Basketball
L’Espagne remporte l'Euro devant la France
18. septembre 2011, 22h35
LeMatin.ch & les agences
L’Espagne, déjà sacrée en 2009 en Pologne, a conservé son titre de champion d’Europe, après sa victoire sans contestation (98-85) en finale sur la France, à Kaunas (Lit). Elle devient la première équipe à réaliser un tel doublé depuis 1997.
1 / 2
Juan Carlos Navarro (à dr.) tente de passer le Français Nando De Colo. © Keystone
http://www.lematin.ch/files/imagecache/600x440/stories/181833_GEO74_c3c16cdb.jpg L'Espagne au sommet de l'Europe. © Keystone
Les Espagnols décrochent ainsi le deuxième sacre continental de leur histoire, confirmant leur domination sur la scène européenne depuis plus de dix ans, traduite par une participation à cinq des sept dernières finales (défaites en 1999, 2003, 2007).
Championne du monde 2006 et vice-championne olympique en 2008, la Roja, emmenée par une génération de rêve, notamment incarnée par Juan Carlos Navarro et les frères Gasol (Pau et Marc), ira aux JO 2012 à Londres (28 juillet-12 août) pour prendre leur revanche sur les Etats-Unis, quatre ans après avoir perdu la plus belle finale de l’histoire.
Un évènement auquel participera également la France, qui a gagné - comme les Espagnols - son billet grâce à sa présence en finale, la première de son histoire européenne.
Navarro MVP
Dans la lignée de ses dernières prestations au-dessus des nuages, Juan Carlos Navarro (27 pts) a souvent anéanti les tentatives de remontées au score des Français. Déjà auteur de 35 points en demi-finale contre la Macédoine, la «bomba» restera comme le «MVP» d’un tournoi parmi les plus relevés de l’histoire.
Dans son sillage, Pau Gasol a été au diapason (17 pts, 10 rebonds) tout comme l’arrière José Calderon (17 pts également) qui ont permis à l’Espagne de prendre ses distances sur une France généreuse mais impuissante.
Impressionnants par leurs ressources et palette offensives, les Ibères l’ont été également par leur intensité défensive, illustrée par les cinq contres autoritaires de Serge Ibaka en 7 minutes lors de la première période. Voire même par le geste dangereux de Rudi Fernandez sur le cou de Tony Parker dans le 2e quart-temps qui aurait pu lui valoir une exclusion.
Le meneur des Bleus, harcelé le reste du temps par Calderon et Rubio sans que cela ne l’empêche d’inscrire encore 26 points, est retombé lourdement sur la tête et est resté couché une longue minute sur le parquet.
L’Espagne menait alors confortablement de douze points (46-34). Vexés de voir leur leader par terre, les Bleus ont réussi un 7-0 en 24 secondes sur un triplé de Batum suivi d’un dunk ravageur (46-41). C’était la dernière fois qu’ils voyaient l’Espagne d’aussi près. A chaque fois qu’ils réussissaient une série pour se rapprocher lors de la deuxième période, l’élastique est reparti dans l’autre sens.
Comptant constamment un retard compris entre six et treize points, la France a fini par craquer au début du dernier quart-temps. L’Espagne était trop forte.