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La soirée cauchemardesque du Standard


Par:Christophe Da Silva Costa
22/04/12 - 22h26Pendant dix minutes, suite à la blessure de Bolat, Van Damme a terminé dans les buts du Standard. Les Rouches avaient procédé à leurs trois changements.© belga.
C'est l'une des soirées les plus sombres de la saison du Standard (défaite 3-2, mi-temps: 0-2). Sur le velours grâce à deux buts d'avance (3e Tchité, 30e Buyens sur penalty), les Rouches ont offert un piètre spectacle en seconde période en encaissant trois buts. Le laxisme dans la défense liégeoise a été flagrant, notamment avec des mésententes intolérables entre Bolat, Felipe et Pocognoli. Genk, l'équipe la plus spectaculaire de ces playoffs 1, a parfaitement renversé la vapeur. Tchité s'est blessé à la clavicule, Batshuayi a été exclu pour une faute impardonnable sur Simaeys (63e), Bolat s'est blessé, Van Damme a terminé dans les buts et les Liégeois ont terminé la rencontre à neuf unités car José Riga avait procédé à ses trois changements. Vous avez dit cauchemar?
De Bruyne, le meilleur joueur actuel du championnat.© belga.Buyens, auteur du second but du Standard sur penalty.© belga. Batshuayi a logiquement été exclu pour s'être essuyé les crampons sur la poitrine de Simaeys.© belga.Benteke a joué un sale tour à ses anciennes couleurs.© belga.On craint une fracture de la clavicule pour Tchité.© photo news.
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1 Il n'y a plus d'attaquants au Standard
Il reste encore cinq rencontres à disputer dans ces playoffs 1 et le Standard ne compte déjà plus d'attaquants dans ses rangs. Tchité, en provoquant le penalty sur le second but des siens, s'est blessé à la clavicule. On craint une fracture même si aucune information n'est encore officielle à son sujet. Il pourrait ne plus jouer cette saison. Batshuayi a commis une faute volontaire en s'essuyant les crampons sur la poitrine de Simaeys (63e). Le jeune attaquant des Rouches pourrait écoper d'une lourde suspension (3-4 semaines?). Et comme Cyriac, touché au genou, est d'ores et déjà out jusqu'à la fin de la saison, les trois attaquants du Standard sont aujourd'hui indisponibles.

2 Une soirée sombre pour les Rouches
Appliqué et efficace lors des 45 premières minutes, le Standard a tout gâché. Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, entre les buts encaissés, l'exclusion de Batshuayi et les blessures de Tchité et de Bolat, les Rouches ont vécu leur plus sombre soirée de la saison. Comme José Riga avait procédé à ses trois changements, c'est Van Damme qui a joué dans les perches liégeoises pendant les dix dernières minutes du match. Cette rencontre, la 54e de la saison pour les Liégeois (c'est plus qu'Arsenal par exemple), risque de laisser des traces pour la suite des opérations.

3 De Bruyne, le meilleur joueur du championnat
Repositionné dans un rôle plus axial, Kevin De Bruyne marche sur l'eau. Si Genk est la formation la plus spectaculaire de ces playoffs (et peut-être la meilleure), c'est parce que son meneur de jeu tourne à plein régime. Un vrai régal pour les yeux. Son transfert validé à Chelsea, il a été soulagé d'un poids énorme et souhaite désormais quitter le club limbourgeois par la grande porte. C'est réussi. En fin de partie, il a offert un geste technique exceptionnel (contrôle de la poitrine-aile de pigeon), tout en mouvement, au grand bonheur du public du RC Genk. © belga.© belga.© belga.© afp.© photo news.

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Anderlecht fait un grand pas vers le titre


Par:Christophe Da Silva Costa
22/04/12 - 19h56Mbokani a profité d'un une-deux avec Suarez pour planter son 14e but de la saison.© belga.
Plus que jamais, le Sporting Anderlecht se rapproche du titre, le 31e de son histoire. Sans être exceptionnels, les Mauves ont fait preuve de beaucoup de sérieux pour venir à bout du Club Bruges (0-1, mi-temps: 0-1). Pour ne pas changer, c'est Dieumerci Mbokani, toujours présent lors des grands rendez-vous, qui a offert les trois points aux Anderlechtois (16e, 0-1 assist Suarez). Le RSCA possède désormais quatre points d'avance sur les Blauw en Zwart.
Wasilewski n'a pas été épargné par le public brugeois.© belga.Le plan tactique de Jacobs n'a offert aucun cadeau au Club Brugeois.© belga.Jean-Pierre Papin, élu meilleur joueur étranger du Club Brugeois, a donné le coup d'envoi.© belga.Akpala peut râler: son Club Bruges n'a pas les épaules pour devenir champion.© belga.
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1 Le RSCA se rapproche de son 31e titre
Malgré des playoffs en demi-teinte par rapport à ses performances en championnat classique, le Sporting Anderlecht se dirige tout droit vers le titre. Les mauvaises langues diront qu'il s'agit d'un champion par défaut ou encore d'un "petit champion". Avec quatre longueurs d'avance à cinq journées du terme, on voit mal comment les Mauves pourraient passer à côté du sacre. Pourtant, leur jeu ne fait pas l'unanimité et certains joueurs anderlechtois ne jouent plus à leur vrai niveau depuis quelques semaines. Aujourd'hui encore, les hommes d'Ariël Jacobs n'ont pas brillé dans la "Venise du Nord". En revanche, l'organisation défensive du RSCA, hormis un premier quart d'heure difficile et une frappe sur le poteau de Vleminckx (80e), n'a quasiment rien offert au Club Bruges. En dehors de la victoire, c'est l'autre bonne nouvelle de la journée.

2 Bruges: à nos actes manqués
Si le Club Bruges ne décroche pas le Graal cette saison, ce qui semble être le cas, il ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Au moins à deux reprises, à Courtrai et cet après-midi contre le Sporting Anderlecht, les Blauw en Zwart avaient l'occasion de s'emparer de la première place des playoffs 1. Mais les Brugeois n'en ont tout simplement pas la carrure (technique, physique ou encore tactique). Et ce depuis 2005, l'année de leur dernier sacre. Il est impossible de penser au titre avec une défense aussi faible (Hogli et Figueras à la ramasse aujourd'hui). Autre chiffre qui en dit long sur le jeu brugeois: le meilleur donneur d'assists s'appelle encore Nabil Dirar (7 passes décisives) parti à Monaco au mercato hivernal. C'est dire.

3 Merci Mbokani
Il s'est planté à Monaco et à Wolfsburg. Mais Dieumerci Mbokani se sent comme un poisson dans l'eau depuis qu'il est revenu au Sporting Anderlecht. Toujours présent dans les grands rendez-vous, "Dieu" a, une nouvelle fois, fait la différence pour les Mauves. Marquer et être présent le jour J: c'est le propre des grands attaquants. Et en cas de titre, les Mauves pourront remercier l'attaquant congolais et ses 14 buts.

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Nadal remporte son 8e titre consécutif à Monte-Carlo


Par: rédaction
22/04/12 - 15h51 Source: afp.com© reuters.
Rafael Nadal, encore une fois impressionnant pour ses qualités défensives, a profité de conditions venteuses pour écoeurer Novak Djokovic (6-3, 6-1) dimanche en finale du Masters 1000 de Monte-Carlo, et s'adjuger son 8e titre d'affilée sur le Rocher.
Ce chiffre de huit titres consécutifs est un record sur le circuit ATP. Avant Nadal, personne ne s'était imposé plus de trois fois à Monte-Carlo. L'Espagnol est aussi devenu le premier joueur à remporter 20 Masters 1000, devançant d'une unité le Suisse Roger Federer.

Nadal a mis fin à une série de sept défaites consécutives contre Djokovic, toutes concédées en finale. Sa dernière victoire sur le Serbe remontait au Masters 2010. C'est le 42e match de suite remporté par l'Espagnol à Monte-Carlo, où il n'a subi qu'une défaite, en 2003 face à l'Argentin Guillermo Coria.

Djokovic, déjà finaliste malheureux en 2009 face à Nadal à Monte-Carlo, n'a jamais trouvé la clé pour perturber son adversaire. La lenteur du court, situé au niveau de la mer, était déjà à l'avantage de l'Espagnol. Le vent, certes moins violent que la veille mais encore très présent, l'a encore plus aidé.

Le Serbe, qui a l'excuse d'avoir été émotionnellement secoué par le décès cette semaine de son grand-père, a montré de nombreux signes d'agacement tout au long de cette finale, laquelle n'a pas atteint le niveau des précédents affrontements entre les deux hommes, loin s'en faut.

Roland-Garros en vue
C'est même une véritable correction qu'a reçue Djokovic. Il a concédé son premier break dès son second jeu de service, sur un revers gâché, qui a donné une idée de sa frustration naissante. On l'a vu plusieurs fois hausser les épaules ou lever les bras au ciel pour exprimer son impuissance.

Il a tenté de faire travailler Nadal, mais toutes ses tentatives se sont brisées sur la défense sans faille de l'Espagnol. Celui-ci n'a eu à défendre qu'une balle de break. Ce qu'il n'a pas su faire, mais le match était déjà joué puisqu'il menait 4-0 dans le deuxième set.

Pression sur Djokovic
La Majorquin n'avait plus été titré depuis sa victoire à Roland-Garros en 2011. Son dernier titre ailleurs que sur terre battue remonte à octobre 2010, au tournoi de Tokyo. Avec ce 47e trophée sur le circuit ATP, il prend également date pour Roland-Garros (27 mai-10 juin), où il cherchera à battre le record de Bjorn Borg, en décrochant un septième titre.

La pression se retrouve maintenant sur les épaules de Djokovic, qui devra dans les semaines à venir défendre ses deux titres acquis l'an passé sur terre battue, à Madrid et Rome, en battant Nadal en finale.

Nadal aura perdu seulement 29 jeux en cinq matches depuis le début de la semaine. Il remporte son 32e titre sur terre battue, restant devancé au palmarès par Thomas Muster (40) et Guillermo Vilas (45). Il n'a perdu que deux de ses 59 derniers matches sur cette surface, tous les deux face à Djokovic.

[Norton]

La Juventus creuse l'écart


Par:Christophe Da Silva Costa
22/04/12 - 22h54 Source: éditeur© ap.
MISE À JOURAvec le match nul surprenant de l'AC Milan face à Bologne (1-1), la Juventus en a profité pour prendre trois points d'avance sur les Lombards. La victime de la soirée, c'est l'AS Rome qui n'a tout simplement pas fait le poids aux Turinois (4-0) grâce à des buts de Vidal (4e et 8e), Pirlo (29e) et Marchisio (52e).
© reuters.© reuters.© reuters.© reuters.© reuters.© reuters.© reuters.
Contrairement à l'AC Milan, mené 1-0 jusque dans le temps additionnel et le but sauveur d'Ibrahimovic (90+1), les Turinois ont très vite ouvert le score par Vidal, à la suite d'une passe de Vucinic que la défense romaine ne parvenait pas à contrôler (4e). Quatre minutes plus tard, le Chilien doublait la mise, toujours servi au millimètre par Vucinic, en grande forme.

Juste avant la demi-heure de jeu, la situation empirait pour la Roma. Auteur d'une faute dans sa surface de réparation, le gardien Stekelenburg a été exclu et provoqué un pénalty. Son remplaçant Curci a bien repoussé le penalty de Pirlo une première fois, mais celui-ci n'a pas raté sa seconde chance d'aggraver la marque.

3-0 après 29 minutes de jeu, la partie était quasi pliée d'autant qu'en seconde période, Marchisio, parti à la limite du hors jeu à la suite d'un service de... Vucinic, a trompé une nouvelle fois Curci (52e).

- La Juve invaincue -

Toujours invaincue en 38 matches de championnat et de coupe cette saison, la Juve a signé sa 6e victoire consécutive en Serie A. Une fin de saison "royale" attendent maintenant les joueurs d'Antonio Conte: ils affronteront les quatre derniers Cesena, Novare, Lecce et le Genoa. Le scudetto se trouve plus que jamais à leur portée!

Pour sa part, l'AC Milan est passé tout près de l'accident de parcours avant d'être sauvé par le 24e but de la saison d'Ibrahimovic. Les hommes de Massimiliano Allegri semblent caler dans le dernière ligne droite du championnat avec une seule victoire lors des cinq dernières journées (pour deux défaites et deux nuls).

Comme l'Udinese (4e, 52 points) samedi, qui a raté une opportunité de mettre la pression sur la Lazio Rome (3e, 55 pts) en étant tenu en échec chez le Chievo Vérone (0-0), l'Inter est resté muet face à la Fiorentina (0-0) et stagne donc à la 7e place (49 pts), à trois longueurs des Frioulans et surtout cinq de la Lazio (3e).

L'Inter voit également Naples (5e, 51 pts), vainqueur de Novare (2-0), le supplanter dans la course à la 3e place, qualificative pour les barrages de la Ligue des champions.

Le match entre Genoa à Sienne a été interrompu pendant 45 minutes dans l'après-midi, suite à des jets de fumigènes sur le terrain par des supporteurs génois en colère, alors que Sienne menait 4 à 0. Le Genoa a perdu 4 à 1 et n'a plus qu'un point d'avance sur le premier relégable Lecce.

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Tout est relancé entre United et City


édité par:Christophe Da Silva Costa
22/04/12 - 20h10 Source: belga.be© getty.
Alors que tout semblait joué il y a à peine quinze jours, la course au titre de champion d'Angleterre a été complètement relancée dimanche par le nouveau faux-pas de Manchester United à domicile contre Everton (4-4) et par la victoire de Manchester City à Wolverhampton (2-0).
© epa.© epa.© afp.
A trois matches de la fin, et surtout à huit jours du choc au sommet entre les deux rivaux à l'Etihad Stadium, les "Citizens" n'ont plus que trois points de retard, contre huit il y a trois journées.

Une victoire dans le derby du 30 avril les porterait de nouveau en tête à la différence de buts (+6 par rapport à United) et en bonne position pour décrocher leur premier titre depuis 44 ans.

Déjà battu contre toute attente à Wigan (1-0) il y a dix jours, United a de nouveau calé dans un match fou où pas moins de six buts ont été inscrits en seconde période.

Menant 4 à 2 à sept minutes de la fin après un doublé de Rooney (41, 69) et des buts de Welbeck (57) et de Nani (60), les "Red Devils" ont été incapables de serrer le jeu pour conserver leur avantage, à la stupéfaction d'Alex Ferguson.

"C'est un gâchis absolu. Nous aurions dû plier le match. Encaisser quatre buts à Old Trafford dans une rencontre aussi importante, je n'arrive pas à y croire", a réagi l'entraîneur écossais, qui en a pourtant vu d'autres en 25 ans à la tête de MU.

Everton est revenu en moins de deux minutes grâce à des buts de Jelavic (83), leur attaquant croate, déjà auteur de l'ouverture du score en première mi-temps (33), puis du Sud-Africain Pienaar (85). Fellaini avait ramené son équipe à 3-2 d'une magnifique reprise de volée (67).

Une dernière tentative de Ferdinand, repoussée dans les arrêts de jeu par le gardien des "Toffees", n'a pas pu empêcher le tenant du titre de perdre son cinquième point en trois journées, soit autant que lors des treize précédentes.

City n'a pas laissé passer l'occasion en s'imposant sur le terrain de la lanterne rouge Wolverhampton.

La paire argentine Agüero et Tevez a été de nouveau déterminante. Le premier a ouvert le score à la 27e minute, sur un magnifique centre de Clichy, marquant ainsi son 22e but de la saison, et son sixième en cinq matches. Le second, de nouveau pleinement titulaire un mois à peine après son retour à la compétition, a donné la passe décisive à Nasri pour le second but à la 74e minute.

Les joueurs de Roberto Mancini, qui semblaient avoir perdu toute chance le 8 avril après leur défaite à Arsenal, ont eu le grand mérite de ne pas se décourager et se retrouvent désormais dans une meilleure dynamique que leur rival après trois victoires d'affilée, avec douze buts marqués à la clé.

Ils auront toutefois un redoutable déplacement à faire à Newcastle, une semaine après le grand choc avec Manchester United.

Les "Wolves" sont eux officiellement relégués après trois saisons en Premier League.

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Marathon de Londres: une concurrente meurt en pleine course

Drame

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Âgée de 30 ans, une participante est morte dimanche durant le marathon de Londres
Mis à jour le 22.04.2012

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Dix personnes sont mortes en courant le marathon de Londres depuis 1981
Image: Keystone



La victime s'est effondrée dans la dernière partie du parcours et n'a pas pu être ranimée malgré l'intervention des secouristes.


Dix personnes ont trouvé la mort depuis la création de l'épreuve en 1981. Le dernier cas datait de 2007.
Les organisateurs n'ont pas précisé les causes du décès.

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La grinta incomprise de Luis Suárez

Football

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L’univers aseptisé du football professionnel a trouvé sa figure rebelle avec l’attaquant uruguayen de Liverpool.
Par Laurent Schaffner. Mis à jour à 23h04 1 Commentaire

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Attaquant des Reds, Luis Suárez, guérillero flamboyant face à l’ordre établi.
Image: AFP



Mots-clés

• Liverpool FC

Cette année, plus que jamais auparavant, Luis Suárez (25 ans) aura captivé l’attention, abreuvé la presse britannique de polémiques enflammées. Pourtant, que l’on ne s’y méprenne pas, si l’ampleur de ses frasques rivalise avec celles de Mario Balotelli ou d’autres joueurs fantasques, la nature, elle, en est d’une tout autre teneur. Celle-ci questionne la différence de culture entre l’Amérique du Sud et l’Europe, les frontières du fair-play aussi. Un exemple récent? L’incident en octobre dernier avec Patrice Evra, au cours duquel le joueur des Reds aurait traité le Français de «negrito» (petit homme noir en espagnol), et qui lui a valu huit matches de suspension pour insultes racistes, a suscité incompréhension et raillerie en Uruguay. «Là-bas, nous en avons rigolé, car il était pour nous ridicule de penser que Suárez pouvait être raciste», assure Claudio Perez, entre autre ancien coach des juniors de Peñarol, un des deux clubs phares de Montevideo, et aujourd’hui entraîneur d’une équipe amateur dans le Jura bernois. «Negrito» est une expression commune, qui n’a aucune connotation raciste chez nous.»
Soutenu par son club et son manager, Kenny Dalglish, le joueur s’est toujours estimé victime d’une cabale dans cette affaire, qu’il a bêtement prolongée en refusant de serrer la main d’Evra lors du match retour en février passé. Un acte qu’il regrette encore et pour lequel il demande pardon sur son site Internet.
Une main pour la postérité
Autre geste, celui-là voué à la postérité, son arrêt des deux mains contre le Ghana en quarts de finale de Coupe du monde 2010. En repoussant dans les ultimes secondes un coup de tête des Black Stars qui allait achever sa course dans les filets, celui qui se définira comme un «golerazo» (grand gardien) a permis à son équipe de se qualifier pour les demi-finales à l’issue d’une séance de tirs au but.
Le fait d’antijeu soulève des vagues d’indignation un peu partout dans le monde, sauf en Uruguay, où il est sanctifié. El Observador, un quotidien national, publie même l’image de l’action en dernière page avec des pointillés et la mention «Coupez et conservez». «Beaucoup ont mis en avant les similitudes avec la «main de Dieu» de Maradona, mais cela n’a rien à voir. A la différence de l’Argentin, Suárez a payé le prix de son acte, en se faisant expulser et en accordant un penalty à l’adversaire (ndlr: que le Ghanéen Asamoah Gyan ne convertira pas). Pour moi, son comportement a été honnête», glisse Claudio Perez.
Parallèlement, la détermination affichée par la nation dans la défense de son attaquant fétiche n’émane pas seulement de la volonté de préserver l’unité au sein de la Céleste, mais aussi d’une culture symbolisée par la garra. La garra, c’est cet état d’esprit mêlant abnégation, don de soi et agressivité – parfois belliqueuse – qui a fait la réputation de certaines nations sud-américaines, de l’Uruguay plus particulièrement.
Le «Cannibal»
Enfant de Salto, ville excentrée d’un pays entièrement centralisé autour de sa capitale, Luis Suárez débarque à Montevideo à l’âge de 7 ans en compagnie de sa mère et de ses six frères, qu’elle élève seule. Parsemé de sacrifices – comme lorsqu’il part à 19 ans au FC Groningue, aux Pays-Bas, pour se rapprocher de sa femme de toujours, Sofia, alors étudiante à Barcelone —, son parcours se laisse deviner à travers sa façon de lutter sur un terrain comme un «mort de faim», faisant honneur à ses origines. Pas un hasard si le Guardian l’a surnommé le «Cannibal» après qu’il a mordu une oreille de l’ailier marocain du PSV Eindhoven Ottman Bakkal. Après la rencontre, Martin Jol, entraîneur ajacide de l’époque, s’était alors fendu d’un commentaire amusé: «Peut-être avait-il tout simplement faim.»
Outre son talent exceptionnel, c’est cette mentalité-là qui lui assure une place singulière dans le cœur des supporters de l’Ajax, club dans lequel il a inscrit 111 buts en 159 matches, ainsi que ceux de Liverpool. Ces derniers lui ont d’ailleurs consacré un hymne sur l’air de Just can’t get enough («Je n’en ai jamais assez») de Depeche Mode. Tout un symbole.

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Formule 1

Un journaliste britannique arrêté à Bahreïn

Mis à jour à 22h43

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Un journaliste de la chaîne britannique Channel 4 News a été arrêté dimanche à Bahreïn en marge du Grand Prix de Formule 1, qui a eu lieu malgré les violentes manifestations de protestation qui secouent le pays.

De violents affrontements ont eu lieu en marge de la course de Formule 1
Image: Keystone



«Nous pouvons confirmer que notre journaliste Jonathan Miller et son équipe ont été arrêtés pendant qu'ils réalisaient un reportage dans un village de Bahreïn », a déclaré un porte-parole de Channel 4 News.
Le journaliste était parti avant la fin de la course afin de tourner un reportage sur des manifestations.
«Notre première préoccupation est la sécurité de l'équipe, et nous travaillons avec les autorités compétentes pour obtenir une libération rapide », a-t-il ajouté. «Nous essayons également de localiser le chauffeur qui a été agressé et séparé du reste du groupe. »
Selon le journaliste, qui a pu s'entretenir avec des responsables de la chaîne, les forces de sécurité se sont montrées «très agressives » lors de l'arrestation qui a eu lieu après une courte course-poursuite en voiture.
Le Roi de Bahreïn Hamad Ben Issa Al-Khalifa a assisté dimanche au Grand Prix remporté par le double champion du monde Sebastian Vettel. La course s'est déroulée devant un public peu nombreux mais une tribune principale pleine (10.500 spectateurs).
L'opposition chiite avait appelé à l'annulation de la course en raison des violentes tensions dans le royaume.
Selon des témoins, des manifestants ont mis le feu à des pneus sur la principale route reliant la capitale au circuit après la course, alors que les forces de sécurité ont empêché des dizaines de personnes de défiler dans le centre de Manama.

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Quand Richard Chassot parle de Cadel Evans, sa tête d'affiche...

22.04.2012 15:12 mise à jour à 23:36
Richard Chassot (à gauche) est fier d'accueillir une nouvelle fois Cadel Evans, vainqueur sortant. [J.-B. Sieber - ARC Photos]

Cadel Evans a acquis un nouveau statut de star avant sa victoire lors du Tour de France 2011. Mais l'Australien, domicilé en Suisse depuis des années, n'a pas changé, selon Richard Chassot. Le patron du Tour de Romandie raconte celui qui viendra défendre son titre dès mardi, à Lausanne.
Alors que de nombreux tournois de tennis s'arrachent les Federer, Djokovic ou Nadal, le Tour de Romandie n'a pas ces soucis. Sauf pépin de dernière minute, Cadel Evans, le vainqueur du dernier Tour de France, sera bien au départ du prologue de Lausanne, mardi.
Très attaché à notre pays - il y habite depuis des années et y a fêté son 1er grand succès (TdR'06) et un titre mondial (Mendrisio'09) -, l'Australien défendra donc en toute logique son titre sur les routes romandes, mais avec un nouveau statut de star glané à Paris.
"Il n'a pas changé avec ce sacre", lance Richard Chassot, patron de la Boucle romande et consultant RTS. Celui qui est également le nouveau président de Swiss Cycling raconte "le no1" du vélo.
"Il préfère le Tour de Romandie aux classiques"

RTSsport: Votre "tête d'affiche" Cadel Evans a déclaré forfait pour les dernières classiques ardennaises en raison d'une infection aux sinus. Craignez-vous qu'il ne vienne pas défendre son titre?
RICHARD CHASSOT: Non non, pas du tout. Son inscription n'a pour l'instant en tout cas pas Cadel Evans se sent tout particulièrement bien en Suisse. Et pas seulement parce qu'il gagne! [Dominic Favre - Keystone] été changée (réd: interview réalisée vendredi). L'an passé, il avait déjà fait l'impasse sur les dernières classiques en raison d'un problème à un genou. Le fait est que, dans l'optique du Tour de France, il préfère le Tour de Romandie aux grandes classiques. S'il a la volonté de venir, il sera là, c'est certain.
RTSsport: On imagine que pour un patron de course, présenter le vainqueur du Tour de France est une belle satisfaction?
RICHARD CHASSOT: Nous avons évidemment beaucoup de plaisir à accueillir Cadel Evans. Mais ceci déjà bien avant qu'il ne gagne le Tour, car c'est une belle personnalité. Evans, on l'a eu sur le "Romandie" la 1ère fois alors qu'il était surtout connu en VTT. Il est ensuite devenu un "gars de chez nous", en habitant longtemps à Lugnorre/FR, au Vully. Il m'est d'ailleurs arrivé de rouler avec lui. Ce n'est pas un personnage extraverti, mais quelqu'un de très sympa. Les gens l'aiment bien, le considèrent presque comme un Suisse. Et au sein du peloton, il a droit à beaucoup de respect des autres coureurs.
Il habite désormais depuis quelques années à Stabio, au Tessin. C'est plus facile pour lui, et notamment pour son épouse, qui est italienne. Mais il reste un peu suisse...
"Oui, on peut dire que Cadel Evans est le no1 de l'an passé"

RTSsport: Si on exagère un peu, accueillir le vainqueur du Tour de France, c'est comme quand un tournoi de tennis accueille le no1 mondial?
RICHARD CHASSOT: Oui, on peut dire ça! Même si ce n'est pas le cas dans les faits, le vainqueur de la Grande Boucle peut être considéré comme le no1 du vélo (réd: Tom Boonen est no1 UCI en ce moment). Le Tour, c'est la course la plus difficile, la plus médiatique, celle que tous veulent remporter. Le Tour consacre le cycliste de la saison, car c'est à ce moment-là que tous sont dans leur meilleure forme. Donc oui, on peut dire qu'on va accueillir le no1 mondial de l'an passé.
RTSsport: Un tournoi de tennis se plie en 4 pour accueillir les Federer, Nadal ou Djokovic. Pour vous, ça change quoi d'accueilli Cadel Evans? A-t-il des exigences particulières pour venir?
RICHARD CHASSOT: Non, Cadel ne nous a jamais rien demandé. Le seul qui l'aurait Le prochain Tour de France faisant la part belle aux chronos, Cadel Evans pourrait y viser le doublé. [Laurent Gillieron - Keystone] souhaité, c'était Lance Armstrong, par rapport à sa sécurité. Mais on ne l'aurait pas fait... Il ne faut pas oublier que le cyclisme, c'est aussi et surtout un métier d'équipe. En tant que patron du Tour de Romandie, il faut savoir que je fais le maximum pour chaque coureur. Pour Cadel ou le dernier du peloton. Tous ont le droit au même traitement.
Finalement, pour le patron, ça ne change pas grand-chose que le vainqueur du Tour de France - ou le no1 mondial - soit là. C'est bien pour les sponsors, qui peuvent communiquer à ce sujet, et pour le public, qui va se passionner pour Evans. L'ancien coureur que je suis se réjouit de sa présence, qui garantira une belle course. Mais que Cadel soit là ou pas, le Tour de Romandie restera une belle course!
"Il se sent un peu à la maison en Suisse"

RTSsport: Evans habite en Suisse depuis des années, mais il y a aussi signé quelques-uns de ses plus gros résultats: 1ère grosse victoire (TdR'06) ou encore le Mondial'09, à Mendrisio. En plus, il roule pour BMC, un team quasi suisse...
RICHARD CHASSOT: Il se sent bien chez nous, c'est un fait. Peut-être qu'il se sent un peu à la maison, et il en profite. A Mendrisio, il faut dire que la course passait à 2km de chez lui, il connaissait donc le tracé par coeur!
RTSsport: Cadel Evans a désormais presque tout gagné. Pensez-vous que son succès sur le Tour de France l'a changé?
RICHARD CHASSOT: Quand tu triomphes à Paris, au Tour de France, tu deviens forcément un autre homme! Autour de toi, tout change, et notamment les sollicitations des médias. Sinon, je ne crois pas que le personnage ait changé. Ce n'est plus un jeune loup qui fait preuve d'arrogance, mais un coureur plus que confirmé.
"Il peut gagner un autre Tour de France cette année"

RTSsport: Pensez-vous qu'il peut triompher à nouveau sur les routes de France?
RICHARD CHASSOT: Le prochain, c'est possible, surtout qu'il y a pas mal de chronos. Après, Cadel Evans semble déjà concentré sur le parcours du prochain Tour de France. [IAN LANGSDON - Keystone] on verra bien... Mais vous savez, moi j'ai toujours été favorable aux belles batailles sur les routes. Donc ces gars qui gagnent la même course plusieurs fois de suite, je ne suis pas fan...
RTSsport: On l'a dit, Evans a quasiment tout gagné. Qu'est-ce qui le pousse encore?
RICHARD CHASSOT: Quand tu as l'esprit de compétition, tu n'as jamais assez gagné. Regardez Michael Schumacher, il est encore là! D'autres feraient mieux de s'arrêter, mais ça, c'est une autre histoire...!
RTSsport: Dernière question, qui va gagner ce Tour de Romandie? Cadel Evans?
RICHARD CHASSOT: S'il est bon, c'est une course pour lui, et il ferait évidemment encore un beau vainqueur. Il l'a déjà gagné deux fois, et s'il vient ce sera encore pour vaincre. A part lui, il y aura un très haut niveau de participation. Il faudra notamment observer attentivement le duel Evans-Bradley Wiggins, le vainqueur de Paris-Nice. Ils vont en débattre une première fois avant le Tour de France.
Propos recueillis par Daniel Burkhalter

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Bahrein
Formule 1. Faut-il maintenir le Grand Prix de Bahreïn ?

Automobilevendredi 20 avril 2012

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  La Force India de Nico Hulkenberg, sur le circuit de Bahreïn.
  Photo : EPA
  

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Ce dimanche, la quatrième manche du championnat du monde de Formule 1 a lieu à Bahreïn, sur le circuit de Sakhir. Au-delà des considérations sportives, la tenue d’un tel événement pose question, la situation politique étant particulièrement troublée dans ce royaume du Golfe.

Quelle est la situation politique à Bahreïn ?

À Bahreïn, la famille royale Al Khalifa, dynastie sunnite, dirige un pays à majorité chiite. Le royaume est en crise depuis que les autorités ont écrasé un soulèvement né du printemps arabe l’an dernier, au prix de dizaines de morts et d’arrestations.

Manifestations et arrestations sont quotidiennes et l’opposition menace d’organiser des « jours de colère » pour faire entendre sa voix pendant le Grand Prix.

Que s’est-il passé ces derniers jours ?

Les contestataires ont durci leurs manifestations. Les troubles sont toutefois restés limités aux villages chiites, éloignés du circuit de Sakhir, où la course doit avoir lieu dimanche (les essais, eux, ont commencé ce vendredi). Selon des témoins, des dizaines de manifestants appartenant à un collectif radical ont affronté des forces de sécurité, dans plusieurs villages chiites entourant la capitale Manama.

Des manifestants sont aussi parvenus à interrompre brièvement la circulation sur certaines routes menant au circuit, à l’aide de pneus enflammés. Depuis une semaine, les autorités ont donc procédé à l’arrestation de plusieurs dizaines d’animateurs des protestations.

Cocktail Molotov pour Force India ?

Mercredi soir, alors que quatre membres de l’écurie Force India étaient bloqués dans un embouteillage, un cocktail Molotov a explosé dans leur voiture, sans faire de blessé. Deux d’entre eux ont donc décidé de ne pas prendre part à la séance d’essais libres de ce vendredi.

À noter aussi que l’écurie MRS, inscrite en Porsche Supercup, s’est retirée de la course prévue ce week-end. Une première.

Pourquoi « s’attaquer » au Grand Prix de Formule 1 ?

Un grand prix de formule 1 est toujours assuré d’une couverture médiatique mondiale. Un membre de l’opposition, le chef de « l’association des jeunes de Bahreïn pour les droits de l’homme », explique : « Cette manifestation (de jeudi) visait à faire parvenir aux participants du GP un message sur les violations des droits de l’homme à Bahreïn. » Notamment aux journalistes présents.

Les activistes souhaitent aussi dénoncer le fait que le gouvernement « veut engranger les retombées d’image positives qu’il attend du bon déroulement de cette course ». « La F1 à Bahreïn sert d’opération de relations publiques pour l’élite au pouvoir, pour les dictateurs qui dirigent notre pays », expliquent-ils.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce grand prix est perturbé. L’an passé, la course avait été annulée en raison de la contestation, dont la répression avait fait 35 morts, selon une commission indépendante.

Des parlementaires britanniques s’engagent

Un groupe de parlementaires britanniques a averti les commanditaires de la F1 qu’ils risquaient de nuire à leur image en soutenant le Grand Prix, et a estimé qu’il n’aurait pas dû avoir lieu. « Nous espérions sincèrement que vous allez revoir votre association avec le Grand Prix de Bahreïn et réduire votre sponsoring de la course », a écrit le président du groupe parlementaire pour la démocratie à Bahreïn.

Cette lettre a été envoyée à plusieurs partenaires occidentaux de l’événement, comme Total, Vodafone ou Red Bull.

Ecclestone, argentier de la F1, « ne peux pas annuler »

« Je ne peux pas annuler cette course. Nous avons un accord pour être ici et nous y sommes. C’est à l’autorité sportive nationale de ce pays de demander à la FIA (l’autorité internationale) s’ils veulent annuler la course », a estimé Bernie Ecclestone, le propriétaire des droits commerciaux de la F1.

Que voient les pilotes ? Pas grand-chose, semble-t-il.

« Les garçons sont heureux, pas de souci », a déclaré Bob Fernley, directeur-adjoint de l’écurie Force India. « Je n’ai vu personne lancer des bombes. Je ne pense pas que cela soit aussi mal qu’on le dit. Je pense qu’il y a beaucoup d’exagération », a lancé Sebastian Vettel.

Cela dit, de leur côté, les pilotes partagent leur temps entre le circuit et un palace du centre-ville.