CR de Valence
Après avoir honteusement passé mon tour lors du week-end de Magny-Cours (les autres avaient réussi à rendre le week-end bien plus intéressant que je n'aurais su le faire
), me voilà désormais contraint à prendre la plume (comment ça ça ne marche pas sur un écran de PC ?
) pour raconter le week-end que je viens de vivre sur le circuit Ricardo Tormo (merde, les mêmes initiales que Rémy Tissier
) de Cheste (bon au moins là ça fait RMC
)
ce week-end, je l'aurais passé dans mon (très ?) humble demeure parisienne sans l'aide d'un certain nombre de personnes que je vais remercier de ce pas (c'est comme les génériques de films, c'est parfois au début car si c'est à la fin tout le monde se barre avant
)
Tout d'abord, mes remerciements vont à Daftduke, qui m'a proposé de venir avec lui (et un grand nombre d'entre vous sait à quel point je peux etre pénible) ainsi que toute sa famille qui a hébergé l'espace de quelques jours celui qui n'était pour zux qu'un parfait inconnu. Il ne faut pas oublier non plus Steph26, Lili26 et leurs parents pour m'avoir gardé une place en tribune à leurs côtés (imaginez, accepter de me supporter en toute connaissance de cause pendant 3 jours ça force le respect
)
Bon ce n'est pas tout, mais il serait temps de commencer. Prêts ? Partez ! Hein, c'est moi qu'on attend ? Bon bah je vais y aller alors, et vite, comme le TGV qui me ramène vers mon Sud natal le mercredi soir. Une fois n'est pas coutume, c'est le vent et la pluie qui m'accueillent à bras ouverts (et elles ne vont pas me quitter du week-end ces deux *§^$&?). Passons directement au lendemain en début d'après-midi, heure de mon départ pour l'Espagne. Après avoir retrouvé Daftduke vers Bessan nous partons en route pour un trajet d'à peu près 5 heures en temps normal, mais qui va en prendre ici plus de 7. Merci qui ? Merci la pluie, torrentielle par endroits, ininterrompue jusqu'à Tarragone. Le temps de faire connaissance avec la famille (l'avantage est qu'ils se situent tous dans un rayon de 200m
), de se restaurer et de discuter qu'il est déjà plus de minuit. Conscients du week-end qui nous attend, nous allons nous coucher.
VENDREDI
Réveil à 7h30, le temps d'émerger, de se préparer et d'arriver sur le circuit il est environ 8h45. On commence par récupérer l'accréditation de Daftduke et on finit par retrouver la famille à Steph26. C'est le moment de faire connaissance, de payer ma place (savoir que cet argent est susceptible de partir dans des produits dérivés floqués du n°26 me liquéfie d'horreur
) et de rejoindre notre tribune, la amarilla (jaune pour les ignares de la langue de Cervantes), serait-ce un signe ?
La piste est humide suite à la pluie tombée dans la nuit. pour la séance des MotoGP, alors que nous sommes en train de regarder l'écran (pas si) géant (impossible de voir le classement sans jumelles, là où des incrustations nous permettent de le voir à Barcelone et que le baladeur nous donne ces renseignements au Mans), nous nous rendons compte que les pignoufs stoïques devant une banderole en train d'avoir les honneurs de la caméra ce sont nous !
Pas snobs pour deux sous, nous saluons l'objectif lors de ces quelques secondes de célébrité (bah ouais, si on est passé à la TV c'est qu'on est célèbre non ?
). Rien à signaler ensuite hormis des chutes, des visites de courtoisie du bac à graviers, un 2ème passage à la TV (que voulez-vous, c'est ça d'être une star) et l'arrivée de la pluie (ça aurait été trop beau
)
Nous avons une vue imprenable sur les deux premiers virages ainsi qu'une bonne vision de ce qu'il se passe dans les virages 3, 4, 5 et 6.
Toutes les places sont en tribune et numérotées, ce qui permet d'éviter la course à la place libre. Hélas, le fait qu'il n'y ait pas d'opération "le vendredi vous pouvez aller ou vous voulez en tribune" (ce qui se fait à Barcelone) fait que l'on est cantonné (comme le riz
) au même emplacement du début à la fin du week-end (ce qui peut lasser, voir 80 pilotes si on compte les 3 catégories faire 20 passages par séance d'essais avec un W-UP de 10 tours et une course ça fait près de 9000 passages sur l'ensemble du week-end sans bouger d'un iota ça fait beaucoup).
Une fois les séances terminées nous nous dirigeons vers le paddock pour retrouver Grand Maître Xleu. Pas de photo du "rasso", mais sachez que celui-ci a bel et bien eu lieu pendant plus d'une heure. Johann Zarco et Laurent Fellon passent à côté de nous, j'ai le temps de leur souhaiter bonne chance (je suis un vrai porte-bonheur
).
Pendant que Daftduke fait un tour dans le paddock, j'en profite pour dégainer mon appareil photo et faire un tour du circuit (plus personne pour contrôler les billets à l'entrée des tribunes). Hélas, je suis bloqué par un gars de la sécurité avant le virage numéro2, manifestement le seul moyen de voir ailleurs et de revenir l'année suivante avec une place dans une autre tribune...
Du coup je m'occupe comme je peux, prenant en photo ce qu'il y a de remarquable dans la portion où j'ai accès.
Pour ceux que ça intéresse
Pour la soirée du vendredi, je n'ai rien à dire susceptible de vous intéresser, hormis le fait que mon espagnol est plus rouillé que je ne le pensais (compréhension tout va bien, expression on va dire que je fais avec les moyens du bord
) et que je ne me ferais jamais aux horaires de repas de l'autre côté des Pyrénées (passage à table à 23h45
)
SAMEDI
Même musique que la veille lors du réveil, sauf que ce coup-ci le moral est au beau fixe car le temps l'est aussi !
Comme le dit si bien le proverbe "jamais 2 sans 3" (n'est-ce pas Lili26 ?
), les caméras décident encore une fois de se braquer sur nous en cette matinée.
Si vous avez eu le sens de l'observation lors de ces quelques secondes, vous remarquerez que ma présence n'est pas du goût de certaines
.
Ce n'est que 5 minutes plus tard qu'un vent des plus froids s'abat sur le circuit valencian, amenant avec lui des nuages des plus menaçants. Il est temps de fermer les écoutilles (j'étais en T-shirt 5 minutes avant), et je me retrouve ainsi affublé du K-Way et de ma veste de moto (alors que mon dernier geste avant de partir a été de retirer la doublure de ladite veste, y a pas à dire je suis très fort
).
Le tout n'est pas des plus agréables, mais ayant été immunisé par le GP du Mugello en 2001 cela ne m'empêche pas de savourer les dérives de Stoner et Hayden, la pôle de la Mahindra (la dernière pôle d'une 2-temps, historique !), les bonnes perfs des Frenchies (2e, 3e et 5e en 125cc, 4ème en MotoGP, il ne manquait plus que la pôle !) ou le doublé des Gresini en Moto2 (pourquoi pas réitérer l'exploit de Gibernau en 2003 en Afrique du Sud ?).
Après les essais j'ai droit à une visite guidée de la ville de Valence, qui est une très belle ville (verte, pas encombrée, avec de nombreux monuments et lieux d'intérêt).
Rien à ajouter de plus pour le soir, passons donc à la journée de dimanche.
DIMANCHE
Tout au long du week-end nous nous sommes dits "Bon tant pis si ça tombe maintenant, l'essentiel c'est qu'il ne pleuve pas dimanche". Bien évidemment cela n'a pas été le cas. c'est bien simple, il n'a pas arrêté de pleuvoir lors de cette journée de course, cette bruine sans fin transformant la pluie en vraie patinoire selon la grosseur des gouttes, des conditions déplorables rajoutant au courage des pilotes pour qui cette course a du être encore plus éreintante que de coutume.
Contrairement à la veille où j'avais été pris de surprise j'étais paré pour ce dimanche avec en sus de la veille doublure de veste, écharpe et gants, il parait que certains ont pris des sacs poubelles et ont été jusqu'à s'emmitoufler dedans pendant le Warm-up 125, mais je ne donnerai pas de nom
Après "sous les pavés, la plage", "derrière la banderole, les sacs poubelles"
De cette journée je retiendrais
-le meilleur temps du W-UP pour Hayes, après la Mahindra la veille ça fait beaucoup en un week-end
-les séquences émotions lors du tour d'honneur des pilotes du Continental Circus ainsi que lors de la victoire de Pirro.
-qu'applaudir et manifester sa joie est quelque chose de naturel en tribune lors d'une chute, on va me répondre que cela couronnait Terol et que la chute était bénigne, demandez à Rainey si sa chute à Misano en 1993 était impressionnante et suscitait l'inquiétude
-la fin de 62 ans d'histoire avec la disparition des 125 et des 2 temps du championnat du monde, que la dernière victoire soit décrochée par un jeunot de 16 ans est AMHA tout un symbole
-la fin de 22 ans de carrière pour le dinosaure de la catégorie (pas pour rien qu'on le surnomme Capirex
), maintenant le statut de vieux échoit désormais à Edwards et Rossi
-que Bautista (à moins que cela ne soit Dovi ?) avait pour objectif de faire un strike sur les Ducati, mais qu'il a épargné Capirossi (c'est dommage, ça aurait fait un beau final
), Abraham et Barbera (on ne tire pas sur une ambulance
)
-la course MotoGP, c'est quand même malheureux d'attendre la dernière course des 800cc pour avoir une course intéressante, encore plus que la pluie soit nécessaire pour relancer le suspense.
Pour voir mes autres réactions sur le dimanche, je vous renvoie à mon
autre pavé sur le sujet
ici
Après les courses la sortie du circuit se passe sans encombre (même sans se presser on ne reste pas plus de 25mn dans les bouchons) mais ce n'est que le prélude d'un voyage du retour forcément plus pénible (bien que ce coup-ci la pluie nous a laissé à peu près tranquille).
Le périple prend donc définitivement fin que le dimanche soir vers 23h.
Ce n'est pas le temps déplorable qui m'a empêché de passer un excellent week-end, j'ai pu découvrir un nouveau circuit possédant ses avantages et ses inconvénients, rencontrer d'autres forumeurs et en apercevoir d'autres. Et puis ça aura été le couronnement d'une année où j'ai assisté à 3 GPs et un SBK, pas mal non ? (même si le Scorpion masters arrive bientôt
)
Désolé pour mon manque d'inspiration de ce soir, j'espère que la lecture ne sera pas trop pénible