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Kinigamazi: «Je serai debout et vainqueur»

Boxe | Le boxeur de Carouge combat samedi à l’Arena lors de l’Impact Night pour le titre des légers de l’Union francophone

© GEORGES CABRERA | Patrick Kinigamazi va vivre un véritable tournant dans sa carrière samedi face au Français Guillaume Frénois.















Jean-Antoine Calcio | 24.11.2011 | 00:00

Samedi à l’Arena, à l’enseigne de l’Impact Night organisée conjointement par Daniel Perroud et Carl Emery, ce sera le grand soir pour Patrick Kinigamazi.
Le boxeur du Club pugilistique de Carouge va en effet affronter le Français Guillaume Frénois pour le premier titre que met en jeu l’Union francophone de boxe, qui, soulignons-le, regroupe tout de même la bagatelle de 75 pays!
Deux boxeurs invaincus
Ce premier tout grand rendez-vous international, en poids légers, à la limite des 59?kg selon un accord entre les combattants, le Rwandais de Genève l’attend depuis un bout de temps: «Je sais que ce combat va constituer un tournant dans ma carrière, d’autant que Frénois et moi sommes tous deux invaincus jusqu’ici. C’est un homme et un combattant que j’apprécie beaucoup. Mais croyez-moi, je vais oublier tout ça lorsque nous allons nous affronter sur le ring. Il faut un vainqueur et ce sera moi», affirme-t-il sans ambages.
Préparé comme jamais
On peut d’ores et déjà affirmer que Patrick Kinigamazi s’est préparé comme jamais pour atteindre son objectif: «Voilà plus de deux mois que nous travaillons, tous les jours, sans relâche, affirme son entraîneur, Giorgio Costantino. J’ai surtout insisté sur l’aspect basique de sa préparation. Comme l’école de boxe pour laquelle Patrick a disputé au moins 400 rounds. J’ai surtout voulu peaufiner sa résistance par le biais d’un entraînement de haute intensité qui est beaucoup passé par le ring et le sac. Et quelques séances de sparring avec des jeunes athlètes du CPC. Cet aspect pugilistique a encore été complété par du footing et du vélo. Au passage, j’ai pu vérifier que Kinigamazi était au bénéfice d’une excellente récupération. Bref, il est fin prêt pour cet affrontement très important pour la suite de sa carrière.»
Face au redoutable Frénois, classé No 7 par la WBA, la tactique s’annonce simple: «C’est un «fausse garde». Aussi je vais le harceler sans cesse par des séries et lui imposer mon rythme pour le contraindre à rester sur la défensive. Je sais que je ne pars pas favori, mais ce rôle me convient bien. Il décuple ma motivation. D’autant que j’aurai deux de mes frères et mes habituels fans derrière moi.»
Une fois de plus, le sympathique et réservé Patrick Kinigamazi va se transformer en guerrier pour conquérir une couronne. Rappelons qu’il n’est pas à son coup d’essai, lui qui détient le titre européen et mondial de sa catégorie en kick-boxing. «Le plus difficile, c’est de savoir que l’on doit préserver son invincibilité. Au fil de l’échauffement, mon envie, mon impatience d’en découdre montent en flèche. Mon mental se transforme, mon organisme aussi. Afin que je puisse enfin me libérer totalement sur le ring. Ce titre je le veux. Je connais les aléas de la boxe. Mais si je termine debout, ce sera en vainqueur. Je ne veux pas connaître de regret. J’ai 28?ans, si je suis vraiment dominé j’arrête!» Une profession de foi qui en dit long sur les ambitions de Patrick Kinigamazi.
Pratique: Les billets pour l’Impact Night sont en vente à tous les points de vente de Ticketcorner et samedi dès 18?h?30 à l’entrée de l’Arena. Prix dès 35 Francs.

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ZURICH

23 novembre 2011 21:59; Act: 23.11.2011 22:09 Print
«Gentil coach» pour juniors et chef de gang

Fils d’un ancien international, un homme de 25 ans semble atteint du syndrome du Dr Jekyll and Mister Hyde.



«C’est incroyable». Président d’un club de football zurichois, Thomas B. peine à comprendre les accusations portées contre l’entraîneur de ses juniors B. «Martin* est très gentil, il a parfois du mal à s’affirmer avec les jeunes.»

Ce que le président ignorait, c’est le fils d’un célèbre ancien footballeur est à la tête du G-Level-Gang. Cette bande d’une centaine de jeunes est connue sur les bords de la Limmatt pour semer la terreur chez les mineurs. Fin 2010, Martin a déjà écopé de quatre jours de détention. Le «gentil coach» doit en outre passer devant le tribunal au début de l’année prochaine.
Un ancien membre de son gang a expliqué au «Tages-Anzeiger» que les jeunes prétendants se faisaient passer à tabac avant de pouvoir rejoindre la bande. Tabassage et racket faisaient ensuite partie du quotidien du gang. Un ado argovien aurait même été torturé pour avoir osé critiquer le G-Level-Gang.

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Tennis Messieurs

Federer continue sur sa lancée

24.11.2011 - 17:10 Roger Federer s'est vite repris après un 2e set "à vide". [Kirsty Wigglesworth - Keystone]

Roger Federer continue de briller au Masters. Le Bâlois s'est défait de l'Américain Mary Fish 6-1 3-6 6-3, non sans avoir vécu un passage à vide dans la seconde manche. Il disputera sa demi-finale samedi contre le deuxième du groupe A.

Cette 37e victoire du Rhénan dans un Masters, acquise face à un joueur qui a donné une meilleure réplique que lors de ses deux premier matches, permet au Bâlois de rendre une copie parfaite dans ce round-robin avec ses trois victoires en trois rencontres. C'est la septième fois déjà qu'il réalise une telle performance.
Assuré de la première place du groupe B avant d'engager le fer contre Fish, Roger Federer devra attendre vendredi pour connaître le nom de son adversaire pour la demi-finale de samedi. Il peut affronter David Ferrer, Tomas Berdych ou Novak Djokovic.
Une belle saison sans arête

Impérial lors de la première manche, Roger Federer a dû laisser filer le deuxième set contre un Fish particulièrement inspiré. Même s'il était éliminé après ses défaites contre Rafael Nadal et Jo-Wilfried Tsonga, l'Américain a pratiqué un tennis remarquable avec ce jeu d'attaque Mardy Fish conclut à Londres une excellente saison 2011. [Keystone] qui lui a permis de réaliser à bientôt 30 ans la plus belle saison de sa carrière.
A la fois surpris et irrité par la verve de Fish au deuxième set, Roger Federer a forcé la décision au début de la troisième manche. Mené 0-30 sur son service, le Bâlois a gagné douze des quatorze points suivants pour prendre de manière définitive le large.
A Londres, l'ancien numéro un mondial s'apprête à vivre un week-end qui peut se révéler particulièrement faste. Une qualification pour la finale lui permettrait de ravir la troisième place mondiale à Andy Murray. Un sacre dimanche ferait de lui le seul recordman de victoires au Masters avec six titres. Il égalerait alors le record de trente-neuf matches gagnés par Ivan Lendl dans ce tournoi.

top fort Notre

[bySR]

il a quand même un sacré mental ce mec , il n'a plus rien a prouvé sur le terrain mais il en veut encore .. RespecT le suisse

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FOOTBALL
FC Sion: sept heures pour rien

• 24. novembre 2011, 23h19

Renaud Tschoumy | Le Matin


La séance du TAS s’est terminée en soirée. Aucune décision n’a été rendue.
Le directeur général du FC Sion, Massimo Domenicangelo (à g.), et les avocats du club valaisan, Dominique Dreyer, Alexandre Tinguely et Alexandre Zen-Ruffinen (de g. à dr.) durant une pause devant le TAS. © Jean-Guy Python

Sept heures pour rien, si ce n’est le droit d’avoir été entendu. Hier, dans les frimas presque hivernaux de l’avenue lausannoise de Beaumont, l’audience du Tribunal arbitral du sport s’est éternisée. Entamée à 14 h, elle s’est terminée au-delà de 21 h. Il faisait donc nuit lorsque les représentants des différentes parties sont sortis du château de Béthusy.

Première constatation d’avant-séance: Christian Constantin, dont on sait le peu de considération qu’il porte au TAS, n’était pas là. La raison? «A quoi servait de me déplacer pour faire la potiche? C’est une audience qui appartient aux avocats, c’est à eux de parler. En plus, tout était en anglais.»

Deuxième – et dernière – constatation de l’après-midi: on était parti pour battre des records de durée au siège du TAS. L’UEFA et le FC Sion étaient évidemment représentés par leurs traditionnels défenseurs – Alexandre Zen-Ruffinen et Dominique Dreyer pour le club valaisan –, mais les quatre clubs européens concernés par ce litige (Atletico, Rennes, Udinese et le Celtic) étaient aussi présents.

«Nous savions que nous devions nous exprimer et que l’UEFA devrait le faire aussi, mais, en plus, il y avait les représentants des autres clubs, constatait Me Zen-Ruffinen. Pour notre part, nous avions demandé la comparution de MM. Blatter, Infantino et Villiger (ndlr: respectivement président de la FIFA, secrétaire générale de l’UEFA et directeur juridique de la FIFA) en tant que témoins, mais on n’a visiblement pas accédé à notre requête. Au moins, ça nous a permis de ne faire que sept heures de séance!» Il fallait bien une touche d’humour deuxième degré pour décongeler les esprits.

Un juge d’appui pour Blatter?

On s’est donc quitté, après prolongations et séance de tirs au but, sur un match nul qui ne laisse en rien augurer d’une requalification prochaine du FC Sion en Ligue Europa. «On repart dos à dos, avec toujours une vision diamétralement opposée des choses», confirmait Me Zen-Ruffinen.

Le discours se voulait conciliant dans la bouche de Senes Erzik, premier vice-président de l’UEFA: «C’était un bon meeting. Toutes les parties impliquées ont eu l’opportunité d’exprimer leur opinion. Maintenant, on attend le verdict.» Ce à quoi correspondra ce dernier? «Quite good», à savoir «plutôt bon», a lâché l’avocat du Celtic dans son téléphone portable en passant à côté de nous.

Donc plutôt mauvais pour Sion. «Je ne sais pas… Ce n’est de toute manière pas dans une audience comme celle-là qu’on fait avancer les dossiers, nuançait Alexandre Zen-Ruffinen. Il n’était aucunement question de se mettre d’accord ou d’arriver à un verdict définitif. Il appartient maintenant au TAS de décider s’il compte entendre les arguments du FC Sion, donc s’il convoquera les témoins que nous avons demandés.» Mais l’avocat du club valaisan n’est pas fou, et il sait bien que Sepp Blatter, pour ne prendre que lui, ne répondra pas à une convocation du TAS. «Dans ce cas, on peut demander l’appui d’un juge civil, qui deviendrait juge d’appui, pour obliger les témoins à se présenter. Parce que nous souhaitons vraiment les interroger pour savoir ce qu’ils ont en tête, et aussi quels sont leurs liens avec le TAS.»

On s’est donc quitté sur ces bonnes paroles dans la froideur de la nuit lausannoise. Sept heures plus tard, sept heures pour (presque) rien.

[Norton]

Tennis
Masters de Londres: Tsonga en demi-finale

• 25. novembre 2011, 00h20

LeMatin.ch & les agences


Le Français s'est qualifié en battant 7-6 3-6 6-3 Rafael Nadal à Londres.
Jo-Wilfried Tsonga se qualifie pour la demi-finale du Masters de Londres. © AP

Jo-Wilfried Tsonga jouera samedi pour la première fois une demi-finale du Masters.
Tsonga a su imposer sa puissance et un certain sens tactique pour cueillir l’une des plus belles victoires de sa carrière. Brillant à la volée, le joueur du Mans n’a commis qu’une seule erreur lors de cette rencontre: celle de se précipiter à la fin du deuxième set en voulant chercher trop vite le point gagnant.
Rafael Nadal exploitait la trop grande fougue de son rival pour signer le premier break de la partie et égaliser à une manche partout. Seulement, le Majorquin livrait un jeu de service fort médiocre à 1-1 au troisième set pour permettre à Tsonga de s’échapper.
Deux jours après avoir reçu la leçon de Maître Federer, Rafael Nadal s’est battu comme un lion pour tenter de survivre dans ce Masters. Mais malgré toute sa bravoure, il n’est pas parvenu à faire reculer suffisamment Tsonga pour pourvoir s’imposer. Il trouvera la semaine prochaine sur la terre battue de Séville à l’occasion de la finale de la Coupe Davis contre l’Argentine des conditions beaucoup plus favorables pour s’exprimer.
Tsonga est venu chercher sa victoire au filet. Contre Nadal, le Français est monté à trente-six reprises à la volée pour gagner vingt-sept points. L’audace a été pleinement récompensée.
Jo-Wilfried Tsonga est le troisième qualifié pour les demi-finales avec Roger Federer et David Ferrer. Le dernier ticket reviendra vendredi à Novak Djokovic ou à Tomas Berdych.

[Norton]

TENNIS
Encore lui. Toujours lui

• 24. novembre 2011, 23h24

Christian Despont | Le Matin


David Ferrer disputera les demi-finales du Masters. Comme d’habitude, personne ne l’a vu venir, et peu le remarquent.
David Ferrer, un travailleur de l’ombre qui peut résister à tous les favoris du circuit. © AFP / Leon Neal

C’est peut-être son turban. Ou alors sa mâchoire, toute en droiture et en rectitude. Ou est-ce son style, cette normalité extraordinaire, cette manie de tout garder pour lui, l’anonymat et le silence, la mesure et ses distances, cette façon de respirer l’intelligence sans en avoir l’air? Allez comprendre pourquoi, depuis le temps, le public ne le connaît pas, et peine tant à le reconnaître.

David Ferrer ne gagne rien de prestigieux, ne présente aucune qualité rare, et pourtant il est là, ATP 5, premier des viennent-ensuite, qualifié pour les demi-finales du Masters avec brio, avec une facilité qui s’approche dangereusement de l’aisance.

Personne ne l’a vu venir, et peu le remarquent: quatre journalistes étrangers à sa table ronde, huis clos non sollicité à l’entraînement, quelques éloges bon marché dans la presse espagnole. «David est né à la mauvaise époque, dans le même pays que Rafael Nadal», justifie le commentateur de TVE.

Celui que la chronique a surnommé «la mobylette», en hommage à son physique passe-partout (1,75 m), mais aussi «le pou», dans un hommage plus obscur, est le prototype même de l’anicroche. Gratteur émérite, enquiquineur de talent; accrocheur en diable, comme le relève un autre hommage du Times: «Ferrer est de ces caniches accrochés à vos pattes dont, même en le secouant très fort, vous ne parvenez pas à vous défaire.»

36 minutes sur 10 kilomètres

Il est le soldat inconnu de la rixe tennistique, un mystère de l’expertise balistique: «Ses balles ne font pas mal. Mais David pourrait mourir sur le court», disait l’an dernier son compatriote Emilio Sanchez. Il court partout, couvre du terrain, il canarde et il fusille du regard. Visage affairé: un œil sur tout le monde, une dent contre personne.

Selon ses entraîneurs, David Ferrer vaut 36 minutes sur 10 kilomètres. Il use ses semelles aussi sûrement que ses adversaires, embusqué derrière la ligne, en vrai coureur de fond. A brasser de l’air, il s’excuse presque de respirer: «Je suis un laborieux, un travailleur de l’ombre.» Que les esthètes lui pardonnent: le don de soi est un talent, un vrai, au moins aussi noble que le service. C’est même une prouesse: sans un coup fort, sans jamais servir à plus de 200 km/h, sans rien sacrifier à l’esbroufe, David Ferrer est ATP 5, dépositaire d’un droit à l’excellence dont il détient l’apanage et, pour longtemps sans doute, le secret.

Pas d’extravagance

Lui n’a pas d’autres ambitions, d’ailleurs, que le dévouement, et les insultes dont il s’exhorte raisonnent comme le glas de ses illusions intimes. ATP 5, et convaincu de son impéritie: «C’est vrai, je suis souvent pessimiste sur mes chances. Mais ce n’est pas de la fausse modestie, je ne joue pas un rôle. Je sais parfaitement que Nadal et Federer sont meilleurs que moi.»

Personne ne lui connaît la moindre extravagance. Au chapitre des signes distinctifs, le guide de l’ATP stipule brièvement: «Grand fan du FC Valence». Homme normal, type normal, n’était peut-être un petit côté forban. Du soldat inconnu, on sait seulement qu’il a voulu abandonner le tennis à 17 ans, lassé de velléités insignifiantes, et que son entraîneur l’a enfermé dans un cagibi de deux mètres sur deux, avec du pain et de l’eau, pour l’éveiller à sa chance. Plus tard, Ferrer est devenu fêtard, jusqu’à ce que son père lui coupe les vivres. Il a pris un emploi de maçon. Une semaine plus tard, il est redevenu un ouvrier du tennis.

On dit aussi qu’il est verni. Deux demi-finales en Grand Chelem, deux victoires, au tour précédent, contre un Nadal à l’agonie – mais un Nadal quand même. Au Masters, il a successivement battu un Murray blessé et un Djokovic hors de forme, auteur «d’une performance épouvantable», selon une interview à Sky Sports. Peu lui importe: Ferrer ne regarde pas la télé, il lit (1300 pages en trois jours au Roland-Garros 2008). Après chaque match, il passe un coup de fil à sa maman. C’est un gentil, un tout bon. Et il serait temps de le remarquer.

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Football
Affaire du FC Sion: «Une très bonne audience», selon l’UEFA

• 24. novembre 2011, 22h54

LeMatin.ch & les agences


Le passage à huis clos devant le Tribunal arbitral du sport, à Lausanne s'est bien passé selon le premier vice-président de l’UEFA, Senes Ersik.
Litige UEFA/FC Sion: «une très bonne audience», selon l'UEFA. © Keystone

L’UEFA a considéré comme «une très bonne audience» le passage à huis clos devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), à Lausanne, pendant plus de 7 heures, des clubs du groupe I de l’Europa League, de l’UEFA et du FC Sion, qui conteste son exclusion de la compétition.
«C’était une très bonne audience», a estimé le premier vice-président de l’UEFA, Senes Ersik. Pour sa part, Me Alexandre Zen Ruffinen, qui représente le FC Sion, a jugé qu’«il y a les mêmes divergences qu’au début». Il s’est également dit «déçu que des témoins» que le club valaisan avait appelé, dont le président de la FIFA Joseph Blatter, ne soient pas venus.
«La formation arbitrale» du TAS «doit décider de donner suite aux demandes de preuves (du FC Sion) ou donner son jugement», a-t-il ajouté. L’audience, entamée à 14h, a duré jusque vers 21h15.
Le FC Sion est à l’origine d’un imbroglio juridique sans précédent qui mêle différents types de justice: saisines des cours sportives et civiles, plainte auprès de la Commission européenne, audition de Michel Platini, président de l’UEFA, par un tribunal cantonal suisse, et donc audition par le TAS jeudi.
Si le FC Sion obtient gain de cause, les conséquences à long terme pourraient être dévastatrices pour le monde du football. A brève échéance, une réintégration du FC Sion serait un casse-tête pour l’UEFA.

[Norton]

FOOTBALL
Chagaev prévenu de faux dans les titres

• 24. novembre 2011, 22h45

Valérie Duby | Le Matin


Le propriétaire de NE Xamax a été entendu quatre heures par la justice genevoise. Il est libre, mais sera reconvoqué.
Le boss du Xamax s’est caché des photographes à sa sortie. © AFP / Sebastien Feval

L’audition de Bulat Chagaev était attendue depuis dix jours. Comme prévu, le président du NE Xamax est arrivé hier au Ministère public genevois, où il avait rendez-vous à 14 h. Les caméras et les appareils photo sont braqués devant l’entrée principale du bâtiment de verre, au Petit-Lancy. A 13 h 51 précises, la Mercedes noire rutilante de Bulat Chagaev, immatriculée dans le canton de Neuchâtel, stoppe devant l’entrée. A l’intérieur, le chauffeur baraqué du Tchétchène, un jeune interprète et, bien sûr, son avocat, Me Jacques Barillon. Parka noire avec un col en fourrure, le boss du Xamax – qui a pourtant l’habitude des caméras – paraît préoccupé. Ce n’est évidemment pas le meilleur jour de sa vie, quand bien même il est entendu «à sa demande» par le procureur Yves Bertossa, comme n’a pas manqué de le rappeler Me Barillon à l’issue de l’audience. «Pas de question, pas de commentaire pour le moment», répète l’avocat mitraillé par les photographes.

Le temps de passer sous le portique de sécurité, Bulat Chagaev monte au 2e étage du bâtiment, où il est attendu pour s’expliquer. La justice le soupçonne, rappelons-le, de faux dans les titres, de gestion déloyale, d’escroquerie et de blanchiment d’argent. A l’évidence, l’audition va durer un bon moment. D’une part, parce que le président Chagaev ne parle pas le français et que tout doit être traduit; d’autre part, parce que le procureur Bertossa, en charge des affaires financières, a beaucoup de questions à lui poser vu le nombre de documents saisis au cours des perquisitions effectuées dans les locaux du club neuchâtelois au stade de la Maladière, les bureaux genevois et son domicile privé de Saint-Sulpice (VD). Partie civile dans cette affaire qui défraie la chronique, Ralph Isenegger (qui réclame 400 000 francs de commission à Chagaev pour son rôle dans le transfert du joueur Freddy Mveng à Young Boys) et son avocat, Me Vincent Solari, n’ont pu assister à l’audience. «En vertu de l’article 101 du Code pénal, la procédure est secrète pour le moment, explique Me Solari, l’avocat qui a demandé la mise en faillite du club neuchâtelois.

A l’abri des journalistes

C’est finalement dans la nuit et à l’issue de quatre heures d’audition que Bulat Chagaev a quitté, libre, le Ministère public genevois dans sa limousine à l’abri des journalistes. Libre mais prévenu de faux dans les titres tout de même. «M. Chagaev a été interrogé sur cette question, indique Me Barillon. Il s’est expliqué sur sa situation personnelle, professionnelle et financière, depuis son enfance à ce jour.» Et d’ajouter que le procureur Yves Bertossa l’a également questionné sur les autres protagonistes de ce dossier, «organismes, personnes physiques et associations diverses». Concernant le faux document de la Bank of America (attestation censée prouver l’existence d’un compte de 35 millions de dollars), Me Barillon est formel: «Mon client n’a jamais dit qu’il était authentique. Il n’a jamais déclaré en être l’auteur.» La suite des événements? Bulat Chagaev sera reconvoqué par la justice genevoise et devra, cette fois, fournir des explications sur bien d’autres points du dossier, notamment sur des contrats de joueurs engagés via une société offshore basée aux îles Vierges.

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Football
Le FC sion réclame 10 millions d'euros à la Fédération française
24. novembre 2011, 22h24
LeMatin.ch & les agences


Le FC Sion a signé un nouveau coup de théâtre. Privé d'Europa League, le club valaisan réclame en justice 10 millions d’euros à la Fédération française de football.
Christian Constantin: «Nous allons aussi assigner en justice dans la foulée les autres fédérations.» © Keystone

Le FC Sion porte le fer au niveau européen en réclamant 10 millions d'euros à la Fédération française de football (FFF) et pendant ce temps, sur un autre front, les parties en présence ont été entendues durant de longues heures jeudi devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
L’audience marathon a débuté à Lausanne à 14h et n’était pas terminée jeudi en milieu de soirée. Le président sédunois Christian Constantin ne s’était pas déplacé - «Je n’aurais rien eu à dire et les discussions se tenaient en anglais», a-t-il justifié - mais il avait délégué ses avocats Alexandre Zen-Ruffinen et Dominique Dreyer et son directeur général Domenicangelo Massimo. L’enjeu: la réintégration du FC Sion en Europa League, que le club réclame à l’UEFA.
Sion avait décroché son billet pour la poule I avant d’en être exclu par l’UEFA pour avoir aligné des joueurs qui, aux yeux des instances officielles du football, n’étaient pas qualifiés, Sion ayant en effet fait jouer dans la compétition des recrues engagées durant l’été. Or, le club valaisan était frappé par la FIFA d’une interdiction de recrutement en guise de sanction pour l’engagement irrégulier du gardien égyptien El Hadary en 2008. Sion a été exclu de l’Europa League et le Celtic Glasgow réintégré à son profit, dans un groupe qui réunit aussi Rennes, l’Atletico Madrid (présent à Lausanne jeudi) et l’Udinese.
Les deux parties ont été entendues par trois juges suisses, Me Hans Nater (président), Me Patrick Lafranchi et Me Jean Gay. Le verdict du TAS sera connu ultérieurement, à une date non précisée, mais M. Constantin ne se fait pas beaucoup d’illusions: «Avec deux des trois juges de leur côté, le TAS est le bras armé de l’UEFA et de la FIFA», a-t-il déclaré, avant d’annoncer, en cas de jugement défavorable, un recours devant le Tribunal fédéral (TF).
Sion monte à Paris
Sans attendre, le FC Sion porte le fer au niveau européen. Juste avant que ne débute l’audience à Lausanne, un cabinet d’avocats missionné par le club, le cabinet BBDO, avait lâché une petite «bombe» en annonçant que le FC Sion assignait en justice «sur le fond» la Fédération française de football (FFF) devant le Tribunal de Paris. En demandant 10 millions d’euros, soit 12,5 millions de francs.
Interrogé par Sportinformation, Christian Constantin explique cette revendication par le respect du droit européen: «On nous a expulsés de l’Europa League en alléguant que nous n’avions pas le droit de saisir la justice civile pour obtenir les autorisations de jouer (ndlr: pour les six joueurs concernés, qui avaient tous entre-temps obtenu un passeport de jeu de la SFL et des autorisations de la justice suisse, précise le président). Cette sanction est contraire à l’engagement pris en 2001 par la FIFA et l’UEFA vis-à-vis de la Cour européenne d’adapter leurs statuts à la justice civile.»
Plus directement, le communiqué du cabinet BBDO précise que «la fédération a violé les engagements qui permettent aux joueurs de saisir les juridictions sportives ou les juridictions de droit commun». Et comme la FFF a enregistré l’inscription de Rennes en Europa League, son assignation en justice se justifierait.
L’UEFA est un consortium d’organisations nationales dont fait partie la FFF, Rennes faisant lui-même partie de la FFF, donc tout se tient, estime en substance Christian Constantin, qui évoque aussi les accords bilatéraux entre la Suisse et l’Europe pour justifier sa démarche.
En Espagne et en Ecosse aussi
«Nous allons aussi assigner en justice dans la foulée les autres fédérations (écossaise pour le Celtic Glagow, espagnole pour l’Atletico Madrid), précise-t-il. »Mais pas la justice italienne car elle est trop lente. « La FFF, interrogée par l’afp, a reconnu avoir reçu du club valaisan »un gros dossier«. Elle juge »rocambolesque et surréaliste« son assignation. »On ne voit pas ce que la FFF a à faire dans une affaire qui concerne l’UEFA. On n’a pas à être là et on va essayer de le faire comprendre au tribunal«, dit-elle.
Devant la justice civile, le FC Sion vient d’essuyer une défaite avec la récente invalidation par le Tribunal cantonal valaisan des mesures provisionnelles qui avaient permis au club d’aligner ses nouvelles recrues (Mutsch, Feindouno, Gabri, Glarner, Ketkeophomphone et Gonçalves) en Championnat.