France
Accusé de violences, Makelele sera fixé sur son sort jeudi
Mis à jour le 11.09.2012
Claude Makelele sera fixé sur son sort jeudi, trois mois après que le parquet de Versailles a réclamé contre lui une peine de cinq mois de prison avec sursis pour des violences sur une ex-petite amie en 2010.
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Claude Makelele risque cinq mois de prison avec sursis pour avoir tapé son ex-petite amie.
Image: AFP
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L'affaire remonte à octobre 2010. Après une dispute au domicile de Claude Makelele à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), Thandi Ojeer, 37 ans, avait déposé plainte contre l'actuel entraîneur-adjoint du Paris SG pour «violences» et s'était vu reconnaître quatre jours d'incapacité totale de travail.
De son côté, Claude Makelele, âgé de 39 ans, qui a joué cinq saisons (2003-2008) dans le club londonien de Chelsea, avait aussi porté plainte contre elle pour «intrusion» à son domicile et «agression». Selon l'avocat de Thandi Ojeer, Me Stanislas Panon, cette plainte n'a «pas eu de suite».
La plainte de la jeune femme avait d'abord abouti à un rappel à la loi infligé à l'ex-footballeur en janvier 2011. Pour obtenir un procès, Thandi Ojeer avait ensuite engagé une citation directe devant le tribunal correctionnel contre son ancien compagnon pour «violences volontaires», ce qui lui avait valu de comparaître en juin. Le tribunal avait mis sa décision en délibéré au 13 septembre.
«Légitime défense»
«Il s'agit d'un contexte de rupture violente : Thandi Ojeer se fait larguer du jour au lendemain après la tentative de suicide de l'ancienne compagne de Claude Makelele», avait rappelé lors de l'audience la procureure Béatrice Bruchère, qui avait qualifié cette affaire de «classique dans un monde peu classique».
En mai 2010, le mannequin de 32 ans Noémie Lenoir, avec qui Claude Makelele a eu un enfant, avait fait une tentative de suicide en absorbant de l'alcool et des médicaments. Elle avait été retrouvée inconsciente en bordure d'une forêt, non loin du domicile du footballeur.
Ecartant la thèse de l'avocat du footballeur de la «légitime défense», la procureure avait requis cinq mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve contre Claude Makelele, avec l'obligation d'indemniser son ancienne petite amie.
Récupérer des vêtements
Thandi Ojeer avait raconté devant le tribunal s'être présentée le 6 octobre 2010, soit quatre mois après sa rupture avec le finaliste du Mondial-2006, à son domicile, après lui avoir passé de nombreux appels, pour récupérer des effets personnels d'une valeur de «30'000 euros». «Claude a ouvert la porte et je lui ai dit que je voulais juste récupérer mes vêtements», avait déclaré l'élégante jeune femme, qui travaille dans les relations publiques.
«Il m'a poussée en arrière, je me suis accrochée à lui pour ne pas tomber.
Il m'a frappée au visage, j'étais sonnée». L'avocat du sportif, Me Arnaud Péricard, avait plaidé que cette femme était entrée «dans la maison sans y être invitée». «Donc Claude Makelele se défend et c'est lui qui appelle la police pour empêcher Thandi Ojeer d'entrer» avait-t-il soutenu. «C'est très clairement un cas de légitime défense».