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Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc...
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Par défaut Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc... - 21/02/2012, 17h36

Vous invitent à donner des nouvelles de vos régions etc.


De Tiepolo à Degas


du 27 janvier au 20 mai 2012

Réunissant plus d'une centaine d'œuvres, l'exposition Au fil des collections, de Tiepolo à Degas propose un nouveau regard sur la collection – rarement montrée – de la Fondation de l'Hermitage. Articulée autour des chefs-d’œuvre du musée (Tiepolo, Bocion, Sisley, Degas, Vuillard, Vallotton, Valadon, Braque, Magritte, etc.), cette présentation les confronte avec d'autres joyaux, souvent inédits, des collections suisses, publiques et privées, en un dialogue original et novateur.

Le parcours s’ouvre avec les Tiepolo, artistes majeurs du XVIIIe siècle vénitien, à qui une salle entière est consacrée. Les dessins appartenant à l’Hermitage sont confrontés à des feuilles issues d’autres collections, mettant en lumière le génie graphique de cette illustre famille de créateurs. François Bocion, l'un des peintres importants de la collection de la Fondation, est représenté dans l’exposition par une riche sélection de vues vénitiennes et de parties de plaisir sur le Léman. Le thème de la promenade sur le lac, cher à l'artiste, est particulièrement mis à l'honneur dans l'un des grands salons de la demeure, grâce un accrochage panoramique de tableaux qui, au fil de l’eau, emmènent le visiteur de Chillon à Lausanne. Le pastel Danseuses d'Edgar Degas, reçu en legs en 1998, est un autre chef-d’œuvre de l’Hermitage. Réunie autour de ce somptueux dessin, une sélection d’œuvres de l’artiste illustre le thème de la danse et permet de comprendre toute la modernité de ses compositions. L'impressionnisme occupe naturellement une place privilégiée au cœur de l'exposition. Le musée est en effet intimement lié à ce courant novateur depuis son exposition inaugurale, en 1984, L'impressionnisme dans les collections romandes. C’est d’ailleurs un lumineux paysage réalisé par Alfred Sisley qui fut la première œuvre à intégrer la collection. S’accordant particulièrement bien aux modèles et à l’atmosphère impressionnistes, l’admirable demeure du XIXe siècle offre un écrin à plusieurs tableaux réalisés par des grands maîtres de cette période, tels Gustave Caillebotte ou Henri Fantin-Latour. Associé au mouvement Nabi, Félix Vallotton poursuit quant à lui une voie personnelle et originale. Ami intime d'Edouard Vuillard, il peint souvent en sa compagnie, notamment à Romanel-sur-Lausanne, où tous deux séjournent en 1900. Présentés côte à côte dans l’exposition, les tableaux des deux artistes sont accompagnés d'un ensemble de paysages de Vallotton illustrant le thème du chemin, récurrent dans l'œuvre tardif du peintre.
Dans les combles du musée se trouvent rassemblées des peintures d’artistes vaudois actifs dans les premières décennies du XXe siècle, de René Auberjonois à Louis Soutter, permettant de saisir les nouvelles tendances de l'art en Suisse à cette période charnière. Une autre section de l'exposition est consacrée à René Magritte et déploie un ensemble de dessins, gouaches et huiles autour de sa correspondance avec le poète Gui Rosey, dont les archives ont été acquises par la Fondation en 1989. La présentation se clôt avec un remarquable ensemble de tableaux et dessins de Suzanne Valadon, donnés à l’Hermitage en 2007, dont les couleurs vibrantes sont articulées dans des compositions simples et fortes. En point d’orgue de la visite, de nombreuses vues prises depuis le Signal et la campagne de l’Hermitage viennent rappeler que le site fut de tout temps prisé par les artistes, tel Camille Corot.
  • Commissariat : Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage
  • Catalogue : publié en coédition avec les Editions 5 Continents à Milan. Préfacé par Sylvie Wuhrmann et reproduisant en couleur la majorité des œuvres exposées, le catalogue réunit les contributions de Béatrice Aubert-Miéville, Antoine Baudin, Aurélie Couvreur, Jill DeVonyar et Richard Kendall, Florence Friedrich, Dominique Hoeltschi, Dave Lüthi, Katia Poletti et Nathalie Strasser.
J'y suis allé après-midiSUPERBE


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Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc...
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Par défaut Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc... - 21/02/2012, 18h54

Ernest Bieler - Réalité rêvée

En collaboration avec le Kunstmuseum de Berne


1er décembre 2011 – 26 février 2012
tous les jours de 10 h à 18 h
sauf le dimanche 26 février 2012 : 10 h à 17 h (concert à 17h.)

La Fondation Pierre Gianadda présente cet hiver en collaboration avec le Kunstmuseum de Berne une grande rétrospective consacrée à Ernest Biéler (1863-1948). Ces deux institutions renforcent ainsi leurs liens déjà étroits et inscrivent cette exposition dans la lignée de celles présentant les grands peintres suisses. Pour la Fondation Pierre Gianadda en particulier, après l’exposition en 2006/2007 de l’œuvre d’Edouard Vallet, c’est l’occasion de dévoiler au public celle d’un autre peintre valaisan d’adoption.

Ernest Biéler a résidé à Savièse où il a peint ses fameuses têtes, comme celle du Joyeux mendiant (1910), mais aussi les fêtes, les traditions et les paysages locaux. Pourtant son œuvre ne saurait être réduit à ses sujets valaisans. Ce serait en effet oublier que l’artiste possède une formation et une culture solide qui l’ont amené à expérimenter différents styles et à traiter divers thèmes.

Ernest Biéler est né à Rolle en 1863 au sein d’une famille nombreuse et bourgeoise. Il passe son enfance à Lausanne et en 1880 décide de partir se former à Paris où il fréquente l’Académie Julian. Tout en effectuant des séjours en Suisse et notamment en Valais où le peintre Raphael Ritz avait attiré l’attention du jeune artiste sur la commune de Savièse, Biéler essaie de faire carrière à Paris. Il expose au Salon mais l’accueil réservé par le public français n’est pas à la hauteur de ses espérances et en 1892 à court de moyens financiers il retourne en Suisse. Même s’il séjournera encore dans la capitale française, parfois de longues périodes, c’est en Suisse qu’il obtiendra des commandes comme celle en 1893 du décor du plafond du Victoria Hall de Genève. Son style est alors encore fortement marqué par l’art nouveau hérité de sa formation parisienne. Toujours sous l’influence des grands courants internationaux, il exécute ensuite d’imposantes compositions symbolistes comme Les Feuilles mortes (1899). Il s’agit d’un tableau au format allongé et monumental, à la composition à la fois dynamique et symétrique évoquant l’automne avec une mélancolie poétique. En référence à la saison, le coloris chaud s’accompagne de nuances déclinées du jaune au brun. Les feuilles sont assimilées à des personnages féminins où se mêlent réalité et allégorie. Exposées au Salon de Paris en 1899, Les Feuilles mortes font sensation et les critiques se révèlent élogieuses. Il les présentera de nouveau à l’exposition universelle en 1900 en compagnie des Sources (1900), autre œuvre symboliste. A partir de cette date l’artiste séjourne de plus en plus fréquemment à Savièse où il se fait construire un atelier. Son installation en Valais correspond à un moment particulier de l’histoire de l’art. Dans toute l’Europe, l’industrialisation du XIXe siècle s’accompagne de profonds changements. A cette époque, les artistes prennent conscience des conséquences négatives du passage de la société agraire à la société industrielle et développent une réflexion privilégiant valeurs oubliées et harmonie entre l’homme et la nature. Ils projettent leurs idéaux vers des contrées rurales encore intactes où ils se réfugient. En Suisse, les artistes se retirent dans les Alpes : Giovanni Segantini et Giovanni Giacometti dans l’Engadine, Ernest Biéler, Edmond Bille, Edouard Vallet ou encore Charles-Clos Olsommer en Valais. Au contact des habitants de Savièse et de sa région, les sources d’inspiration et le style de Biéler évoluent. Les œuvres deviennent moins intellectuelles, directement inspirées de la vie quotidienne des villageois. Son style se modifie en conséquence, il se fait moins délicat, plus réaliste ce qui poussera la critique à comparer son tableau Les Vieux à l’enterrement (1901) à celui de l’ Enterrement à Ornans de Gustave Courbet. Pourtant l’artiste semble conscient que sa voie est ailleurs et vers 1905/1906, il se dirige vers un style plus raffiné, extrêmement graphique qui contribuera à son succès. Il exécute alors à l’aquarelle une série de portraits au dessin « d’une vigueur telle, d’une si robuste netteté qu’on les prendrait pour des gravures sur bois en couleur » . Ce nouveau genre trouve des amateurs, les musées et les particuliers se portent acquéreurs. Encouragé par son succès, l’artiste participe à de nombreuses expositions et ressent le besoin de donner à ses œuvres une dimension plus monumentale. Il exécute alors des tableaux de plus grand format, comme Deux jeunes Saviésannes tissant (1923). Cette reconnaissance au niveau de la peinture de chevalet s’accompagne d’une reconnaissance officielle : entre 1914 et 1922, l’artiste obtient des commandes pour la réalisation de trois fresques : celles de la chapelle de Tell à Lausanne, celles du vestibule du musée Jenisch à Vevey et celle du tympan de l’Hôtel de ville du Locle. Une comparaison entre ces fresques réalisées en l’espace de neuf ans montre que Biéler n’a cessé d’évoluer vers un style de plus en plus décoratif. C’est d’ailleurs sans doute cette technique de la fresque qui fera de nouveau évoluer le style de l’artiste vers une manière plus synthétique qui accorde moins d’importance aux détails.

Biéler est chargé de la réalisation des costumes et du décor de la Fête des Vignerons de 1927 à Vevey. Dans son atelier de Montellier-sur-Rivaz qui surplombe le Léman sont organisées des expositions de ses œuvres. Il trouve dans les paysages du Lavaux une nouvelle source d’inspiration et exécute alors des vues du lac, souvent plongeantes, aux tonalités brunes qui accordent aux effets de lumières une importance particulière. Biéler, protestant et relativement indifférent aux questions religieuses, se voit confier en 1933 l’exécution des vitraux, du chemin de croix et de la décoration de l’église de Saint-Germain. Cette commande lui donne l’occasion de réaliser une œuvre d’art totale qui comprend pas moins de quarante-et-un vitraux et un chemin de croix en mosaïque de quatorze stations. Au cours de ces années, outre des paysages du Lavaux et de Venise l’artiste continue de réaliser des sujets valaisans mais le peintre ne parvient plus à se renouveler. Biéler décède en 1948, peu avant son 85e anniversaire, laissant derrière lui une œuvre extrêmement riche et variée.

C’est l’intégralité du parcours artistique d’Ernest Biéler que se propose de retracer l’exposition à travers les quelque 120 œuvres présentées qui proviennent autant de collections publiques que particulières. Nul doute que le visiteur sera étonné par la diversité de l’œuvre tant du point de vue stylistique que thématique. L’artiste cessera d’être perçu uniquement comme le peintre du folklore valaisan même si c’est sans doute dans ce domaine que réside le côté le plus original de sa production.

L’exposition sera accompagnée d’un catalogue bilingue richement documenté qui retrace la carrière du peintre et constitue une mise à jour de sa biographie.

Ethel Mathier

Le commissariat de l’exposition est assuré par Mme Ethel Mathier.

Le catalogue de l’exposition Ernest Biéler reproduit en couleurs toutes les œuvres exposées.

L'exposition Ernest Biéler

la Collection Franck
le Parc de sculptures
le Musée gallo-romain et
le Musée de l'automobile


sont ouverts tous les jours

de 10 h à 18 h
du 1er décembre 2011 au 26 février 2012
sauf le dimanche 26 février : 10 h à 17 h (concert à 17h.)












C'est beau de vieillir en aimant, mais si horrible de mourir sans le dire.....
Aimer c'est comme contempler un paysage et de se dire que dans l'infini
il/elle nous attend...


   
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Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc...
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Par défaut Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc... - 21/02/2012, 18h59

Ben voilà un endroit à ne pas manquer, la fondation Gianadda


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Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc...
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Par défaut Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc... - 21/02/2012, 19h02

Ouaip et l'histoire de Bieler est très intéressante










C'est beau de vieillir en aimant, mais si horrible de mourir sans le dire.....
Aimer c'est comme contempler un paysage et de se dire que dans l'infini
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Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc...
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Par défaut Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc... - 22/02/2012, 16h48

Château de Chillon

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Château de Chillon
Vue sud du châteauProtectionMonument historiqueCoordonnées46° 24′ 51″ Nord
6° 55′ 39″ Est / 46.414167, 6.9275
PaysSuisseCantonCanton de VaudDistrictDistrict de la Riviera-Pays-d’Enhautcommunes de SuisseVeytauxGéolocalisation sur la carte : Suisse




Géolocalisation sur la carte : Canton de Vaud



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Lithographie du château vu du nord, avec les Dents du Midi au fond.


Le château de Chillon se trouve sur les rives du lac Léman, à Veytaux (commune se trouvant entre Villeneuve et Montreux) en Suisse. De forme oblongue, le château mesure 110 mètres de long pour 50 mètres de large, le donjon culmine à 25 mètres. C'est une importante attraction touristique. Successivement occupé par la maison de Savoie puis par les Bernois dès 1536 jusqu'en 1798, il appartient désormais à l'État de Vaud et est classé comme monument historique.
Sommaire

[masquer] Histoire[modifier]


Les souterrains du château, dans lesquels le rocher est visible. Ils ont été utilisés comme prison puis comme lieu de stockage au fil des siècles.



Vue depuis le donjon.



Cour intérieure.


Le château de Chillon est construit sur un rocher ovale en calcaire avançant dans le lac Léman entre Montreux et Villeneuve avec d'un côté un versant escarpé et de l'autre côté le lac et son fond abrupt. L'endroit est stratégique : il ferme le passage entre la Riviera vaudoise (accès au nord vers l'Allemagne et la France) et la plaine du Rhône qui permet d'atteindre rapidement l'Italie. De plus, le lieu offre un excellent point de vue sur la côte savoyarde qui fait face. Une garnison pouvait ainsi contrôler militairement et commercialement la route vers l'Italie et appliquer un droit de péage.
Les premières constructions remonteraient aux alentours du Xe siècle même s'il est probable que cet endroit fût déjà un emplacement militaire privilégié avant cette date. Des objets remontant à l'époque romaine furent découverts durant des fouilles au XIXe siècle ainsi que des vestiges datant de l'âge du bronze. À partir d'une double palissade en bois, les Romains auraient fortifié l'emplacement avant qu'un donjon carré ne soit ajouté au Xe siècle. Des sources du XIIIe siècle rattachent la possession du site de Chillon à l'évêque de Sion. Une charte de 1150, où le comte Humbert III accorde aux cisterciens de Hautcrêt le libre passage à Chillon; atteste de la domination de la Maison de Savoie sur Chillon. On y apprend que le propriétaire du château est un certain Gaucher de Blonay. Mais, ce sire de Blonay est bien plus un vassal du comte qu'un de ses officiers. C'est une domination seigneuriale des Savoie dans le cadre d'une société féodale et pas une domination administrative.
La période des comtes de Savoie[modifier]

La maison de Savoie transforme la forteresse, alors Castrum Quilonis, et l'agrandit durant le XIIIe siècle. L'ancienne crypte du XIe siècle dédié à Saint Triphon est abandonnée au XIIIe siècle lors de la construction de la chapelle dans la partie supérieure du chateau. Les Savoyards veulent étendre leur suprématie sur le pays de Vaud et les zones limitrophes. Le premier châtelain savoyard est attesté pour Chillon en 1198. Le château n'est pas voué qu'à un but militaire, il sert également de résidence pour les comtes. Il est en effet une des étapes des voyages de la cour itinérante lors des voyages réguliers du comte sur son territoire. Lors de l'absence du comte, la partie nord-ouest du château où se situe les appartements du comte, est vide et fermée. Thomas Ier de Savoie y séjourne aux alentours de 1230. Lui et son fils, Pierre II de Savoie, « le Petit Charlemagne », vont réorganiser la région proche du château en construisant des bourgs, en dominant le Chablais vaudois et en créant la « Patria Vuaudi ». Un péage important est installé à « Ville Neuve de Chillon » (1214), l'actuelle ville de Villeneuve.
Pierre II se voit remettre les clés du château en 1253 et conforte sa présence sur les rives du lac jusqu'à Aubonne. À partir de ce moment, Pierre II de Savoie; avant même son accession au titre comtal et sur le modèle de l'Angleterre où il a voyagé entre 1252 et 1255; initie le découpage du comté en bailliages. On crée le bailliage du Chablais, dont Chillon est chef-lieu par intermittence à partir des années 1260 jusu'en 1330, date à laquelle Chillon devient définitivement chef-lieu du bailliage de Chablais avec à sa tête Aymon de Verdon. Si au début la châtellenie de Chillon et le bailliage de Chablais sont attribués à deux personnes différentes, les comtes vont progressivement confier ces deux fonctions à une seule et même personne. Pour être à la hauteur des ambitions de conquête de ses propriétaires, le château est renforcée par la construction d'une deuxième enceinte et on surélève trois tours construites en 1235. Pierre II confie les travaux à Jacques de Saint Georges, un architecte et maçon spécialisé dans les ouvrages militaires. Pierre II revient au château peu avant sa mort en 1268. Albert Naef, l'architecte qui a rénové le château à partir de la fin du XIXe siècle accorde une importance majeure aux imposantes modifications apportées à Chillon par Pierre II.
Le château compte 25 bâtiments et sert de prison dès le milieu du XIVe siècle, des souterrains permettent de stocker du matériel et du vin. Dans un souci d'esthétique, l'intérieur du château est embelli sous l'impulsion de Aymon de Savoie dit « le Pacifique » qui engage Jean de Grandson pour réaliser les peintures des chambres et des grandes salles.
L'année 1348 voit une des pages les plus pénibles de l'histoire de Chillon avec les ravages de la peste noire. Les Juifs sont arrêtés et torturés pour leur faire avouer qu'ils ont bien empoisonné l'eau des puits. Leurs confessions provoquent la fureur de la populace qui se livre à des massacres et à des expulsions. Trois cents communautés sont anéanties ou expulsées sans que le comte de Savoie intervienne.
Amédée VI de Savoie, surnommé « le Comte Vert » lance une expédition dans le pays de Vaud en 1359 et fait étape par Chillon. Mais les comtes suivants comme le « Comte Rouge » se désintéressent de la gestion de la région et la laisse au châtelain-bailli de Chillon. Le château est humide et le froid qui y règne le rend peu confortable. Cela n'empêche toutefois pas l'antipape Félix V d'y résider en 1442.
Dans la prison et les cachots humides du sous-sol croupissent les bandits et les hérétiques de la région. Chillon est le lieu de détention entre 1530 et 1536 de François Bonivard, sujet d'un poème de Lord Byron en 1816, Le Prisonnier de Chillon (The Prisoner of Chillon).
La période bernoise[modifier]


La fresque aux couleurs de Berne encore visible.



La délivrance de Bonivard (1898), peinture de Franck-Edouard Lossier.



Salle décorée durant l'occupation bernoise : armoiries des baillis bernois présents à Chillon de 1536 à 1797


Avec la montée en puissance de ses ennemis, la maison de Savoie, devenue duché de Savoie en 1416, n'arrive plus à gérer son large territoire. Le château constitue une sorte d'enclave dans le territoire bernois. Au sud, le Chablais et le château d'Aigle sont occupés par Berne dès 1475. La même année, les propriétés de la Savoie au nord du Pays de Vaud (Grandson, Orbe, Échallens) cèdent sous l'avancée des Confédérés. Pendant plusieurs dizaines d'années, les Bernois affaiblissent un duché chancelant et miné par les conflits avec le duché de Bourgogne et le roi de France Louis XI, le tout accompagné d'une vague de protestantisme. Les Bernois s'impatientent et décident d'en finir avec ce duché devenu trop encombrant. En 1536, aidé par les Genevois qui désiraient libérer leurs prisonniers enfermés à Chillon, les Bernois préparent le siège de Chillon.
Le 20 mars 1536, une centaine de soldats genevois embarquent sur quatre navires de guerre et quelques autres vaisseaux. Les Bernois de leur côté arrivent le 26 mars aux abords de Lutry, à une vingtaine de kilomètres de Chillon. Des coups de canons résonnent et le duc de Savoie alors en charge de Chillon ordonne, si les troupes bernoises apparaissent, de soumettre les prisonniers de Genève à l'estrapade à deux reprises, et de les exécuter sans hésitation. Le lendemain matin, les Bernois arrivent à Veytaux et les Valaisans profitent de l'occasion pour s'attaquer également aux Savoyards par le sud. Les bateaux genevois quant à eux encerclent le château. Pris en tenaille par une forte artillerie, les responsables savoyards entament des négociations. La garnison s'échappe durant la nuit et débarque à Lugrin, poursuivie par les Genevois, avant de disparaître dans la nuit. Les attaquants décident alors d'entrer dans le château, brisent les portes et les chaînes et découvrent plusieurs prisonniers dont Bonivard dans le donjon, affaibli par 6 ans de détention mais encore vivant.
Le château, partiellement endommagé par le feu lors de l'attaque, est rénové mais reste fort peu accueillant. Les Bernois ne changent pas l'architecture globale de la forteresse mais convertissent certains bâtiments en lieux de stockage, réserves, cuisines et petites casernes. Sa charge administrative change, le bailli qui y vit doit s'occuper de la région de Vevey. En 1627, le château fort de Chillion possède plusieurs pièces de canons et de munition. À partir de 1656, il sert de port principal sur le Léman pour la flotte de guerre bernoise.
Cette occupation bernoise dure jusqu'en 1733, date à laquelle le bailli déménage à Vevey pour des raisons d'insalubrité. En 1793, le château est converti en un hôpital pour les blessés de guerre. Mais la présence bernoise s'affaiblit progressivement face à la volonté du Pays de Vaud d'accéder à l'indépendance.
La période vaudoise[modifier]

Le 11 janvier 1798, un groupe de Veveysans investit le château et chasse le bailli bernois (qui part en emportant des tapisseries visibles à Berne de nos jours) qui est remplacé par une poignée de gendarmes et de surveillants. Le signe de la présence bernoise reste toutefois encore bien visible sur le flanc sud du château avec une fresque aux couleurs de Berne qu'il est possible de voir depuis la rive. L'indépendance du Pays de Vaud et la création de la « République Lémanique » est officiellement déclarée le 24 janvier 1798. Après une période trouble due à la présence des troupes françaises jusqu'en 1802, le château perd définitivement son utilité en tant que forteresse.
Au cours du XVIIIe siècle, on comble la fosse qui borde le flanc est du château. Ce n'est qu'au cours des restaurations ultérieures qu'on remettra en état ces douves naturelles. En 1835, la forteresse est convertie en entrepôt pour l'artillerie et subit quelques modifications pour faciliter le passage des canons. En 1866, le donjon accueille des archives et le château de Chillon sert de prison militaire. Cette utilisation est de courte durée, une association est fondée en 1887 pour restaurer l'édifice. Après avoir été élevé au rang de monument historique en 1891, des fouilles sont entreprises. Celles-ci mettent à jour en 1896 des vestiges romains et permettent de mieux comprendre l'histoire du château.
Tourisme[modifier]


Vue du château, photochrome d'environ 1890 - 1900.


Dès la fin du XVIIIe siècle, le château attire les écrivains romantiques. De Jean-Jacques Rousseau à Victor Hugo en passant par Alexandre Dumas, Gustave Flaubert et Lord Byron, le château inspire les poètes du monde entier. Hugo dira « Chillon est un bloc de tours sur un bloc de rochers ». Certaines restaurations, inspirées par la vision romantique de l'esthétisme, se firent d'ailleurs au détriment de la véracité historique. En 1900, l'architecte Albert Naef continue les travaux de restauration pour aboutir à l'état actuel de l'édifice. Il refait l'intérieur et les tapisseries de certaines pièces comme la grande salle du bailli, appelée aussi la « grande cuisine bernoise ».
En 1939, le château accueille déjà plus de 100 000 visiteurs. La proximité avec la ville de Montreux n'est pas étrangère à cet engouement. Le succès ne cesse de croître au fil des ans et le monument enregistre désormais plus de 300 000 visites par année. Grâce aux restaurations, le château est en excellent état et donne une bonne vision de l'architecture féodale.
Art[modifier]

Après une visite du Chateau et s’inspirant de l’histoire de François Bonivard, Lord Byron a écrit un poème sur Le prisonnier de Chillon en 1816.
Gustave Courbet a peint plusieurs fois le château lors de son exil suisse non loin de là à La Tour de Peilz. La représentation la plus connue est Le château de Chillon, huile sur toile peinte en 1874 et qui se trouve actuellement au musée Courbet à Ornans[1].


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Par défaut Re : Trucs à visiter-expos-châteaux- sites etc... - 23/02/2012, 17h09

Fribourg : Le château de Gruyères (auf deutsch)

Autres vues aériennes de la Gruyère (1, 2, 3 )
La croupe rocheuse qui resserre la vallée de la Sarine, était prédestinée à la construction d'une forteresse féodale. Un tel ouvrage devait permettre de contrôler le cours supérieur de la rivière qui, ici, quittait la montagne pour arroser une région mise en valeur à partir du XIe siècle, après maints défrichages. Du haut de cette éminence, il était facile de surveiller la vaste plaine s'étendant en bordure des Alpes.
On ignore à quelle date fut fondée la maison comtale de Gruyères. L'origine du mot Gruyères, resp. Gruyère, demeure elle aussi obscure. La grue, emblème des armoiries et du sceau de la maison de Gruyères est apparu en 1221 déjà.
C'est en 1073 que le château fort est signalé pour la première fois. Font partie des plus vieux éléments encore visibles une tour de plan carré et la solide enceinte intérieure, dont les murs de quatre mètres d'épaisseur délimitent la cour du château. Par la suite, plusieurs bâtiments d'habitation furent adossés à ces murs. Ce secteur de l'ouvrage devait déjà être terminé au début du XIIIe siècle, peut-être même, dans sa majeure partie, avant 1200. Il semble que la partie orientale de la bourgade date elle aussi du XIIe siècle, du moins pour ce qui est du haut de l'agglomération, jusqu'à l'actuelle porte de SaintGermain. Des documents de 1195/96 font en effet état d'un marché auquel les comtes durent, après des différends avec l'évêque de Lausanne, renoncer en faveur de celui de Bulle.
La Savoie entra en scène au XIIIe siècle. Devenus ses vassaux en 1244, les comtes de Gruyères prirent part à plusieurs des guerres menées par leurs maîtres. Ce qui ne les empêcha pas de veiller aussi à conserver, et même à élargir leur propre territoire. Le témoin le plus marquant de l'époque de Pierre II de Savoie, c'est le gros donjon circulaire qui se dresse à l'angle sud-est du château. Datant des environs de 1250, il mesure 11,25 mètres de diamètre et se distingue par ses étages voûtés. Le mur d'enceinte extérieur aggrippé à la pente rocheuse abrupte a probablement été renforcé et surélevé à la même époque, ce qui permit l'aménagement de la large plate-forme du côté de la cour intérieure. Son secteur nord-ouest sert aujourd'hui de point de vue, celui de l'est est agrémenté depuis l'époque baroque d'un ravissant jardinet à la française. L'une des tours abrite la chapelle domestique citée pour la première fois en 1324.
Se fondant sur un document de 1221, plusieurs historiens pensent pouvoir fõxer à cette époque la fondation de la bourgade avancée et de son dispositif de défense. Aujourd'hui encore, l'attention est retenue par le quartier occidental de l'agglomération, où les ruelles légèrement courbes en raison de la topographie du site vont en se rétrécissant, par le Calvaire baroque dressé près de l'ancienne gabelle et par de remarquables demeures, dont plusieurs datent du Moyen Age finissant.
Les murs d'enceinte et le château furent encore remaniés aux XVe et XVIe siècles. Peu avant 1500, on entreprit le remaniement du corps de logis, l'imposante aile d'habitation délimitant le côté sud de la cour intérieure. Tous ces travaux tinrent largement compte de plusieurs demandes des châtelains, qui aspiraient à plus de confort. La décoration artistique ne fut pas négligée non plus. Et c'est sans doute aussi sous l'influence de la Renaissance italienne que virent le jour la tour d'escalier octogonale et les arcades qui de trois côtés longent la cour.
Les habitants de Gruyères en particulier surent, au XVe siècle, se faire octroyer quelques franchises. De leur côté, les comtes, aspirant à plus d'indépendance, conclurent un droit de combourgeoisie avec Fribourg et, aux côtés des Confédérés, participèrent aux guerres de Bourgogne. Ce qui, lors de la conquête du Pays de Vaud (1536) leur permit d'échapper à une occupation par les troupes bernoises ou fribourgeoises.
Les énormes frais occasionnés par diverses constructions endettèrent à tel point la maison comtale qu'en 1555, elle fit faillite. Son territoire fut partagé entre Fribourg et Berne. En particulier la Seigneurie d'Oron fut rachetée par Berne. Par la suite, les dispositifs de défense, en particulier les remparts dressés au nord de la ville, furent renforcés.
Comme nous l'avons vu, tous ces investissements coûtèrent finalement aux comtes leur propriété. Le dernier des comtes de Gruyères, Michel, termina sa vie en France, où il était chef d'une troupe de mercenaires.
Après avoir passé aux mains de Fribourg, qui jusqu'en 1798 fit administrer la Gruyère par un bailli, le château ne subit plus aucun remaniement d'importance.
Il fut restauré au XIXe siècle, alors qu'il était propriété de la famille Bovy. A cette occasion, des peintres tels que J.-B. Corot et Barthélemy Menn enrichirent les boiseries de quelques pièces de ravissants paysages, une attraction de plus pour les visiteurs.
Le château a été racheté en 1938 par le canton de Fribourg.
Il est ouvert aux visiteurs


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Belle batisse........








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