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Reto Berra à Calgary, c'est fait!

18.04.2013 10:34 mise à jour à 12:11
Reto Berra va rejoindre Sven Bärtschi dans l'organisation des Calgary Flames. [Jean-Christophe Bott - Keystone]


La Suisse comptera bien un représentant de plus en NHL. Reto Berra (26 ans), le désormais ancien gardien de Bienne, a bel et bien signé un contrat d'une saison avec les Calgary Flames, entraînés par Bob Hartley, l'ex-coach des ZSC Lions.
Reto Berra a signé un contrat "entry level" - contrat d'entrée en NHL, forcément d'une année pour les joueurs de 24 ans et plus -, qui lui rapportera 765'000 dollars par saison sans les primes, selon une information du site du club.
Avec les différents bonus, l'ex-portier de Davos pourrait atteindre une rémunération de 1,3 mio de dollars.
Agé de 26 ans, Berra avait été drafté en 2006 par les St-Louis Blues. Les Flames avaient toutefois acquis ses droits début avril.
Avec Bärtschi et Hartley

A Calgary, le Zurichois retrouvera son compatriote Sven Bärtschi, présent depuis 2011 dans l'Alberta. Il évoluera sous les ordres de Bob Hartley, l'entraîneur qui avait conduit les Zurich Lions au titre l'an dernier.
Formé aux GCK Lions, Berra a fait ses débuts en LNA en 2005/2006 avec les Zurich Lions. Sacré champion de Suisse avec Davos en 2009, il jouait à Bienne depuis quatre saisons.
Le portier se trouve actuellement en camp d'entraînement avec l'équipe de Suisse, qui prépare le Championnat du monde.

[Norton]

Houston, le futur problème d'Oklahoma City

18.04.2013 09:43 mise à jour à 11:00
Une défaite sans importance pour Oklahoma City (en blanc). [Sue Ogrocki - Keystone]


Battu 95-89 dans un match sans enjeu à domicile par les Milwaukee Bucks, le Thunder d'Oklahoma City connaît désormais son adversaire au 1er tour des playoff de NBA. Les coéquipiers de Thabo Sefolosha, ménagé mercredi, se frotteront à Houston, battu et finalement devancé par les Los Angeles Lakers.
Dans un match sans enjeu - pour le 107e "guichets fermés" d'affilée -, Thabo Sefolosha n'a été aligné que sept minutes. Le Vaudois a inscrit 6 points (2 sur 3), pris 1 rebond, délivré 2 assists et volé 1 ballon.
"Nous sommes en pleine confiance. Nous avons vraiment très bien joué ces dernières semaines", souligne, sur espn.com, Sefolosha qui, bien sûr, ne tient pas compte de ce dernier match "pour beurre". "Nous sommes désormais à un stade de la saison que nous connaissons, mais les playoff sont toujours différents. Il ne faudra pas relâcher notre concentration".
Kevin Durant (pas aligné, il avait de toute façon besoin d'inscrire 70 points pour dépasser Carmelo Anthony à la place de meilleur scorer) et Russell Westbrook (7 minutes), les deux vedettes d'OKC, ont également été ménagés par le coach Scott Brooks. Avec ses quelques minutes de jeu, Westbrook a participé aux dernières... 394 parties, soit la plus longue série en NBA.
Une affiche San Antonio - Los Angeles Lakers au 1er tour

Ca s'annonce "chaud" entre les Spurs de Tony Parker (9) et les Lakers de Metta World Peace et Dwight Howard (12). [Mark J.Terrill - Keystone] Ouf! Les Los Angeles Lakers disputeront donc les playoff. Tremblant jusqu'au bout, le club californien a finalement décroché son ticket pour les séries et, surtout, un rendez-vous au premier tour avec San Antonio, mercredi en toute fin de la saison régulière.
Les Lakers ont vu Utah leur faciliter la tâche quand le Jazz s'est incliné à Memphis (86-70), offrant la qualification à la franchise de Los Angeles avant même qu'elle ait à jouer à domicile contre Houston.
Mais les Lakers ne sont pas contentés de ce cadeau et ont dominé les Rockets (99-95) en prolongation pour leur prendre la 7e place du classement à l'Ouest et éviter ainsi Oklahoma City, meilleure équipe de cette Conférence, qui a donc hérité de Houston.
Sans Kobe Bryant, opéré la semaine dernière d'une rupture du tendon d'Achille gauche et qui sera indisponible pendant six à neuf mois, les Lakers ont pu compter sur l'intérieur espagnol Pau Gasol, auteur de son deuxième "triple double" en trois matches avec 17 points, 20 rebonds et 11 passes.
"Il faut qu'on continue avec ce même état d'esprit défensif en playoff, a dit Gasol. San Antonio est une super équipe, très expérimentée, disciplinée et ils auront l'avantage du terrain. Mais nous croyons en nos chances".
Nouveau record pour Denver, avec 57 succès

Les Denver Nuggets d'Andre Iguodola pourraient bien surprendre en playoff... [Jeffrey Phelps - Keystone] Denver a assuré la 3e place à l'Ouest en dominant 118-98 Phoenix, dernier de la Conférence (25 victoires - 57 défaites). Avec 57 succès, les Nuggets ont battu le record de la franchise et affronteront Golden State au premier tour.
La tête de série no4 est revenue aux Los Angeles Clippers, vainqueurs mercredi à Sacramento (112-108), et la victoire des Grizzlies sur Utah ne leur a donc servi à rien: contrairement à l'an passé, ils n'auront pas l'avantage du terrain face aux Clippers, dans une série qui s'annonce serrée.
En Conférence Est, où le suspense était moindre car tous les qualifiés connus, Chicago s'est assuré la tête de série no5 en battant Washington (95-92), au détriment d'Atlanta (no6), dominé par New York (98-92).
Au premier tour, les Bulls affronteront les Nets de Brooklyn (no4), sans l'avantage du terrain, alors que les Hawks joueront contre Indiana (no3), Boston (no7) contre New York (no2) et Miami (no1) contre Milwaukee (no8).

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Alonso-Webber: la photo qui crée la polémique

Malgré la concurrence féroce entre Ferrari et Red Bull, Fernando Alonso et Mark Webber sont de vrais amis. © (capture d'écran).
Entre la concurrence féroce entre Ferrari-Red Bull et la mauvaise relation actuelle entre Mark Webber et Sebastian Vettel, cette photo ne plaît pas à tout le monde.

J'imagine que ce fut un dîner très ennuyeux. Ils ont probablement parlé de ses 200 courses. C'est que Webber est sur le circuit depuis plusieurs années

Sebastian Vettel, champion du monde en titre
Cenando con amigos Dubai ou Dinner with friend in Dubai. C'est selon. Impérial en Chine dimanche passé, Fernando Alonso (Ferrari) s'est vidé l'esprit en pleine préparation du Grand Prix de Bahreïn. Parmi ses invités: Mark Webber (Red Bull), comme on peut le voir sur le compte Twitter du pilote asturien.

Et Vettel?
Une question se pose logiquement: qu'en pense Sebastian Vettel (Red Bull)? La concurrence sportive entre les deux écuries - Ferrari et Red Bull - bat son plein et la relation entre les deux pilotes de l'écurie autrichienne est tout simplement exécrable.

Comme un malaise
Petite piqûre de rappel. Lors du Grand Prix de Malaisie (fin mars), l'écurie Red Bull demande à Sebastian Vettel de ne pas dépasser son coéquipier Mark Webber à quinze tours de la ligne d'arrivée. L'actuel champion du monde en titre de F1 ne respecte pas les consignes de son staff et son coéquipier n'hésitera pas à lui faire un doigt d'honneur.

Vettel: "Un dîner ennuyeux"
"J'imagine que ce fut un dîner très ennuyeux. Ils ont probablement parlé de ses 200 courses. C'est que Webber est sur le circuit depuis plusieurs années", a commenté avec ironie Sebastian Vettel. Comme un malaise...

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Le Barça cherche un attaquant vedette

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Outre un gardien, le Barça aurait fait d'un attaquant de pointe sa priorité absolue pour le mercato prochain. Le club catalan ne veut plus être dépendant de Lionel Messi comme cette saison et aimerait enrôler un attaquant de gros calibre. Pour rappel, Villa et Alexis Sanchez auraient reçu leur bon de sortie. Le club ne les retiendra pas en cas d'offre intéressante.

Selon El Mundo Deportivo, les Blaugranas seraient charmés par plusieurs profils. Les noms qui circulent le plus souvent sont Wayne Rooney, Mario Gomez, Luis Suarez et Robert Lewandowski. Falcao, lui, est annoncé du côté de Manchester United pour remplacer Rooney.

Rooney cité au PSG
Si la piste de l'attaquant de Liverpool parait très compliquée (Ndlr. Liverpool n'est pas prêt à lâcher sa perle uruguayenne), les trois autres semblent plus jouables.

Wayne Rooney est sur une voie de garage à ManU, mais le PSG est déjà sur les rangs. Mario Gomez subit de plein fouet la concurrence avec Mandzukic. Quant à Lewandowski, il refuse de rempiler à Dortmund pour l'instant et ne serait pas opposé à un nouveau défi.

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Matosevic provoque Nadal en shootant dans ses bouteilles

© Capture d'écran. vidéo
Marinko Matosevic n'a pas fait le poids face à Rafael Nadal (6-1 6-2) à Monte-Carlo. Pourtant, l'Australien a bien tenté par tous les moyens de déstabiliser "Rafa". A 1-6 2-5 en sa défaveur, il s'est permis de "shooter" dans les bouteilles méticuleusement posées sur la terre battue par le Majorquin. On le sait, c'est l'une de ses petites manies.

Interrogé sur cet "incident", Nadal n'en veut pas du tout à son adversaire. Il a préféré le prendre à la rigolade. "Ca ne m'a rien fait. C'était drôle. Il pensait peut-être que ça affecterait ma concentration. Mais c'est une routine pour moi. La seule chose que j'ai faite, du coup, c'est de remettre les bouteilles à la bonne place", a-t-il commenté.

La scène se passe à la 19e seconde. Matosevic s'arrête brièvement devant le banc de Rafa. Après 1min10, on aperçoit la réaction amusée de l'Espagnol.

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Mourinho serait sur le départ

© ap.
L'entraîneur portugais du Real Madrid José Mourinho ne resterait pas au club madrilène la saison prochaine comme lui-même l'aurait dit au cours d'une master-class donnée lundi aux entraîneurs de Canillas, un club de la banlieue de Madrid, rapporte jeudi le journal AS.
© belga. © getty. © epa. © reuters.
Le quotidien espagnol, qui faisait jeudi sa une avec cette information, rapportait des propos tenus par Manuel Alvarez, le président du club de Canillas, où joue le jeune fils de Mourinho.

"Mourinho nous a dit que l'année prochaine, il ne pourrait pas donner cette master-class, que c'était impossible parce qu'il ne serait plus là. Il l'a dit à moitié en plaisantant, à moitié avec sérieux, je ne le sais pas avec certitude", a expliqué Manuel Alvarez au journal AS et à la radio Cope.

"Il ne nous a pas dit où il irait parce que nous n'avons pas demandé plus", a également précisé Alvarez.

Dimanche, le quotidien El Pais avait lui déjà fait état d'une offre présentée en mars par Chelsea, l'ancien club du "Special One", à Mourinho, tout en précisant que le Portugais n'aurait pour l'instant rien signé devant le refus d'Abramovich, le président des Blues, de donner les pleins pouvoirs en matière de recrutement à "Mou".

Ambiance crispée
Lors de ses interventions en public, Mourinho, dont le contrat avec le Real court jusqu'en juin 2016, a quant à lui toujours dit vouloir faire le point avec Florentino Perez, le président du club merengue, en fin de saison. Si le Portugais choisissait finalement de partir, cela pourrait aussi être dû à l'ambiance crispée au sein du vestiaire madrilène en début de saison.

Avec les résultats décevants en championnat en octobre-novembre dernier, les relations entre l'ancien coach de l'Inter et certains poids lourds du vestiaire - Casillas, Ramos - s'étaient en effet tendues.

Le 24 janvier, Florentino Perez avait même été obligé de convoquer d'urgence une conférence de presse pour démentir les affirmations du journal Marca, selon lesquelles Casillas et Ramos auraient, au cours d'une réunion, expliqué au président que plusieurs joueurs du Real seraient prêts à quitter le club en fin de saison si Mourinho restait.

Les principaux intéressés, Ramos et Casillas, avaient eux aussi démenti, mais certaines coïncidences, comme le statut de remplaçant de Casillas, relégué sur le banc depuis trois semaines alors qu'il est pourtant remis de sa blessure à la main gauche survenue en janvier, sont tout de même troublantes.

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Gulbis pète complètement les plombs à Monte-Carlo

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Opposé à l'Argentin Juan Monaco, Ernests Gulbis a complètement perdu son sang-froid au Masters 1000 de Monte-Carlo (6-0 3-6 6-3). Avertis à trois reprises par l'arbitre de chaise, le longiligne joueur letton a finalement écopé d'un jeu de pénalité au troisième set.

Mené 6-0 ,1-0, 30-0, il fracasse d'abord une raquette, ce qui lui vaut un premier avertissement. Ensuite, au début de la manche décisive, il "shoote" dans une balle qui termine en plein dans le public. Deuxième avertissement et point de pénalité!

Quelques instants plus tard, dans le même jeu, le joueur classé 56e à l'ATP explose littéralement. En revenant vers son banc, il détruit sa raquette sur la chaise d'arbitre. Résultat des courses: troisième avertissement et jeu de pénalité complet. "Que dois-je faire pour être disqualifié?", marmonne-t-il à l'officiel de la rencontre.

Gunter Bresnik, le coach du Letton, s'était confié dans USA Today récemment au sujet de son poulain, "indisciplinable" selon lui. Des propos qui prennent tout leur sens aujourd'hui.

"La première chose, c'est qu'il a dû retrouver l'envie. Ses frappes de balle étaient effrayantes... Quand il est venu me voir, il m'a expliqué qu'il ne savait plus comment frapper un coup droit au-dessus du filet. Il a tellement de son potentiel... C'est incroyable ce qu'il peut faire. Mais si vous essayez de le discipliner, vous avez perdu d'avance. Il a un énorme problème avec l'autorité", disait-il.

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Djokovic passe en trois sets en quarts de finale

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Le N.1 mondial Novak Djokovic a abandonné un nouveau set en route jeudi avant de se hisser en quarts de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo avec une victoire 4-6, 6-2, 6-2 sur l'Argentin Juan Monaco, 20e mondial.
© reuters.
Le Serbe, toujours en délicatesse avec sa cheville droite, avait déjà eu besoin de trois sets (4-6, 6-1, 6-4) pour battre le Russe Mikhail Youzhny (ATP 27) au tour précédent de cette épreuve sur terre battue de l'ATP dotée de 2.646.495 euros.

Finaliste sortant sur le Rocher, Djokovic, qui a fait appel au soigneur à la fin du premier set pour faire examiner sa cheville, rencontrera vendredi l'Argentin Juan Martin Del Potro (ATP 7) ou le Finlandais Jarkko Nieminen (ATP 49).

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Leukemans leader de Vacansoleil-DCM dimanche à Liège-Bastogne-Liège

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L'équipe néerlandaise du World Tour Vacansoleil-DCM a désigné Björn Leukemans comme leader pour la 99e édition de Liège-Bastogne-Liège dont le départ sera donné Place Saint-Lambert dimanche.
© photo news.
L'Anversois de 35 ans, 3e de la Flèche Brabançonne et 7e de l'Amstel Gold Race, aura deux compatriotes pour lieutenants: Thomas de Gendt et Frederik Veuchelen.

Les autres coureurs sélectionnés sont l'Ouzbekh Sergey Lagutin, l'Italien Marco Marcato, l'Espagnol Rafael Valls et les Néerlandais Pim Ligthart et Rob Ruijgh.

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Rugby - Chronique : «Pas tous dopés, non»

Les récents propos faisant état de dopage dans le rugby n'ont pas laissé insensible Yannick Nyanga. Le flanker toulousain reconnait que le problème existe, mais il ne faut pas en faire une généralité. Pour lui, certains raccourcis sont dangereux.
L'entraînement des joueurs est devenu tellement exigeant qu'il est normal pour Yannick Nyanga que les morphologies évoluent dans le rugby. (L'Equipe)







« Récemment il a beaucoup été question de dopage dans le rugby. Il ne faut pas être naïf, il y a des tricheurs partout. Mais j’étais vraiment en colère après les propos de Laurent Bénézech. Je trouve dommage qu’un homme qui vienne du rugby balance de la sorte, de façon très médiatique et sans avancer de preuves. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, chaque déclaration peut faire l’effet d’une bombe. Que monsieur Tout le monde dise ce qu’il pense sur un forum, il n’y a pas de problème. C’est normal. Mais quand on a accès à des supports médiatiques importants, je pense que l’on se doit de faire preuve d’une certaine réserve. Que Laurent Bénézech pense que tout le monde est dopé dans le rugby, c’est son affaire. Mais de là à le crier haut et fort sur la place publique… En plus, ses conclusions ne s’appuient sur rien de précis. J’ai eu l’occasion d’en discuter avec lui et il ne m’a pas convaincu. Les mâchoires s’épaississent ? La belle affaire. Si on doit prendre mon cas personnel, j’ai commencé à 18 ans et aujourd’hui j’en ai 29. Je peux vous assurer que mon physique a bien évolué dans ce laps de temps. Je ne me suis pas dopé pour autant.

«Depuis que le rugby est devenu professionnel, les entraînements et la diététique ont changé la vie des joueurs. Comparer nos morphologies avec celles des joueurs des années 80 n'a pas de sens.» Les propos de Laurent Bénézech sont graves dans la mesure où il ne se limite pas à accuser les joueurs de tricherie. Il remet également en cause le système de détection du dopage par l’AFLD qui, je le rappelle, est un organisme totalement indépendant. Il remet aussi en cause le travail des préparateurs physiques. Si on compare avec le physique des rugbymen des années 80, c’est sûr qu’il y a une grosse différence. Mais depuis, nous sommes passés professionnels. Les gars s’entraînaient au maximum trois fois par semaine alors que nous sommes tous les jours au stade. Même les jours de repos, il y a toujours quelqu’un à voir, une vidéo à analyser. Les entraînements sont plus poussés, la musculation aussi. Et la diététique est entrée dans notre vie. Nous sommes soumis au suivi longitudinal et je peux vous assurer que c’est très contraignant. Que propose de plus Laurent Bénézech ? Rien, et c’est ça qui me dérange. Son discours ne s’appuie sur rien de concret mis à part l’évolution des morphologies. On est dans la brève de comptoir, là.

«Le danger existe et les dérives sont possibles. Ce qu'il faut faire, c'est trouver un système pour les éviter» Maintenant, il ne faut pas être naïf ou candide. Le rugby attire de plus en plus de monde, il y a de plus en plus d’argent en jeu et cela peut engendrer de mauvais comportements. Il y aura des tricheurs, c’est sûr. Je sais que tout n’est pas blanc. Mais pas au point de dire que tous les rugbymen sont dopés. Ces conclusions sont graves car un jeune qui débute peut être tenté de prendre des produits s’il pense que c’est le seul moyen d’y arriver. Bien sûr que j’ai pu avoir des suspicions sur certains cas, mais je ne me permettrais jamais de les évoquer si je n’ai pas de preuve. Oui, le rugby va attirer des personnes mal intentionnées, mais il faut savoir résister. Surtout, il faut réfléchir pour mettre en place des choses et ainsi éviter les dérives. Et ce que je ne pardonne pas à Laurent Bénézech c’est d’avoir ouvertement accusé de dopage François Carillo qui a dû mettre un terme à sa carrière à cause d’un problème cardiaque. Vous imaginez les conséquences pour lui et sa famille. Alors oui, il y a des tricheurs et si le propos est de lutter contre le dopage, tous les joueurs du Top 14 seront d’accord. »