Citation:
Envoyé par Pasky
Coup dur pour Rossi ??
Nous ne voyons pas les mêmes choses, et les ressentons différement.
Ce genre de drame doit nous rappler que lorsque nous traitons les pilotes de poireaux(moi le premier) parce qu'ils sont à quelques dixièmes de la pôle, que nous disons qu'ils se traînent, qu'ils ne mérientent pas leur place en GP, en fait, nous parlons de jeunes pourris de talent, qui risquent leur vie à chaque seconde.
Simoncelli est de ceux qui ne laissait pas indifférents, ses supporters comme ses détracteurs. Aujourd'hui, il a été victime de malchance, et j'aurais aimé que cette chute soit justeune chute comme les autres, et lire que Sic s'est enflammé, et est tombé une fois de plus car trop fougueux. Hélas, c'était son dernier tour de piste....
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D'accord sur chacun des points évoqués par Pasky...
Je rajouterais que l'empathie nous invite à nous poser des questions sur ce qu'il se passe dans les cerveaux humains.
Car rien ne nous fera revenir SuperSIC... Car la vie est parfois cruelle. Car le sport, c'est le mélange des sentiments humains poussés à leur paroxysme et qu'aujourd'hui, on passe par le plus douloureux des sentiments...
Je pense à la détresse de la copine de Simoncelli qui a tout de suite compris la gravité de la situation. A ses larmes dans le box, à sa solitude dans le paddock au moment où elle avait besoin d'une épaule paternelle alors que l'espoir n'était pas encore évanoui.
Je pense à Fausto Gresini et aux membres de son équipe qui ont déjà vécu çà. Avec Kato alors que la course n'avait pas été arrêtée. Avec Melandri lors du crash de Barcelone 2006, pendant les 30 minutes de drapeau rouge qui peuvent paraître interminables.
Je pense à Colin Edwards. Impliqué dans la chute. A terre, blessé à l'épaule et qui termine son weekend malais dans l'herbe, à quelques mètres de la moto et du pilote italien, inanimé. Vision qu'il n'oubliera surement jamais...
Je pense à Valentino Rossi. L'ami de Simoncelli. Qui au vu de la cinématique de la chute a ôté toute chance de rémission à SuperSIC si Edwards l'avait épargné. Ce sont des images qui restent gravés dans une vie et qui auront peut-être des conséquences sur la suite de la carrière de Rossi. Car lui aussi a compris très vite (le regard vers l'arrière, les larmes).
Qu'on le veuille ou non, l'histoire se répète et comme pour Senna ou Tomizawa, on a eu la chronologie classique des drames sur la discussion instantanée du fofo:
- le crash
- notre inquiétude grandissante
- le taboo autour des mots "décès", "mort" (que personne n'aura explicitement "écrit")
- la fausse rumeur avec la BBC qui affirmait que Sic était conscient (comme avec Ayrton et Shoya)
- l'énervement, symptomatique de la volonté d'échapper à la réalité
- le triste retour à la dure réalité avec l'annonce officielle
Une page s'est tournée...
Valencia risque d'être particulièrement morne...
Merci encore Marco...