Vlà un article sur ce fait..........
MOTOCYCLISME - MOTOGP
Schumi au GP d'Italie?
Stan Perec
Depuis son test le 5 novembre dernier sur le circuit de Cheste, près de Valence, au guidon de la Ducati du champion du monde Casey Stoner, de nombreux indices sont venus confirmer que Michael Schumacher avait une idée derrière la tête, celle de prendre le départ du GP d'Italie.
Le septuple champion du monde de formule 1 planche sur un projet un peu fou
Jean-Claude Schertenleib - 17/02/2008
Le Matin Dimanche
C'était le 5 novembre dernier, au lendemain du dernier GP motocycliste de la saison 2007, sur le circuit de Cheste, près de Valence (Esp). Dans le stand des Ducati championnes du monde, engoncé dans un cuir aux tons orange, Michael Schumacher, parfaitement concentré, se préparait à vivre une expérience unique: le septuple champion du monde de formule 1 allait tester la Desmosedici GP7 de Casey Stoner, la meilleure moto du moment. Simple coup de pub? Quelques tours pour voir, rien de plus? Tout le monde le pensait... sauf le principal intéressé, Michael Schumacher.
Premier indice: le comportement de Schumi. Très vite, les témoins de la scène ont compris que le roi n'était pas seulement là pour le «fun»; c'est même à une véritable séance de travail qu'il allait s'astreindre, enchaînant des séries de dix tours avant de s'arrêter, de faire partager ses impressions avec les techniciens de Ducati, de s'entretenir longuement avec Filippo Preziosi, le père de la Desmosedici. Puis de repartir, d'augmenter le rythme, jusqu'au moment où son poisson pilote, Randy Mamola (multiple vice-champion du monde 500) décide de le laisser faire tout seul. En fin de journée, un chrono à moins de 5 secondes de la pole position officielle: un exploit.
Deuxième indice: il s'entraîne toujours plus. Ce coup d'éclat avait été parfaitement préparé, puisqu'avant de monter sur la Ducati de course, Michael Schumacher s'était offert plusieurs séances d'entraînement. Un programme qu'il a sérieusement consolidé ces dernières semaines, puisqu'il roule souvent sur le circuit de Bresse (France), où il se rend en hélicoptère depuis son domicile de la Côte. Et où il compte sur la complicité discrète de quelques pilotes (comme l'ancien spécialiste français de l'endurance, Alex Vieira) pour poursuivre sa progression.
Troisième indice: un contact avec le pouvoir. On en était là il y a dix jours, lorsqu'une rencontre secrète s'est tenue au siège de la Fédération internationale motocycliste (qui détient le pouvoir sportif), à Mies. Un émissaire du septuple champion du monde avait en effet des questions administratives (licences, autorisations, assurances) à poser au cas où son patron déciderait de participer à une course.
Quatrième indice: le règlement de la classe MotoGP. Dans la catégorie reine du sport motocycliste mondial, deux wild cards sont à disposition pour chaque GP. La première est à disposition du Groupement des constructeurs, la seconde est un laisser-passer «commercial», attribué par le promoteur du championnat du monde, la société espagnole Dorna. Qui, on le devine aisément, ne serait pas mécontente de provoquer l'événement médiatique de la décennie en invitant Michael Schumacher à un GP. Comme celui d'Italie, sur le circuit du Mugello.
Cinquième indice: la concordance des intérêts. Toujours sous contrat avec la Scuderia Ferrari, Michael Schumacher est donc un représentant de l'empire rouge (Marlboro), qui est aussi le sponsor principal de Ducati. Les deux équipes championnes du monde disposent du même équipementier pneumatique (Bridgestone). Et puis, le circuit du Mugello, où se déroulera le GP d'Italie moto le 1er juin, appartient à Ferrari. C'est dire que dès que les beaux jours seront revenus, Schumi pourra préparer son pari dans des conditions qu'aucun autre pilote «wild card» avant lui n'aura eues.
De 2 à 4 (roues): souvent. De 4 à 2: jamais!
Les précurseurs Dès les premières compétitions motorisées, les pilotes brillent par leur éclectisme. Acrobates, inventeurs, ils goûtent aussi facilement de l'automobile que de la motocyclette, lorsqu'ils ne se lancent pas dans des projets aéronautiques. Pas étonnant dès lors que les premiers grands champions populaires, comme les Italiens Achille Varzi et Tazio Nuvolari, brillent d'abord sur deux roues, avant de passer à la F1.
Les talents multiples Si, avant de devenir pilotes de formule 1, des hommes comme Joseph Siffert (passager du side-car d'Edgar Strub) et le Français Jean-Pierre Beltoise (11 fois champion de France) ont obtenu de jolis succès sur deux (trois) roues, les plus connus des talents multiples de la deuxième moitié du XXe siècle sont le Britannique John Surtees, le seul à avoir été sacré champion du monde en moto (7 titres) et en formule 1, et son compatriote Mike Hailwood. Dix fois champion du monde sur deux roues, Mike «The Bike» (Mike «La moto») s'offrira un titre de champion d'Europe de formule 2; preuve de son éclectisme, il a réussi, durant sa carrière, un exploit unique, en participant... le même week-end à un GP motocycliste (celui des Pays-Bas, à Assen, où les courses se déroulent le samedi) et à un GP de F1 (celui de France, à Rouen).
Les temps modernes Le Vénézuélien Johnny Cecotto (double champion du monde moto dans les années septante) est le dernier en date à s'être fait une place au soleil en sport automobile (F2, F1, tourisme). D'autres ont essayé pour le fun (Gardner, Doohan), Eddie Lawson a fait une saison de formule Indy Light et Kevin Schwantz s'était intéressé aux courses de pick-up (genre de camions) de la série Nascar. Pour comprendre rapidement que: «les promoteurs et les patrons de teams étaient persuadés que j'apporterais des budgets millionnaires avec moi. C'était leur seul intérêt.»
L'énigme Rossi Reste, bien sûr, le cas Valentino Rossi. Qui a déjà participé à deux rallyes du championnat du monde, qui a remporté plusieurs fois le rallye de Monza et qui, lors de ses tests en F1 avec Ferrari, avait subjugué les observateurs. Avant de rappeler haut et fort que: «la moto, c'est mon vrai amour.»
Les chronos
Jerez de la Frontera (Esp).
Essais IRTA MotoGP.
Première journée.
1. Hayden (EU), Honda, 1'39''200 (160,512 km/h). 2. De Puniet (Fr), Honda, 1'39''444. 3. Lorenzo (Esp), Yamaha, 1'39''528. 4. Edwards (EU), Yamaha, 1'39''629. 5. Toseland (GB), Yamaha, 1'39''678. 6. De Angelis (St-M), Honda, 1'40''165. 7. Nakano (Jap), Honda, 1'40''192. 8. Rossi (It), Yamaha, 1'40''641. 9. Stoner (Aus), Ducati, 1'40''651. 10. Dovizioso (It), Honda, 1'40''767. 21 classés.
Pour ma part ça me dérange pas, l'inverse c'est produit, un grand pilote moto est devenu champion de F1................................
Mike hailwood