Lara Gut, une star à St-Moritz
SKI ALPIN
—
La Tessinoise est arrivée dans les Grisons avec déjà quatre victoires à son actif cette saison. Elle rêve de poursuivre sa moisson dans la station qui l'avait vue se révéler au grand public en février 2008, à 16 ans.
Mis à jour à 16h38
Image: Keystone
Longs cheveux blonds et sourire conquérant,
Lara Gut est la nouvelle terreur de la Coupe du monde de ski alpin, aussi la petite Suissesse est attendue en héroïne ce week-end à St-Moritz, la station de ses premiers coups d’éclat.
La demoiselle de 22 ans s’est adjugée déjà quatre courses sur les huit déjà disputées cet automne - sur sept si on ne retient que celles dont elle a pris le départ - et pourrait bien poursuivre à cette moyenne, avec le super-G prévu samedi et le slalom géant dimanche, dans la très chic station suisse.
C’est sur cette même piste qu’elle avait fait une entrée fracassante en février 2008 sur le circuit majeur. Pour sa première descente en Coupe du monde, le petit bolide, qui n’a alors que 16 ans, semble en route pour la victoire avant de tomber dans les derniers mètres, ce qui lui vaut de franchir la ligne d’arrivée sur le dos le visage couvert de neige mais radieux, avec la troisième marche du podium à la clé.
Dix mois plus tard, toujours à St-Moritz, elle arrache sa première victoire sur le circuit majeur, avec toute l’insolence de ses 17 printemps. Lara Gut, qui peut enchaîner les commentaires en allemand, français, anglais et italien, sa langue natale, avec une aisance digne d’une interprète des Nations Unies, attire déjà micros et caméras.
Pour la première fois de sa jeune carrière, la Suissesse se présente dans son pays en tant que patronne de la Coupe du monde. Avec sa victoire en super-G dimanche à Lake Louise dans les Rocheuses canadiennes, elle compte 41 points d’avance sur l’Allemande Maria Höfl-Riesch au classement général.
Si Lara Gut a enlevé les deux premiers super-G cette saison, le podium du géant est beaucoup plus ouvert. La Suissesse a eu beau s’offrir l’épreuve d’ouverture à Sölden, elle reste fragile dans cette discipline comme l’a montré sa sortie en première manche à Beaver Creek.