MOTOCYCLISME
Valses à quatre temps
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Bastien Chesaux en supersport
Le championnat du monde SBK tente de survivre dans l'ombre des GP. Deux Romands rêvent cette année d'y jouer un rôle intéressant.
Jean-Claude Schertenleib - le 24 mars 2010, Le Matin
Mondial SBK
Lausanne
Le sport motocycliste - comme son cousin à quatre roues, d'ailleurs - est une discipline complexe, dans laquelle tentent de vivre en plus ou moins bonne harmonie plusieurs championnats différents. Ainsi, derrière les GP et sa mégastar Valentino Rossi, on trouve le championnat du monde superbike et ses trois catégories: superbike, supersport et super-
stock; historiquement, c'est «le» Mondial des classes quatre-temps, même si ce statut lui est désormais ouvertement contesté par les GP.
Moins pro, moins cher?
Championnat de deuxième zone? «Au contraire», clament les aficionados, «c'est là que le spectacle est le plus beau.» Championnat à l'ancienne, moins artificiel? «Assurément, raconte Robert Chesaux, le père de Bastien (18 ans), qui va découvrir ce week-end son nouveau milieu au Portugal. «Depuis le début de sa carrière au plan international, c'est la première fois que Bastien est considéré comme un pilote. En GP, on le prenait plutôt pour un porte-monnaie qui venait s'alléger», ajoute papa.
Reste que l'opération supersport 600 du clan Chesaux est devisée à près de 300 000 fr. Moins cher peut-être que les GP, mais pas trop cher en regard des retombées moindres? Tout dépendra, bien sûr, des performances: «J'ai encore beaucoup à apprendre, mais c'est une moto ( Honda 600) sympa à rouler, qui bouge beaucoup, qui vit plus que ne pouvait vivre une machine de GP, comme celles que je pilotais ces deux dernières saisons», précise Bastien, qui s'est envolé hier soir pour le Portugal.
Savary parmi les favoris
Il y retrouvera un autre Vaudois, un peu plus âgé que lui (22 ans et demi), Michaël Savary, qui est, lui, déjà un habitué de ce championnat: «La catégorie superstock est désormais la seconde, quantitativement, du monde, derrière la nouvelle classe Moto2 des GP. Le grand public a de la peine à mesurer le niveau de performance de notre catégorie, mais je peux vous assurer que l'évolution est étonnante», confie Savary, qui dispose cette année d'une très bonne machine, une BMW S 1000 RR au moteur «impressionnant». Onzième du championnat 2009, malgré des soucis en fin de saison, Savary veut rouler devant cette année. Il en a les moyens.