Informations en Vrac

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MOTOCROSS - SUPERCROSS DE GENÈVE
Marc Ristori: le choc

Christian Bonzon
Les services de secours emmènent Marc Ristori aux HUG. Le Genevois a été victime d'une chute une vingtaine de mètres avant l'arrivée

Le Genevois s'est grièvement blessé à Palexpo. Victime d'une chute dans les derniers mètres de la première manche, Marc Ristori a été transporté à l'hôpital. Hier soir, le pronostic était réservé

Jean-Claude Schertenleib - 30/11/2007
Le Matin

Le choc est terrible, douloureux. Alors que Julien Bill vient de remporter la première course de la soirée, Palexpo s'est tu. Une vingtaine de mètres avant le plateau d'arrivée, Marc Ristori s'est soudainement retrouvé à terre. Que s'est-il passé? Personne ne le sait exactement. «Tout à coup, sa moto était en travers», soupire son papa, Louis. Certains parlent d'une touchette avec un adversaire attardé. Des premiers soins ont été apportés sur le lieu de l'accident; puis, Marc a été transporté à l'infirmerie sur une civière surélevée. «On ne sait pas, on ne sait rien, visiblement il n'a plus de sensations dans les jambes», reprend son père, que l'on retient éloigné de l'endroit où se trouve encore son fils.
Les visages sont marqués. Des larmes coulent. Des questions fusent. Naturellement, d'autres mamans de pilotes se sont approchées de Mme Ristori; elles comprennent, elles... 21h31, Marc quitte l'infirmerie de Palexpo, direction les HUG, les hôpitaux universitaires genevois. «Marc a été transporté aux HUG pour y recevoir des radiographies et un scanner. Il y a suspicion de lésions graves», explique le docteur Jacques Ménétrey.
Un long combat commence pour Ristori et pour les siens.
«J'aime cette liberté»
Quelques heures plus tôt, Marc avait parlé de sa passion: «Je suis comme mon look, imprévisible. Je n'aime pas l'image stricte de la Suisse propre en ordre; moi, je suis cross, je suis «freestyle»; mon sport, c'est la liberté. Et j'aime cette liberté.» Il avait dit, aussi, ses espoirs pour la saison 2008, après un exercice 2007 marqué par une sérieuse blessure à un genou. Juste avant de parler du rôle qui est le sien, avec Julien Bill: celui d'ambassadeur d'un sport sans concession. Mais si riche en passion: «Si, depuis 20 ans, on réussit à remplir Palexpo deux soirs de suite, ce n'est pas par hasard. Et pourtant, nous devons aller encore plus loin, faire comprendre que l'image du cross, sport de bouseux, ne reflète en rien la réalité.»
Il aime le cross, Marc Ristori. Mais hier soir, le cross ne l'a pas aimé du tout.

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MOTOCYCLISME - TEST MOTOGP CHESTE (ESP)
Coulon - Suzuki: un amour de 31 ans

Stan Perec
En mars 1976, Philippe Coulon (à g.) et le regretté Barry Sheene découvrent leur Suzuki RG500 de GP

L'ancien coéquipier suisse de Barry Sheene reprend du service pour «Le Matin». A 57 ans, le Biennois n'a rien perdu de sa passion. Près de Valencia, l'espace de cinq tours magiques au guidon de la Suzuki MotoGP de Vermeulen, il a pleuré de plaisir

Jean-Claude Schertenleib - 01/12/2007
Le Matin Dimanche

L'amour est complexe, fait de joies et de haines, de passions et de trahisons, de larmes et de plaisirs. C'est ainsi: l'amour entre êtres humains a toujours été complexe. Alors imaginez ce que peut être un amour, une passion, entre un homme et une machine. Une drôle de machine, même, qui ne tient pas debout toute seule; une machine étrange, qui peut un jour vous mener au triomphe et le lendemain au cimetière. Cette machine? Une moto de course, la plus rapide des motos de course. Passion? Joie? Haine? Trahison? Non, retrouvailles: 31 ans après avoir découvert sa première Suzuki 500 semi-officielle, Philippe Coulon, 57 ans, est comme un gamin anxieux devant la GSV-R800 de Chris Vermeulen, une victoire cette saison (GP de France) en MotoGP.
Ah, les belles bacchantes...
Flash-back. On est en mars 1976. Cheveux longs, bacchantes à la Gauloise - il est né à Tours -, costume et gilet, Philippe Coulon force un sourire. A ses côtés, son pote, le play-boy des GP, l'inoubliable Barry Sheene, star de toute une génération; seul pilote... jusqu'à Valentino Rossi, à avoir réussi à faire sortir de son carcan de spécialistes le sport motocycliste. Derrière eux, la Suzuki RG500, la reine des courses d'alors: «123 chevaux au banc d'essai, on n'avait jamais vu ça», rigole le Biennois. A la fin de la saison, le titre mondial pour Barry, une sixième place finale pour Coulon. Dans les douze premiers du championnat, seul le mythique Giacomo Agostini (MV-Agusta) a réussi à s'immiscer à ce qui ressemble alors à une Coupe Suzuki. C'était il y a 31 ans...
Le trac du débutant
Circuit Ricardo Tormo de Valencia, à Cheste, 5 novembre 2007. A 14h précises, Philippe Coulon, qui distribue désormais des équipements pour motards en Suisse, doit être prêt, dans le stand Suzuki. Avec quelques rares invités - Kevin Schwantz, mais aussi le champion du monde 500 en 1987, Wayne Gardner - il va pouvoir tester l'une des meilleures motos de GP actuelles: «J'en ai connu des vertes et des pas mûres durant toute ma carrière. Mais quand tu es là, devant une telle machine, il est impossible de ne pas avoir une grande émotion. Je ne sais pas si c'était le trac, mais en venant vers le circuit, je roulais très prudemment: j'avais tellement peur qu'il m'arrive quelque chose...»
Il ne lui est rien arrivé, à Philippe Coulon. Enfin, si, juste une chose: «La frustration, quand on m'a signalé, après cinq tours, qu'il fallait rentrer. J'avais l'impression d'être dans la peau de celui qui est au lit avec l'actrice de ses rêves et qui, au moment fou... est réveillé en plein rêve!»


«L'électronique? Miraculeux!»
«L'an dernier, pour «Le Matin», j'avais eu le plaisir d'essayer la Ducati Desmosedici 1000. Je me réjouissais donc de découvrir une machine de la nouvelle génération de la classe MotoGP, puisque la cylindrée a été ramenée cette saison à 800 cm3. La différence? La 1000 était plus bestiale, un véritable pur-sang; avec la 800, j'ai eu l'impression d'être sur un cheval de concours complet. La maniabilité est étonnante, et plus encore la souplesse du moteur: jusqu'à 8000 tours/minute, l'impression est la même que sur une 750 routière moderne. Mais après...
»Le plus intéressant, dans cette nouvelle génération de motos de course, c'est le développement de la gestion électronique de la puissance, et c'est certainement aussi ce qui a permis à un «débutant» comme Michael Schumacher le septuple champion du monde de formule 1, qui testait le même jour la Ducati 800, a signé des chronos qui lui auraient permis de se qualifier pour le GP de la veille - de réussir une chose grandiose. La gestion électronique? Lorsque tu ressors d'un virage et que tu tournes la poignée des gaz, la puissance n'arrive qu'au moment où la moto est redressée, pour assurer ainsi en permanence la meilleure traction possible; quand la moto est sur l'angle (réd. penchée), il ne se passe rien. Mais quand le pilote l'a relevée, alors là...
»Mais attention, si tous les motards qui ont une certaine expérience, doivent être capables de quitter le stand et de faire un tour à basse vitesse avec une telle machine, les choses se compliquent quand on va chercher les... dernières six secondes. Personnellement, je pense qu'après deux jours d'essais, je serais capable de rouler à 10 secondes de la pole, à Valencia; mais la suite, c'est un autre chapitre.
»Après cinq tours, il a fallu s'arrêter. J'avais l'impression d'être au paradis. Et quand j'y arriverai, au terme de ma vie, la première chose que je ferai, c'est de parler de cette expérience avec mon pote Barry Sheene. Je suis sûr qu'on rigolera bien... »
Philippe Coulon

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MOTOCROSS - SUPERCROSS DE GENÈVE
Marc Ristori opéré avec succès

DR
Vendredi après-midi, Marc Ristori avait posé pour «Le Matin»; il avait rappelé son goût pour la liberté. Le soir il avait rendez-vous avec son destin

Son état général le permettant, Marc Ristori a finalement été opéré hier soir aux HUG, les Hôpitaux universitaires genevois, moins de 48 heures après son terrible accident

Jean-Claude Schertenleib - 02/12/2007
Le Matin

C'est plus qu'une gueule de bois; car une gueule de bois, ça se soigne. Dans le paddock réservé aux pilotes du Supercross, les mines sont toujours tristes. Julien Bill, brillant vendredi soir, n'a appris que samedi matin la nature des blessures de celui qui a été son grand adversaire; celui qui fut, avec Arnaud Tonus, son brillant équipier lors du récent Motocross des Nations, le championnat du monde par équipes. «Aujourd'hui, je n'ai pensé qu'à une seule chose: ne pas tomber; c'était impossible de prendre la piste sans penser à Marc. C'est terrible ce qui lui arrive», lance le meilleur crossman suisse de tous les temps.
Le baroud d'honneur
Victime d'une chute spectaculaire en demi-finale samedi soir, Bill a encore brillé dans le super-repêchage, avant de renoncer à mi­course en finale: l'envie n'y était plus. Julien, comme tous, n'aspirait plus qu'à une chose: quitter ces lieux devenus maudits.
Et que dire de Mat Rebeaud, showman, acrobate génial, roi du freestyle?
«Tout le monde sait à qui je pense en ce moment», lancera-t-il du haut de son po­dium, après avoir enflammé, avec ses copains du freestyle, une foule conquise. Des gladiateurs, comme le rappelait dans Le Matin Dimanche le fondateur de l'événement, Daniel Perroud. «Aujourd'hui, je suis resté parce que c'est ma responsabilité vis-à-vis de Mat; mais le coeur n'y est pas», lance Antoine Rebeaud, le père du champion du monde de freestyle, qui a organisé tant de compétitions du côté de Payerne. Et qui aimerait tant rappeler que ce sport peut être si beau, école de vie sans concession.
Le message de Wawrinka
«Dites à Marc qu'on pense très fort à lui et à ses proches.» Avant de quitter Genève, l'Américain Mike Brown, qui s'était battu avec Marc Ristori ici même il y a douze mois, a eu une pensée pour cet adversaire copain.
Les messages sont d'ailleurs arrivés de toutes parts depuis vendredi soir. Ainsi, le joueur de tennis Stanislas Wawrinka, un habitué du Supercross de Genève (même s'il n'était pas présent cette année) a fait parvenir samedi aux organisateurs de l'événement un message de soutien à l'intention de Marc.
Des HUG à Nottwil?
Que va-t-il se passer maintenant? Marc Ristori a été opéré avec succès hier dimanche: «L'intervention, réalisée aux HUG, s'est achevée vers 22 h», confie le docteur Jacques Ménétrey, le chef de l'équipe médicale du Supercross. «L'opération s'est bien déroulée. Elle visait à stabiliser sa colonne vertébrale», ajoute celui qui a suivi Marc dès le terrible accident, vendredi soir.


Chronique d'un drame
Vendredi, 20 h 25 C'est le show de présentation du Supercross, dans son excès de fumigènes et de décibels. Marc Ristori, deuxième l'an dernier, est un des invités d'honneur du speaker. Avec Julien Bill, il représente la Suisse dans ce monde dominé par les Américains et les Français.
21 h 05, la chute Bill a brillamment remporté la première série, Ristori est victime d'une chute terrible à quelques mètres de l'arrivée. Il comprend tout de suite que sa colonne vertébrale est touchée.
21 h 31, la douleur des proches Naturellement, les mamans d'autres pilotes sont venues vers Mme Ristori; un peu plus loin, la compagne de Marc pleure. Louis, le papa du champion, est blême: «Marc n'a plus de sensations dans les jambes...» L'infortuné pilote est évacué vers les HUG, les Hôpitaux universitaires genevois, «pour y subir des radiographies et un scanner.»
Samedi, 10 h On l'avait compris dès la veille, c'est confirmé: Marc Ristori souffre d'une fracture de la septième vertèbre dorsale, avec déplacement; la moelle épinière est touchée. Une opération pour stabiliser la fracture sera finalement menée lundi, aux HUG.
CLASSEMENTS
SX Tour. Supercross international de Genève
Vendredi
1. Coisy (Fr), Honda. 2. Coulon (Fr), Yamaha. 3. Wey (EU), Honda. Puis: 9. Bill (S/photo), Honda. 20 classés.
Samedi
1. Coisy. 2. Jesseman (EU), Suzuki. 3. McGrath (EU), Honda. 4. Musquin (Fr), Kawasaki. 5. Soubeyras (Fr), Yamaha. 6. Rouis (Fr), Kawasaki. Puis: 19. Bill (abandon).

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MOTOCROSS - ACCIDENT DE RISTORI
Des dessins pour Marc!

Keystone

Souffrant d'une fracture de la septième vertèbre cervicale, le Genevois a été opéré dimanche soir. En Suisse, l'émotion est grande: après les messages, à vos crayons!

Jean-Claude Schertenleib - 03/12/2007
Le Matin

La Suisse romande est sous le choc après le dramatique accident survenu à Marc Ristori vendredi soir, dans le cadre du Supercross de Genève.
Messages en cascade
Dès samedi matin, le site www.lematin.ch a reçu des messages d'encouragement pour Marc. Florilège...
«Je ne manque jamais un supercross avec mon fils depuis quinze ans. Je suis attristée par ce qui est arrivé. Mes meilleures pensées vont à lui et à sa famille. Il vous faudra beaucoup de courage, mais beaucoup de monde est avec vous.»
Josiane Cohades
«Vous avez dit, Marc Ristori, que vous étiez imprévisible. Mais je sais que vous êtes un battant; vous allez donc damer le pion au handicap et cela debout, sur vos deux pieds.»
Gabrielle Doutrelepont
Vous désirez à votre tour exprimer votre soutien à Marc? En plus des messages, nous vous proposons de saisir vos crayons et de réaliser un dessin original, que nous remettrons ensuite à Marc Ristori. Les plus réussis seront bien sûr publiés dans notre journal. Vous avez une semaine, soit jusqu'au 12 décembre, pour vous exprimer.


Pour vos dessins
«Le Matin», Rédaction sportive, «Marc Ristori», avenue de la Gare 33,
1001 Lausanne.

[ZEN66]

Chaud la C7 (7eme cervicale), si la moelle épinière est trop abîmée il risque d'être tétraplégique.

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MOTOCYCLISME - MARC RISTORI
Désormais paraplégique, Marc Ristori reste un battant

DR
Marc Ristori est traité au Centre des paraplégiques à Nottwil (LU)

Traité au Centre suisse des paraplégiques, à Nottwil (LU), depuis son terrible accident survenu au Supercross de Palexpo, le pilote genevois impressionne par sa volonté

Sandra Imsand - 17/12/2007
Le Matin Bleu

Il ne veut pas qu'on le plaigne, il ne veut pas être considéré comme un mouton noir. A Nottwil, où il a été transféré il y a douze jours à la suite de sa blessure (fracture en plusieurs endroits de la 7e vertèbre dorsale), Marc Ristori garde son état d'esprit de compétiteur.
«Il veut donner une image positive de lui. A Nottwil, il épate les gens car il demande aux physiothérapeutes à travailler beaucoup. En plus, il remonte le moral à des patients qui sont hospitalisés depuis plus longtemps que lui», révèle Mike Buchs, son manager et ami de longue date. «La pitié, il déteste ça. Il sait où il en est, il est lucide. Et surtout, il n'a pas de regrets», ajoute-t-il.
Même s'il n'a aucune sensation à partir du sternum, Marc Ristori va se battre pour devenir complètement autonome. D'ici là, un long travail de rééducation l'attend.


R FORCE 8, pour continuer à se battre
Pour la saison 2007, Marc Ristori avait créé son team, «R FORCE 8» - R comme Ristori et 8 car il s'agit de son chiffre fétiche, explique Mike Buchs -. Pour la suite de sa vie, il va garder cette référence, cet état d'esprit et cette philosophie, auxquels il va se raccrocher pour continuer à se battre. Un comité de soutien et un site Internet du même nom seront prochainement créés. D'ici là, des messages de soutien peuvent être postés sur le forum de son site personnel.

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MOTOCYCLISME - VALENTINO ROSSI
Joyeux Noël, cher fisc

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Condamné à payer une amende de 112 millions d'euros pour en avoir caché 60 au fisc, le roi de la moto a trouvé un accord. Du coup, il revient officiellement... en Italie

Jean-Claude Schertenleib - 21/12/2007
Le Matin

C'est la fin d'une année noire pour lui. C'est aussi le temps des cadeaux. Pour tous... Du côté de Tavullia, le «paese» de Valentino Rossi, le Père Noël est généreux.
Le fisc récupère des sous. L'office fiscal de Pesaro va récupérer ce matin une somme forfaitaire pour solde de tout compte, dans l'affaire Valentino Rossi. Dernières estimations? De 15 à... 56 millions.
Valentino récupère le droit de vivre dans «sa» ville. Du coup, Valentino Rossi n'aura plus besoin de sa couverture londonienne. Il vivra désormais officiellement à Tavullia, là où il est né et là où il est toujours resté.
Des architectes récupèrent un joli mandat. Où vivra Vale? Il dispose déjà d'une villa antique de 12 pièces, avec piscine et dépendances; mais une société qui lui appartient vient d'acquérir dans une zone panoramique de Tavullia un terrain de 4850 m2, dont 450 sont désormais constructibles. De quoi attiser l'intérêt de quelques brillants constructeurs, non?

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Envoyé par Norton

MOTOCYCLISME - MARC RISTORI
Désormais paraplégique, Marc Ristori reste un battant

Je lui souhaite beaucoup de courage et de FORCE 8 ! Encore un qui paie un lord tribut à sa passion.

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MOTOCYCLISME - MOTO GP
Quand gronde la révolution

Keystone
Valentino Rossi

Casey Stoner, champion du monde dans la catégorie reine à l'âge de 22 ans à peine, personnalise un mouvement qui rêve désormais de s'établir. Et qui, en 2008, va être renforcé par de nouveaux éléments

Jean-Claude Schertenleib - 24/12/2007
Le Matin

Il est tombé, mis en difficulté dès le premier GP de la saison (Qatar) par les coups de boutoir assénés par un jeune gars sans complexe, Casey Stoner. Celui dont tout le monde croyait qu'il ne tiendrait ce rôle que l'espace de quelques jours. Que, bien vite, ses vieux démons resurgiraient, ceux qui avaient fait de lui «Crashey» Stoner, quand ce n'était pas «Rolling» Stoner; le prince, oui, mes celui des chutes. Tout le monde s'est trompé et le roi, Valentino Rossi, ne s'en est jamais relevé.
Il s'est mis à trembler, attaqué de toutes parts dès les essais hivernaux par un manufacturier japonais, Bridgestone, dont on se disait, quand même, qu'il y avait un sérieux pas entre le coup d'éclat et la régularité nécessaire lorsqu'on joue un championnat aussi long. Ce fabricant de pneumatiques, on en était certain, allait rapidement se retrouver sur des terrains où il ne réussirait rien, où la formidable expérience accumulée par «le» grand ferait la différence. Tout le monde s'est trompé et le grand, Michelin, a dû retourner faire ses classes, pour tenter de, bientôt, se relever.
Une vraie révolution?
Ces actes révolutionnaires, ces bouleversements de la hiérarchie, ont eu lieu en l'an 7 du XXIe siècle. Qu'en restera-t-il demain, dans cinq ans, dans dix ans? Le roi tombé, Valentino Rossi, a compris qu'il devait effectuer quelques changements dans sa Cour. Ainsi, il a chassé son sulfureux homme d'affaires Gibo Badioli; ainsi, il a confié sa fortune à de vrais gestionnaires, qui ont commencé par le persuader que le mieux, pour lui, était de trouver un accord avec le fisc italien, à qui il devait une centaine de millions d'euros. Ainsi, surtout, il a osé un flirt avec les révolutionnaires, en exigeant - allant jusqu'au chantage auprès des organisateurs du championnat du monde - que Bridgestone lui fournisse à l'avenir des pneumatiques.
Alors, révolution ou simple modernisation de certaines valeurs? Réponse en 18 actes dès le 9 mars prochain.
Valentino Rossi ne veut peut-être rien entendre, mais la relève est bien là, la révolution est en marche: elle a commencé en l'an 7 de ce XXIe siècle. Détrôné par Casey Stoner, le roi déchu devra désormais aussi, s'il entend récupérer son bien, se méfier des jeunes loups avides de pouvoir que sont Randy De Puniet, Andrea Dovizioso, Dani Pedrosa et Jorge Lorenzo.


Bibendum et... les révolutionnaires
Si le roi du pilotage, Valentino Rossi, flirte dorénavant avec un des éléments de la révolution, Bridgestone, l'autre géant qui a souffert cette année, Michelin, ne s'est pas gêné pour aller fricoter avec ceux qui représentent le mieux le mouvement: les jeunes loups.
Toujours fournisseur du team officiel Honda HRC (Hayden et Pedrosa), Michelin aura l'an prochain d'autres atouts sérieux dans son jeu, avec le Français Randy De Puniet, passé chez Honda et qui, on s'en rappelle, était un des hommes les plus rapides en piste lors des cinq derniers GP, mais aussi avec deux nouveaux venus dans la catégorie reine, le double champion du monde 250 cm3 Jorge Lorenzo et son double dauphin, Andrea Dovizioso. Lorenzo chez Yamaha - dans le team officiel, mais le garage sera séparé en deux, puisque Rossi sera équipé par d'autres pneumatiques - et Dovizioso, fidèle à Honda, ont les moyens ces deux prochaines saisons de faire aussi bien que Casey Stoner en 2007.
COMMENTAIRE
La relève est de qualité
Par Jean-Claude Schertenleib
Les grands stratèges d'hier et d'aujourd'hui vous le diront: pour qu'une attaque réussisse, peu importent finalement les armes à disposition, il faut que la relève soit de qualité. Ainsi, l'Histoire est riche d'exemples de révolutions qui ont fait long feu parce que, passé l'enthousiasme véhiculé par un leader, il ne s'est trouvé plus personne en deuxième et en troisième lignes pour tenir le terrain gagné. Qu'il se compte en étendues géographiques ou en idées.
La révolution qui est en marche en sport motocycliste - elle est différente en formule 1, puisqu'il s'agit là de désigner le successeur d'un empereur parti à la retraite, Michael Schumacher - est justement prometteuse parce que derrière les fers de lance du mouvement que sont Casey Stoner et que pourrait être Dani Pedrosa, il y a des personnalités fortes en deuxième ligne - De Puniet, Lorenzo, Dovizioso, voir John Hopkins et Chris Vermeulen - et que ceux qui n'auront encore qu'un rôle d'observateurs à distance l'an prochain, puisqu'ils évolueront une année de plus en 250 cm3, ne sont pas mal non plus. Leurs noms? Vous les connaissez: Alvaro Bautistá, Mika Kallio et Thomas Lüthi.

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MOTOCROSS - GP 2008
Julien Bill en Amérique

Keystone/Salvatore Di Nolfi
Pilote officiel Honda dans la catégorie reine du cross mondial, le Genevois Julien Bill va passer un mois en Floride pour s'y entraîner

Jean-Claude Schertenleib - 26/12/2007
Le Matin

En 2008, Julien Bill (25 ans en mai prochain) entamera sa première saison complète de pilote officiel en Mondial MX1, la catégorie reine du cross, sous les couleurs du HRC (Honda). Un statut qui lui permet d'espérer une place dans le top 10 mondial... et qui lui fait découvrir un nouveau mode de travail.
Après la neige, le sable
De la montagne à la plage. Julien a ainsi passé la semaine dernière à 3000 m d'altitude, dans les Dolomites, «pour un stage de préparation physique et psychique», raconte-t-il. Et après quelques jours de repos - il passe les Fêtes en famille, près de Genève -, il s'envolera pour les Etats-Unis: «Au programme, une vingtaine de jours d'entraînement en Floride.»
Première course le 7 février. La préparation pour le championnat du monde (premier GP, le 6 avril aux Pays-Bas) se poursuivra en Europe avec une première course à Mantova (le 7 février); suivront trois autres épreuves en Italie, le Cross international de Valence (Fr) et deux semaines d'entraînement dans le sable, dans le nord de la Belgique.