efficacité, Tom a connu l'enfer dans le désert. D'où il revient avec un seul tout petit point mondial

Jean-Claude Schertenleib - 09/03/2008
Le Matin

«On était prêts, nous avions fait du bon travail à Jerez. Ici aussi, pendant les tests. Et là, que dire? Un point? Ce n'est rien. C'est raté.» Thomas Lüthi pourrait en vouloir au monde entier, il semble étrangement calme. Conscient qu'en l'espace de quelques minutes il a avalé un concentré de coups durs, cocktail beaucoup plus indigeste que le champagne du vainqueur. Grave? Pas grave? Pas grave, puisque, justement, ce GP du Qatar est le seul, cette saison, où les bouchons ne pètent pas, tradition culturelle oblige. On se console comme on peut...
Pas grave, vraiment? «J'ai commis une erreur au départ, j'assume. Ce qu'il y a de plus ennuyeux, c'est que, même si je n'avais pas été pénalisé, ma course aux avant-postes n'aurait pas duré plus de deux tours, ceux durant lesquels je suis d'ailleurs resté en tête. Et ce problème-là, je n'y peux rien, pas plus que mon équipe.» Thomas Lüthi n'a jamais fui ses responsabilités. Il ne le fera pas cette fois: «Mauro Noccioli, notre chef technicien, qui en a déjà connu durant sa longue carrière, n'a jamais vu un pneu arrière dans un tel état. Sur le côté droit, il manque des morceaux entiers de gomme. Et le problème est survenu presque immédiatement, ce qui est tout à fait anormal.»
Le bon choix
«Le plus ennuyeux, dans cette mésaventure, c'est que notre choix était celui de la sécurité. Avec le même pneu, samedi lors des essais libres qui s'étaient déroulés à la même heure, donc dans les mêmes conditions de température, je n'avais pas rencontré le moindre problème», poursuit Tom. Un défaut de fabrication? «Ce serait une explication facile, mais ce n'est pas cela, puisque Bautistá - qui a terminé en serrant les dents à la sixième place - a connu le même problème, alors que le pneu qu'il a utilisé, du même type que le mien, sortait d'une autre série. Donc...»
Donc Tom a raté son départ. Simple à dire, beaucoup moins à comprendre.


Tom a compté sur ses doigts
Thomas, pour un départ raté, c'est un départ raté?
Au propre comme au figuré, oui.
Une erreur de débutant?
Disons que c'est la première fois que ça m'arrive.
Mais encore?
L'an dernier, j'avais réussi ici le départ parfait en m'élançant déjà de la deuxième ligne; à l'époque, j'avais constaté que le temps durant lequel le feu restait allumé était assez court, et ça avait marché. Aujourd'hui, j'ai observé attentivement la procédure de départ en 125 et j'ai compté sur mes doigts, comme je le fais d'habitude. Le rouge est resté allumé plus longtemps. Trop.
Et vous avez fait un mouvement?
J'ai immédiatement su que j'allais être pénalisé. Dès que l'on bouge la roue avant, dans un sens ou dans l'autre, c'est la sanction. Malgré cela, je m'en suis sorti, puisque j'étais en tête au premier virage. Deux tours plus tard, je n'avais plus de pneu arrière.
Et après la pénalité?
Il n'y avait qu'une chose à faire: rester sur ma moto, grignoter quelques places et espérer être récompensé par un point ou deux. Il y en a eu un au final.
Pas assez pour un prétendant au titre?
Bien sûr que non. A un point tel que, lorsque j'ai compris que même sans cette pénalité, je n'aurais pas terminé devant, je me suis dit... «Heureusement que tu as fait le premier faux départ de ta carrière ici, et pas dans une course où tout sera réuni pour gagner!»

[Ismaul]

Merci pour les articles..

Ca fait plaisir de voir d'autre fan de Luthi..

Espérons qu'il fasse mieux à Jerez!!

[Norton]

GP D'ESPAGNE
Tom joue son avenir: un podium devient nécessaire!

Image © Stan Perec
Tom Lüthi a rempli la première partie de son contrat: il partira en première ligne tout à l'heure. Reste à concrétiser en course. Le talentueux Suisse en est capable

Pour la troisième fois depuis qu'il roule en 250 cm3, Lüthi s'élancera de la première ligne de la grille de départ. L'ancien champion du monde 125, qui n'a plus connu les joies du podium depuis le 21 mai 2006 (victoire au GP de France), a des responsabilités en Andalousie. Car son avenir va s'échafauder dans les semaines qui viennent

Jean-Claude Schertenleib - le 29 mars 2008,
Le Matin Dimanche



Contraste. Il y a Thomas Lüthi (21 ans), détendu, sûr de lui, qui sait qu'il a encore été en ce samedi le pilote le plus régulier dans la performance, qui a fait le nécessaire dans son dernier tour lancé pour se hisser en première ligne (4e temps), qui est content de sa machine, qui a oublié son erreur initiale (départ anticipé) du GP du Qatar; qui sait qu'il sera tout à l'heure (12h15) l'un des favoris de ce premier GP européen de la saison. Et puis, il y a cette tension, latente; cette nervosité qui habite en permanence son patron, Daniel-M. Epp (49 ans): «Le moment est idéal pour un premier exploit», lance l'homme d'affaires.
6 millions à trouver. Moment idéal? Assurément, puisque les contrats de partenariat entre le team de Tom et ses différents sponsors se terminent à la fin de la saison. Et que Daniel-M. Epp doit, dans les semaines qui viennent, convaincre ses partenaires à poursuivre l'aventure. Coût de l'opération? 6 millions de francs!
2008, année de tous les événements. Pour convaincre lesdits partenaires, il faut se faire voir. Et un moyen idéal de se faire voir... c'est de gagner! Or, cela fait exactement 29 courses (ou 22 mois) que Tom n'a plus eu droit au podium: «Et 2008 est une année particulière, avec la double concurrence événementielle de l'Euro de football et des Jeux olympiques. Pendant ces périodes, on ne parlera de nous que si nous sommes aux avant-postes», sait Daniel-M. Epp.
Le décideur No 1 au Portugal. Un Daniel-M. Epp qui sait aussi que le nouveau patron du groupe Emmi (Caffè Latte, le sponsor principal du team, qui paie près de 3 millions), M. Urs Riederer, découvrira le monde des GP dans deux semaines au Portugal. Alors bien sûr que si, d'ici là, Tom grimpait sur l'une des trois marches de ce fameux podium qu'il fuit depuis trop longtemps...
125: la fanfare de Rohrbach est prête
Rohrbach, canton de Berne. 1465 habitants au dernier recensement, fin 2006. Altitude? 584 mètres. Signe particulier? A chaque exploit de l'un de ses concitoyens, le président de la fanfare locale fait défiler ses troupes pour une aubade dans la rue principale. Dominique Aegerter, 17 ans depuis le 30 septembre dernier, a déjà eu droit deux fois à la réception en musique: c'était en 1999, lorsqu'il avait remporté le titre national suisse de motocross, catégorie «Kid 50 cm3», et en 2006, quand il était devenu vice-champion d'Allemagne 125. La prochaine intervention musicale? «Quand Domi entrera pour la première fois dans le top 10 d'un GP de championnat du monde», confie Hubert «Hübu» Kölliker, le maître musicien.
A deux dixièmes du champion
A Jerez, Dominique Aegerter n'a jamais été aussi proche de ce premier exploit: 11e des qualifications en 125 cm3, à 2 dixièmes de seconde de la première ligne et du champion du monde en titre, le Hongrois Gabor Talmacsi (27 ans), le protégé d'Olivier Métraux sait qu'il peut écrire tout à l'heure (départ à 11h) une belle histoire: «Comment j'explique ma progression? Simple, il suffit juste de tourner un peu plus franchement la poignée des gaz», rigole Dominique. Qui sait aussi qu'il y a eu un changement décisif dans sa structure, depuis qu'il pilote pour le team finlandais d'Aki Ajo: «Mes deux mécaniciens sont des voisins - Stefan Fuhrer, l'un d'eux, était le confident de Tom Lüthi l'année de son titre - et nous pouvons ainsi nous expliquer dans notre dialecte. Et c'est beaucoup plus pratique.»

LES GRILLES
Jerez. Grand Prix d'Espagne. Grilles de départ.
125 cm3: 1 Smith (GB), Aprilia, 1'47''587 (147,999 km/h). 2 Terol (Esp), Aprilia, à 0''454. 3 Bradl (All), Aprilia, à 0''483. 4 Talmacsi (Hon), Aprilia, à 0''526. 5 Corsi (It), Aprilia, à 0''541. 6 Bonsey (EU), Aprilia, à 0''559. Puis: 11 Aegerter (S), Derbi, à 0''761. 36 pilotes en lice et qualifiés pour la course. Pas au départ: Krummenacher (S/blessé).
250 cm3: 1 Bautista (Esp), Aprilia, 1'43''071 (154,483 km/h). 2 Kallio (Fin), KTM, à 0''040. 3 Debon (Esp), Aprilia, à 0''215. 4 Lüthi (S), Aprilia, à 0''525. 5 Simon (Esp), KTM, à 0''558. 6 Aoyama (Jap), KTM, à 0''558. 23 pilotes en lice et qualifiés pour la course.
MotoGP: 1 Lorenzo (Esp), Yamaha, 1'38''189 (162,164 km/h). 2 Pedrosa (Esp), Honda, à 0''600. 3 Edwards (EU), Yamaha, à 0''765. 4 Hayden (EU), Honda, à 0''872. 5 Rossi (It), Yamaha, à 0''875. 6 de Puniet (Fr), à 0''933. 7 Stoner (Aus), à 1''097. 18 pilotes en lice et qualifiés pour la course.

[Norton]

Sais pas si vous avez vu la course.........................?
Là, je vais pleurer........................................... ....

[Ismaul]

Je crois que je vais pleurer aussi.. ^^
Si on demande à Jonzier, je suis sûr qu'il pleure avec nous..