Deux mois de prison ferme pour un supporter du PSG
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Quatre mois de prison dont deux ferme, assortis d'un mandat de dépôt, ont été prononcés mercredi soir contre un homme de 27 ans jugé pour jets de bouteilles contre des policiers lors des violences survenues lundi soir lors de la cérémonie organisée par le PSG pour fêter son titre de champion de France.
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De semblables accusations de jets de bouteilles ou cannettes ont valu deux peines de trois mois avec sursis et une relaxe à trois autres prévenus, jugés parallèlement dans une autre chambre du tribunal. Un quatrième a écopé d'un mois avec sursis pour avoir renversé un scooter. Les avocats de ces quatre hommes, qui niaient les faits, ont dénoncé la faiblesse des preuves d'identification de leurs clients. Les condamnations sont inférieures aux réquisitions du parquet.
Le premier condamné, Mickaël, 27 ans, sans emploi, vivant chez ses parents dans le VIIIème arrondissement de Paris, aide occasionnel au bar PMU de son père, est apparu penaud dans le box mais a fermement contesté les faits.
Son maillot rouge du PSG encore sur le dos, il s'est décrit en "supporteur du club depuis tout petit", et avait rendez-vous avec des copains au Trocadéro pour fêter le titre. "Je me suis fait interpeller pour rien".
Il raconte avoir assisté de loin aux incidents, en buvant de l'alcool avec ses amis sans se mêler aux affrontements. "Ils m'ont arrêté parce que j'avais mal à la cheville et arrêté de courir. Les vrais coupables, ils ne les ont pas arrêtés".
"C'est lui qu'on voulait"
Mais les policiers, présents à l'audience, sont formels. L'un deux explique comment les forces de l'ordre avaient, selon une méthode classique, "ciblé" le fauteur de trouble du regard pour ne pas le perdre de vue et qu'il était facilement reconnaissable avec son maillot numéroté. "C'est lui qu'on voulait", selon un fonctionnaire.
Son casier judiciaire mentionne une condamnation à huit mois de prison pour vol aggravé en 2007. "Que fait-on à 22h00 sur un lieu de quasi guérilla urbaine, la question de la motivation réelle se pose (...)", a mis en cause la représentante du parquet, Anais Trubuilt. "Sur quelques centaines de procédures, on n'en a que quelques unes au tribunal, celles dont on est certains", a-t-elle observé.
En préambule, la présidente Isabelle Pulver avait souligné "la difficulté de faire la différence entre les personnes là pour faire la fête, celles venues pour avoir un comportement de voyou et celles qui ont trouvé l'occasion trop bonne".
Treize hommes au total, jeunes actifs, chômeurs, généralement âgés d'une vingtaine d'années devaient comparaître mercredi devant deux chambres du tribunal correctionnel de Paris qui poursuivait ses audiences dans la soirée.
Parmi eux, trois Brésiliens, un père de famille, son frère et son neveu accusés d'avoir porté des coups à des policiers ont été relaxés au bénéfice du doute. Agés de 20 à 36 ans et vivant en France, ils avaient été arrêtés alors que l'un d'eux filmait une interpellation avec son téléphone portable
Quatre autres jeunes hommes, poursuivis pour vol de vêtements de marque, ont demandé un délai pour préparer leur défense. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès le 17 juillet.
"Vous êtes priés de ne pas participer aux fêtes du 14 juillet", leur a lancé la présidente, ajoutant que l'un d'eux, qui doit passer son épreuve d'espagnol jeudi a une "quasi-obligation de résultat" au baccalauréat.
Selon leur avocate, ils ont trouvé des cartons de vêtements éventrés à l'entrée du métro "mais n'ont rien à voir avec les violences".
Le procès du dernier prévenu du jour, poursuivi pour avoir volé de la nourriture dans un kiosque qui avait été saccagé, a lui aussi été renvoyé.
Par ailleurs, 16 personnes devaient être déférées mercredi dans la soirée en vue de leur présentation devant la justice jeudi, selon une source judiciaire.