Un Dakar toujours plus extrême
Pour la troisième année consécutive, le Dakar s'est élancé samedi d'Amérique du Sud, et plus précisément de Buenos Aires. Avec toujours plus de participants, le plus grand rallye-raid du monde n'a pas fait sa révolution cette année. Mais avec un parcours toujours aussi varié et compliqué, et des nouvelles règles en matière de navigation, la tâche s'annonce plus difficile que jamais.
Les prétendants au Dakar 2011 devront maîtriser l'art de la navigation pour parvenir à leurs fins. (Reuters)
Et aussi...
A chaque nouvelle année, son Dakar ! A l'heure où le quidam termine ses dernières bouteilles de champagne, les concurrents de "
la plus grande course extrême du monde", comme aime à l'appeler Eric Lavigne, le patron de l'épreuve, font chauffer les moteurs. Samedi, la meute s'est élancée de Buenos Aires pour la 31e édition de la course créée par Thierry Sabine. Pour la troisième année consécutive, le Dakar empruntera donc les routes sud-américaines. On ne bouleverse pas une formule qui fonctionne, pourrait-on dire, c'est pour cela que, de loin, le cru 2011 ressemble beaucoup au précédent. Même si les nouveautés ne manquent pas.
Commençons par ce qui n'a pas bougé. Le théâtre, pour commencer. Depuis 2009, le Dakar se court en Argentine et au Chili. Et il semble avoir trouvé un terrain de jeu à sa mesure. Eric Lavigne et David Castera ne le cachent pas. Des reconnaissances ont été effectuées en Bolivie, en Colombie, en Pérou, et même en Arabie Saoudite, mais le Dakar, pour qui l'Afrique semble déjà loin, a encore "
beaucoup à découvrir en Argentine et au Chili." Et pour couse, cette région du globe propose aux concurrents un parcours "
dur, beau, dense, et varié". Le terrible désert de l'Atacama est toujours au programme, tout comme le Fiambala et ses Dunes blanches, mais le Dakar empruntera cette année des routes beaucoup plus au Nord, dans les montagnes chiliennes, avec notamment des passages à plus de 4000 mètres d'altitude. Ça s'annonce éprouvant, en particulier pour les motards.
Prime à la navigation
Pour cette raison, et parce que le Fiambala "
avait été terrible l'année dernière", les organisateurs ont prévu un "
qui va doucement monter en puissance" comme l'explique David Castera, le directeur sportif de la course. "
Durant les quatre premiers jours, rien ne devrait arrêter les concurrents. La suite, ce sera ‘dans le dur' jusqu'à la veille de l'arrivée". Un programme corsé, qui n'est pas de nature à effrayer des participants toujours plus nombreux. Ils seront 430 au départ, dans les différentes catégories (Auto, moto, camion, quad). Soit une augmentation de 20% par rapport à l'année dernière. Une preuve de la bonne santé du Dakar. Au rang des favoris, on retrouve les habituels Despres, Coma, Sainz ou encore Peterhansel. Du très classique, là encore.
Ce qui change, c'est le retour au premier plan de la navigation. Désormais, les GPS des concurrents ne s'ouvriront que lorsque celui-ci se trouvera à moins de 800 mètres de sa destination (point de contrôle ou arrivée), contre 3 kilomètres lors des éditions précédentes. L'approximation ne sera plus permise au moment de choisir son cap. Voilà qui promet des retournements de situation lors des étapes dites « de navigation », le plus généralement dans les dunes. Les deux autres nouveautés concernent les motos. Désormais, la cylindrée des machines est limitée à 450cc, et les motards se verront proposer sur certaines étapes des parcours différenciés par rapport aux camions et aux autos. L'enjeu est double: limiter les risques de croisement et dépassement avec les camions, par sécurité, mais aussi ajouter des parties plus techniques pour les pilotes, notamment dans les montagnes. Tout pour varier les plaisirs. Ce sont les attraits de l'Amérique du Sud et de ce Dakar 2011.
Accrochez-vous pilotes du forum, il y a des grosses pointures