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Rugby: le Racing-Métro en crise de croissance ?


AFP - 23. novembre 2011, 17h59


Le Racing-Métro, qui connaît un début de saison laborieux marqué notamment par ses deux dernières défaites cinglantes en Coupe d'Europe, ne veut pas dramatiser la situation et préfère l'expliquer par une logique crise de croissance sportive.
Les joueurs du Racing-Métro, abattus, à l'issue de leur match de Coupe d'Europe perdu contre Edimbourg, le 18 novembre 2011. © AFP/Archives

Si la croissance structurelle du club se poursuit sans encombre sous l'impulsion du président mécène Jacky Lorenzetti -avec un nouveau centre d'entraînement livré en fin de saison et un stade à La Défense prévu pour fin 2014- l'ascension sportive, fulgurante depuis son retour dans l'élite en 2009, connaît quelques accrocs cette saison.
Le Racing-Métro, demi-finaliste du Top 14 en mai dernier, a perdu la moitié de ses dix matches en Championnat. Et il se retrouve quasiment hors course pour accéder aux quarts de finale de la Coupe d'Europe après ses deux défaites (26-20 à domicile contre Cardiff, 48-47 à Glasgow) lors des deux premiers matches dans une poule qui semblait à sa portée.
L'incroyable scénario de la défaite à Edimbourg, où les Racingmen ont perdu alors qu'ils menaient (44-20) à 20 minutes de la fin, a inquiété le président et le manager Pierre Berbizier qui ont stigmatisé l'état d'esprit de l'équipe.
"C'est un accident. Je ne pense pas qu'on ait perdu notre âme, estime le capitaine Lionel Nallet. C'est un problème de gestion. On est tombé dans une sorte d'euphorie. A un moment, on s'est peut-être vu plus fort qu'on était".
"Quand je parle d'arrogance, c'est qu'on n'a pas toujours à l'esprit qu'en face, on a des équipes... On croit qu'il suffit de s'appeler le Racing pour qu'on nous ouvre les portes", explique Berbizier.
Ces premiers mois interrogent d'autant plus que la défense et le réalisme avaient été la marque de fabrique du club francilien. "C'est dans l'évolution de notre jeu", rassure le manager.
"Quand on est arrivé en Top 14, on a mis en place les basiques (ndlr: conquête, défense, jeu au pied). On arrivait de Pro D2, on a simplifié notre jeu pour être compétitif. Mais si vous voulez évoluer au plus haut niveau et rivaliser avec les meilleurs, il faut forcément faire évoluer votre jeu. On est dans cette phase-là, où il faut trouver un nouvel équilibre et accepter ce déséquilibre pour mettre en place notre jeu", détaille-t-il.
"C'est une période de fragilité qu'il faut accepter. On n'y était pas habitué dans la mesure où notre progression était plutôt linéaire et assez rapide. Le joueur ne comprend peut-être pas qu'il n'avance plus aussi vite, mais il faut accepter une phase de stagnation, voire de régression, pour nous permettre d'aller plus loin et repartir", explique Berbizier.
Cette phase pourrait être plus ou moins longue au gré des blessures, qui frappent lourdement le club depuis quelques semaines.
Des internationaux - le Sud-Africain François Steyn (épaule), les Français, Fabrice Estebanez (entorse cheville et genou) et Benjamin Fall (staphylocoque doré), les Italiens Mirco Bergamasco (épaule) et Andrea Lo Cicero (côtes), et le Fidjien Albert VuliVuli (épaule) - sont notamment absents. Guillaume Boussès (fracture du péroné) et l'Argentin Juan Imhoff (entorse cheville) les ont rejoints à l'infirmerie en rentrant d'Ecosse.
"On peut avoir confiance dans notre rugby, positive Nallet. On a vu qu'on est capable de marquer des essais sur un match de Coupe d'Europe face à des équipes solides. Ce match va nous servir. Notre objectif sur les matches à venir est de mieux gérer." Par exemple, dès vendredi en Top 14 face à Biarritz.

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Tomas Berdych: cardiaques s'abstenir


Si - 23. novembre 2011, 18h01


Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Tomas Berdych au Masters de Londres. Le Tchèque a, cette fois, écarté une balle de match avant de gagner !
A un point de la victoire lundi soir contre Novak Djokovic, Berdych s'est imposé 2-6 6-3 7-6 (8/6) devant Janko Tipsarevic, le remplaçant d'Andy Murray, lors de son deuxième match du round-robin. Une victoire presque miraculeuse dans la mesure où le Serbe a bénéficié d'une balle de match sur son service à 6/5 dans le tie-break du troisième set.
Tipsarevic la galvaudait en sortant sa volée de coup droit alors que Berdych était battu. Sur le point suivant, Tipsarevic commettait sa seconde double-faute de la partie avant de tomber au retour sur la balle de match de Berdych et de quitter le court en boitant. Il faudra peut-être appeler un remplaçant - Nicolas Almagro - pour le remplaçant lors de l'ultime ronde du round-robin vendredi...
Tomas Berdych jouera pour sa part sa qualification pour les demi-finales contre David Ferrer, lequel rencontre Novak Djokovic ce soir. Le Tchèque a failli payer très cher un début de match complètement raté face à Tipsarevic. Face au métronome valencien, il devra trouver un plus grand relâchement pour avoir une chance de s'imposer.

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La route pour aller à la Coupe du Monde 2014 est connue

Les Diables Rouges débuteront au pays de Galles




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7S7 mise à jour Retournement de situation improbable! Alors que vers 16 heures, on annonçait qu'aucun accord n'avait été trouvé pour le calendrier des Diables Rouges pour la Coupe Du Monde 2014, les délégations se sont finalement entendues quelques minutes plus tard.

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Après une journée de discussions très difficiles, Georges Leekens et les délégations de l'Ecosse, de la Croatie, de la Serbie, de la Macédoine et du pays de Galles ont finalement réussi à établir le calendrier du groupe des Diables Rouges pour les qualifications à la Coupe du Monde 2014.

C'est ce mercredi, au siège de l'Union Belge, que les différentes délégations s'étaient réunies pour discuter du calendrier. Georges Leekens avait rappelé qu'il souhaitait commencer en douceur, c'est-à-dire à domicile et face à un adversaire modeste de préférence. Le but était d'éviter de revivre le scénario de la dernière campagne pour l'EURO, où les Belges s'étaient farcis l'Allemagne puis la Turquie d'entrée.

Une deadline avait été fixée pour 16 heures si aucun terrain d'entente n'avait été trouvé. Et alors qu'on annonçait que les différentes parties n'avaient pas réussi à s'entendre, elles ont finalement mis de l'eau dans leur vin. Vers 16h30, un calendrier était sur la table.

Débuts à Cardiff
Les Diables entameront donc leur campagne au pays de Galles, dans un stade de Cardiff surchauffé. Ils accueilleront quatre jours plus tard la Croatie, sans doute le favori du groupe. Un mois plus tard, il faudra aller jouer en Serbie avant de recevoir l'Ecosse. Les Diables joueront deux fois en mars 2013 contre la Macédoine, en déplacement puis à domicile. Viendra ensuite la réception de la Serbie en juin puis deux matches à l'extérieur: en Ecosse le 6 septembre 2013 et en Croatie, le 11 octobre. La campagne se clôturera par la réception du pays de Galles quatre jours plus tard. Pas forcément simple... (JC)


Le calendrier des Diables Rouges07/09/2012Pays de GallesBelgique11/09/2012BelgiqueCroatie12/10/2012SerbieBelgique16/10/2012BelgiqueEcosse22/03/2013MacédoineBelgique26/03/2013BelgiqueMacédoine07/06/2013BelgiqueSerbie06/09/2013EcosseBelgique11/10/2013CroatieBelgique15/10/2013BelgiquePays de Galles

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Tom Boonen immortalisé par Google Street View


"Tornado Tom" apparaissant avec un maillot de champion de Belgique, le cliché doit vraisemblablement avoir été pris entre le second semestre de 2009 et le premier de 2010.
L'ex-champion du monde et de Belgique de cyclisme sur route, Tom Boonen a été immortalisé malgré lui sur un cliché de la version belge du service Google Street View.

La Belgique, le 31e pays
Celui-ci, lancé offciellement mercredi, permet aux utilisateurs de se "promener" virtuellement, et à 360 degrés, dans la plupart des villes belges.

La Belgique est depuis mercredi le 31e pays du monde à bénéficier du service Street View, développé par Google.

Il se rendait chez Vansummeren
En naviguant dans la rue Septakkers, à Lommel, les utilisateurs peuvent découvrir un cliché de Tom Boonen. L'ex-champion de Belgique, qui est accompagné d'autres cyclistes, se rendait au domicile de Johan Vansummeren, vainqueur du dernier Paris-Roubaix, pour une sortie d'entraînement.

"Tornado Tom" apparaissant avec un maillot de champion de Belgique, le cliché doit vraisemblablement avoir été pris entre le second semestre de 2009 et le premier de 2010.

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Anelka et Chelsea, ça sent la fin


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L'attaquant français de Chelsea, Nicolas Anelka, a implicitement confirmé son prochain départ du club anglais en déclarant notamment que Chelsea "a constitué la meilleure période" de sa carrière, dans une interview au Times, mercredi.

"Chelsea a constitué la meilleure période de ma carrière et ça été une grande joie de jouer et de gagner avec des gars formidables comme Didier Drogba, John Terry, Frank Lampard et Florent Malouda", déclare Anelka.

Pas retenu contre Leverkusen
"J'adore jouer ici. J'espérais gagner un autre titre en championnat cette saison avec Chelsea mais, maintenant, visiblement, ce ne sera pas le cas", a ajouté l'attaquant, âgé 32 ans, qui joue très peu actuellement à Chelsea.

Le joueur n'entre plus dans les plans du nouvel entraîneur le Portugais Andre Villas-Boas. Il n'était même pas dans le groupe retenu pour le match de Ligue des champions mercredi au Bayer Leverkusen.

En contact avec Shanghai
Et son départ est de plus en plus annoncé. Son contrat arrive à expiration en juin 2012 mais il pourrait partir au mercato d'hiver.
Plusieurs clubs se sont montrés déjà intéressés par la venue du Français: l'AC Milan, Anzhi Makhachkala (Russie), des clubs de la Ligue nord-américaine de football (MLS), New York Red Bulls, Los Angeles Galaxy, Philadelphia Union, Montreal Impact et le club chinois de Shanghai Shenhua.

Un porte-parole de Shanghai Shenhua a confirmé mercredi s'être renseigné pour recruter Nicolas Anelka mais qu'il y avait une forte concurrence pour sa signature. Le club a démenti en revanche avoir obtenu l'accord du joueur. (belga/chds)

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Un footballeur défiguré à coups de pierre


C'est une histoire bien triste que rapporte Le Dauphiné Libéré. Un match amateur de troisième division française entre l'US Blomard et Saint-Restitut a tourné à une violente bagarre générale.
Les hostilités ont été déclenchés après la rencontre entre l'US Blomard et Saint-Restitut. Les circonstances de cette violente altercation sur le parking du stade restent encore inconnues. On parle d'insultes ou encore d'une défaite mal digérée par les joueurs de l'US Blomard.

"Ses jours ne sont pas en danger"
Un joueur de l'équipe visiteuse, défiguré à coups de pierre, a été emmené d'urgence à l'hôpital de Montélimar. Il a subi une opération de "plus de six heures" pour ses "six ou sept fractures au visage".

"A priori, ses jours ne sont pas en danger", précise Pierre Gonneville, le président de Saint-Restitut dans le Dauphiné Libéré.

"Ils nous attendaient"
Il a fallu l'intervention des policiers et gendarmes, alertés par les riverains, pour calmer tout ce petit beau monde. "A la fin du match, on nous a dit: De toute façon, vous ne partirez pas. On a décidé de prendre notre douche à Saint-Restitut. Quand on allait vers nos voitures, ils nous attendaient", précise le capitaine de Saint-Restitut. (chds)
Super....

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La Belgique perd quatre places au classement FIFA


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Après trois places perdues en octobre, les Diables Rouges ont encore reculé de quatre rangs dans le nouveau classement mondial des nations publié mercredi par la Fédération internationale de football (FIFA).
La Belgique se situe au 41e rang après son succès (2-1) contre la Roumanie et son partage (0-0) en France. Comme le mois passé aucun changement n'est intervenu parmi les quatre premiers. L'Espagne reste au sommet et y précède dans l'ordre les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Uruguay.

Le Brésil 6e (-1) et l'Italie 9e (-3) sont les perdants du Top 10. A l'inverse l'Angleterre a mis à profit son succès sur l'Espagne (1-0). La voilà 5e (+2). La Croatie qui a gagné sa place à l'Euro-2012 réintègre de le Top-10 en 8e position (+4).

Gain aussi pour le Portugal 7e (+1), l'Irlande 21e (+4) et la République tchèque 33e (+14), les trois autres équipes qui ont touché les dividendes de leurs barrages européens victorieux.

Le Monténégro, éliminé dans ces barrages, recule sensiblement à la 51e place (-12). La Bosnie et la Turquie doivent aussi céder du terrain (-2) en 23e et en 28e position. Seul battu des barrages à progresser, l'Estonie qui se situe au 58e échelon (+1).

Outre la Croatie, les prochains adversaires des Diables Rouges sur la route du Mondial-2014 connaissent des sorts divers. La Serbie est 27e (-4), l'Ecosse 49e (+2), le Pays de Galles 50e (-5) et la Macédoine 103e (-10). Le prochain classement sera publié le mercredi 21 décembre.

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Kubica manquera le début de la saison 2012


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Le pilote polonais Robert Kubica n'effectuera pas son retour en Formule 1 au début de la prochaine saison a annoncé l'intéressé dans un communiqué publié par son écurie Lotus-Renault Grand Prix.

Malgré les progrès physiques réalisés depuis son grave accident au rallye Ronde di Andora le 6 février dernier en Italie, Kubica n'a pas encore retrouvé la forme suffisante pour briguer un volant de F1.

"Même si j'ai travaillé très très dur ces dernières semaines, je suis
arrivé à la conclusion que je ne suis pas certain d'être prêt pour la saison 2012", déclare en substance le Polonais qui a subi de multiples opérations à la main, au bras et à l'épaule droites afin de retrouver tous ses moyens. "C'était une décision difficile à prendre, mais c'est la plus raisonnable."

Lotus Renault a fait appel à l'Allemand Nick Heidfeld puis au Brésilien Bruno Senna pour le remplacer cette saison. Le Français Romain Grosjean est pressenti pour occuper le baquet de la Lotus-Renault en 2012 au côté du Russe Vitaly Petrov.

"Robert va avancer pas après pas et remontera dans sa voiture de course quand il sentira que c'est le bon moment de le faire", a estimé Lotus-Renault.

Robert Kubica est sous contrat avec Lotus-Renault jusqu'à la fin de l'année 2012.

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Graham Henry refuse l'Angleterre


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L'ancien entraîneur de la Nouvelle-Zélande, Graham Henry, récent vainqueur de la Coupe du monde, a annoncé mardi lors d'une conférence de presse qu'il refusait de se porter candidat pour le poste vacant de coach de l'équipe d'Angleterre.

"Je suis encore sous contrat jusqu'en mars avec la Fédération néo-zélandaise et je n'ai aucune envie d'entraîner une équipe actuellement. Il est temps de tourner la page (du rugby international, ndlr). J'ai fait 140 test-matches et c'est suffisant. J'ai assez de problèmes et j'ai besoin de temps pour récupérer", a expliqué Henry, 65 ans, qui est actuellement à Londres pour coacher les Barbarians face à l'Australie samedi à Twickenham.

En revanche, il a offert ses services aux équipes engagées en Coupe d'Europe. "Il ne faut jamais dire jamais mais mon souhait est de vivre en Nouvelle-Zélande. Si quelqu'un me veut comme conseiller dans cette partie du monde, une équipe qui joue la Coupe d'Europe peut-être, je serais intéressé. J'aime ce que je vois dans cette compétition, avec de la passion et du très bon rugby. Ce n'est pas forcément pour cette saison mais cela pourrait se faire la saison prochaine si quelque chose se présentait", a conclu Henry. L'Angleterre cherche un entraîneur depuis le départ la semaine dernière de Martin Johnson. (afp/chds)
Et bastaaaaaaa vous avez assez de lecture pour se soir les gamins...........

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TENNIS
Federer: le fantasme du génie éternel
23. novembre 2011, 23h15
Christian Despont | Le Matin


Le monologue réussi contre Nadal, mardi, ramène à des apogées anciennes, quand Federer était seul et indivisible. Peut-il le redevenir?
Roger Federer a retrouvé un niveau exceptionnel en cette fin de saison. Pourra-t-il continuer sur cette lancée? © AFP

Par définition, il est difficile de capturer un instant de grâce, et le ramener à des réflexions terre à terre. Il y a une part d’irrationnel, forcément, dans le récital de Roger Federer, réussi contre un Nadal certes diminué, mais un Nadal quand même.

Au comble de l’enchantement, après tant d’inquiétudes, surgit la fieffée impression d’immunité, le fantasme du génie éternel, tout-puissant et imputrescible, comme si Federer devait à jamais rester Federer. «Avec la confiance vient la légèreté. Nous avons assisté à quelque chose d’éthéré», jubile Claudio Mezzadri. «Roger redeviendra numéro un mondial d’ici à quatre mois», parie Sébastien Grosjean.

Le maître lui-même, au terme de son monologue, était conscient d’avoir vécu un moment rare, l’un des plus jouissifs de sa carrière: «J’ai frappé en revers et en coup droit sans entrave, dans n’importe quelle position, avec tous les effets. Au service, j’ai placé la balle où je voulais, Rafa ne savait plus où aller… J’ai eu le sentiment que rien ne pouvait arriver.»

Roger Federer est revenu, pour un temps ou pour longtemps, à des summums anciens, bien au-delà des réalités objectives. Son jeu a semblé obéir à une logique moins interventionniste, plus joueuse, plus espiègle, affranchie du raisonnement – la définition même du génie. C’était un jour où la raquette voletait avec justesse, orientait avec autorité et finesse, et dictait le tempo – on aurait dit un chef d’orchestre, Nadal était mené à la baguette.

Roger Federer est redevenu, pour un temps ou pour longtemps, unique et indivisible. Forcément, voilà que resurgit le secret espoir d’un génie exceptionnel, capable de survivre aux affres de la détérioration ordinaire. Mais est-ce possible?




Ce qui pourrait changer

La concentration

A partir d’un certain âge, ou d’un certain kilométrage, les signes avant-coureurs du vieillissement se manifestent par des sautes de concentration et une répétition des jours sans. Il n’est plus possible de maintenir une intensité émotionnelle constante, sur la durée d’un match ou, plus généralement, d’une saison. «A certains moments, Roger a perdu sa lucidité, sa faculté d’opérer les bons choix, observe Claudio Mezzadri. Il a aussi concédé des défaites invraisemblables, comme à Wimbledon, parce qu’il était trop relax.» «Roger a surtout perdu sa capacité à négocier les points importants, expliquait Mats Wilander en juin. Ses options paraissent moins claires.»

La douleur

Peu à peu, une maladie étrange, désignée comme une mononucléose, et des problèmes dorsaux, ont éveillé «le monstre» à sa condition humaine. Chaque frémissement de son corps ébranle le champion dans ses certitudes. «J’ai pris le temps de soigner certains bobos, car ma confiance en souffrait», avoue Roger Federer. A 27 ans, il déclarait déjà: «J’écoute mon corps. Il commence à insinuer que je prends de l’âge.»

L’usure

C’est un tout: l’usure du temps, du pouvoir, du travail. Une forme d’embourgeoisement, aussi. Pour toutes ces raisons, Roger Federer cultive son plaisir avec soin, conscient qu’il ne convoquera plus ses talents à volonté. «Désormais, je prendrai le temps d’écouter mes humeurs. Je n’hésiterai plus à observer une pause prolongée», a-t-il promis à Londres, encore revigoré par un congé sabbatique de six semaines.