La Pologne veut renouer avec son âge d'or
Euro 2012: les enjeux équipe par équipe
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Co-organisateur de l'Euro avec l'Ukraine, les Polonais sont attendus de pied ferme à la maison. Ils espèrent atteindre les quart de finale.
Mis à jour le 24.05.2012 4 Commentaires
Les Polonais sont à pied d’œuvre à 500 kms au sud-ouest de Vienne (21 mai, 2012).
Image: AFP
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Fiche technique
Dans le
groupe A avec la Grèce, la Russie et la République Tchèque.
Palmarès: Coupe du monde: 3e (1974, 1982). Euro: néant. JO: 1re (1972), 2e (1976, 1992).
Sélectionneur: Franciszek Smuda.
Capitaine: Jakub Blaszczykowski.
Joueur vedette: Robert Lewandowski.
Parcours de qualifications: qualifié d'office en tant que pays organisateur.
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Dès le coup d'envoi de la compétition, le 8 juin face à la Grèce, la Pologne sera sous pression devant son public. Ses supporteurs espèrent renouer avec l'âge d'or polonais des années 70-80.
«Bien sûr il y aura de la pression, il doit y avoir de la pression, il y aurait eu de la pression que le tournoi se dispute dans notre pays ou non», s'efforce de relativiser le sélectionneur Franciszek Smuda.
Il n'empêche, le poids des années de disette commence à peser et le premier grand tournoi international co-organisé par le pays - avec l'Ukraine - apparaît comme l'occasion rêvée de briller.
Car depuis 1986 et un huitième de finale au Mondial mexicain, la Pologne n'a plus réussi à s'extraire d'une phase de poules, que ce soit en Coupe du monde ou à l'Euro, compétition à laquelle le pays n'a participé qu'une fois, en 2008.
Absente du Mondial-2010 en Afrique du Sud, la Pologne court après son lustre d'antan (troisième des Coupes du monde 1974 et 1982).
Médaille d'argent aux JO
Il y a 38 ans, la sélection polonaise, portée par son gardien Jan Tomaszewski, les talentueux attaquants Grzegorz Lato, Robert Gadocha et Andrzez Szarmach, avait réussi un sans-faute pour finir première de son groupe, devant l'Argentine et l'Italie, au Mondial 1974.
Elle s'était offert ensuite la Suède et la Yougoslavie, avant d'échouer aux portes de la finale face à la RFA (1-0), victorieuse devant son public grâce à un but de l'inévitable Gerd Müller. En guise de consolation, les Polonais s'étaient adjugé le bronze face au Brésil, tenant du trophée (1-0).
Médaillée d'or aux Jeux de Munich en 1972 puis d'argent à ceux de Montréal 1976, la Pologne se distingua à nouveau au Mondial-1982 en Espagne où elle se hissa encore en demies. Au Camp Nou, elle s'inclina face à l'Italie (2-0) puis battit la France (3-2) pour la 3e place.
Depuis, si ce n'est une médaille d'argent aux JO de 1992, la sélection va de contre-performances en désillusions. Les campagnes réussies de qualifications pour les Mondiaux 2002 et 2006 n'ont abouti qu'à des tournois décevants.
Objectif quart de finale
Mais cette fois, ses espoirs ne sont pas infondés. Avec 19 joueurs évoluant à l'étranger, le groupe est rodé au haut niveau.
Devant le gardien d'Arsenal Wojciech Szczesny, le trio du Borussia Dortmund, double champion d'Allemagne, avec l'attaquant Robert Lewandowski -meilleur buteur de Bundesliga-, le milieu Kuba Blaszczykowski et le défenseur Lukasz Piszczek, forme une colonne vertébrale solide pour l'équipe.
Smuda mise aussi sur ses jeunes, dont Rafal Wolski, 19 ans, milieu de terrain du Legia Varsovie et surprise de la liste de 26 noms, qui sera réduite à 23 le 27 mai. «Chaque tournoi révèle des nouvelles stars, souligne Smuda. Je pense que l'édition à venir va en révéler deux-trois de notre équipe.»
Engagés aux côtés de la Russie, de la Grèce et de la République tchèque, les Blanc et Rouge veulent«sortir du groupe» pour rejoindre les quarts. Un objectif qui paraît raisonnable, au vu de ses derniers résultats en matches amicaux, dont des matches nuls encourageants contre l'Allemagne en septembre (2-2) puis face au Portugal (0-0) en février.
Il faudra cependant se mettre tout de suite dans le bain le 8 juin au stade national de Varsovie, après 968 jours sans match en compétition officielle.