Luthi et ses compatriotes

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Vraiment pas de chance !

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GP D’ALLEMAGNE

Motocyclisme: Tom loin du compte

Lüthi seulement 13e de la première journée d’essais libres.
Jean-Claude Schertenleib - le 17 juillet 2009
LeMatin.ch


Loin du compte: Thomas Lüthi, après un début de séance correct, n’a pas réussi à passer la vitesse supérieure. 13e chrono de cette première séance d’essais libres, le Suisse perd 1,3 seconde sur la meilleure performance du jour, signée par l’Espagnol Hector Barberá (qui a mis 4 dixièmes à tout le monde, un «gouffre» sur un circuit comme le Sachsenring). A noter qu’Alvaró Bautista (11e), qui dispose avec Tom de l’Aprilia la plus rapide sur la ligne droite, n’est pas beaucoup plus à l’aise que Tom.
Le top 5
1. Barberá (E, Aprilia), 1’24’’952.
2. Simoncelli (I, Gilera), 1’25’’312.
3. Pasini (I, Aprilia), 1’25’’417.
4. Debón (E, Aprilia), 1’25’’481.
5. Di Meglio (F, Aprilia), 1’25’’493.
Puis: 13. Lüthi (S, Aprilia), 1’26’’244. 22. Chesaux (S, Honda), 1’29’’603.

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GP D'ALLEMAGNE

Tom Lüthi à la croisée des chemins


Image © Keystone
Thomas Lüthi a lourdement chuté à la sortie d'un virage et souffre de l'épaule gauche. Emporté immédiatement à la clinique mobile, le Bernois sera vite rassuré. Il ne souffre d'aucune fracture et sera bien au départ du GP

Touché à l'épaule gauche, Lüthi tiendra sa place sur le coup de midi. En coulisses, le projet MotoGP avance à vitesse grand V
Jean-Claude Schertenleib - le 18 juillet 2009, 20h53
Le Matin Dimanche



Décadence et grandeur d'un homme qui a déjà beaucoup vécu, avec qui il se passe toujours quelque chose. Thomas Lüthi, le gosse de ferme devenu champion du monde motocycliste; le jeune homme dont l'histoire personnelle a permis de rendre possible ce qui semblait impossible avant lui: la présence toujours plus importante (cinq pilotes au passeport à croix blanche seront au départ du GP d'Allemagne du jour) de Suisses au sommet de la compétition mondiale.
11h46, la chute
Lüthi le Timide devenu Tom Jet-set, qui vit quelque temps une belle aventure avec une ancienne Miss. Lüthi le Pilote-Précis qui est aussi Petit Tom-Grand Poum, l'homme qui tombe, qui se fait mal, mais qui se relève toujours. Ainsi hier, 11h46, sous une pluie maintenant battante: avec Simoncelli, champion du monde en titre, Lüthi est le plus rapide dans des conditions précaires d'adhérence; le voici qui sort du virage «Omega», une longue épingle en descente; le voilà qui accélère. Voici, surtout, la roue arrière qui décroche, le pilote qui est éjecté dans les airs à vitesse réduite et qui retombe lourdement sur son épaule gauche. On voit tout de suite qu'il a mal, parce qu'en moto, il est plus douloureux de s'écraser de tout son poids à petite vitesse, que de glisser au sol à plus de 200 km/h.
15h58, le ouf
Parti immédiatement vers la clinique mobile du Dr Claudio Costa, Tom est en partie rassuré. «Cela fait très mal, mais il n'y a aucune fracture. Sous l'effet du choc, il y a eu torsion de la clavicule et de l'épaule, avec une distension des ligaments. Je vais maintenant me reposer et j'avalerai des tablettes antidouleurs pour les essais qualificatifs de cet après-midi», raconte-t-il alors. 15h58, la séance est terminée, encore pluvieuse, très douloureuse: onzième chrono pour Lüthi, on appelle cela, limiter les dégâts. Un bref débriefing, voici Tom qui retourne à la clinique, pour s'y reposer, pour recevoir des soins, des massages réconfortants. Ainsi va la vie du pilote de course moderne.
17h08, l'avenir se précise
Tom s'est fait excuser pour le rendez-vous quotidien qu'il a avec les représentants des médias. C'est son patron, Daniel-M. Epp, qui parle: «S'il pleut dimanche, nous avons les bons réglages. Si la piste est sèche, nous aurons encore du travail pendant le warm-up du matin. Non, la présence de Tom à Donington, dans une semaine, n'est pas remise en question. Oui, le but est le même que toujours, malgré la douleur: une place dans le top 6.» On appelle cela le langage de circonstance. Il y a l'autre, que Daniel-M. Epp n'officialise pas encore: alors que son pilote se reposait à la clinique mobile, le patron a tenu une réunion importante avec les pontes de chez Honda en vue de la saison prochaine. Des Japonais qui lui ont redit qu'ils avaient, depuis un fameux titre de l'an 2005, toujours une confiance totale en Thomas Lüthi. Et qu'ils mettront donc à sa disposition, en 2010, deux Honda RC212V MotoGP!



LES GRILLES
Hohenstein-Ernstthal. Grand Prix d'Allemagne. Les grilles de départ.
125 cm3: 1 Simon (Esp), Aprilia, 1'38''671 (133,936 km/h). 2 Smith (GB), Aprilia, à 1''015. 3 Marquez (Esp), KTM, à 1''339. 4 Schrötter (All), Honda, à 1''815. 5 Terol (Esp), Aprilia, à 1''821. 6 Masbou (Fr), Loncin, à 1''993. Puis: 23 Aegerter (S), Derbi, à 4''480. 34 Krummenacher (S), Aprilia, à 8''288. 36 Raemy (S), Honda, à 8''941. 36 pilotes en lice, 35 qualifiés pour la course.
250 cm3: 1 Simoncelli (It), Gilera, 1'33''545 (142,161 km/h). 2 Barbera (Esp), Aprilia, à 0''143. 3 Bautista (Esp), Aprilia, à 1''284. 4 Aoyama (Jap), Honda, à 1''323. 5 Abraham (Tch), Aprilia, à 1''350. 6 Pasini (It), Aprilia, à 1''371. Puis: 11 Lüthi (S), Aprilia, à 2''057. 23 Chesaux (S), Honda, à 6''272. 27 pilotes en lice, 25 qualifiés pour la course.
MotoGP: 1 Rossi (It), Yamaha, 1'32''520 (142,84 km/h). 2 Lorenzo (Esp), Yamaha, à 0''640. 3 Stoner (Aus), Ducati, à 1''239. 4 Hayden (EU), Ducati, à 1''884. 5 De Angelis (St-Marin), Honda, à 1''970. 6 De Puniet (Fr), à 2''044. 17 pilotes en lice et qualifiés pour la course.

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GP D’ALLEMAGNE

Motocyclisme: Démonstration de Simoncelli. Lüthi moyen, Chesaux marque son premier point.


C’est fait: le Vaudois Bastien Chesaux a marqué le premier point de sa carrière en championnat du monde, en terminant quinzième du GP d’Allemagne.
Jean-Claude Schertenleib - le 19 juillet 2009
LeMatin.ch


Forces en présence:
Comme aux Pays-Bas, «Aspar» Martinez aligne dans son Balatonring Team, Aleix Espargaró, qui a brillé à Assen. Du côté du team Toth, les 100'000 euros nécessaires pour qu’Aprilia libèrent la RSW de Toth Junior et la RSA de Pasini ont été versés, mais le pilote italien se dit d’ores et déjà inquiet pour Donington: «Car là, nous n’avons qu’une seule semaine pour trouver l’argent!» Steve Bonsey n’est pas là. Quatre wild cards, dont trois débutants: l’Allemand Marcel Becker et les Suédois Joakim Stensmö et Robin Halen.
Essais:
On voit beaucoup Simoncelli et Barberá, qui mettent une seconde dans la vue à tous les autres. Parmi eux, Bautistá et Aoyama, qui complètent la première ligne. Le Tchèque Abraham est à l’aise, comme souvent, sous la pluie, Pasini tombe trois fois durant la seule journée de samedi, alors que Lüthi se fait mal à son épaule gauche le samedi matin (torsion de la clavicule).
Départ:
Chutes de Baldolini, Toth et Wilairot dans le premier virage. Simoncelli termine le premier tour en tête, lorsque la course est arrêtée au drapeau rouge, puisque la pluie vient de survenir.
Deuxième départ:
On repart 30 minutes plus tard pour une distance ramenée à 19 tours (contre 29 au programme original). Chacun utilise les dernières secondes pour changer de pneus, puisque la pluie s’est déjà calmée. Debón a le moins froid aux yeux et vire en tête, devant Barberá et Lüthi (11e sur la grille!) Au premier passage sur la ligne, l’Espagnol compte 1,435 d’avance sur Simoncelli; suivent Barberá, Lüthi et Faubel qui va bientôt gagner deux places.
4e tour:
Toujours Debón. Simoncelli est revenu à 6 dixièmes. Aoyama est troisième (il vient de passer Faubel), mais déjà à près de 4 secondes. Derrière eux, Bautistá, Lüthi et Barberá sont en bagarre.
8e tour:
Simoncelli, qui était revenu dans la roue de Debón, passe l’Espagnol. Derrière, Aoyama est à plus de 4 secondes, Faubel toujours dans sa roue.
Mi-course (10 tours):
Abraham, qui était parti avec des pneus pluie, s’est arrêté. En tête, Simoncelli et Debón sont séparés par 321 millièmes. Pour la troisième place, Aoyama est toujours aux prises avec Faubel, qui a été rejoint par Barberá, Bautistá et Di Meglio.
13e tour:
Chute de Di Meglio.
15e tour:
C’est toujours chaud pour la troisième place, avec les attaques à répétition de Barberá, Bautistá et Pasini sur Aoyama, qui contre à chaque reprise. Devant, l’avance de Simoncelli sur Debón est désormais de 6 dixièmes.
17e tour:
Chute de Pasini.
Arrivée (19 tours):
Bautistá passe Aoyama à l’attaque du dernier tour, il va résister au Japonais. Au passage, Bautistá signe le meilleur temps en course. Lüthi perd sa septième place dans le dernier virage, Chesaux marque le premier point mondial de sa carrière.
Championnat:
Bautistá a grignoté 3 points à Aoyama, dont l’avance est désormais de dix unités. Barberá est troisième et voit revenir sur lui Simoncelli.

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GP DE GRANDE-BRETAGNE

Motocyclisme: Lüthi septième après avoir beaucoup vu rouge

Le Suisse a longtemps figuré en tête de la hiérarchie en 250 cm3. Il est finalement battu de moins de 4 dixièmes.
Jean-Claude Schertenleib - le 24 juillet 2009
LeMatin.ch


Rouges: les petits points rouges qui apparaissent sur les écrans de contrôle signifient que le pilote que l’on observe est le plus rapide en piste. Et pour la première fois depuis longtemps, en cet après-midi qui s’est terminé sous le soleil, on a vu beaucoup de rouge à côté du nom de Thomas Lüthi: en tête de la hiérarchie pendant une bonne partie de la séance, le Suisse était encore en avance sur tout le monde dans l’ultime ronde, lorsqu’il a commis une toute petite erreur à l’attaque du dernier virage. Corollaire: Tom se retrouve septième (à 359 millièmes de Debón) de cette première hiérarchie. A noter la chute de Bautistá; l’Espagnol s’est relevé en grimaçant, mais sans grand mal.
Le top 5
1. Debón (E, Aprilia), 1’33’’432.
2. Aoyama (Jap, Honda), 1’33’’373.
3. Bautistá (E, Aprilia), 1’33’’577.
4. Simoncelli (It, Gilera), 1’33’’630.
5. Pesek (Rép. Tch, Aprilia), 1’33’’750,
Puis: 7. Lüthi (S, Aprilia), 1’33’’791. 22. Chesaux (S, Honda), 1’38’’161. 28 classés.

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GP DE GRANDE-BRETAGNE

Motocyclisme: Tom commet l’erreur au pire des moments

Lüthi avait jusque là réussi le week-end parfait. A 5 minutes de la fin des essais qualificatifs, il va à la faute.
Jean-Claude Schertenleib - le 25 juillet 2009, 17h00
LeMatin.ch


Il est revenu à son stand, a changé son pneu arrière. Puis il est reparti le couteau entre les dents: très régulier depuis le début de la séance, Thomas Lüthi était bien décidé à transformer son dernier essai et s’offrir une place en première ligne. Las, Tom en voulait un peu trop puisqu’il est tombé à la fin de la ligne droite, sans mal physique pour lui, mais avec quelques dégâts collatéraux: au lieu de s’élancer dimanche sur l’une des deux premières lignes, Tom ne prendra le départ que de la douzième place de la grille de départ. Devant, Barberá, au terme d’un ultime tour où l’Espagnol a pris tous les risques, s’impose devant Simoncelli, Aoyama et Debón.
Le top 5
1. Barberá (E, Aprilia), 1’31’’802.
2. Simoncelli (I, Gilera), 1’31’’894.
3. Aoyama (Jap, Honda), 1’32’’055.
4. Debón (E, Aprilia), 1’32’’268.
5. Di Meglio (F, Aprilia), 1’32’’643.
Puis: 12. Lüthi (S, Aprilia), 1’33’’360. 23. Chesaux (S, Honda), 1’36’’309. 24 qualifiés.

Je l'aime bien, la il commence sérieusement à me faire chi..

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MOTOCYCLISME

Est-ce bien raisonnable, Tom?


Image © Keystone
Le directeur technique du team de Tom Lüthi, Mauro Noccioli, aide le pilote bernois à enlever sa veste imperméable. La déception est grande sur les visages.

Incapable de s'adapter à des conditions particulières en 250 cm3, que peut espérer Lüthi en MotoGP?
Jean-Claude Schertenleib - le 26 juillet 2009
Le Matin



Parce que la moto est sa passion, Thomas Lüthi a tenté d'oublier sa frustration personnelle en regardant «la» course du jour, celle de la classe qu'il va rejoindre en 2010. Il a vu les étincelles lorsqu'Elias et Lorenzo sont tombés. Il a peut-être crié quand Rossi - oui, Monsieur Rossi! - est lui aussi parti à la faute. Il a admiré le sang-froid de Dovizioso, vainqueur pour la première fois dans la catégorie reine. Et la patience de Randy De Puniet qui, si souvent dans un passé encore récent (le GP d'Allemagne, il y a une semaine), s'était emporté. Et puis, Thomas Lüthi a entendu cette phrase sortie de la bouche d'un Colin Edwards rayonnant: «Je ne souhaiterai jamais au pire de mes ennemis de devoir disputer une course dans de telles conditions.» Tom a vu, il a entendu et il a dû se poser la question: est-ce bien raisonnable de vouloir rejoindre la classe MotoGP quand on n'est pas capable de s'adapter à des conditions particulières en 250 cm3?
Ces journaleux........De M.... Fait ton truc Tom et .......................
Il aurait dû tenter le coup
Peut-il rêver à quelque chose d'autre qu'un peu de figuration et de pas mal de retombées médiatiques, alors qu'il n'accepte pas de prendre des risques à l'échelon inférieur? Douzième sur la grille de départ après sa chute de la veille, battu depuis longtemps au championnat, Tom est celui qui aurait dû tenter le tout pour le tout en partant avec des pneus slick (pour le sec) juste striés. Alors oui, il aurait perdu pas mal de temps dans les premiers kilomètres. Mais comme, avec le même équipement que tous les autres, il a encaissé cinq secondes au tour en début de course, «parce que je n'avais pas la moindre sensation. Aucune confiance», le mal était de toute façon fait. La suite, on la devine? Quand Tom a retrouvé un semblant de confiance, «le train était parti sans moi».
Il termine neuvième de la course. Et on ne l'a vu qu'une fois à la télévision: quand, dans le dernier tour, Bastien Chesaux (qui s'était arrêté à son stand pour changer de pneus et qui en est reparti après une trop longue intervention) est revenu sur Tom et l'a passé, histoire d'effacer un des tours de retard qu'il comptait sur lui. Sans panache, Tom, est-ce bien raisonnable de vouloir rejoindre les grands?

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GP DE LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

Motocyclisme: Tom n’y est toujours pas

Onzième temps seulement pour Thomas Lüthi lors des essais libres du matin.
Jean-Claude Schertenleib - le 15 août 2009, 12h19
LeMatin.ch


Hier soir, Thomas Lüthi se voulait confiant: «Il y a encore quelques détails à régler. Mais lorsqu’on en est aux détails dès le premier jour, c’est très bon signe. Mon but est clair: la première ligne de la grille de départ», confiait-il vendredi. Or, ce matin lors de la seconde séance d’essais libres de ce GP de la République tchèque, le Suisse s’est montré très éloigné de la première ligne - les quatre meilleurs chronos -, puisqu’il n’a signé que le onzième temps de ces essais, non sans avoir été celui qui a le plus roulé durant cette heure de mise au point. Devant, ce sont les deux Espagnols Hector Barberá (décidément très impressionnant) et Alvaro Bautistá qui ont été les plus rapides, dans une séance marquée par la chute (sans conséquences physiques) du champion en titre, l’Italien Marco Simoncelli.
Le top 5
1. Barberá (E, Aprilia), 2’02’’416.
2. Bautistá (E, Aprilia), 2’02’’521.
3. Aoyama (J, Honda), 2’02’’526.
4. Di Meglio (F, Aprilia), 2’02’’560.
5. Locatelli (I, Gilera), 2’02’’635.
Puis: 11. Lüthi (S, Aprilia), 2’03’’357. 20. Chesaux (S, Honda), 2’06’’745. 25 classés.

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GP DE LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

Tom Lüthi: «Je sais que seul le résultat compte...»


Image © Keystone
Le pilote bernois reconnaissait hier qu'il «s'était raté au pire des moments»

Même s'il refuse de l'admettre publiquement, Tom traverse une crise profonde. Est-il devenu trop «gentil» dans ce monde de brutes?
Jean-Claude Schertenleib - le 15 août 2009, 21h22
Le Matin Dimanche



Tom, vous avez encore du plaisir à exercer ce métier?
C'est vrai que c'est plus beau quand on est devant.
Donc aujourd'hui, pas de plaisir?
Ce matin lors des essais libres et en début de séance qualificative, je me sentais bien. C'est après que ça s'est gâté... Oui, j'ai commis trop d'erreurs dans les dernières minutes.
Parce que, contrairement aux cadors de la catégorie, vous n'êtes pas assez agressif quand il faut aller au contact, c'est bien cela, non?
Absolument pas. Dans les dernières minutes de la séance, quand mon nom a commencé de dégringoler sur les écrans de contrôle, j'ai justement été trop agressif. Un ou deux freinages un peu trop tardifs, une entrée en virage trop ambitieuse, cela suffit pour perdre des dixièmes.
C'est dans la tête?
Ce qui est certain, c'est que ma moto a très bien fonctionné toute la journée.
Donc, c'est un problème psychique?
Disons que, tactiquement, je me suis raté au pire des moments.
Et voilà la dégringolade jusqu'en quatrième ligne. Adieu, veaux, vaches, couvées et espoirs...
Vous savez, ce n'est pas rigolo quand on quitte sa moto et que l'on doit descendre jusqu'à la treizième place pour retrouver son nom. Mais regardez les écarts, ils sont minimes. Alors peut-être que je pourrai rester dans le bon groupe en course.
C'est cela, le vieux discours: il faudra réussir son départ, observer ce qui se passe, cela devient répétitif, non?
Mais c'est juste la réalité! Alors oui, le départ sera déterminant. Et oui encore, il ne faudra pas faire n'importe quoi dans le premier virage. Je ne suis pas du genre à fermer les yeux et à tenter une action suicide.
Donc, vous n'êtes pas assez agressif?
Donc, aujourd'hui, j'ai été trop agressif!
Tom, on n'ose plus parler du futur. Mais, entre nous, tout ce cirque, le passage en MotoGP, l'attente de la réponse des sponsors, c'est bien une pression supplémentaire?
Séparons les choses. Je connais mon job, je sais sur quoi je dois concentrer mes efforts. Et je sais que je suis très bien entouré pour ce qui concerne les discussions plus politiques et économiques.

Il n'y a vraiment aucun rapport direct entre les incertitudes en vue de 2010 et les performances actuelles?
Non. Mais ce que je sais, et tous les pilotes le savent, c'est que seul les résultats comptent à la fin du week-end. Tout le reste n'est que bla-bla.

Les grilles
Brno. Grand Prix de République tchèque. Essais qualificatifs et grilles de départ.
125 cm3 : 1 Iannone (It/Aprilia) 2'08''171 (151,756 km/h). 2 Terol (Esp/Aprilia) à 0''313. 3 Cortese (All/Derbi) à 0''336. 4 Simón (Esp/Aprilia) à 0''371. 5 Smith (GB/Aprilia) à 0''786. 6. Bradl (All/Aprilia) à 1''013. Puis: 23 Krummenacher (S/Aprilia) à 2''581. 24 Aegerter (S/Derbi) à 2''787. 36 pilotes en lice, 35 qualifiés.
250 cm3: 1 Simoncelli (It/Gilera) 2'01'611 (159,942 km/h). 2 Aoyama (Jap/Honda) à 0''350. 3 Barberá (Esp/Aprilia) 0''453. 4 Debón (Esp/Aprilia) à 0''775. 5 Di Meglio (Fr/Aprilia) à 0''815. 6. Locatelli (It/Gilera) à 0''932. Puis: 13 Lüthi (S/Aprilia) à 1''321. 21 Chesaux (S/Honda) à 5''477. 24 pilotes en lice et qualifiés.
MotoGP: 1 Rossi (It/Yamaha) 1'56''145 (167,469 km/h). 2 Lorenzo (Esp/Yamaha) à 0''050. 3 Pedrosa (Esp/Honda) 0''383. 4 Elias (Esp/Honda) à 0''672. 5 Edwards (EU/Yamaha) à 0''809. 6 Dovizioso (It/Honda) à 0''963. 17 pilotes en lice et qualifiés.

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GP DE LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

Motocyclisme: Simoncelli en champion. Lüthi au tapis.

Victime d’une collision provoquée par le Tchèque Karel Abraham, le Suisse s’en sort avec des contusions.
Jean-Claude Schertenleib - le 16 août 2009,
LeMatin.ch


Forces en présence: Le Russe Vladimir Leonov est de retour, son remplaçant de Donington, Ralf Waldmann, a retrouvé son rôle d’observateur. A la veille des essais, on apprend qu’Alvaro Bautistá a refusé l’offre de son manager actuel, Jorge «Aspar» Martinez pour rouler avec une Ducati l’an prochain en MotoGP; du coup, la cote d’Hector Barberá a grimpé de manière spectaculaire.
Essais: Il a pris tous les risques dans un dernier tour d’anthologie: le champion du monde en titre Marco Simoncelli signe la pole position dans un temps très proche de celui - record absolu, alors que l’asphalte venait d’être refait - de Lorenzo en 2007. Dès le début du week-end, Aoyama et Barberá ont été aux premières loges, c’est eux qui sont les seuls à soutenir la comparaison avec Simoncelli. Debón est quatrième, mais déjà à sept dixièmes; derrière lui, jusqu’à Jules Cluzel (14e), ils sont dix en six dixièmes.
Départ: Abraham et Lüthi se touchent dans le premier virage, que Locatelli passe en tête, devant Aoyama et Simoncelli. Le vétéran est en tête sur la ligne, pour 381 millièmes devant le leader du mondial et le champion en titre. «Tout à coup, c’est comme si ma moto avait explosé. Abraham m’a touché à pleine vitesse, sans freiner», explique le Suisse.
3e tour: Aoyama a pris les choses en mains. C’est maintenant Barberá qui est deuxième.
4e tour: Locatelli vient de connaître une alerte, Barberá mène devant Simoncelli, Aoyama, Pasini et le vétéran… toujours si jeune!
5e tour: C’est chaud devant: Simoncelli a ravi le commandement à Barberá, Pasini est désormais troisième, Bautistá est dans le groupe de tête.
7e tour: Au tour de Pasini de mener le bal. Aoyama n’est plus «que» cinquième.
9e tour: Abandon de Debón.
Mi-course (10 tours): Pasini, Simoncelli, Bautistá et Aoyama: les quatre premiers sont dans un mouchoir de 780 millièmes. Di Meglio est cinquième, à 7 dixièmes du groupe.
12e tour: Simoncelli a repris la tête et seul Pasini semble en mesure de s’accrocher, puisque Bautistá, Aoyama et Di Meglio sont à une seconde.
13e tour: Di Meglio tente une attaque osée sur Aoyama et se retrouve dans le bac à sable.
14e tour: Chute de Chesaux, qui était seizième.
16e tour: Bautistá évite de justesse la catastrophe. Devant, on ne se fait aucun cadeau entre Simoncelli et Pasini.
Arrivée (20 tours): Simoncelli ou Pasini? Pasini ou Simoncelli? A l’attaque du dernier tour, le champion du monde compte 187 millièmes d’avance sur son pote Mattia. Bautistá est troisième, à plus de 2,5 secondes. Le champion en titre avait encore de la réserve et il mène parfaitement sa barque vers une nouvelle victoire. Dans son tour d’honneur, Bautistá fait une roue arrière qui se termine mal… puisqu’il détruit son Aprilia!
Championnat: Aoyama seulement quatrième, les positions se resserrent en tête, puisque le Japonais ne compte plus que 12 points d’avance sur Bautistá. Simoncelli est à 32 longueurs. Lüthi perd trois rangs et se retrouve dixième.