Trophée Jules-Verne: "Banque Pop V" rentre à la maison, record en vue
Publié le 04.01.2012, 19h09
Le plus grand trimaran de course au monde, Banque Populaire V, faisait route vers la pointe bretonne, mercredi, à plus de 30 noeuds, les chances de décrocher le prestigieux Trophée Jules-Verne augmentant d'heure en heure | Fred Tanneau
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Le plus grand trimaran de course au monde,
Banque Populaire V, faisait route vers la pointe bretonne, mercredi, à plus de 30 noeuds, les chances de décrocher le prestigieux Trophée Jules-Verne augmentant d'heure en heure.
A 17h00 heure, "Banque Pop V" n'était plus qu'à 1532 milles (2750 km) de la ligne d'arrivée, entre l'île d'Ouessant (Finistère) et le cap Lizard (sud-ouest de l'Angleterre).
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Le maxi multicoque (40 m) faisait fumer ses étraves dans l'Atlantique nord, marchant à plus de 32 noeuds (60 km/h) sur une mer idéalement calme. A ce rythme, et si aucune avarie ne vient compromettre la circumnavigation éclair de Loïck Peyron et ses 13 équipiers, Banque Populaire V passera la ligne dans la nuit de vendredi à samedi, avec au moins deux jours d'avance sur les temps du record.
Celui-ci appartient depuis mars 2010 au Français Franck Cammas, qui avait tourné autour du globe en 48 jours 07 heures et 44 minutes avec ses neuf équipiers à bord d'un autre trimaran,
Groupama 3.
Pour battre ce record, "Banque Pop V" devra être de retour au plus tard lundi à 17h15, heure française.
"La mer est plate, il y a juste une petite dépression dans notre dos, sur notre hanche même, et on dose l'effort entre pas beaucoup de vent d'un côté et beaucoup de l'autre, a expliqué Peyron lors de la vacation quotidienne. On risque de passer très Nord et de repasser dans notre coin fétiche du Fastnet et des Scilly. On sent qu'il nous reste encore deux jours et demi de joli travail à faire et on reste concentré."
Savoir ralentir
"+Fast but not furious+ ("rapides mais pas tout fous"), voilà notre devise à bord, a-t-il ajouté. Toute la difficulté, quand on a une machine comme ça sous les pieds, c'est qu'il faut savoir ralentir. Doser le freinage est tout un art et particulièrement sur des grands parcours."
Peyron a rendu hommage mercredi au travail réalisé par les architectes du trimaran, le cabinet VPLP, et par Pascal Bidégorry, son prédécesseur.
"Il y a eu beaucoup de travail ces trois dernières années, a-t-il dit, et j'ai juste eu la chance d'arriver après cette mise au point et pour ce tour du monde."
"Ce qui est impressionnant, a-t-il poursuivi, c'est que même sous les bras de liaison, une partie des multicoques qui révèle souvent des fissures, il n'y a aucune trace de faiblesse structurelle. C'est un bateau abouti par des gens qui connaissent leur travail."
"On sait très bien que le potentiel du bateau est supérieur à ce qu'on vient de faire, parce qu'on s'est rallongé la route pour préserver le matériel", a encore souligné Peyron.